Accord d'entreprise "Avenant accord repositionnement des coefficients ouvriers-employés" chez SAINT-GOBAIN ISOVER

Cet avenant signé entre la direction de SAINT-GOBAIN ISOVER et le syndicat CGT et CFE-CGC le 2021-03-18 est le résultat de la négociation sur les classifications.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CGT et CFE-CGC

Numero : T04921005516
Date de signature : 2021-03-18
Nature : Avenant
Raison sociale : SAINT-GOBAIN ISOVER
Etablissement : 31237907600358

Niveaux de classification : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur le thème Classifications Accord relatif à la mise en oeuvre d'une grille de salaire de base pour les Agents de Haute Maîtrise (2018-07-03) AVENANT A l'ACCORD D'ETABLISSEMENT RELATIF A LA NOUVELLE GRILLE DES COEFFICIENTS DES POSTES OUVRIERS (2018-10-05) ACCORD D’ÉTABLISSEMENT PORTANT SUR UNE REVISION DES CLASSIFICATIONS DE CERTAINS POSTES A L'USINE ISOVER D'ORANGE (2018-12-04) Avenant à l'accord sur les modalités de repositionnement de certaines classifications de coefficients opérateurs du 7 janvier 2015 (2018-10-01) Accord catégoriel sur les modalités de positionnement de certaines classifications de coefficients maîtrises (2021-02-04) AVENANT à l’ACCORD DU 09/09/2021 PORTANT SUR UNE REVISION des CLASSIFICATIONS des POSTES OUVRIERS en 5x8 À l’USINE ISOVER D’ORANGE MISE EN OEUVRE de REFERENTIELS de COMPETENCES (2022-09-13)

Conditions du dispositif niveaux de classification pour les salariés : le texte complet de l'avenant du 2021-03-18

  1. Etablissement Saint-Gobain ISOVER de Chemillé

    Entre les soussignés :

- L'Etablissement Saint-Gobain ISOVER de Chemillé, dont le siège social est situé Immeuble "Les Miroirs" 18, avenue d'Alsace 92 400 COURBEVOIE, représenté par M. xxx, Directeur d'Usine ;

Et,

- Les représentants des Organisations Syndicales représentatives de l’établissement de Chemillé :

Pour la CFE-CGC xxx – Délégué Syndical

CGT xxx – Délégué Syndical

xxx – Délégué Syndical

Préambule

L’accord ISOVER en date du 21 février 2014 a instauré une grille unique des salaires ouvriers sur l’ensemble de la société.

L’accord d’établissement de janvier 2015 a défini les modalités de repositionnement de certaines classifications de coefficients :

  • le positionnement des emplois sur les coefficients de la grille unique,

  • les modalités d’évolutions de niveau sur un même poste,

  • la valorisation de la polyvalence sur plusieurs postes de travail

La signature en octobre 2018, d’un avenant à l’accord d’établissement de janvier 2015, a permis de retravailler la polyvalence des postes de relais et d’élargir la reconnaissance des polyvalences actuelles non prévues dans l’accord d’origine pour les opérateurs postés en production.

En 2019, les parties ont souhaité élargir les discussions et travailler sur la classification de l’ensemble des postes non cadres.

Conscients de l’attente des salariés sur le sujet et de l’évolution de notre organisation et des méthodes de travail, les parties ont finalisé la démarche suivante de classification des postes :

  • Le choix du cabinet externe pour objectiver au maximum la démarche

  • La mise en place d’un comité d’évaluation composé de la Direction du site, et des partenaires sociaux

  • La révision de toutes les définitions de fonction non cadres selon la méthodologie proposée par le cabinet externe (méthode hay)

  • La formation par le consultant de l’ensemble des membres du comité d’évaluation à la méthode d’évaluation des postes retenus et dont la méthode d’évaluation a été validée par l’ensemble des membres composant cette commission.

  • Le lissage, permettant de valider la cohérence d’ensemble des évaluations reflétant au plus juste la hiérarchisation des postes en termes de responsabilités exercées et qui tient compte des compétences, des problèmes à résoudre et de la finalité de chaque poste.

Cette démarche de classification des postes s’est déroulée de juin 2019 à octobre 2020. L’ensemble des postes non cadres a été évalué.

Compte-tenu de ce travail commun, les parties se sont mises d’accord sur les dispositions ci-dessous.

Article 1 – Positionnement des emplois

Evolution de l’organisation des équipes en production

Organisation provisoire :

Les emplois d’Agents renfort L2 disparaissent de l’organisation au profit d’un Opérateur Bout de Ligne supplémentaire. En effet, la compétence « Agent renfort sur la L2 » sera assurée par les Opérateurs Bout de Ligne.

L’organisation à 2 Opérateurs lignes et 3 Opérateurs Milieu de Ligne passe à une organisation à 3 Opérateurs lignes et 2 Opérateurs Milieu de Ligne.

Les emplois d’Opérateurs Conduite Fibrage (OCF) disparaissent de l’organisation au profit d’un Opérateur Bout Chaud (OBC : Fondeur Fibreur) supplémentaire.

Ce qui donne la constitution suivante pour les équipes :

Organisation cible :

Pour la période de mise en place de cette nouvelle organisation, les opérateurs agent renfort L2 actuels seront positionnés sur les postes Opérateurs Bout de Ligne et les Opérateurs Conduite Fibrage actuels seront positionnés sur les postes Opérateurs Bout Chaud.

Ils accèderont au coefficient confirmé du poste visé conformément à l’article 2 du présent accord sur les modalités de passage entre les coefficients.

Lorsque plusieurs personnes maîtrisent un même poste, il revient au Chef d’Equipe d’affecter les salariés sur les postes et de mettre en place l’organisation cible présentée ci-dessus.

Grille de classification des emplois ouvriers / employés

Les coefficients de rattachement1 des emplois sont les suivants :

Emplois Coefficients
Opérateur Bout Chaud (OBC) 215-3 (1)
215-2 (2)
215-1 (3)

Opérateur Ligne 1 (OL1) 

Conduite / Réglage

215-1 (4)
200-3

Opérateur Ligne 2 (OL 2) 

Conduite / ABDL2

215-1 (4)
200-2

Opérateur Milieu de Ligne 1 (OML 2)

Réglage / Charges Palettisées

190-3

Opérateur Milieu de Ligne 2 (OML 1)

Réglage / ABDL2

190-3

Opérateur Milieu de Ligne 3 (OML 3)

Charges Palettisées / ABDL2

190-2
Opérateur Bout de Ligne (OBDL)

190-1 (5)

180-3

 
Opérateur de maintenance (posté/journée)

215-2 selon référentiel compétences

215-1

Magasinier 180-3
Contrôleur qualité 190-3
Dépoteur

180-3

190-1 si ligne SBM

Mécanicien Bout Chaud 200-3
Opérateur eaux recyclées 180-2
Secrétaire de Direction 180-2
  1. Evolution sur ce coefficient après une ancienneté de 3 ans au poste de Fondeur/Fibreur, équivalent à une moyenne de 198 postes par an.

  2. Fondeur et Fibreur confirmé au poste conformément à l’article 2 du présent accord relatif aux modalités de passage entre les coefficients.

  3. Evolution sur ce coefficient lorsque la période de formation Fusion est démarrée.

Etape intermédiaire pour les salariés Fibreur en formation fusion.

  1. Evolution sur ce coefficient pour les conducteurs ayant une compétence supplémentaire sur le fibrage ou sur la conduite de l’installation du SBM.

  2. Evolution sur ce coefficient pour les opérateurs bout de ligne ayant une compétence supplémentaire sur le poste voile et/ou sur la ligne SBM.

A titre exceptionnel, l’attribution du coefficient correspondant à cette nouvelle organisation sera rétroactive au 1er juillet 2019.

Le coefficient lié au SBM n’est pas rétroactif au 1er juillet 2019, mais s’appliquera à la date d’acquisition des compétences SBM une fois l’installation en fonctionnement.

En cas de modification de l’organisation nécessitant l’évolution de compétences supplémentaires, les Partenaires Sociaux et la Direction s’engagent à ouvrir une paritaire.

Article 2 – Modalités de passage entre les coefficients

Les managers proposent à leur hiérarchique le passage des coefficients et des niveaux en tenant compte :

  • De la disponibilité des postes

  • Du partage des valeurs Saint-Gobain, notamment la sécurité

  • De l’implication, de l’engagement, de l’exemplarité

  • De l’expérience professionnelle et des compétences

  • Des capacités d’apprentissage

  • De l’avis des techniciens de secteur ou des techniciens OMAT pour les services production et maintenance

Une fois l’évolution du salarié validée, le responsable hiérarchique procède à la désignation d'un tuteur (référent formation) pour ce salarié.

Niveau confirmé

La validation au poste se décompose en trois phases d’apprentissage :

  • L’acquisition des savoir-faire en doublon

 Validation des modules de formation (MKT2i/BOOST)

  • L’acquisition des formations, habilitations et autorisations liées au poste

  • La tenue du poste en autonomie pour valider les deux phases amont

 Validation des connaissances de base du poste

 Capacité à prendre les bonnes décisions dans les situations de dysfonctionnements habituels

 Première expérience validée de gestion des modes dégradés

Ce temps d’apprentissage est plus ou moins long suivant la complexité des postes sans pouvoir excéder les durées totales suivantes :

La formation en doublon ne pourra être inférieure aux durées mentionnées sur le tableau ci-dessus. En revanche, cette période pourra être prolongée si elle est jugée insuffisante par le responsable hiérarchique.

Le responsable hiérarchique du salarié peut mettre un terme à tout moment à la formation d’un salarié pour :

  • Non-respect des convocations aux formations

  • Non-respect du planning de formation (MKT2i)

  • Echec aux évaluations des formations

  • Comportement inadapté

Dans ce cas le salarié réintègre le poste occupé antérieurement à la période d’apprentissage.

La validation au niveau confirmé

Au terme de la période d‘apprentissage ci-dessus, le passage au niveau « confirmé » est validé par une commission de validation sur la base du parcours de formation du poste et d’une matrice générique incluse au formulaire d’entretien annuel d’évaluation, remplie par le hiérarchique du salarié.

Cette commission de validation est composée à minima du hiérarchique, du responsable de service, du technicien de secteur et d’un représentant du comité de Direction différent du responsable de service.

En cas de non validation, le salarié réintègre le poste occupé antérieurement à la période d’apprentissage.

Cette matrice générique basée sur les thèmes ci-dessous est incluse au formulaire d’entretien annuel d’évaluation pour les opérateurs :

  • Comportement professionnel

  • Respect des standards

  • Autonomie des activités quotidiennes

  • Gestion des modes dégradés

  • Amélioration continue

  • Participation aux Groupes de travail

  • Identification des dysfonctionnements

Article 5 : Durée de l'accord et dénonciation

Le présent accord est conclu pour une durée indéterminée et prend effet au 1er avril 2021.

Le présent accord pourra être dénoncé par l'une ou l'autre des parties signataires. Cette dénonciation devra être notifiée par écrit à chacune des autres parties signataires ainsi qu'à la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (DIRECCTE) de la Région Pays de la Loire.

Article 6 : Communication et publicité

Le texte du présent accord sera porté à la connaissance des salariés par voie d’affichage sur les panneaux de la Direction.

Le présent accord est déposé, conformément à la réglementation en vigueur, par la Direction de l'Etablissement auprès des services compétents de la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (DIRECCTE) de la Région Pays de la Loire, un exemplaire étant par ailleurs remis au secrétariat du Greffe du Conseil de Prud'hommes d'Angers.

Fait à Chemillé le 18 mars 2021

Pour la Direction Pour les Organisations syndicales

xxx CFE-CGC : xxx

CGT : xxx

CGT : xxx


  1. Coefficient de l’emploi pour un niveau confirmé

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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