Accord d'entreprise "UN ACCORD D'ENTREPRISE RELATIF A L'EGALITE PROFESSIONNELLE ENTRE LES HOMMES ET LES FEMMES ET A LA QUALITE DE VIE AU TRAVAIL" chez BIBUS - KEOLIS BREST

Cet accord signé entre la direction de BIBUS - KEOLIS BREST et le syndicat CFDT et CGT le 2017-12-11 est le résultat de la négociation sur l'égalité professionnelle.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CFDT et CGT

Numero : A02918004727
Date de signature : 2017-12-11
Nature : Accord
Raison sociale : KEOLIS BREST
Etablissement : 31465578800102

Égalité professionnelle : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur le thème Autres dispositions pour l'égalité professionnelle

Conditions du dispositif égalité professionnelle pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2017-12-11

ACCORD RELATIF

A L’EGALITE PROFESSIONNELLE

ENTRE LES HOMMES ET LES FEMMES

ET A LA QUALITE DE VIE AU TRAVAIL

Entre la Direction de Keolis Brest, représentée par son Directeur, Monsieur XXX,

d’une part,

Et la C.F.D.T., organisation syndicale représentative du personnel, représentée par son délégué syndical, Monsieur YYY

Et la C.G.T., organisation syndicale représentative du personnel, représentée par son délégué syndical, Monsieur ZZZ

d’autre part.

Il est conclu le présent accord relatif à l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes et à la qualité de vie au travail en application des dispositions de l’article L.2242-8 du Code du travail.

PREAMBULE

Keolis Brest, par son activité et les territoires qu’elle dessert, est un des acteurs essentiels de Brest métropole. Vecteur de communication et d’échanges, Keolis Brest souscrit ainsi aux valeurs de la diversité et de la mixité à l’extérieur comme à l’intérieur de l’entreprise.

L’entreprise marque sa volonté de respecter le principe d’égalité de traitement entre les femmes et les hommes et rappelle en premier lieu son attachement à ce principe, source de dynamisme, d’équilibre et d’efficacité indispensable à l’entreprise.

D’une façon générale, l’entreprise poursuit une politique visant à promouvoir la qualité de vie au travail en développant des actions visant à préserver et à améliorer les conditions de travail. Elle s’engage à tout mettre en œuvre pour améliorer le bien-être au travail des salariés.

Depuis le 1er janvier 2012, toutes les entreprises d’au moins 50 salariés doivent, afin d’assurer l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, être couvertes, par un accord d’entreprise, ou à défaut par un pan d’action.

La loi n°2015-994 du 17 août 2015 relative au dialogue social et à l’emploi a élargi cette obligation de négocier. Ainsi, les entreprises d’au moins 50 salariés ont l’obligation d’ouvrir une négociation relative à l’égalité professionnelle et à la qualité de vie au travail, et peuvent conclure un accord global sur ces deux thématiques.

C'est dans ce contexte que Keolis Brest va mettre en place l’accord suivant.

ARTICLE 1 – Champ d’application

L’ensemble du personnel de l’entreprise est concerné par cet accord.

ARTICLE 2 – Objectif

L’objet du présent accord est de favoriser l’égalité d’accès à l’égalité professionnelle pour tous les salariés et de promouvoir la qualité de vie au travail.

ARTICLE 3 – Actions d’ accompagnement

Conformément aux dispositions légales en vigueur, l’entreprise Keolis Brest fixe par cet accord des objectifs de progression, des actions permettant de les atteindre et des indicateurs chiffrés pour les suivre dans les 5 domaines d’actions suivants :

  1. Embauche

  2. Formation

  3. Promotion professionnelle

  4. Conditions de travail

  5. La rémunération effective

    A noter qu’aucun objectif n’a été pris dans les domaines de la qualification et de la classification. En effet, la convention collective « Réseaux de transports publics urbains de voyageurs » précise de manière claire les coefficients de rémunération applicables aux postes occupés et ce quel que soit l’âge ou le sexe de la personne qui occupe le poste.

    Article 3.1 – Les mesures en faveur de l’embauche

Objectif

Le processus de recrutement est unique et se déroule de la même façon, dans les mêmes conditions et selon les mêmes règles, pour les femmes et pour les hommes. Les critères retenus pour le recrutement sont fondés sur les compétences, l’expérience professionnelle, la nature des diplômes détenus par le candidat. En aucun cas, ils ne sont fondés sur le sexe des personnes.

Afin de favoriser la mixité dans ses emplois, l’entreprise souhaite recruter davantage de femmes dans les métiers aujourd’hui occupés en majorité par des hommes et inversement.

Elle mettra en œuvre, pour y parvenir, les actions décrites ci-dessous.

Actions retenues

L’entreprise s’engage à :

  1. A favoriser la présence d’une femme sur les différents salons et manifestations pour le recrutement, afin de montrer l’ouverture à toute personne, y compris les femmes, pour des postes occupés majoritairement par des hommes.

  2. A favoriser la découverte des métiers de la vérification occupés majoritairement par des hommes par l’offre d’une journée découverte.

Indicateurs chiffrés

La réalisation des objectifs pris ci-dessus sera mesurée à l’aide des indicateurs chiffrés suivants :

  1. Objectif : une femme représentative du métier recherché dans 60% des salons et manifestations.

  1. Objectif : 95% des demandes faites acceptées par la hiérarchie de l’entreprise.

Article 3.2 – Les mesures en faveur de la formation

Objectif

La formation représente un levier majeur du maintien et du développement des compétences de l’entreprise. En ce sens, elle constitue un investissement indispensable pour l’entreprise comme pour les collaborateurs et un droit ouvert à tous les salariés, hommes et femmes.

L’entreprise s’engage donc à ce que les moyens apportés pour le développement professionnel de chacun et pour l’adaptation aux évolutions de l’entreprise soient équilibrés dans leur répartition entre les hommes et les femmes. Par ailleurs, l’entreprise s’engage à mettre en œuvre des actions permettant de casser les stéréotypes « Hommes/Femmes » à l’ensemble des managers encadrant des équipes.

Actions retenues Pour ce faire, l’entreprise s’engage à faire réaliser une formation spécifique pour casser les stéréotypes « Hommes/Femmes » adaptée.
Indicateurs chiffrés Objectif : 50% des managers, encadrant une équipe, formés en 2018.

Article 3.3 – Les mesures en faveur de la promotion professionnelle

Objectif

L’entreprise réaffirme le principe de l’égalité des chances entre les hommes et les femmes en matière d’évolution professionnelle. Ce principe consiste à appliquer un système d’évolution professionnelle sur la base de critères identiques pour les hommes et les femmes. Les évolutions professionnelles (changement de poste à un niveau de responsabilité supérieur, changement de catégorie professionnelle, changement de coefficient,…) doivent tenir compte du respect de la proportionnalité des promotions entre femmes et hommes à compétences, expériences, mobilités, profils et performances équivalentes.

Par ailleurs, l’entreprise sera sensible à la proportion du nombre de femmes dans les fonctions à responsabilité en se donnant pour objectif d’améliorer l’accès des femmes à ces postes et à favoriser les rencontres mixtes dans les parcours de recrutement pour permettre une évaluation croisée des compétences.

Action retenue Pour ce faire, l’entreprise s’engage à mettre en place des binômes Homme/Femme dans les parcours de recrutement au cours des différents entretiens.
Indicateur chiffré Objectif : 50% des recrutements seront réalisés avec un entretien réalisé par une femme et un homme afin de croiser les évaluations lors de ce processus.

Article 3.4 – Les mesures en faveur de l’amélioration des conditions de travail

Objectif

L’entreprise souhaite poursuivre ses actions afin de parfaire les conditions de travail de l’ensemble des salariés hommes et femmes confondus.

Elle est particulièrement attentive à l’amélioration de l’ergonomie des postes de travail afin d’assurer aux salariés les conditions d’un bien-être professionnel et au traitement équitable de l’ensemble des salariés dans la, réalisations des missions de l’entreprise.

Action retenue Pour ce faire, l’entreprise s’engage à mettre en œuvre des roulements de service équitables pour l’ensemble des salariés pour un même poste.
Indicateur chiffré Objectif : 95% des roulements équitables pour l’ensemble des salariés.

Article 3.5 – Les mesures relatives à la rémunération effective

Objectif

L’équité salariale tout au long de la carrière est un fondement essentiel de l’égalité professionnelle. L’appréciation individuelle des salariés est fondée sur le travail accompli, sans particularisme entre les hommes et les femmes, et ne doit pas être influencée par le fait d’un temps partiel ou d’un congé lié à la parentalité.

Cette équité sociale est d’ores et déjà appliquée au travers de l’application stricte de la grille de salaires conventionnelle. Cependant, l’entreprise souhaite travailler sur l’équité dans les revalorisations salariales par une analyse du poste en priorité et non des personnes.

Actions retenues L’entreprise s’engage à ce que toute revalorisation décidée par l’entreprise soit liée au poste, permettant une équité des chances.
Indicateurs chiffrés Objectif : 100% des revalorisations sont liées au poste tenu.

ARTICLE 4 - Les mesures en faveur de l’amélioration de la qualité de vie au travail

Conformément aux dispositions légales en vigueur, l’entreprise s’engage à améliorer la qualité de vie au travail grâce à la mise en œuvre de mesures dans les domaines suivants :

  • Articulation entre la vie professionnelle et la vie personnelle

  • Lutte contre les discriminations en matière de recrutement, d’emploi et d’accès à la formation professionnelle

  • Insertion professionnelle et maintien dans l’emploi des travailleurs handicapés

  • Droit d’expression des salariés

  • Droit à la déconnexion

    Article 4.1 – Les mesures en faveur de l’articulation entre la vie professionnelle et la vie personnelle

L’activité de l’entreprise et les missions de service public qu’elle assure s’accompagnent de rythmes de travail particuliers (horaires décalés, roulement notamment). Ces contraintes assumées, l’entreprise souhaite favoriser la recherche de solutions innovantes, y compris en matière d’organisation du travail, dès lors qu’elles sont compatibles avec la réalisation des missions de l’entreprise.

L’entreprise s’engage donc à :

  1. Communiquer sur les droits et modalités liés à la parentalité à travers la mise à jour du guide sur la parentalité.

  2. Communiquer par écrit au moins 7 jours avant le début des sessions le type d’actions, les dates, horaires et lieux de formation.

  3. Répondre au souhait des salariés de s’engager (Pompiers, Réserve opérationnelle : Gendarmerie, Police Nationale et Militaire).

  4. Anticiper et mieux appréhender la question de la retraite en mettant en place un guide d’informations sur la retraite.

    Article 4.2 – Les mesures en faveur de la lutte contre les discriminations en matière de recrutement, d’emploi et d’accès à la formation professionnelle

L’entreprise marque sa volonté de respecter le principe d’égalité de traitement pour tous les salariés. Elle s’engage en matière de non-discrimination et de promotion de l’égalité et s’oppose aux comportements discriminants de toute nature ou contraires à la dignité qui pourraient survenir dans le cadre de l’activité professionnelle.

L’entreprise s’engage donc à :

  1. Sensibiliser les équipes de recrutement aux obligations légales en matière de non-discrimination

  2. Etudier les choix de formation indifféremment selon le sexe F/H.

  3. Organiser des évènements destinés à susciter des candidatures féminines sur des fonctions cœur de métier telles que la conduite ou la maintenance.

    Article 4.3 – Les mesures en faveur de l’insertion professionnelle et du maintien dans l’emploi des travailleurs handicapés

L’entreprise marque sa volonté de promouvoir le travail des personnes en situation de handicap et de facilité leur accès à un emploi. De nombreux partenariats se sont développés à cet effet, afin de favoriser le recrutement de personnes handicapées, ou à tout le moins, de leur permettre d’accéder à un emploi. De même que tout est mis en œuvre pour améliorer leurs conditions de travail.

L’entreprise s’engage donc à :

  1. Sensibiliser le personnel au handicap afin de faciliter les démarches de reconnaissance de travailleur handicapé.

  2. Développer des relations privilégiées avec des entités extérieures pour la réalisation de certaines tâches (conclusion de partenariats avec des entités n’employant que des personnes en situation de handicap).

  3. Développer des relations privilégiées avec des organismes de placement dédiés à l’insertion professionnelle des travailleurs handicapés (ex : Cap emploi).

    Article 4.4 – Les mesures en faveur de l’exercice du droit d’expression des salariés

L’entreprise souhaite garantir aux salariés de bonnes conditions de travail. Il est important que chacun puisse librement s’exprimer et faire part des difficultés rencontrées au quotidien.

L’entreprise s’engage donc à :

  1. Travailler à améliorer le relationnel dans la ligne hiérarchique et dans la ligne inter-métiers ;

  2. Organiser des évènements périodiques permettant aux salariés d’exprimer leurs opinions ;

  3. Mettre en place un dispositif dédié pour collecter les remarques, idées, pistes de réflexion et/ou d’amélioration.

    Article 4.5 – Les mesures en faveur du droit à la déconnexion

Au regard du développement des outils numériques, l’entreprise souhaite garantir aux salariés, sauf circonstances particulières, un droit à la déconnexion pendant les périodes de repos journalier et hebdomadaire ainsi que pendant les congés ou autres périodes de suspension du contrat de travail.

L’entreprise s’engage donc à :

  1. Effectuer un état des lieux de l’usage des outils numériques dans l’entreprise.

  2. Sensibiliser l’ensemble des salariés sur le droit à la déconnexion.

ARTICLE 5 – Durée de l’accord

Le présent avenant est conclu à compter de sa date d’entrée en vigueur jusqu’au 31 décembre 2018.

Il pourra être révisé dans les conditions légales, notamment en cas de mise en demeure de la Direccte.

ARTICLE 6 – Entrée en vigueur

L’accord entre en vigueur, conformément aux dispositions légales, à compter du lendemain de son dépôt.

ARTICLE 7 – Modalités d’affichage et de suivi

Les indicateurs associés aux dispositions relatives à l’égalité professionnelle et l’évolution de leurs résultats feront l’objet d’une communication annuelle aux représentants du personnel. 

ARTICLE 8 – Notification et publicité

Le présent accord sera déposé conformément aux dispositions légales en vigueur en :

  • un exemplaire auprès du secrétariat greffe du Conseil des prud’hommes,

  • un exemplaire papier et un exemplaire électronique à la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (DIRECCTE).

Conformément à l’article L. 2231-5 du code du travail, le texte du présent accord est notifié à l’ensemble des organisations syndicales représentatives dans l’entreprise.

Fait à Brest, le 11 décembre 2017

Le Directeur, Le Délégué Syndical C.F.D.T.,
XXX YYY
Le Délégué Syndical C.G.T.,
ZZZ
Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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