Accord d'entreprise "Accord relatif aux astreintes et aux interventions programmées" chez DASSAULT SYSTEMES (Siège)

Cet accord signé entre la direction de DASSAULT SYSTEMES et le syndicat CFDT et CFE-CGC et Autre le 2019-10-31 est le résultat de la négociation sur les autres dispositifs d'aménagement du temps de travail.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CFDT et CFE-CGC et Autre

Numero : T07819004139
Date de signature : 2019-10-31
Nature : Accord
Raison sociale : DASSAULT SYSTEMES
Etablissement : 32230644000213 Siège

Temps de travail : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur le thème Autres dipositions sur la durée et l'aménagement du temps de travail Avenant de prorogation de l’accord relatif aux astreintes et aux interventions programmées (2019-02-15)

Conditions du dispositif temps de travail pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2019-10-31

ACCORD RELATIF AUX ASTREINTES ET AUX INTERVENTIONS PROGRAMMÉES

ENTRE LES SOUSSIGNÉS :

La société DASSAULT SYSTÈMES SOCIÉTÉ EUROPÉENNE située 10 rue Marcel Dassault à Vélizy-Villacoublay, 78140, représentée par [ ], Directeur des Ressources Humaines EMEAR,

D’une part,

ET :

Les Organisations Syndicales Représentatives :

  • CFDT, représentée par Monsieur[ ], Madame [ ] et Monsieur [ ], délégués syndicaux ;

  • CFE-CGC, représentée par Monsieur [ ], Monsieur [ ] et Monsieur [ ], délégués syndicaux ;

  • Ensemble à DS, représentée par Monsieur [ ], délégué syndical ;

D’autre part.

IL A ÉTÉ CONVENU CE QUI SUIT :

Sommaire

Préambule 3

CHAPITRE 1 - Champ d’application de l’accord 3

CHAPITRE 2 - Régime applicable aux astreintes 4

Article 1 - Définition 4

Article 2 - Modalités de mise en œuvre 4

2.1 - Planification des astreintes 4

2.2 - Fréquence des astreintes 4

2.3 - Périodes d’astreinte 5

2.4 - Délai d’intervention 5

2.5 - Suivi des astreintes 5

Article 3 - Indemnisation de la période d’astreinte 6

CHAPITRE 3 - Régime applicable aux interventions programmées 6

Article 4 - Définition 6

Article 5 - Modalités de mise en œuvre 7

5.1 - Planification des interventions programmées 7

5.2 - Fréquence des interventions programmées 7

5.3 - Suivi des interventions programmées 7

CHAPITRE 4 - Indemnisation des temps d’intervention 8

Article 6 - Saisie des temps d’intervention 8

Article 7 - Décompte des temps d’intervention 8

Article 8 - Rémunération des temps d’intervention 8

Article 9 - Récupération des temps d’intervention 9

CHAPITRE 5 - Moyens 9

CHAPITRE 6 - Respect des durées maximales de travail et des temps de repos obligatoires 10

CHAPITRE 7 - Suivi de l’application de l’accord 10

CHAPITRE 8 - Dispositions finales 12

Article 10 - Durée de l’accord et Date d’entrée en vigueur 12

Article 11 - Révision de l’accord 12

Article 12 - Formalité de dépôt et de publicité de l’accord 12

Préambule

Les différentes activités de DASSAULT SYSTÈMES nécessitent la mise en œuvre d’astreintes et d’interventions en dehors des horaires habituels de travail afin de pouvoir répondre aux besoins de maintenance et de support (interne ou externe).

A cet effet, le 5 février 2016, la société DASSAULT SYSTÈMES a conclu avec les Organisation Syndicales Représentatives dans l’Entreprise un accord relatif aux astreintes et aux interventions programmées pour une durée déterminée de trois ans, à compter du 1er mars 2016. Cet accord a été prorogé par avenant jusqu’au 31 octobre 2019.

Le présent Accord a pour objet de définir le nouveau cadre applicable aux astreintes et interventions programmées pour une durée de 3 ans à compter du 1er novembre 2019.

Les parties s’accordent pour rappeler que la nécessaire poursuite de certaines activités en dehors des horaires habituels de travail ne doit pas impacter de manière disproportionnée la vie privée des collaborateurs et que le travail dominical ou durant les jours fériés chômés doit demeurer exceptionnel.

Il est également rappelé que le présent accord ne saurait avoir pour objet ou pour effet de modifier drastiquement et de manière pérenne les dispositions d’organisation du travail habituelles au sein de l’Entreprise qui prévalent.

Conscientes des enjeux et soucieuses de préserver les intérêts des salariés concernés, les parties au présent accord ont défini un dispositif qui repose sur le principe du volontariat et qui prévoit des contreparties financières homogènes pour l’ensemble des intéressés.

En outre, l’Entreprise veillera à ce que dans l’application du présent accord, les managers, en fonction des besoins identifiés et validés, fassent appel aux salariés volontaires ayant les compétences adaptées, ce notamment afin d’assurer l’efficacité des interventions et de maîtriser les coûts afférents à la mise en œuvre de ces dispositifs.

Enfin, une vigilance particulière sera portée à la bonne application du présent Accord s’agissant de la distinction entre astreintes et interventions programmées.

  1. Champ d’application de l’accord

Le présent accord s’applique à l’ensemble des salariés basés en France de la société DASSAULT SYSTÈMES SOCIÉTÉ EUROPÉENNE, cadres ou non-cadres, et quel que soit leur régime de durée du travail (régime horaire ou forfait jours), à l’exception des apprentis et des salariés en contrat de professionnalisation.

Les activités justifiant le recours aux astreintes et aux interventions dites programmées concernent essentiellement les activités support de l’Entreprise sans lesquelles celle-ci ne pourrait normalement fonctionner. Il est ainsi visé les activités suivantes :

  • Cloud, release, upgrade, migration

  • Maintenance des infrastructures (hardware, software et systèmes d’information)

  • Support des clients (internes et externes)

  • Logistique, maintenance et sécurité des locaux

  1. Régime applicable aux astreintes

    1. Définition

Conformément aux dispositions de l’article L. 3121-9 du Code du travail, l’astreinte est une période pendant laquelle le salarié, sans être sur son lieu de travail et sans être à la disposition permanente et immédiate de l’employeur, doit d’être en mesure d’intervenir pour effectuer un travail au service de l’Entreprise.

Seule la durée de cette intervention est considérée comme du temps de travail effectif.

L’intervention réalisée dans le cadre de l’astreinte peut être effectuée, selon sa nature :

  • soit sur le site de travail au sein des locaux de l’Entreprise (siège ou agence) ou tout autre site (site client, partenaire, …), entraînant alors un déplacement physique du salarié. Dans ce cas, le temps de déplacement est considéré comme du temps de travail effectif.

  • soit à distance par une connexion sécurisée au réseau de l’Entreprise (VPN…).

    1. Modalités de mise en œuvre

      1. Planification des astreintes

Les astreintes sont réalisées sur la base du volontariat. A cet effet, les salariés qui au regard de leurs fonctions sont susceptibles d’être régulièrement concernés par le régime des astreintes, se verront proposer un avenant à leur contrat de travail prévoyant expressément le recours aux astreintes et en rappelant les modalités de réalisation.

Le salarié qui ne serait plus volontaire pour effectuer des astreintes devra en informer par écrit son management et son responsable Ressources Humaines au moins un mois avant la date d’arrêt souhaitée (sauf raison médicale justifiant une sortie immédiate du dispositif). Dans cette hypothèse, l’avenant prévoyant le recours aux astreintes tombera automatiquement à compter de cette date.

Le management, en concertation avec les salariés volontaires, établit un planning prévisionnel des astreintes qu’il transmet aux équipes concernées dans un délai préalable d’un mois. Ce délai peut être ramené à un jour franc en cas de circonstances exceptionnelles.

Le salarié qui ne pourrait pas assurer sa prise d’astreinte pour une raison impérieuse, telle que la maladie, doit en informer son management dans les délais les plus brefs afin que celui-ci puisse contacter un autre salarié susceptible de le remplacer.

Un salarié ne peut être d’astreinte pendant sa période de congés ainsi que pendant les week-ends accolés à cette période.

  1. Fréquence des astreintes

Dans l’établissement du planning, le management veillera tout particulièrement à assurer une rotation entre les salariés concernés, tout en préservant l’intérêt opérationnel de l’activité.

Ainsi, par exemple, un salarié d’astreinte toutes les nuits de la semaine ne pourra pas être d’astreinte le week-end précédent ou suivant. L’astreinte d’un jour férié ou d’un jour de « pont » accolé à un week-end sera de préférence réalisée par le salarié d’astreinte le week-end.

Sauf circonstances exceptionnelles (absence d’un salarié, …), les cycles d’astreintes sont limités à 4 sur une période de 12 semaines consécutives. Toute dérogation à ce principe général devra être dûment justifiée auprès de la Direction des Ressources Humaines et expressément acceptée par le salarié.

Pour l’application de cette règle, un cycle d’astreinte couvre la totalité d’une semaine ou d’un week-end.

  1. Périodes d’astreinte

L’astreinte concerne les périodes situées en dehors du temps habituel de travail, notamment :

  • Les nuits partielles en semaine du lundi soir au samedi matin, étant entendu qu’une nuit partielle s’entend d’une durée de 3 heures maximum (par exemple, entre 19 heures et 22 heures) ;

  • Les nuits entières en semaine du lundi soir au samedi matin, étant entendu qu’une nuit entière s’entend entre 19 heures et 8 heures le lendemain matin ;

  • Les samedis, dimanches ou jours fériés, s’entendant de 8 heures du matin au lendemain matin 8 heures.

    1. Délai d’intervention

Les délais d’intervention sont en principe les suivants :

  • En semaine, le salarié doit rappeler dans les 10 minutes qui suivent l’appel et débuter l’intervention dans la demi-heure ;

  • Le week-end, le salarié doit rappeler dans l’heure qui suit l’appel et débuter l’intervention dans les 2 heures.

Il est rappelé dans ce cadre que lorsque l’intervention implique un déplacement physique du salarié, le temps de déplacement est décompté dans ces délais d’intervention.

Néanmoins, dans les cas où l’Entreprise a pris des engagements contractuels (notamment vis-à-vis de ses clients) prévoyant des délais d’intervention différents, ce sont ces derniers qui devront être respectés. Le management en tiendra informés par écrit les collaborateurs concernés préalablement à la période d’astreinte.

  1. Suivi des astreintes

En fin de mois, il sera communiqué à chaque salarié concerné un document récapitulant les astreintes effectuées par celui-ci au cours du mois précédent ainsi que la compensation financière correspondante.

Un document consolidé par manager sera transmis à ce dernier, ainsi qu’au Responsable Ressources Humaines concerné.

  1. Indemnisation de la période d’astreinte

Le temps pendant lequel le salarié est tenu de rester dans une zone dans laquelle il peut être joint afin d’être en mesure d’intervenir pour effectuer un travail au service de l’Entreprise n’est pas pris en compte dans le temps de travail effectif et n’est donc pas rémunéré comme tel.

Néanmoins, ce temps donne lieu à une indemnisation forfaitaire selon le barème suivant :

Période d’astreinte Montant de la prime d’astreinte (en brut)
Nuit entière en semaine 78 € / nuit entière
Nuit partielle en semaine 18,5 € / nuit partielle
Samedi, dimanche ou jour férié 160€ / jour
1er janvier 250€ / jour

Exemple de calculs :

Astreinte de nuit du lundi 19h au vendredi 8h : 78 € x 4 = 312 € bruts

Astreinte du vendredi 19h au lundi 8h : 78 € + 160 € + 160 € = 398 € bruts

Les règles d’indemnisation des interventions réalisées dans le cadre de l’astreinte sont précisées au chapitre 4 du présent accord.

  1. Régime applicable aux interventions programmées

    1. Définition

L’intervention programmée est une période de travail réalisée à la demande de l’Entreprise en dehors du temps habituel de travail. Toute intervention qu’il est possible d’anticiper de manière certaine devra entrer dans cette catégorie avec une amplitude horaire appropriée.

En effet, certaines opérations, ponctuelles au regard de l’activité habituelle, doivent être réalisées en dehors des horaires habituels de travail afin de ne pas perturber le bon fonctionnement de l’Entreprise.

À ce titre, l’Entreprise peut demander aux salariés de réaliser des interventions programmées. La nécessité des interventions programmées relève de la responsabilité managériale, avec si besoin le support du Responsable Ressources Humaines.

Le salarié n’est pas tenu de rester à la disposition de l’employeur en dehors du temps nécessaire à l’intervention.

L’intervention programmée peut être effectuée, selon sa nature :

  • soit sur le site de travail au sein des locaux l’Entreprise (siège ou agence) ou tout autre site (site client, partenaire, …),

  • soit à distance par une connexion sécurisée au réseau de l’Entreprise (VPN…).

    1. Modalités de mise en œuvre

      1. Planification des interventions programmées

Les interventions programmées sont réalisées sur la base du volontariat. Les modalités de réalisation des interventions programmées seront communiquées aux salariés volontaires par l’intermédiaire du management et/ou du Responsable Ressources Humaines.

Lorsqu’une intervention programmée est nécessaire, le management en tient informés les salariés volontaires le plus tôt possible et dans un délai minimum préalable de 7 jours.

Ce délai peut être ramené à un jour franc en cas d’urgence, étant précisé que la notion d’urgence s’entend ici d’une situation dans laquelle une action rapide et non planifiée est nécessaire pour préserver le bon fonctionnement de l’entreprise.

Le salarié volontaire qui ne pourrait pas assurer l’intervention programmée pour une raison impérieuse, telle que la maladie, doit en informer son management dans les délais les plus brefs afin que celui-ci puisse contacter un autre salarié susceptible de le remplacer.

Un salarié ne peut intervenir au titre d’une intervention programmée pendant sa période de congés ainsi que pendant les week-ends accolés à cette période.

  1. Fréquence des interventions programmées

Le management veillera tout particulièrement à assurer une rotation entre les salariés concernés, tout en préservant l’intérêt opérationnel de l’activité.

En outre, une attention toute particulière sera portée à la planification des interventions le dimanche en privilégiant le dispositif d’astreintes lorsqu’il apparaît que ce dernier est mieux adapté au besoin identifié.

  1. Suivi des interventions programmées

En fin de mois, il sera communiqué à chaque salarié concerné un document récapitulant les interventions programmées effectuées par celui-ci au cours du mois précédent ainsi que la compensation financière correspondante.

Un document consolidé par manager sera transmis à ce dernier, ainsi qu’au Responsable Ressources Humaines concerné.

Les règles d’indemnisation des interventions programmées sont précisées au chapitre 4 du présent accord.

  1. Indemnisation des temps d’intervention

Qu’elles soient réalisées dans le cadre d’une astreinte (chapitre 2) ou qu’elles aient été programmées (chapitre 3), les interventions bénéficient du même régime d’indemnisation.

  1. Saisie des temps d’intervention

Le salarié déclare chaque semaine ses temps d’intervention dans l’outil de gestion du temps de travail en vigueur dans l’Entreprise. Les temps ainsi déclarés seront ensuite soumis à la validation du manager.

Après validation du manager, les informations seront remontées au service paie de l’Entreprise qui les prendra en compte lors de l’établissement de la paie du mois suivant.

  1. Décompte des temps d’intervention

Pour l’application des articles 8 et 9 du présent accord, les règles suivantes de décompte des temps d’intervention seront appliquées à compter du 1er juillet 2020 au plus tard. Jusqu’à la date de mise en œuvre de ces règles, le barème prévu par les articles 7.1 et 7.2 de l’Accord du 5 février 2016 demeure applicable.

Durée de l’intervention Valorisation
entre 0 et 2 heures 2 heures
au-delà de 2 heures et jusqu’à 4 heures 4 heures
au-delà de 4 heures et jusqu’à 6 heures 6 heures
au-delà de 6 heures et jusqu’à 8 heures 8 heures
au-delà de 8 heures et jusqu’à 9 heures 9 heures
Au-delà de 9h 10 heures

Plusieurs interventions au sein d’un même créneau horaire ne constituent qu’une intervention unique.

Pour les salariés en Forfait jour, en application des dispositions conventionnelles de la Métallurgie, il est entendu que :

  • la valeur d’une journée de travail correspond à 1/22ème du salaire mensuel brut

  • la valeur d’une demi-journée de travail correspond à 1/44ème du salaire mensuel brut

Ainsi, au titre de l’application du présent Accord et pour cette catégorie de salariés, la valeur de deux heures de travail correspondra à 1/88ème du salaire mensuel brut et la valeur d’une heure à 1/176ème du salaire mensuel brut.

  1. Rémunération des temps d’intervention

Le temps d’intervention est considéré comme du temps de travail effectif et est donc rémunéré comme tel, avec application d’une majoration de 40% (ou du minimum légal ou conventionnel en cas d’intervention un dimanche ou un jour férié ou chômé).

Cette majoration est portée à 50 % pour les interventions d’une durée supérieure à 8 heures.

En cas d’intervention dans le cadre d’une astreinte, cette rémunération se cumule avec la prime d’astreinte visée à l’article 3 du présent accord.

  1. Récupération des temps d’intervention

Toute intervention donne lieu à un repos d’une durée équivalente à celle de la valorisation de l’intervention.

Compte-tenu de sa finalité, ce repos doit être pris dans un délai proche de l’intervention. À défaut, et de préférence, il devra être pris dans un délai de 2 mois et, en tout état de cause, au plus tard le mois suivant la fin de la période de référence des congés payés (soit au plus tard le 30 juin).

En outre, il doit être tenu compte des règles de repos obligatoires rappelées au chapitre 6 du présent accord, dans la planification des récupérations. En tant que de besoin, le repos pourra donc être planifié dans la semaine précédant ou suivant l’intervention.

La prise du repos se fait par journée, une journée correspondant à une ou plusieurs interventions valorisées au total 8h, ou demi-journée, une demi-journée correspondant à une ou plusieurs interventions valorisées au total 4h.

Avant l’issue de la période de référence des congés payés, le salarié aura la possibilité de mettre des journées de récupération sur son compte épargne temps, dans les limites cumulatives suivantes :

  • à hauteur d’une journée de récupération pour deux octroyés

  • dans la limite de 3 jours par période de référence des congés payés, s’appréciant en sus du plafond conventionnellement défini dans l’Entreprise pour l’alimentation du compte épargne temps (soit, à la date de signature du présent accord, 10 jours ouvrés par an ou 12 jours ouvrés pour les collaborateurs de 55 ans et plus).

Le cas échéant, le nombre de journées sera arrondi à la demi-journée supérieure.

  1. Moyens

L’Entreprise met à la disposition de chaque collaborateur concerné le matériel nécessaire aux astreintes et interventions. Selon les besoins, ce matériel pourra consister en un téléphone portable (individuel ou d’équipe), un ordinateur portable et/ou une clé 3G/4G.

En outre, en cas d’astreinte ou d’interventions réalisées à domicile, l’Entreprise rembourse les frais liés à un abonnement à une ligne internet, sur justificatifs, et conformément aux règles légales de prise en charge des frais professionnels.

Enfin, l’Entreprise rembourse les frais liés aux déplacements en cas d’intervention sur site, dans les conditions prévues par les règles en vigueur dans l’Entreprise, sur note de frais.

Le cas échéant, et de la même façon, l’Entreprise rembourse également, sur note de frais, les frais liés aux repas pris sur site pendant une intervention.

  1. Respect des durées maximales de travail et des temps de repos obligatoires

Les managers et les Responsables Ressources Humaines porteront une attention toute particulière à la durée des interventions. Ils s’assureront notamment que la réalisation d’interventions ne conduise pas à déroger aux durées maximales de travail légalement et conventionnellement définies pour les salariés en régime horaire, en particulier à la durée journalière maximale de 10 heures.

En outre, il ne peut être dérogé aux temps de repos légalement obligatoires, à savoir :

  • Repos quotidien : tout salarié doit bénéficier de 11 heures consécutives de repos entre deux journées de travail

  • Repos hebdomadaire : tout salarié doit bénéficier d’un repos hebdomadaire d’une durée de 24 heures consécutives auxquelles s’ajoutent les 11 heures de repos quotidien (sauf dérogation prévue par l’article L. 3132-4 du Code du travail)

Il est précisé que la période d’astreinte est décomptée dans les durées minimales de repos quotidien et hebdomadaire en cas de non intervention.

Par ailleurs, les salariés qui réalisent des astreintes ou des interventions programmées de manière récurrente pourront, à leur initiative et de manière prioritaire, solliciter un rendez-vous avec le médecin du travail pour aborder toute problématique éventuelle qui pourrait en découler.

  1. Suivi de l’application de l’accord

Il est convenu d’assurer le suivi de la mise en œuvre de ces dispositifs au sein de l’Entreprise par l’institution d’une commission de suivi composée comme suit :

  • Deux représentants par organisation syndicale signataire du présent accord, dont au moins un délégué syndical

  • Un ou des représentants de la Direction

La commission de suivi se réunira une fois par an, étant précisé que la première réunion se tiendra dans le trimestre suivant la première année d’application du présent accord.

Les indicateurs annuels suivants seront communiqués à cette occasion :

  • Astreintes :

    • Par grandes organisations (R&D, G&A, M&S) et par Managers « M2 » :

      • Nombre de salariés ayant réalisé des astreintes dont :

        • Nombre de salariés ayant réalisé des astreintes « nuit partielle en semaine »

        • Nombre de salariés ayant réalisé des astreintes « nuit entière en semaine »

        • Nombre de salariés ayant réalisé des astreintes le week-end

        • Nombre de salariés ayant réalisé des astreintes un jour férié

      • Nombre d’astreintes dont :

        • Nombre d’astreintes réalisés en « nuit partielle en semaine »

        • Nombre d’astreintes réalisés en « nuit entière en semaine »

        • Nombre d’astreintes réalisés le week-end

        • Nombre d’astreintes réalisés un jour férié

      • Nombre de salariés ayant réalisé des interventions dans le cadre de l’astreinte dont :

        • Nombre de salariés ayant réalisé une intervention dans le cadre d’une astreinte « nuit partielle en semaine »

        • Nombre de salariés ayant réalisé une intervention dans le cadre d’une astreinte « nuit entière en semaine »

        • Nombre de salariés ayant réalisé une intervention dans le cadre d’une astreinte le week-end

        • Nombre de salariés ayant réalisé une intervention dans le cadre d’une astreinte un jour férié

        • Nombre d’interventions réalisées dans le cadre de l’astreinte dont : Nombre d’interventions réalisées dans le cadre d’une astreinte « nuit partielle en semaine »

        • Nombre d’interventions réalisées dans le cadre d’une astreinte « nuit entière en semaine »

        • Nombre d’interventions réalisées dans le cadre d’une astreinte le week-end

        • Nombre d’interventions réalisées dans le cadre d’une astreinte un jour férié

  • Interventions programmées

    • Par grandes organisations (R&D, G&A, M&S) et par Managers « M2 » :

      • Nombre de salariés ayant réalisé des interventions programmées

      • Nombre d’interventions programmées

      • Nombre de salariés ayant réalisé une intervention programmée un samedi

    • Nombre de salariés ayant réalisé une intervention programmée un dimanche

    • Nombre de salarié ayant réalisé une intervention programmée un jour férié

    • Nombre d’intervention programmées ayant eu lieu un samedi

    • Nombre d’interventions programmées ayant eu lieu un dimanche

    • Nombre d’interventions programmées ayant eu lieu un jour férié

    • Nombre de salariés ayant réalisé par an :

      • Entre 1 et 5 interventions programmées (d’une durée supérieure à 4 heures)

      • Entre 6 et 10 interventions programmées (d’une durée supérieure à 4 heures)

      • Plus de 10 interventions programmées (d’une durée supérieure à 4 heures)

  • Répartition des durées d’intervention par tranches (tranches prévues à l’article 7 du présent accord)

  • Nombre de jours de récupération transférés sur le CET

  • Nombre de salariés ayant transféré des jours de récupération sur le CET

  1. Dispositions finales

    1. Durée de l’accord et Date d’entrée en vigueur

Le présent accord entrera en vigueur le 1er novembre 2019. Il est conclu pour une durée de trois ans.

Le présent accord porte révision des accords d’Entreprise relatifs à l’organisation et à l’indemnisation des astreintes, des interventions planifiées et des interventions exceptionnelles du 1er mars 2016, ainsi que de l’article 5.9.1 de l’avenant du 20 juin 2011 à l’accord d’Entreprise portant l’aménagement du temps de travail au bénéfice des cadres positionnés et coefficientés.

Les parties conviennent qu’à compter de sa date d’entrée en vigueur, le présent accord se substitue en intégralité à toute pratique, usage, engagement unilatéral ou accord collectif ou atypique antérieur à sa date d'entrée en vigueur et ayant un objet identique. Il est notamment visé l’accord du 31 mai 2002 sur le régime des interventions release à distance le samedi des collaborateurs en régime forfaits jours.

  1. Révision de l’accord

Le présent accord pourra faire l’objet d’un accord de révision conformément aux dispositions des articles L. 2261-7 et L. 2261-8 du Code du travail.

En cas de demande par une ou plusieurs Organisations Syndicales Représentatives, conformément aux dispositions légales en vigueur, la Direction devra organiser une réunion de négociation dans les deux mois de la réception de la demande.

Toute modification fera l’objet d’un avenant conformément aux dispositions légales en vigueur.

  1. Formalité de dépôt et de publicité de l’accord

Conformément aux articles L. 2231-6 et D. 2231-2 du Code du travail, le présent accord fera l’objet d’un dépôt par voie dématérialisée sur la plate-forme de téléprocédure du ministère du travail. Il fera par ailleurs l’objet d’un dépôt en version papier auprès du secrétariat du greffe du Conseil de Prud’hommes de Versailles.

Fait à Vélizy-Villacoublay, le en 5 exemplaires originaux.

Pour les Organisations Syndicales : Pour la Société :

CFDT 

[ ]

Directeur des Ressources Humaines EMEAR

[ ]

[ ]

[ ]

CFE – CGC

[ ]

[ ]

[ ]

Ensemble à DS

[ ]

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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