Accord d'entreprise "UN ACCORD SUR LES MOYENS MIS EN OEUVRE FACE A LA PANDEMIE DU COVID-19" chez AEMCO (Siège)

Cet accord signé entre la direction de AEMCO et le syndicat CGT et CFE-CGC et CFDT et CFTC le 2020-04-21 est le résultat de la négociation sur les congés payés, RTT et autres jours chômés, divers points, les augmentations de salaire (ou diminuton / gel des salaires).

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CGT et CFE-CGC et CFDT et CFTC

Numero : T03020002100
Date de signature : 2020-04-21
Nature : Accord
Raison sociale : AEMCO
Etablissement : 34956649700047 Siège

Salaire : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur les thèmes suivants

Conditions du dispositif salaire pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2020-04-21

Accord sur les moyens mis en œuvre face à la Pandémie de COVID-19

Entre les soussignés :

La Société AEMCO, dont le siège social est situé : 2 Rue Fréderic MISTRAL 30200 CODOLET, représentée par le Directeur des Ressources Humaines Groupe,

d'une part,

et les organisations syndicales représentatives dans l'entreprise : CGT - CFDT - CFTC - CFE/CGC

d’autre part,

Il est arrêté ce qui suit :

Préambule

La pandémie COVID-19 sans précédent sur le plan mondial ces dernières années amène de grandes perturbations sur le plan sanitaire, social et économique.

C’est pourquoi la Direction a proposé, dans la longue tradition de dialogue social du groupe de mettre en place un certain nombre de mesures liées à cette pandémie et destinées à apporter le plus possible d’équité entre les salariés dans le traitement des conséquences de la crise entrainée par cette pandémie pour le personnel d’AEMCO.

Les parties signataires de cet accord prévoient donc ci-après un ensemble de dispositions contribuant à faciliter l’exercice d’un mandat de représentant du personnel pendant cette crise, mais aussi à rendre plus juste l’indemnisation de l’activité partielle qui en découle et d’assurer au mieux la gestion des congés de cette année pour l’ensemble des collaborateurs.

Cet accord prévoit également la mise en place de deux dispositifs favorisant la solidarité entre les salariés du groupe en fonction des conséquences différentes que cette crise engendre pour les uns et les autres.

Il vient compléter celui signé le 30 mars 2020 concernant la gestion de la prise de congés dans le cadre de l’Ordonnance 2020-323 du 25 mars 2020.

Champs d’application

Le périmètre de cet accord est AEMCO et ses établissements.

Il s’applique pour la durée de la crise et au plus tard jusqu’au 31 décembre 2020.

Modalité de déroulement des mandats syndicaux et d’élus pendant la crise

Levée de la règle limitant à la moitié des heures habituelles de délégation les reports possibles par représentant.

Pendant la durée de la crise les représentants du personnel les plus actifs sont autorisés à dépasser en heures de délégation utilisées, le maximum mensuel, fixé par la loi et confirmé par accord d’Entreprise, égal à leur quota plus la moitié.

Cette mesure concernent les heures de délégations prises à compter du 1er mars 2020 et jusqu’au 31 décembre 2020.

Les heures de dépassement pourront provenir d’heures de délégations non utilisées les mois précédents ou en avance sur les mois suivants, dans la limite de la somme des crédits d’heures mensuels accordés sur l’année civile. Elles pourront également provenir de transferts d’heures d’autres élus ou mandataires syndicaux appartenant à la même société juridique.

Cette mesure est destinée à permettre aux élus qui le souhaitent et/ou dont le mandat est particulièrement impacté (Secrétaires de CSE par exemple du fait de réunions extraordinaires) d’exercer au mieux leur mandat. Cette flexibilité pourra notamment permettre, dans la situation de crise actuelle, d’apporter une écoute différente auprès des salariés, de faire remonter aux Directions d’entités les difficultés générées par cette crise.

Pendant la durée de la crise et tant que subsisteront des règles de confinement, libre accès des élus et mandataires syndicaux aux outils collaboratifs de l’Entreprise.

Pendant la durée de la crise et tant que subsisteront des règles de confinement les élus et mandataires syndicaux bénéficieront d’un accès privilégié aux outils collaboratifs de l’entreprise (Visio, accès nomade pour ceux bénéficiant d’un PC portable, Teams, Webex, etc…)

Les réunions avec la Direction privilégieront (pour les salariés à l’extérieur de l’Entreprise) le recours aux outils Teams, Webex, afin de permettre la participation d’un maximum d’invités.

  1. Communication transparente et continue

Depuis le début de la crise les partenaires sociaux et la Direction ont travaillés à mettre en place une communication régulière et loyale. L’objectif commun est de continuer à avancer ensemble dans cette épreuve pour préserver au maximum les salariés et l’Entreprise du maximum de conséquences dommageables sur les plan Santé & Sécurité mais aussi sociaux et économiques.

Les partenaires sociaux s’engagent à continuer de tout faire pour maintenir ce dialogue très important en période de crise. Les entités d’AEMCO mettront en place, le cas échéant des réunions de CSE E supplémentaire, chaque fois que cela s’avèrera nécessaire ou utile du fait de l’actualité.

Recours aux congés afin de limiter le plus possible l’Activité Partielle

Afin de limiter autant que possible le recours à l’Activité Partielle, couteux pour le salarié et pour l’Entreprise et recourant aux fonds public, les signataires s’entendent sur les modalités suivantes en matière de congés pour cette année. L’objectif étant que la majorité des congés de l’année soit pris par les salariés avant la fin de l’exercice.

La cinquième semaine de congés payés

Comme annoncé en CSE Central la cinquième semaine de congés payés a été fixée par défaut à la semaine du 18 au 22 mai 2020 pour tous les sites.

Des impératifs clients ou de production, peuvent néanmoins contraindre certains sites, services à fixer une autre date qui sera alors communiquée au plus tôt aux salariés concernés et dans tous les cas au moins deux semaines avant.

Compte tenu des circonstances particulières attachées à cette année 2020, il est néanmoins convenu que si des salariés souhaitent prendre cette semaine de congés avant la date fixée, les demandes seront traitées avec bienveillance par la hiérarchie.

Une semaine de congés à prendre

En supplément du congé évoqué au précédent paragraphe, afin de limiter au maximum le recours à de l’Activité Partielle et afin de préparer au mieux la période (encore non définie ce jour) de reprise complète d’activité, une semaine de congés supplémentaire sera à poser dont les modalités ont été fixées dans l’accord du 30 mars 2020.

Une garantie de deux semaines minimum de congés cet été pour ceux qui le souhaitent

Chaque salarié qui en fera la demande pourra prendre un minimum de deux semaines de congés accolées entre le 29 juin 2020 et le 28 août 2020. Il sera aussi laissé la possibilité pour ceux qui le souhaitent de prendre ces congés en juin, septembre ou octobre 2020. Le calendrier étant comme habituellement arrêté en concertation avec le manager. L’objectif de cette dernière mesure est de s’assurer qu’un minimum de quatre semaines sera pris d’ici fin octobre 2020, sauf pour les entités pour lesquelles la charge d’activité reste soutenue.

Les salariés bénéficieront en principe d’au moins une dernière semaine pour gérer leurs contraintes personnelles et familiales sur 2020. Si cela s’avérait insuffisant pour certains en fonction de contraintes particulières, ils sont priés de se rapprocher de leur hiérarchie ou du service RH pour trouver des solutions. Là encore les demandes seront traitées avec bienveillance. Pour les salariés bénéficiant de plus de jours (report de jours de 2019 par exemple), le report de 10 jours en fin d’année restera possible.

Mise en œuvre et Indemnisation de l’Activité Partielle pendant la crise

Principe général : Règle de répartition

Afin de limiter le plus possible la baisse de rémunération liée à l’Activité Partielle, les périodes d’Activité Partielle dans les entités où elle sera inévitable seront reparties au mieux ,en fonction des compétences et disponibilités, entre les salariés de l’entité.

Calcul de l’indemnité des salariés pendant les périodes d’Activité Partielle :

  • Un traitement égalitaire pour tous les salariés en terme d’indemnité

Les parties conviennent, tout en maintenant l’application du régime de branche pour les forfaits en jours (article 14 de l’accord du 28/07/1998), de déroger à l’article 14.3 et d’indemniser les salariés en forfait jours aux mêmes conditions que les autres salariés de l’entreprise, à l’occasion de la pandémie actuelle liée au Covid-19.

Le taux d’indemnisation par l’Entreprise des périodes d’Activité Partielle sera de 80 % du Brut (base congés) pour l’ensemble des salariés concernés. (Rémunération de base, primes contractuelles ou conventionnelles récurrentes et moyenne des primes variables des douze derniers mois)

Ne rentrent pas dans le calcul de l’indemnité, les indemnités et primes ayant le caractère de frais professionnels, les heures supplémentaires occasionnelles non incluses dans la rémunération de base.

Si elle est exonérée de charges sociales, l’indemnité est soumise à l’impôt sur le revenu ainsi qu’aux prélèvement CSG/CRDS.

Pour le salarié l’indemnité représentera environ 92 % du salaire net habituellement perçu.

  • Des conséquences mineures liées à l’absence

Il est rappelé que les périodes d’Activité Partielle ne diminuent pas les droits à congés payés ni le calcul de la prime annuelle dite prime de 13ème mois. Ces absences n’impactent pas non plus l’Intéressement et la Participation.

Elles n’impactent pas le nombre de jours de repos des salariés en forfait jours.

Elles peuvent diminuer le nombre de JRTT de l’année pour les salariés en base horaire.

Les périodes d’Activité Partielle sont propices à des acquisitions de compétences

Les périodes d’Activité Partielle seront, dans la mesure du possible, mises à profit pour mettre en œuvre des actions du Plan d’Acquisition des Compétences 2020.

Pendant les périodes où le salarié est en activité partielle et donc ne travaille pas, des formations pourront être mises en œuvre par e-learning, téléformation pendant la période de confinement ou en présentiel hors période de confinement. Les formations proposées seront obligatoires et organisées par l’Ecole REEL en relation avec les correspondants formation et les responsables de chacune des entités concernées.

  1. Les mesures exceptionnelles liées au paiement des jours CET pour atténuer l’impact financier des périodes d’activité partielle

A titre exceptionnel, et ce pendant toute la période de la crise COVID 19 et jusqu’au 31 décembre 2020 au plus tard, le délai habituel de 6 mois entre la pose et le paiement des jours dans le CET est réduit à 4 mois. Le nombre de jours ainsi payés sera toutefois limité au manque à gagner du fait de la mise en activité partielle.

Clause de revoyure à la fin de la crise

Les signataires du présent accord s’entendent sur le report des négociations annuelles d’évolution de salaires à après la crise afin de laisser ouvert à la négociation le traitement, par soucis d’équité, de populations qui auraient été particulièrement pénalisées et défavorisées par des mesures d’urgence pour faire face à cette pandémie.

A cette occasion, un bilan sera fait aux Organisations Syndicales des sommes engagées par l’entreprise pour les salariés en forfait jour et pour les autres (avec évaluation de ce qu’auraient été ces coûts sans l’accord).

Par ailleurs suite à la demande remontée par les élus de souhaits de certains salariés à faire des dons de jours de congés par soucis de solidarité pour aider d’autres salariés (parents de jeunes enfants, personnes fragiles ou salariés ne pouvant pas bénéficier de télétravail, etc…) la DRH s’engage à mettre en place un compte « Solidarité » qui recevra ces dons en jours.

Les jours donnés seront convertis en euros au fur et à mesure des versements sur la base de la valeur en salaire brut des jours, majorée d’un abondement de 50 % de l’entreprise incluant les charges sociales employeur économisées . La somme récoltée dans ce fond servira également à aider les salariés les plus durement touchés par cette crise et sera répartie selon des règles fixées par un accord complémentaire négocié en fin de crise.

Entrée en vigueur, Durée de l'accord, révision, dénonciation

L'accord est d’application rétroactive depuis le début de la crise (Notamment celles des paragraphes II et IV).

Le présent accord est conclu pour la durée de la Pandémie du COVID-19, dans tous les cas il prendra fin au plus tard au 31 décembre 2020.

Le présent accord pourra être dénoncé par l'une ou l'autre des parties signataires ou adhérentes, après un préavis de 3 mois et selon les modalités suivantes : lettre recommandée aux autres signataires.

Chaque partie signataire ou adhérente peut demander la révision de tout ou partie du présent accord, selon les modalités suivantes : lettre recommandée aux autres signataires.

Notification

Conformément à l'article L 2231-5 du code du travail, le texte du présent accord est notifié à l'ensemble des organisations syndicales représentatives au sein d’AEMCO.

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Cet accord sera déposé et publié conformément aux dispositions légales en vigueur.

Fait à Codolet, le 21 avril 2020,

En 8 exemplaires.

Pour la Direction

D.R.H. Groupe

Pour les Organisations Syndicales

CFDT CGT

CFTC CFE-CGC

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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