Accord d'entreprise "Droit à la Deconnexion" chez SOTEXO - FAURECIA SEATING FLERS (Siège)

Cet accord signé entre la direction de SOTEXO - FAURECIA SEATING FLERS et le syndicat CGT et CFTC et CFE-CGC le 2018-06-21 est le résultat de la négociation sur le droit à la déconnexion et les outils numériques.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CGT et CFTC et CFE-CGC

Numero : T59L18001532
Date de signature : 2018-06-21
Nature : Accord
Raison sociale : FAURECIA SEATING FLERS
Etablissement : 37963986700058 Siège

Droit à la déconnexion : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur le thème Droit à la déconnexion et outils numériques

Conditions du dispositif droit à la déconnexion pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2018-06-21

ACCORD DROIT A LA DECONNEXION

Entre, d’une part,

La Direction de la société au capital de Euros dont le siège social est situé Rue René Panhard, ZI Les Près Loribes - 59128 FLERS EN ESCREBIEUX, représentée par Monsieur

Et, d’autre part,

Les Organisations Syndicales représentées par leurs Délégués Syndicaux dûment mandatés :

CFE-CFC représentée par

CFTC représentée par

CGT représentée par

Il a été convenu et arrêté ce qui suit :

PREAMBULE

Le développement des outils numériques et leur accessibilité croissante sont susceptibles de rendre plus floues les frontières entre la vie privée et la vie professionnelle.

Ils sont devenus par ailleurs un enjeu d’efficacité et plus largement de commodité d’organisation, dans la vie privée comme professionnelle, sur le plan personnel comme sur le plan collectif.

Ils représentent donc indéniablement des leviers de performance et de réactivité, tant pour l’entreprise, que pour ses clients et ses salarié(e)s.

Néanmoins, parce qu’ils permettent à chacun d’être relié en permanence avec son environnement personnel et professionnel, et parce qu’un usage trop intensif peut comporter des risques, la maitrise de ces outils est nécessaire pour en permettre une utilisation efficiente et harmonieuse.

C’est dans ce cadre, et dans celui d’une transformation numérique générale entrainant une digitalisation croissante des process et outils, que la Société FAURECIA SEATING FLERS a décidé de mettre en place des dispositions pragmatiques concernant le « droit à la déconnexion », en vue d’accompagner l’essor de ces outils dans le respect, notamment, des différences culturelles et générationnelles.

Ce « droit à la déconnexion » peut être défini comme le droit pour les salarié(e)s de l’entreprise de ne pas être sollicités en dehors de leurs heures habituelles de travail, que ce soit par mails, messageries, ou appels téléphoniques. 

Aux termes de ces négociations, il a été convenu et arrêté ce qui suit 

1 - CHAMP D’APPLICATION

Le présent accord s’applique à l’ensemble du personnel de l’entreprise, y compris les Managers et la Direction Générale.

Il concerne l’usage de l’ensemble des outils numériques nomades et/ou applications actuels ou à venir (messagerie électronique Outlook, messagerie instantanée Skype for business, Faur’us, téléphones, smartphones, tablettes …).

2 - ASSURER L’EQUILIBRE VIE PRIVEE / VIE PROFESSIONNELLE EN GARANTISSANT UN « DROIT A LA DECONNEXION »

Un « droit à la déconnexion » est reconnu à l’ensemble des salarié(e)s de la société Faurecia Seating Flers.

A ce titre, sauf situation d’urgence ou de gravité indiquée comme telle, aucun salarié ne peut se voir reprocher de ne pas avoir répondu à une sollicitation pendant ses périodes de repos ou de suspension du contrat de travail (repos journaliers et hebdomadaires, congés payés et autres congés, arrêts maladie, etc.)

Ce principe ne s’applique pas aux salarié(e)s lorsqu’ils assurent des astreintes.

Si l’exemplarité managériale s’avère essentielle pour l’exercice effectif de ce « droit à la déconnexion », la responsabilité est toutefois partagée entre celui-ci et le collaborateur.

Il appartient au salarié(e) de décider de se connecter ou non en dehors des périodes habituelles de travail. Mais s’il/elle se connecte, il/elle doit veiller à respecter ses collègues et/ou collaborateurs, et à respecter les périodes minimales de repos journalier (11 heures consécutives) et hebdomadaires ( 2 jours consécutifs).

3 – LES DISPOSITIFS DE REGULATION ET DE SENSIBILISATION

Il ressort des échanges que les attentes sur le sujet du « droit à la déconnexion » sont très différentes d’un(e) salarié(e) à l’autre, du fait notamment

  • De la diversité culturelle ou générationnelle

  • De la diversité des modes de travail

  • De la diversité des organisations personnelles

Indépendamment de cette diversité d’attente, compte tenu de la porosité progressive que l’on peut observer aujourd’hui entre vie privée et vie professionnelle, il apparait nécessaire de mettre en place des « garde-fous » pour protéger les salarié(e)s de l’utilisation du numérique faite par leur environnement (management / collègues /collaborateurs) et par eux même.

  • Dans ce cadre, la Direction s’engage à soutenir et promouvoir les comportements définis ci-après :

  • Eviter de solliciter ses collaborateurs le soir, le week-end ou pendant les congés, sauf à titre exceptionnel (situation d’urgence ou de gravité particulière)

  • Utiliser la fonction « différer la livraison » ou mettre en brouillon les mails éventuellement préparés pendant les périodes de déconnexion de son collaborateur ou collègue

  • Insérer une mention automatique de bas de mail indiquant « Mes mails envoyés le soir et le weekend n'appellent pas de réponse immédiate »

  • Planifier les réunions entre 8h et 19h, sauf urgences ou activités spécifiques notamment liées au décalage horaire, et les optimiser (ordre du jour précis, respect des horaires, préférence données aux réunions de courte durée, mise en veille temporaire des outils numériques des participants)

Il est à noter que des mesures ou principes complémentaires pourront être ultérieurement reconnus comme judicieux dans tout ou partie de l’entreprise.

  • Par ailleurs, la Direction s’engage à lancer à l’attention de l’ensemble des salariés, y compris ceux ayant des responsabilités managériales, 

  • Une campagne de communication et un support technique sur une meilleure utilisation des différents outils numériques mis à disposition

  • Une campagne de sensibilisation aux conséquences d’une « sur-connexion ». Chaque nouvel arrivant bénéficiera de cette sensibilisation lors de son intégration

Ces actions seront lancées dans un délai de 6 mois à compter de l’entrée en vigueur de cet accord.

4 – PROCEDURE DE SUIVI ET D’ALERTE

En cas de difficulté, les salarié(e)s peuvent s’adresser à leur manager et/ou leur responsable RH de façon à ce qu’une analyse de la situation puisse être réalisée et une solution trouvée.

Les représentants du personnel ont également toute latitude pour informer la Direction de leur site de difficultés éventuelles liées à l’application de cet accord.

En tout état de cause, il sera fait un point sur son application chaque année avec les élus.

5 – ENTREE EN VIGUEUR ET DUREE D’APPLICATION

Les élus du Comité d’Entreprise et du CHSCT ont été consultés le 21 juin 2018 et ont rendu un avis favorable.

Cet accord est valable pour une durée de 3 ans à compter de sa parution.

Trois mois avant l’échéance du terme, les Organisations syndicales et la Direction se rencontreront afin de faire un point sur l’application de cet accord et voir dans quelle mesure un nouvel accord triennal peut être trouvé sur le sujet.

6 - Dispositions finales et Dépôt

Un exemplaire du présent accord est remis à chaque organisation syndicale représentative au sein de l'entreprise.

Le présent accord sera déposé à la DIRECCTE de Lille en version électronique, sur la plateforme de « téléprocédure », à l’adresse électronique suivante : www.teleaccords.travail-emploi.gouv.fr.

Il fera également l'objet d'un dépôt auprès du conseil de prud'hommes de Douai.

Un exemplaire sera porté à l'affichage sur les panneaux de la Direction.

Fait à FLERS EN ESCREBIEUX, le 21 juin 2018

En 6 exemplaires

Pour les organisations syndicales Pour la Société

Le syndicat CFE-CGC Le Directeur d’Usine

Le syndicat CFTC

Le syndicat CGT

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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