Accord d'entreprise "charte du temps et droit à la déconnexion" chez CAF 93 BOBIGNY - CAISSE D'ALLOCAT FAMIL SEINE-SAINT-DENIS (Siège)

Cet accord signé entre la direction de CAF 93 BOBIGNY - CAISSE D'ALLOCAT FAMIL SEINE-SAINT-DENIS et le syndicat CFDT et CFTC et CGT le 2018-11-30 est le résultat de la négociation sur le droit à la déconnexion et les outils numériques.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CFDT et CFTC et CGT

Numero : T09319002097
Date de signature : 2018-11-30
Nature : Accord
Raison sociale : CAISSE D'ALLOCAT FAMIL SEINE-SAINT-DENIS
Etablissement : 38098030000095 Siège

Droit à la déconnexion : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur le thème Droit à la déconnexion et outils numériques

Conditions du dispositif droit à la déconnexion pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2018-11-30

PROTOCOLE D’ACCORD

SUR LE TRAVAIL A DISTANCE

ENTRE LES SOUSSIGNES :

La Caisse d’Allocations Familiales de Seine-Saint-Denis dont le siège social est situé 52-54 rue de la République 93005 Bobigny, représentée par , en sa qualité de Directeur Général

d’une part,

Et

Les organisations syndicales habilitées :

CGT, CFDT, CFTC, SUD, CGT-FO,

d’autre part.

Préambule

Les technologies de l’information et de la communication offrent désormais des possibilités d’organisation du travail permettant d’une part aux salariés de concilier différemment leur vie professionnelle et leur vie privée et d’autre part, de contribuer à limiter les risques environnementaux et routiers par une réduction des trajets domicile-lieu de travail.

Un premier accord a été conclu le 18 mai 2015 pour une durée de 3 ans. La Direction de la CAF de Seine-Saint-Denis a souhaité négocier un nouvel accord de mise en œuvre du travail à distance et ce, dans les conditions définies notamment par le protocole d’accord national en date du
28 novembre 2017.

Le présent accord vise les situations de travail dans lesquelles un salarié exécute en partie son contrat de travail à son domicile, sur un autre site de l’organisme, ou dans les locaux d’un autre organisme du Régime Général de Sécurité Sociale. Cette dernière solution nécessitera un accord préalable entre les organismes concernés, notamment s’agissant des espaces de travail pouvant être mis à disposition et des possibilités de connexion à distance.

Le présent accord s’inscrit également pleinement dans les objectifs du plan de mobilité de la CAF de Seine-Saint-Denis.

Le passage au télétravail n’affecte pas la qualité de salarié du travailleur ni sa résidence administrative, ni la durée du travail, ni son poste au sein de son service.

Le salarié reste soumis aux dispositions légales, conventionnelles et réglementaires applicables à la relation de travail qui le lie à l’organisme, notamment concernant les horaires variables.

Article 1 - Dispositions générales relatives au télétravail à domicile

  1. Champ d’application

La mise en place du télétravail est soumise à sa compatibilité avec la ou les activités exercées par l’agent.

Ne sont notamment pas visés par les présentes dispositions les salariés :

  • exerçant des activités itinérantes par leur nature qui ne peuvent être réalisées dans les locaux de l’employeur

  • soumis à un régime d’astreintes à leur domicile lors de ces périodes d’astreinte.

  • exerçant des activités nécessitant la présence physique dans les locaux et/ou des relations/interactions régulières avec les allocataires, partenaires ou les autres services.

  • exerçant des activités ne permettant pas de traiter l’information sous format dématérialisé.

  • en formation, dans le cadre de contrats de professionnalisation.

  1. Conditions d’éligibilité

La mise en place du télétravail est convenue entre l’agent qui est volontaire, le manager et la Direction de l’organisme.

Un salarié occupant un emploi susceptible d’être réalisé en télétravail disposant d’au moins 12 mois d’ancienneté dans la fonction qui souhaite opter pour le travail à distance, adresse une demande écrite à son responsable hiérarchique. La demande sera soumise pour validation au Directeur de Branche et à la Direction en charge des Ressources Humaines.

La demande écrite fait l’objet d’un examen qui tient compte de :

  • La compatibilité de l’activité avec le télétravail

  • L’autonomie du salarié et la maîtrise constatée dans la tenue de son poste de travail.

  • L’organisation et les nécessités du service ainsi que le nombre de télétravailleur déjà présents dans le service.

En cas de demandes supérieures à ce qui peut être accepté dans un service sans désorganisation de l’activité, la situation personnelle de l’agent est prise en compte pour prioriser les premières demandes ou les renouvellements.

Toute demande d’un salarié est examinée par la Direction. L’employeur est libre d’accepter ou de refuser, en totalité, ou partiellement, la demande du salarié. La décision de l’employeur fait l’objet d’une notification au salarié concerné dans un délai maximum de 45 jours sauf circonstances exceptionnelles. En cas de refus, celui-ci doit être motivé par écrit.

Lorsque la demande de télétravail émise par le salarié fait l’objet d’un refus, le salarié peut demander un réexamen de sa situation. Cette demande se fait de manière écrite et argumentée dans un délai de 30 jours suivant la notification de refus de l’employeur.

L’employeur est tenu de réponde à cette demande de réexamen par écrit et de façon motivée dans un délai maximum de 30 jours suivant la réception de l’écrit du salarié.

  1. Conditions de mise en œuvre technique

Les salariés utiliseront leur réseau électrique et leur abonnement Internet personnel. La connexion sera, en fonction du modem (moyen d’accès à Internet) personnel du salarié, soit filaire (connexion directement branchée sur un des ponts du Modem Internet), soit sans fil (wi-fi).

La connexion Internet du salarié doit offrir des capacités de transport suffisantes car, à défaut d’un débit suffisant, le télétravail ne pourra être mis en œuvre.

Le télétravailleur badge sur son poste de travail via une application dédiée à cet effet.

  1. Equipements de travail et utilisation

L’organisme fournit et entretient l’ensemble des équipements professionnels nécessaires au télétravail.

L’utilisation de ce matériel est strictement limitée à l’exercice de l’activité professionnelle. Le salarié s’engage à en prendre soin.

Ces équipements peuvent comprendre, selon les activités du télétravailleur :

  • Un poste informatique de type portable.

  • Une ligne téléphonique ainsi qu’un poste téléphonique professionnel, ou l’accès à la téléphonie via le réseau informatique et un casque.

Après examen de la situation individuelle du télétravailleur, un siège ergonomique pourra être attribué, et devra être restitué à l’issue de l’avenant relatif au télétravail.

Le télétravailleur prend en charge le transport de son matériel  après l’avoir récupéré auprès du service informatique de la Caf. Il s’engage à ramener périodiquement le matériel pour les mises à jour obligatoires selon la périodicité fixée par le service informatique.

Le télétravailleur s’engage à donner un accès physique à son domicile pour les cas où l’installation du matériel par les services techniques serait nécessaire.

En cas de dysfonctionnement du matériel, le télétravailleur doit en informer immédiatement son manager ainsi que le DSI. Il pourra être demandé au télétravailleur de ramener le matériel défectueux au service compétent au sein de l’organisme.

Le salarié s’engage à restituer le matériel lié à son activité de télétravail lorsqu’il est mis fin au travail à distance ; de la même manière, dans le cadre du télétravail au forfait-jour, il s’engage à restituer le matériel après chaque jour de télétravail.

  1. Préservation du lien avec l’organisme

Afin de maintenir un lien suffisant entre le salarié et son organisme, le télétravailleur doit être présent sur site au moins deux jours par semaine, quelle que soit la durée de son temps de travail.

Afin de garantir l’information et le lien avec l’organisme, les télétravailleurs participent dans les mêmes conditions que les autres salariés aux formations et aux réunions de service.

  1. Frais professionnels

L’employeur prend en charge les frais professionnels inhérents à la situation de télétravail à domicile dans les conditions suivantes :

  • Le coût réel de la réalisation du premier diagnostic de conformité des installations électriques du domicile de l’agent et le second en cas de non-conformité

  • Le surcoût éventuel de l’assurance du domicile du télétravailleur

  • Les frais relatifs au dispositif de téléphonie professionnel

Le salarié prend en charge :

  • Les coûts de mise en conformité électrique de son domicile en cas de non-conformité

  • Le coût d’un nouveau diagnostic électrique devant être réalisé en cas de déménagement

Le temps nécessaire à effectuer le diagnostic électrique n’est pas considéré comme du temps de travail effectif pour l’agent.

Le versement de l’indemnité est prévu sur 10.5 mois pour tenir compte des absences pour congé.

Le versement de l’indemnité forfaitaire mensuelle est suspendu en cas d’absence du télétravailleur de plus d’un mois continu (maladie, maternité, congés sabbatiques…).

  1. Charge de travail et formation

La charge de travail sera fixée et évaluée selon les modalités équivalentes à celles des salariés en situation comparable travaillant dans les locaux de l’organisme. Le suivi de l’activité est assuré par le manager opérationnel.

Conformément au principe d’égalité de traitement entre les salariés, le télétravailleur bénéficie du même accès à la formation que les salariés en situation comparable, travaillant dans les locaux de l’organisme, ainsi que d’une formation appropriée à cette forme d’organisation du travail, notamment en ce qui concerne les équipements mis à sa disposition.

Le télétravailleur en période de formation devra se rendre sur le lieu de la formation. Le télétravail sera alors suspendu pendant toute la période de formation du salarié.

Article 2 - Dispositions spécifiques au télétravail à domicile et à jours fixes

En situation de travail à jours fixes, le salarié exerce son activité à domicile de manière régulière à savoir 1 à 3 jours par semaine

  1. Conformité du lieu de travail et des installations

L’agent doit accompagner sa demande de télétravail des documents suivants :

  • Tout document justifiant d’un abonnement internet haut débit compatible et effectif

  • Une attestation de diagnostic de conformité des installations électriques de son domicile

  • Une attestation de son assureur, au titre de son assurance multirisque habitation, indiquant que ce dernier a pris acte du fait que le salarié exerce une activité professionnelle à son domicile.

  1. Choix des jours de télétravail

Le choix des jours de télétravail fera l’objet d’un accord entre l’employeur et le télétravailleur. A défaut, le télétravail ne peut être mis en place.

Les jours choisis de télétravail doivent permettre d’assurer le bon fonctionnement et la continuité du service.

Par accord formalisé entre les parties, le ou les jours de télétravail d’une semaine donnée pourront ponctuellement être modifiés. Ces modifications devront rester exceptionnelles.

  1. Frais professionnels

Une indemnité forfaitaire mensuelle est versée pour la prise en compte des frais professionnels découlant de l’exercice du télétravail (abonnement Internet, consommation d’électricité, d’eau et de chauffage).

Conformément au Protocole d’Accord National du 28 novembre 2017, l’indemnité forfaitaire mensuelle s’élève à :

- 10 euros par mois pour 1 jour de télétravail par semaine

- 20 euros par mois pour 2 jours de télétravail par semaine

- 30 euros par mois pour 3 jours de télétravail par semaine

Ces montants sont revalorisés en fonction des décisions notifiées par l’UCANSS, conformément aux dispositions du Protocole d’accord national.

  1. Formalisation contractuelle du télétravail

Lorsque la demande de télétravail a reçu un avis favorable, le salarié signe un avenant à son contrat de travail, dont la fin est fixée au 31 décembre de l’année qui suit l’année en cours. Cet avenant précise notamment la répartition entre le temps de travail passé dans l’organisme et au domicile de l’agent.

Le télétravailleur remettra sa demande de renouvellement par écrit à son responsable hiérarchique avec copie à la Direction des Ressources Humaines, au plus tard deux mois avant la fin de la période initiale de télétravail.

L’employeur peut refuser la demande de renouvellement du salarié dans les conditions prévues à l’article I paragraphe 2. Le refus fera l’objet d’une réponse écrite et motivée dans les 45 jours mois maximum.

  1. Période d’adaptation et réversibilité permanente

Les quatre premiers mois de télétravail constituent une période d’adaptation permettant au salarié et à l’organisme de s’assurer que le télétravail correspond à leurs attentes.

Durant cette période, l’employeur ou le télétravailleur pourra mettre fin au télétravail à condition de respecter un délai de prévenance d’un mois. Un entretien aura lieu entre le télétravailleur et le représentant de l’employeur.

Cette période d’adaptation est effective une seule fois, et ne s’applique pas si l’avenant au contrat de travail relatif au télétravail est renouvelé lorsque le salarié conserve le même poste.

Un bilan relatif à la période d’adaptation sera réalisé par le responsable hiérarchique au plus tard 15 jours avant l’arrivée du terme de ladite période. Parallèlement, un bilan sera également réalisé par le service RH. Ces bilans seront l’occasion pour les deux parties d’apprécier l’opportunité de la poursuite ou non du télétravail.

A l’issue de la période d’adaptation, il peut être mis fin, par accord des parties, au télétravail avant l’arrivée du terme initialement prévu par l’avenant au contrat de travail, sous réserve de respecter un préavis d’un mois pour l’employeur et de 15 jours pour le salarié. Cette décision est notifiée par écrit.

Le salarié retrouve alors son poste et ses conditions de travail antérieures.

Les équipements et mobiliers éventuels mis à disposition sont restitués par le salarié à l’employeur.

Article 3 - Dispositions spécifiques au télétravail ponctuel

En situation de télétravail ponctuel, le salarié exerce son activité à domicile sur des jours ponctuels dans les conditions précisées ci-après.

  1. Conformité du lieu de travail et des installations

Dans la mesure où le nombre de jours de télétravail annuel est limité, les salariés attestent sur l’honneur :

  • Avoir une assurance multirisques habitation

  • Qu’aucune disposition de leur règlement de copropriété, cahier des charges ou contrat de bail ne s’oppose à l’exercice du télétravail

  • avoir un abonnement internet haut débit compatible et effectif

Au moment de la première demande de télétravail ponctuel par un salarié, un diagnostic de conformité électrique du domicile est réalisé dans les conditions du paragraphe 6 de l’article 1.

  1. Enveloppe de jours

Il est mis en place un plafond de 20 jours par année civile, soumis à autorisation de l’employeur.

Le nombre de jours de télétravail ne pourra excéder 3 jours par mois.

La demande de prise d’une journée de télétravail nécessite un délai de prévenance de 7 jours ouvrés minimum. Elle est également soumise à l’acceptation du responsable hiérarchique et à la disponibilité du matériel.

Dans le cadre de ce protocole, il n’est pas prévu de proratiser le nombre de jours en fonction de la date d’entrée en vigueur.

  1. Frais professionnels

Une indemnité forfaitaire est versée pour la prise en compte des frais professionnels découlant de l’exercice du télétravail (abonnement Internet, consommation d’électricité, d’eau et de chauffage).

L’indemnité est versée en fin d’année sur la base d’une valorisation de 2,50 € euros par jour de télétravail.

  1. Formalisation contractuelle du télétravail

Le salarié effectue sa demande de télétravail via le formulaire « télétravail forfait jours ».

Lorsque la demande de télétravail a reçu un avis favorable du manager, celui-ci en informe immédiatement le DSI et la DRH.

Article 4 - Dispositions spécifiques au télétravail à domicile en cas de situations exceptionnelles

  1. Cadre de mise en place

Lorsqu’une situation exceptionnelle le justifie, sur décision de l’employeur, il pourra être dérogé aux conditions suivantes d’exercice du télétravail :

  • Pour les nouveaux télétravailleurs, le télétravail pourra être mis en place avant même la réalisation du diagnostic électrique prévu à l’article 1. Il fournit alors une attestation sur l’honneur relative à la conformité de son domicile aux normes électriques.

  • Pour le télétravail à jours fixes, le nombre de jours de télétravail pourra excéder 3 jours par semaine, et aller exceptionnellement jusqu’à 5 jours par semaine, sur accord de la direction de branche ; les jours de télétravail pourront être modifiés par simple accord mail entre le responsable hiérarchique et l’agent et information du service RH

  • Pour le télétravail ponctuel, il pourra être dérogé à la condition d’ancienneté, le nombre de jours de télétravail pourra exceptionnellement aller jusqu’à 5 jours par semaine, sur accord de la direction de branche ; le plafond de 20 jours de télétravail par an pourra être dépassé ; le délai de prévenance de 7 jours pourra ne pas être respecté, étant précisé que l’accord au télétravail reste conditionné par la disponibilité du matériel.

Dans tous les cas, les dérogations ainsi apportées nécessiteront un accord entre l’employeur et le salarié. Cet accord sera recueilli par tout moyen écrit à chaque fois qu’il est mis en œuvre, sans qu’il soit nécessaire de signer un avenant au contrat de travail.

  1. Conditions de mise en place

Le télétravail occasionnel peut être mis en place :

  • En cas de déclenchement du PCA niveau 2, par l’employeur

  • Lors de circonstances exceptionnelles, sans déclenchement du PCA niveau 2, et sur décision de l’employeur, lorsque les déplacements des salariés sont fortement perturbés : en cas d’intempéries, de grèves, ou de tout autre évènement particulier et temporaire empêchant le salarié de se rendre sur son lieu de travail.

Article 5 - Travail sur site distant

  1. Travail sur site distant de la CAF de Seine-Saint-Denis

Lorsqu’une situation exceptionnelle le justifie, sur décision de l’employeur, les salariés sont autorisés à travailler ponctuellement sur un site de la CAF autre que celui correspondant à leur lieu de travail habituel. Cette autorisation permet ponctuellement de répondre à une demande du salarié visant à faciliter la conciliation entre sa vie personnelle et sa vie professionnelle.

Les situations exceptionnelles pouvant justifier le travail sur site distant sont les suivantes :

  • En cas de déclenchement du PCA niveau 2 par l’employeur

  • Sur décision de l’employeur, lorsque les déplacements des salariés sont fortement perturbés : en cas d’intempéries, de grèves, ou de tout autre évènement particulier et temporaire empêchant le salarié de se rendre sur son lieu de travail habituel.

Chaque journée de travail sur site distant nécessite pour, chaque salarié, l’accord préalable du responsable hiérarchique, qui s’assure notamment de la disponibilité en poste de travail et matériel sur le site souhaité par le salarié.

Cette autorisation de déplacement n’équivaut pas à une mission demandée par l’employeur. En conséquence :

  • Les salariés qui bénéficiaient de titres restaurants, continuent à en bénéficier, sauf s’ils se déplacent sur un site sur lequel ils peuvent accéder à un restaurant d’entreprise

  • Les salariés qui avaient accès à un restaurant d’entreprise sur leur lieu de travail habituel, bénéficient de la part patronale du titre restaurant s’ils se déplacent une journée entière sur un site sur lequel il n’existe pas de restaurant d’entreprise.

  • Les frais de déplacement sur ce site ne sont pas pris en charge par l’employeur.

Toutefois, en cas de déclenchement du PCA niveau 2, le déplacement des agents sur site distant sera assimilé à une mission demandée par l’employeur.

2) Travail sur d’autres sites distants

Dans le cadre de conventions bilatérales ou multilatérales, l’employeur pourra organiser la possibilité de travail sur site distant, soit sur les sites d’autres CAF, soit d’autres organismes de Sécurité sociale, soit de prestataires privés.

Chaque convention fait l’objet, avant signature, d’une consultation préalable de la représentation du personnel.

3) Conditions de mise en place

L’accord des deux parties est nécessaire. Cet accord sera recueilli par tout moyen écrit à chaque fois qu’il est mis en œuvre, sans qu’il soit nécessaire de signer un avenant au contrat de travail.

Les dispositions spécifiques au télétravail à domicile ne sont pas applicables au travail sur site distant, de la CAF, ou d’un tiers.

Article 6 - Dispositions diverses applicables au télétravail à domicile

  1. Situations particulières et temporaires

  • Suspension provisoire du télétravail

Le salarié confronté à des circonstances qui sont de nature à l’empêcher, de manière temporaire, de réaliser ses missions en télétravail (par exemple incendie ou inondation du lieu de télétravail) peut demander à son manager la suspension ou l’aménagement à titre temporaire du télétravail.

La demande de suspension peut également être formulée par le manager dès qu’il a connaissance de ces événements.

  • Suspension provisoire en cas d’indisponibilité programmée.

La CAF de la Seine Saint Denis peut suspendre le télétravail en cas d’indisponibilité programmée du système informatique ou de la connexion Internet et en cas de circonstances exceptionnelles tenant à des impératifs opérationnels. Le télétravailleur devra reprendre son poste de travail habituel au sein des locaux de l’organisme jusqu’à la disparition de la cause de suspension.

  • Suspension provisoire en cas de panne imprévue du réseau et/ou du matériel du salarié

En cas d’incident technique imprévu empêchant l’activité à domicile, le télétravailleur informe immédiatement son responsable hiérarchique, qui prend alors les mesures appropriées pour assurer la bonne organisation de l’activité.

Si l’incident se révèle impossible à résoudre ou d’une durée telle que le télétravail en est durablement perturbé (panne d’une durée supérieure à deux heures), le salarié prend ses dispositions pour réintégrer l’activité professionnelle sur le lieu habituel de travail.

En cas d’impossibilité pour le salarié de réintégrer son poste de travail au lieu habituel, celui-ci prend à sa demande et en accord avec sa hiérarchie un congé payé, une journée ou demi-journée RTT.

Dans tous les cas où le télétravailleur se rendra sur son site d’affectation en raison d’une panne, le temps de trajet entre son domicile et son lieu d’affectation est assimilé à du temps de travail effectif.

  • Situation en cas de changement de fonctions ou de domicile

La poursuite du télétravail en cas de changement de fonctions ou de domicile est subordonnée à l’accord des deux parties et à la conclusion d’un nouvel avenant entre le salarié et l’employeur.

  • Situation en cas de vol du matériel informatique du salarié

En cas de vol du matériel du salarié à son domicile, celui-ci est tenu d’informer immédiatement son manager et le service informatique. Le salarié est tenu de prendre soin des équipements et en est responsable.

Dans l’impossibilité de travailler à son domicile faute de matériel, le salarié doit revenir travailler sur site jusqu’à ce qu’un nouveau matériel puisse lui être fourni.

Le matériel est assuré par la Caf de la Seine-Saint-Denis mais dans le cas présent c’est l’assurance du salarié qui prend en charge le vol du matériel.

  1. Protection des données

L’organisme prend dans le respect des prescriptions de la CNIL, les mesures qui s’imposent pour assurer la protection des données utilisées et traitées par le télétravailleur à des fins professionnelles.

Le télétravailleur et l’employeur s’engageront réciproquement à assurer la sécurité des données confidentielles de l’organisme, en particulier au moyen de mots de passe pour ouvrir le poste informatique.

Ces mots de passe sont strictement personnels et ne pourront être communiquées à des tiers y compris à des membres de la famille.

Le télétravailleur reste soumis aux dispositions légales et aux règles propres à la CAF de la Seine Saint Denis relatives notamment au secret professionnel, aux conflits d’intérêts et au cumul d’emploi.

Le télétravailleur est tenu à une discrétion absolue sur toutes les données et informations dont il a connaissance en raison de ses fonctions. Il s’engage à ne pas effectuer de copies sur tout support et par tout moyen, ni transmettre à autrui des fichiers informatiques qu’il réalise ou dont il a accès dans le cadre de son travail ni donner l’accessibilité visuelle des informations portées à l’écran.

  1. Droits et garanties individuels et collectifs

Le travailleur à domicile bénéficie des mêmes droits et avantages légaux et conventionnels que ceux applicables aux salariés en situation comparable travaillant dans les locaux de l’organisme.

Le télétravailleur à domicile bénéficie du remboursement de ses frais de transport dans les mêmes conditions que les salariés en situation comparable travaillant dans les locaux de l’entreprise.

Sur les sites sur lesquels l’employeur distribue des tickets restaurant à ses salariés, il devra également en attribuer au travailleur à domicile pour les jours de télétravail.

Sur les sites sur lesquels l’employeur ne délivre pas de tickets restaurant, la part patronale est versée au travailleur à domicile dans les mêmes conditions qu’aux autres salariés du site considéré.

Les règles applicables en matière de rémunération, de décompte de la durée du temps de travail, d’évaluation des résultats, d’accès à l’information de l’entreprise et de gestion des carrières, sont identiques à celles des agents en situation comparable travaillant dans l’organisme.

Le télétravailleur bénéficie de l’accès aux informations syndicales dans les mêmes conditions que les autres agents, notamment via l’intranet. Il bénéficie des mêmes conditions de participation et d’éligibilité aux élections pour les instances représentatives du personnel.

Les télétravailleurs font partie, au même titre que les autres salariés, des effectifs de l’entreprise pris en compte pour la détermination des seuils.

Enfin, il est rappelé que le télétravailleur bénéficie, comme tous les salariés, d’un droit à la déconnexion qui s’exerce dans les conditions posées par le code du travail.

En particulier, l’employeur est tenu de respecter les plages horaires déterminées dans le cadre de l’horaire variable, pour contacter le salarié.

  1. Santé au travail

L’employeur et les représentants du personnel doivent pouvoir s’assurer que les locaux utilisés pour le télétravail respectent les règles relatives à l’hygiène, la sécurité et les conditions de travail. Ils peuvent alors avoir accès au domicile du télétravailleur sous réserve de son accord et de sa présence.

En cas d’opposition du salarié à la visite de conformité de son domicile, l’employeur peut refuser la demande de télétravail ou mettre fin à la situation de télétravail.

En cas de risques identifiés liés à l’état du domicile du télétravailleur, la mise aux normes est à la charge du salarié. Celle-ci peut être un cas de suspension du télétravail à domicile jusqu’à l’achèvement de la remise aux normes.

Un accident survenu au télétravailleur à son domicile pendant les jours de télétravail définis par avenant et dans les plages horaires journalières de travail, sera soumis au même régime que s’il était intervenu dans les locaux de l’entreprise pendant le temps de travail.

Dans ce cas, le télétravailleur doit informer son encadrement et la Direction en charge des ressources humaines de l’accident dans les délais légaux et transmettre tous les éléments nécessaires à l’élaboration d’une déclaration d’accident du travail.

  1. Sensibilisation et formation au télétravail

Les télétravailleurs reçoivent une formation appropriée notamment sur les équipements mis à leur disposition et sur les adaptations nécessaires à cette forme d’organisation du travail.

Les managers chargés d’encadrer des télétravailleurs sont formés afin de développer leurs compétences en matière de management à distance.

A ce titre, un dispositif de formation relatif au travail à distance et au management à distance est proposé aux managers.

Les salariés de l’unité de travail du télétravailleur sont sensibilisés à cette forme d’organisation de travail et sur les conditions dans lesquelles ils peuvent entrer en contact avec leurs collègues durant les périodes de télétravail.

  1. Consultation de la représentation du personnel

La mise en œuvre du télétravail fait l’objet d’une consultation préalable de la représentation du personnel.

Un bilan annuel des données relatives à toutes les formes de télétravail mises en œuvre dans l’organisme lui est présenté. Il comprend des éléments relatifs au télétravail permettant de comparer l’évolution salariale des télétravailleurs avec celle des autres salariés.

En outre la liste nominative des salariés en situation de télétravail est transmise annuellement au médecin du travail ainsi qu’aux représentants du personnel.

  1. Entrée en vigueur

Le présent accord est conclu pour une durée de cinq ans à compter de la date d’agrément, il pourra être révisé et dénoncé, à l’initiative d’un ou plusieurs signataires, à l’initiative d’une ou plusieurs parties signataires.

  1. Révision de l’accord

Les conditions de révision du présent accord sont celles prévus par les articles L.2222-5, L.2261-7 et L.2261-8 du Code du travail.

Article 7 - Information, publicité, dépôt

Le présent accord sera transmis aux Organisations Syndicales représentatives à la Caf de la Seine-Saint-Denis prises en la personne des délégués syndicaux, au Comité d’entreprise, aux Délégués du Personnel ainsi qu’à la Mission Nationale de Contrôle et d’Audit des Organismes de Sécurité Sociale.

L’accord sera déposé à la DIRECCTE de Seine- Saint-Denis, ainsi qu’au Greffe du Conseil des Prud’hommes de Bobigny.

L’entrée en vigueur du présent accord est subordonnée à son agrément par l’autorité administrative compétente.

Fait en trois exemplaires, à BOBIGNY ,

Date : le 30 novembre 2018

Signature du Directeur Général :

Signature des Délégués syndicaux :

Pour la CGT

Pour la CFDT

Pour la CFTC

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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