Accord d'entreprise "Accord d'entreprise sur le fonctionnement du Comité Social et économique" chez SNC LE FOURNIL DU VAL DE LOIRE (Siège)

Cet accord signé entre la direction de SNC LE FOURNIL DU VAL DE LOIRE et le syndicat CFDT et CGT-FO le 2020-02-13 est le résultat de la négociation sur les commissions paritaires.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CFDT et CGT-FO

Numero : T03720001516
Date de signature : 2020-02-13
Nature : Accord
Raison sociale : SNC LE FOURNIL DU VAL DE LOIRE
Etablissement : 40033373800013 Siège

Commission paritaire : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur le thème Commissions paritaires

Conditions du dispositif commission paritaire pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2020-02-13

ACCORD D'ENTREPRISE
SUR LE FONCTIONNEMENT DU COMITE SOCIAL ET ECONOMIQUE

LE FOURNIL DU VAL DE LOIRE

SIGNATAIRES

ENTRE LES SOUSSIGNES :

La Société LE FOURNIL DU VAL DE LOIRE dont le siège social est situé Rue d’Auvergne 37300 JOUE-LES-TOURS, immatriculée au RCS sous le numéro 400 333 738 00013 et le code NAF 1071A, représentée par Monsieur agissant en qualité de,

Ci-après dénommée "l'Entreprise"

D’une part,

ET :

Les organisations syndicales représentatives dans l’entreprise FO, CFDT et CGT représentées respectivement par leur délégué syndical, Monsieur , Monsieur et Monsieur ,

D’autre part,

PRÉAMBULE

Les parties signataires ont souhaité définir dans un accord les règles de fonctionnement du CSE afin de promouvoir le dialogue social au sein de l’Entreprise en favorisant les échanges constructifs entre les partenaires sociaux.

C'est dans ce contexte que les parties se sont rencontrées à l’occasion de plusieurs réunions qui se sont tenues le 17 janvier 2020, le 22 janvier 2020 et le 13 février 2020.

A l’issue des discussions, il a été convenu et arrêté ce qui suit :

SOMMAIRE

PARTIE I - DISPOSITIONS GENERALES 4

Article 1 - Objet de l'accord 4

Article 2 - Champs d'application 4

PARTIE II - LA COMPOSITION DU CSE 4

Article 1 - Les représentants syndicaux au CSE 5

Article 2 - Les invités aux réunions du CSE 5

Article 3 - La présidence du CSE 5

Article 4 - Le Bureau du CSE 6

PARTIE III - CREATION DE LA COMMISSION SANTE, SECURITE ET CONDITIONS DE TRAVAIL (CSSCT) 7

Article 1 - Mise en place de la CSSCT 7

Article 2 - Attributions de la CSSCT 7

Article 3 - Composition de la CSSCT et modalités de désignation de ses membres 8

Article 4 - Le fonctionnement de la CSSCT 8

Article 5 - Les moyens supplémentaires alloués à la CSSCT 10

PARTIE IV - LE FONCTIONNEMENT DU CSE 11

Article 1 - Les moyens des membres du CSE 11

Article 2 - Les réunions du CSE 12

Article 4 - Le remplacement d'un membre titulaire par un membre suppléant 13

Article 5 - Les intervenants extérieurs au CSE 14

Article 6 - Les délibérations et vœux du CSE 15

Article 7 - Les procès-verbaux du CSE 15

Article 8 - La formation des membres du CSE 15

Article 9 – La BDES (Base de Données Economique et Sociale) 17

PARTIE V - LES RESSOURCES FINANCIERES DU CSE 18

Article 1 - Définition de l'assiette de calcul de la masse salariale brute 18

Article 2 - Le budget de fonctionnement du CSE 18

Article 3 - Le budget œuvres sociales du CSE 19

Article 4 - Transfert entre les budgets du CSE 19

PARTIE VI - LES ATTRIBUTIONS DU CSE 20

Article 1 - Les consultations ponctuelles du CSE 20

Article 2 - Les consultations récurrentes du CSE 21

Article 3 - Les délais de consultation 22

Article 4 – Les expertises du CSE relatives aux consultations récurrentes 22

PARTIE VII - LES OBLIGATIONS COMPTABLES DU CSE 23

PARTIE VIII - RESPECT DU SECRET PROFESSIONNEL ET OBLIGATION DE DISCRETION 23

PARTIE IX - DISPOSITIONS FINALES 24

Article 1 - Entrée en vigueur et durée de l'accord 24

Article 2 - Révision et dénonciation 24

Article 3 - Dépôt de l'accord 24

PARTIE I - DISPOSITIONS GENERALES

Article 1 - Objet de l'accord

Le présent accord a pour objet de définir :

• la périodicité des réunions du CSE, notamment s'agissant des réunions relatives à la santé, la sécurité et les conditions de travail ;

• les commissions créées au sein du CSE ;

• le montant des ressources financières du CSE et leur utilisation ;

• les attributions du CSE.

Article 2 - Champs d'application

Le présent accord est applicable à la Société LE FOURNIL DU VAL DE LOIRE.

PARTIE II - LA COMPOSITION DU CSE

Il est rappelé que le CSE est nécessairement composé des membres suivants :

• l'employeur, ou son représentant, lequel peut se faire assister d'un maximum de 3 collaborateurs de son choix, appartenant au personnel de l'Entreprise, qui disposent d'une voix consultative ;

• la délégation de membres du personnel élus à l'issue des élections professionnelles ;

• le cas échéant, les délégués syndicaux désignés selon les dispositions légales et réglementaires et membres de droit du CSE.

Il est rappelé aux parties que l'employeur, ou son représentant, occupe de droit la présidence du CSE et que le présent accord ne peut en aucun cas déroger à cette disposition en limitant ses attributions, notamment en ce qui concerne sa faculté à se faire assister de collaborateurs de son choix aux réunions.

Les membres du CSE sont élus pour une durée de quatre ans.

Toutefois, les parties conviennent qu’il n’est pas fixé de limite au nombre de mandats successifs pour les membres déjà élus.

Article 1 - Les représentants syndicaux au CSE

Les représentants du personnel et les représentants syndicaux peuvent circuler librement dans l'Entreprise et prendre les contacts nécessaires à l'accomplissement de leur mission sous réserve de ne pas gêner le travail des salariés. Préalablement à chaque déplacement sur un lieu de production, les représentants du personnel et les représentants syndicaux devront solliciter le chef d'atelier ou un membre de la Direction afin que leur soit remis l'ensemble des EPI indispensables au respect des règles d'hygiène et de sécurité.

Les parties conviennent cependant que pour préserver la confidentialité de certaines informations, notamment les procédés de fabrication, un contrôle de l'identité du représentant, dans le but de confirmer son appartenance à l'Entreprise, pourra être nécessaire s'agissant de l'accès à certaines zones hautement confidentielles, sans que cela ne porte atteinte à la libre circulation des représentants du personnel.

Article 2 - Les invités aux réunions du CSE

Lorsque la réunion du CSE porte sur la santé, la sécurité et les conditions de travail, assistent à titre consultatif :

• le médecin du travail compétent ;

• l’agent de contrôle de l’inspection du travail compétent ;

• l’agent des services de prévention de l’organisme de sécurité sociale.

Le cas échéant, l'employeur, ou son représentant, peut adjoindre librement au CSE, avec voix consultative, des collaborateurs appartenant au personnel de l’Entreprise choisis en dehors du CSE et sélectionnés pour leur expertise et leur technicité en lien avec un point spécifique figurant à l'ordre du jour de la réunion du CSE.

L'employeur, ou son représentant, pourra également adjoindre librement au CSE, avec voix consultative, des personnes du Groupe n'appartenant pas à l'Entreprise lorsque l'objet de la réunion portera sur des points spécifiques pour lesquels il ne justifierait pas d'une compétence ou d'une connaissance suffisante.

Outre ces collaborateurs, les parties conviennent que la présence aux réunions d'une personne étrangère à l'Entreprise est subordonnée à un accord préalable de l'employeur, ou son représentant. Cette demande sera formalisée au moment de la réalisation de l’ordre du jour de la réunion.

Article 3 - La présidence du CSE

Le CSE est présidé par l'employeur ou son représentant.

Le représentant de l'employeur a la charge d'animer et de diriger la réunion du CSE et plus globalement d'être l’interlocuteur privilégié des élus.

Article 4 - Le Bureau du CSE

Le CSE désigne, à l'occasion de sa première réunion et obligatoirement parmi ses membres titulaires, un secrétaire et un trésorier qui constitueront le Bureau du CSE.

Afin d'accompagner les membres du Bureau du CSE dans leurs fonctions, des postes de secrétaire adjoint et de trésorier adjoint sont créés au sein du CSE.

La désignation des membres du Bureau du CSE se déroulera à main levée, adoptée à la majorité des membres présents, sauf demande expresse d'au moins un membre titulaire du CSE de procéder à un vote à bulletin secret.

4.1 : Le secrétaire du CSE

Le secrétaire du CSE gère les affaires courantes du CSE en assurant sa gestion quotidienne et le suivi des délibérations prises par le CSE. Il est également l'interlocuteur privilégié de l'employeur. Dans ce cadre, il est notamment chargé :

• d'établir l’ordre du jour conjointement avec le président du CSE, ou son représentant ;

• de rédiger le compte rendu des réunions du CSE et d'en assurer la diffusion auprès des collaborateurs de l'Etablissement ;

• d'exécuter les décisions du CSE ;

• d'accomplir des formalités administratives, signer des contrats dans le cadre du mandat qui lui a été donné par le CSE ;

• de conserver les archives du CSE.

Afin d'accompagner le secrétaire du CSE dans ses fonctions, un poste de secrétaire adjoint est créé au sein du CSE.

Le secrétaire adjoint assure l'ensemble des missions dévolues au secrétaire du CSE lorsque ce dernier est dans l'incapacité temporaire d'exercer ses fonctions pour quelque raison que ce soit.

4.2 : Le trésorier du CSE

Le Trésorier du CSE est principalement chargé de la tenue des comptes et de la gestion financière du CSE. A cet effet, il gère les finances et le patrimoine du CSE et prépare le compte rendu annuel de gestion de l’année échue et le budget prévisionnel de l’année à venir et le compte rendu de gestion de fin de mandat.

Afin d'accompagner le trésorier du CSE dans ses fonctions, un poste de trésorier adjoint est créé au sein du CSE.

Le trésorier adjoint assure l'ensemble des missions dévolues au trésorier du CSE lorsque ce dernier est dans l'incapacité temporaire d'exercer ses fonctions pour quelque raison que ce soit.

PARTIE III - CREATION DE LA COMMISSION SANTE, SECURITE ET CONDITIONS DE TRAVAIL (CSSCT)

Article 1 - Mise en place de la CSSCT

Les parties conviennent que pour préserver de manière efficace l’hygiène et la sécurité au sein de l'Entreprise, il est nécessaire que le CSE mette en place une CSSCT.

Une CSSCT est donc créée au sein du CSE.

Article 2 - Attributions de la CSSCT

Cette commission, émanation du CSE, a vocation à exercer une partie des attributions relatives à la santé, la sécurité et aux conditions de travail de l’Entreprise. Toutefois, ne peuvent lui être confiées ni la décision de recourir à un expert, ni les attributions consultatives du CSE relevant de ces thématiques.

Au regard de ces éléments, les parties conviennent de déléguer à la CSSCT les attributions suivantes :

• la réalisation des travaux préparatoires en vue de la consultation du CSE sur l’ensemble des sujets tenant à la santé, la sécurité et aux conditions de travail ; préparer les propositions d’avis lorsque le CSE est consulté ;

• la possibilité de procéder à intervalles réguliers à des inspections en matière de santé, de sécurité, d’hygiène et des conditions de travail ;

• la réalisation d'enquêtes après chaque accident du travail ou maladie professionnelle (ou à caractère professionnel) ou en cas de danger grave ou imminent ;

• la prévention et l’analyse des risques professionnels auxquels peuvent être exposés les travailleurs, ainsi que des effets de l’exposition aux facteurs de risques professionnels ;

• la participation aux travaux relatifs à l’établissement du Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels ;

• l’accompagnement de l’Inspecteur du travail en cas de contrôle de ce dernier sur site.

La CSSCT peut également être à l'initiative de proposer des actions de prévention du harcèlement moral, du harcèlement sexuel et des agissements sexuels, ou encore en matière d'aménagement et d'adaptation des postes de travail. Pour ce faire, la commission travaillera en étroite collaboration avec le référent en matière de lutte contre le harcèlement et les agissements sexistes désigné par le CSE.

Ces missions sont réalisées dans le cadre légal et règlementaire fixé concernant les attributions santé, sécurité et conditions de travail du CSE.

Article 3 - Composition de la CSSCT et modalités de désignation de ses membres

Les parties conviennent que la CSSCT est composée comme suit :

• la CSSCT est présidée par l’employeur ou son représentant, pouvant être assisté par des personnes, appartenant au personnel de l’Entreprise, ayant voix consultative. Ensemble ils ne peuvent être d'un nombre supérieur au nombre des représentants du personnel de la CSSCT, sauf si ces derniers l’acceptent expressément.

• la CSSCT est composée de 4 membres désignés parmi les membres de la délégation du personnel élue du CSE, titulaires ou suppléants, dont au moins un membre est issu du second collège quand il existe ou, le cas échéant, du troisième collège.

• les membres de la CSSCT sont désignés par le CSE parmi ses membres par une résolution adoptée à la majorité des membres présents pour une durée qui prend fin avec celle du mandat des membres élus du CSE qui les ont désignés. Le vote se déroulera à main levée, sauf demande expresse des membres du CSE de procéder à un vote à bulletin secret.

Seuls participent au vote les membres présents ayant une voix délibérative, à savoir les titulaires de la délégation du personnel au CSE ainsi que les suppléants qui remplacent un titulaire absent.

Les candidats pourront se manifester par tout moyen jusqu’à ouverture de la réunion du comité visant à procéder à cette désignation.

3 - 1 : Les invités permanents

Outre les représentants du personnel et les représentants de la Direction, doivent être systématiquement invités aux réunions d'une CSSCT :

• le Médecin du travail du lieu où siège habituellement le CSE ;
• l’agent de contrôle l’Inspection du travail du lieu où siège habituellement le CSE ;
• l’agent de la CARSAT du lieu où siège habituellement le CSE ;
• le responsable sécurité de l’Entreprise.

Article 4 - Le fonctionnement de la CSSCT

4 - 1 : Les réunions de la CSSCT

Il est rappelé que, conformément aux dispositions du Code du travail, au moins quatre réunions du CSE doivent porter annuellement, en tout ou partie, sur les attributions du comité en matière de santé, sécurité et conditions de travail.

Chaque CSSCT se réunira donc en séance plénière au minimum quatre fois par an, en amont des réunions du CSE.

L'employeur, ou son représentant au CSE, se chargera d'informer annuellement l'Inspection du travail, le Médecin du travail et l'agent des services de prévention des organismes de sécurité sociale, du calendrier prévisionnel retenu pour les réunions consacrées aux sujets relevant de la santé, de la sécurité ou des conditions de travail, et leur confirmera par écrit, au moins 15 jours à l'avance, la tenue de ces réunions.

La CSSCT peut également être réunie de façon exceptionnelle à la demande motivée de deux membres du CSE sur les sujets relevant de la santé, de la sécurité et des conditions de travail.

L'employeur peut également réunir la commission, dans un délai de 3 jours, en cas de particulière urgence, notamment due à la survenance d’un accident grave de personne.

Les délibérations éventuelles, notamment quant à l’adoption des comptes rendus de réunions et aux travaux et analyses transmis au CSE, sont adoptées à la majorité des membres élus présents.

Les membres de la CSSCT présenteront à chaque réunion plénière des comptes-rendus des enquêtes et visites réalisées faisant l’objet de constat et de propositions d’amélioration. Les membres pourront solliciter le conseil du Responsable Sécurité et Santé au Travail le cas échéant.

4 - 2 : Convocation et Ordre du jour de la CSSCT

Au cours de la première réunion suivant l’élection de ses membres, la CSSCT désigne un secrétaire parmi ses membres. Ce dernier aura la charge d'établir conjointement avec l'employeur ou son représentant, l'ordre du jour et le procès-verbal des réunions de la CSSCT retraçant les échanges tenus lors de ces réunions. Le secrétaire établira la première version du compte-rendu à l’issue de la réunion de la CSSCT et le transmettra à la Direction sous un délai de 8 jours.

La convocation, l'ordre du jour ainsi que les documents afférents, sont adressés par mail aux membres ainsi qu’aux invités permanents au plus tard 8 jours calendaires avant la réunion, étant rappelé que les invités permanents seront informés 15 jours à l'avance de la tenue de la réunion.

Les membres titulaires et suppléants du CSE ainsi que les éventuels représentants syndicaux au CSE seront destinataires, à titre informatif, de l'ordre du jour et du compte-rendu de la réunion de la CSSCT.

4 - 3 : Les invités et intervenants extérieurs

Le cas échéant, l'employeur peut adjoindre librement à la commission, avec voix consultative, des collaborateurs appartenant au personnel de l’Entreprise choisis en dehors du CSE et sélectionnés pour leur expertise et leur technicité en lien avec la santé, la sécurité et les conditions de travail ou pour traiter d’un point spécifique figurant à l'ordre du jour de la réunion de la CSSCT.

Outre ces collaborateurs, les parties conviennent que la présence aux réunions d'une personne étrangère à l'Entreprise est subordonnée à un accord préalable de l'employeur, ou son représentant.

Occasionnellement, les Délégués Syndicaux pourront participer aux réunions de façon à venir en appui aux membres désignés sur des sujets spécifiquement identifiés à l’ordre du jour.

4 - 4 : Le crédit d'heures de délégation des membres de la CSSCT

Les membres élus de la CSSCT étant par ailleurs élus au CSE, ceux-ci disposent déjà d’un crédit d’heures de délégation dont ils pourront faire usage pour réaliser les missions inhérentes à la CSSCT.

Toutefois, il est convenu entre les parties que, pour exercer ses missions, chaque membre désigné de la CSSCT bénéficiera de 5 heures de délégation mensuelle. Par ailleurs, les heures passées en réunion sur convocation de l’employeur ou de son représentant, quel que soit le nombre d’heures, sont assimilées à du temps de travail effectif et rémunérées comme telles.

Ces heures sont utilisées conformément aux dispositions légales, réglementaires ainsi qu’aux accords, usages et décisions unilatérales applicables au sein de l’Entreprise.

4 - 5 : Les bons de délégation

Compte tenu de l'organisation du travail inhérente à l'activité de l'entreprise, les parties conviennent que la mise en place de bons de délégation est essentielle au bon fonctionnement de l'entreprise, notamment en ce qu'elle permet :

• d'informer préalablement l'employeur de la date et de la durée prévisible de l'absence du représentant du personnel afin de lui permettre d'organiser son remplacement ;

• de faciliter le décompte des heures de délégation.

A l'exclusion des cas de force majeur, les représentants du personnel s'engagent à remettre un bon de délégation l'employeur au plus tard 5 jours avant l'utilisation de leur crédit d'heures de délégation.

La mise en place de bons de délégation ne pourra en aucun cas servir à contrôler la bonne utilisation du crédit d’heure par le représentant du personnel.

Article 5 - Les moyens supplémentaires alloués à la CSSCT

Il est rappelé que la CSSCT n’étant qu’une émanation du CSE, celle-ci ne dispose pas de la personnalité juridique, et par voie de conséquence, d’un budget dédié.

En cas de risques spécifiques identifiés dans le Document unique d'évaluation des risques professionnels (DUERP), l'employeur pourra prendre en charge, pour chacun des membres de la CSSCT et pour chaque mandature une journée de formation spécifique en lien avec les risques identifiés.

Cette formation pourra être dispensée par un organisme interne ou externe à l'Entreprise au choix de l'employeur.

PARTIE IV - LE FONCTIONNEMENT DU CSE

Article 1 - Les moyens des membres du CSE

1 - 1 : Le crédit d'heures de délégation

Les membres titulaires du CSE bénéficient chacun d'un crédit d'heures mensuel de délégation de 21 heures pour la totalité de la durée de leur mandat.

Afin de leur permettre d'exercer leurs fonctions, les représentants syndicaux dans l'entreprise bénéficient également d'un crédit d'heures de délégation mensuel conforme aux dispositions légales et réglementaires en vigueur.

Le Secrétaire et le Trésorier bénéficieront chacun d’un crédit d’heures supplémentaire de 4 heures par mois. Ce crédit d’heure suppl. est attribué afin de faciliter l’exercice de l’ensemble des responsabilités liés à leur mandat, parmi lesquelles la rédaction du PV, la présentation de l’état des comptes, etc.

1 - 2 : L'annualisation des heures de délégation

Un membre titulaire du CSE qui bénéficie d'un crédit d'heure de délégation mensuel pourra décider chaque mois de reporter une partie de ses heures de délégation non consommées sur son crédit d'heures de délégation du mois suivant sous réserve d'en informer l'employeur au plus tard 8 jours avant la date prévue.

Le report d'une partie des heures de délégation ne peut en aucun cas conduire un membre à disposer, dans le mois, de plus d’une fois et demie le crédit d’heures de délégation dont il bénéficie.

Il est rappelé aux parties qu'en application des dispositions légales en vigueur, les heures de délégation ne sont cumulatives que sur une période d'annualisation de 12 mois à compter de la date de début des mandats. Au terme de la période d'annualisation, les heures de délégation non consommées par les membres du CSE seront perdues et ne pourront pas faire l'objet d'un report sur la nouvelle période d'annualisation de 12 mois.

1 - 3 : La mutualisation des heures de délégation

Les membres titulaires de la délégation du personnel du CSE peuvent, chaque mois, répartir entre eux et avec les membres suppléants le crédit d'heures de délégation dont ils disposent.

Le transfert d'une partie des heures de délégation ne peut en aucun cas conduire un membre à disposer, dans le mois, de plus d’une fois et demie le crédit d’heures de délégation dont il bénéficie.

Les membres titulaires concernés informent l’employeur du nombre d’heures réparties au titre de chaque mois au plus tard 8 jours avant la date prévue pour leur utilisation.

Conformément aux dispositions légales en vigueur, le titulaire concerné remettra à l'employeur un document écrit précisant son identité, celle du destinataire des heures de délégation, ainsi que le nombre d’heures mutualisées pour chacun d’eux.

1 - 4 : Les bons de délégation

Compte tenu de l'organisation du travail inhérente à l'activité de l'entreprise, les parties conviennent que la mise en place de bons de délégation est essentielle au bon fonctionnement de l'entreprise, notamment en ce qu'elle permet :

• d'informer préalablement l'employeur de la date et de la durée prévisible de l'absence du représentant du personnel afin de lui permettre d'organiser son remplacement ;

• de faciliter le décompte des heures de délégation.

A l'exclusion des cas de force majeur ne perturbant pas le bon fonctionnement de l’activité du site, les représentants du personnel s'engagent à remettre un bon de délégation à l'employeur au plus tard 48 heures avant l'utilisation de leur crédit d'heures de délégation pendant le temps du travail. Si les heures de délégation sont utilisées en dehors du temps de travail, aucun délai n’est requis.

La mise en place de bons de délégation ne pourra en aucun cas servir à contrôler la bonne utilisation du crédit d’heure par le représentant du personnel.

Article 2 - Les réunions du CSE

2 - 1 : Périodicité des réunions

Les membres de la délégation du personnel du CSE sont reçus collectivement par l'employeur, ou son représentant, une fois par mois à l’exception du mois de juillet ou d’août (soit 11 réunions par année civile), et de façon extraordinaire à la demande de deux de ses membres.

2 - 2 : Réunions dans le domaine de la santé, sécurité et conditions de travail

Quatre de ces onze réunions du CSE, soit une par trimestre, porteront annuellement en tout ou partie sur les attributions du comité en matière de santé, sécurité et conditions de travail. Chacune de ces réunions sera précédée d'une réunion de la CSSCT eu égard aux attributions qui lui ont été déléguées par le CSE.

Article 3 - La convocation des participants aux réunions du CSE

3 - 1 : Réunions du CSE

La convocation des membres du CSE, aux réunions ordinaires ou exceptionnelles du CSE, est de la seule responsabilité de l'employeur ou de son représentant. Il convoque obligatoirement :

• les membres titulaires du CSE ;

• le cas échéant, les représentants syndicaux au CSE.

L'ordre du jour ainsi que les documents afférents, établis conjointement par l'employeur ou son représentant et le secrétaire du CSE, leur est adressé par mail au plus tard 7 jours calendaires avant la réunion et 15 jours calendaires pour les consultations obligatoires.

Les parties conviennent que les membres suppléants seront destinataires, à titre informatif, de l'ordre du jour de la réunion et des documents afférents afin qu'ils puissent connaitre la date de la réunion au cas où ils seraient amenés à remplacer un titulaire.

3 - 2 : Réunions portant sur la santé, sécurité et conditions de travail

La convocation des membres du CSE aux réunions relatives à la santé, à la sécurité et aux conditions de travail, est de la responsabilité de l'employeur ou de son représentant. Il convoque obligatoirement :

• les membres titulaires du CSE ;

• les membres de la CSSCT ;

• l'agent de contrôle de l'inspection du travail ;

• l'agent de la CARSAT ;

• le médecin du travail ;

• le responsable interne du service de santé et sécurité et des conditions de travail ou, à défaut, l'agent chargé de la sécurité et des conditions de travail.

L'ordre du jour, établit conjointement avec le secrétaire du CSE, doit leur être envoyé au plus tard 7 jours calendaires avant la réunion.

Les parties conviennent que les membres suppléants seront destinataires, à titre informatif, de l'ordre du jour de la réunion afin qu'ils puissent connaitre la date de la réunion au cas où ils seraient amenés à remplacer un titulaire.

Chaque année, à l'occasion de la première réunion du CSE, l'employeur, ou son représentant, présentera aux membres du CSE le calendrier prévisionnel des réunions du CSE et de la CSSCT consacrées aux sujets relevant de la santé, de la sécurité ou des conditions de travail et en informera l'agent de contrôle de l'inspection du travail, le médecin du travail et l'agent de la CARSAT.

Une confirmation de la tenue de la réunion leur sera adressée par écrit au moins 15 jours à l'avance.

Article 4 - Le remplacement d'un membre titulaire par un membre suppléant

Les élus titulaires et suppléants étant élus sur des listes séparées, aucun membre titulaire ne dispose d’un suppléant attitré.

Les règles de titularisation, que ce soit pour pallier l'absence temporaire ou assurer le remplacement définitif d'un titulaire, sont les suivantes :

• le remplacement du titulaire est assuré par le suppléant de la même organisation syndicale, du même collège électoral et de la même catégorie professionnelle. En cas de pluralité de candidats, c'est le candidat qui a obtenu le plus de voix aux élections qui assurera le remplacement du titulaire ;

• à défaut, c'est le suppléant de la même organisation syndicale et du même collège électoral mais d'une catégorie professionnelle différente qui assurera le remplacement. En cas de pluralité de candidats, c'est le candidat qui a obtenu le plus de voix aux élections qui assurera le remplacement du titulaire ;

• à défaut, c'est le suppléant de la même organisation syndicale mais issu d'un collège électoral différent qui remplacera le titulaire. En cas de pluralité de candidats, c'est le candidat qui a obtenu le plus de voix aux élections qui assurera le remplacement du titulaire ;

• à défaut, ou si le titulaire n'est pas inscrit sur une liste syndicale, le suppléant qui assurera le remplacement du titulaire devra être issu du même collège et de la même catégorie professionnelle mais d'une organisation syndicale différente. En cas de pluralité de candidats, c'est le candidat qui a obtenu le plus de voix aux élections qui assurera le remplacement du titulaire ;

• à défaut, ou si le titulaire n'est pas inscrit sur une liste syndicale, le suppléant devra être issu du même collège électoral mais d'une catégorie professionnelle et d'une organisation syndicale différente. En cas de pluralité de candidats, c'est le candidat qui a obtenu le plus de voix aux élections qui assurera le remplacement du titulaire ;

En l'absence de suppléant éligible, le siège du titulaire absent reste vacant.

Les parties conviennent que tout remplacement temporaire d'un titulaire par un suppléant devra faire l'objet, de la part des membres du CSE et sous quelque forme que ce soit, d'une information préalable auprès de l'employeur au plus tard 3 jours avant la réunion du CSE.

Article 5 - Les intervenants extérieurs au CSE

Seuls les membres dûment convoqués par le président du CSE, ou son représentant, peuvent assister à la réunion du CSE, exception faite :

• des 3 collaborateurs, au maximum, qui assistent le président du CSE ou son représentant ;

• le cas échéant, du membre suppléant qui remplace un membre titulaire momentanément absent ;

• le cas échéant, de l'expert du CSE à l'occasion de la restitution de son rapport d'expertise. On entend par expert une personne spécialisée dans le domaine abordé.

Les parties conviennent que la présence aux réunions d'une personne étrangère à l'Entreprise n'entrant pas dans l'une des catégories visées ci-dessus est subordonnée à une autorisation préalable du président du CSE, ou de son représentant.

Il est rappelé que l'employeur pourra adjoindre librement au CSE, avec voix consultative, des personnes du Groupe n'appartenant pas à l'Entreprise lorsque l'objet de la réunion portera sur des points spécifiques pour lesquels il ne justifierait pas d'une compétence ou d'une connaissance suffisante.

Article 6 - Les délibérations et vœux du CSE

Les délibérations du CSE sont adoptées par un vote à main levée, à la majorité des membres présents, sauf demande expresse d'au moins un des membres du CSE de procéder à un vote à bulletin secret.

La majorité des membres présents s'entend comme la majorité des membres de la délégation du CSE qui assistent à la séance au moment du vote et ont le droit de vote y compris les abstentions et les votes blancs ou nuls, sauf en ce qui concerne les élections internes du CSE qui sont adoptées à la majorité des voix exprimées.

Seuls les membres suivants du CSE peuvent prendre part aux votes du CSE :

• les membres titulaires du CSE ;

• le cas échéant, le membre suppléant qui remplace un membre titulaire momentanément absent ;

• le cas échéant, le président du CSE ou son représentant, uniquement sur les questions concernant le fonctionnement interne et l'administration du CSE, exception faite des délibérations relatives à l'utilisation des ressources financières du CSE.

Article 7 - Les procès-verbaux du CSE

Le compte rendu des réunions et des délibérations du CSE sont consignés dans un procès-verbal établi conjointement par le secrétaire et le président du comité dans un délai de 15 jours calendaires suivants la réunion à laquelle il se rapporte.

Le secrétaire établira la première version du compte-rendu à l’issue de la réunion de CSE et le transmettra à la Direction dans un délai de 8 jours suivant la réunion.

A l'issue de ce délai le procès-verbal est transmis à l’ensemble des membres du CSE en prévision de l’approbation lors de la prochaine réunion de comité.

Les parties conviennent que l'approbation du procès-verbal de la réunion précédente est un point inscrit obligatoirement par le secrétaire du CSE à l'ordre du jour de chaque réunion.

Article 8 - La formation des membres du CSE

Les formations suivantes seront dispensées aux membres nouvellement élus du CSE :

• une formation santé et sécurité ;

• une formation économique.

Ces formations seront renouvelées lorsque les représentants auront exercé leur mandat pendant 4 ans, consécutifs ou non.

Ces deux formations sont dispensées par des organismes de formation agréés par le préfet de région, ou par le ministre chargé du travail en ce qui concerne la formation santé et sécurité, et indépendants de l'Entreprise.

Il est rappelé que le temps consacré aux formations des membres du CSE est pris sur leur temps de travail et est rémunéré comme tel et ne s'impute pas sur le crédit d'heures de délégation mensuel, sans pour autant que le salarié ne puisse prétendre à une rémunération supérieure à celle qu'il aurait perçue s'il ne les avait pas suivies.

8 - 1 : La formation santé et sécurité des membres du CSE

Les membres de la délégation du personnel du CSE, titulaires et suppléants, bénéficient de la formation nécessaire à l'exercice de leurs missions en matière de santé, de sécurité et de conditions de travail.

Les parties conviennent que cette formation, dispensée par un organisme agréé indépendant de l'Entreprise, a pour objet :

• de développer l'aptitude des membres du CSE à déceler et à mesurer les risques professionnels et leur capacité d'analyse des conditions de travail ;

• d'initier les membres du CSE aux méthodes et procédés à mettre en œuvre pour prévenir les risques professionnels et améliorer les conditions de travail.

La durée minimale de la formation santé et sécurité des membres du CSE est de 3 jours, pris en une seule fois. La durée de cette formation est imputée en priorité sur la durée du congé de formation économique, sociale et syndicale.

Le membre de la délégation du personnel du CSE qui souhaite bénéficier de son droit à un congé de formation en fait la demande à l'employeur au moins 30 jours avant le début du stage en précisant :

• la date à laquelle le salarié souhaite prendre son congé ;

• la durée du congé ;

• le prix du stage ;

• le nom de l'organisme chargé d'assurer le stage.

Les dépenses afférentes à la rémunération des organismes de formation sont prises en charge par l'employeur conformément aux dispositions légales et réglementaires en vigueur.

L'employeur prend en charge les frais suivants sur présence de justificatifs :

• les frais de déplacement à hauteur du tarif de 2nd classe des chemins de fer applicable au trajet le plus direct depuis le lieu de travail du membre du CSE jusqu'au lieu de dispense de la formation ;

• les frais de séjour, à hauteur du montant de l'indemnité de mission fixée en application de la réglementation applicable aux déplacements temporaires des fonctionnaires ;

Le stagiaire s'engage à remettre à l'employeur, au plus tard au moment de la reprise du travail, l'attestation de présence à la formation que lui aura délivré l'organisme de formation.

8 - 2 : La formation économique des membres du CSE

Les parties décident que la formation économique sera dispensée à l'ensemble des membres du CSE, titulaires et suppléants.

Cette formation, dispensée par un organisme agréé indépendant de l'Entreprise, devra nécessairement intégrer :

• les différentes formes juridiques de l'entreprise ;

• les mécanismes de restructurations ;

• les mécanismes de base de la comptabilité ;

• les notions de base de l'analyse financière.

Le stage de formation économique est d'une durée maximale de 5 jours, imputés sur la durée du congé de formation économique, sociale et syndicale.

Le droit au congé s'exerce dans les mêmes conditions et limites que celles fixées pour le congé de formation économique, sociale et syndicale.

Le financement de la formation est pris en charge par le CSE sur son budget de fonctionnement. Ce financement prend en compte :

• le prix du stage ;

• les frais de déplacement ;

• les frais d'hébergement.

La rémunération du membre titulaire du CSE est maintenue pendant la durée de la formation selon les limites définies au présent article.

Article 9 – La BDES (Base de Données Economique et Sociale)

La BDES est un outil que l’employeur a la charge de maintenir à jour à destination des représentants du personnel toutes les informations sur support informatique relatives aux grandes orientations économiques et sociales.

L’objectif est de donner une vision claire, globale et transparente de la formation et de la répartition de la valeur créée par l’activité de l’entreprise.

Les personnes habilitées à avoir accès en permanence à la BDES sont les suivantes :

  • les membres du CSE ;

  • les délégués syndicaux ;

Tout utilisateur de la BDES doit respecter une obligation de discrétion. Les informations figurant dans la base de données qui revêtent un caractère confidentiel doivent être présentées comme telles par l'employeur.

La Direction s'engage à présenter au CSE, d’ici la fin du 1er semestre 2020, le fonctionnement de la BDES et à définir les modalités de dépôt des documents ainsi que la nature et la liste des documents déposés.

PARTIE V - LES RESSOURCES FINANCIERES DU CSE

Les ressources financières du CSE sont divisées en 2 budgets distincts :

• le budget de fonctionnement ;

• le budget des œuvres sociales (ci-après BOS).

Le CSE étant seul gestionnaire de ces deux budgets, il est doté de la personnalité civile et gère son patrimoine. A ce titre, il peut voir sa responsabilité civile ou pénale engagée en cas d'utilisation frauduleuse des ressources qui lui sont allouées.

Article 1 - Définition de l'assiette de calcul de la masse salariale brute

Le montant versé par l'employeur au CSE pour chacun des deux budgets correspond à un pourcentage de la masse salariale brute de l'Entreprise.

L'assiette de calcul du budget de fonctionnement et du BOS est constituée de l'ensemble des gains et rémunérations soumis à cotisation de sécurité sociale, à l'exception : des indemnités versées à l'occasion de la rupture du contrat de travail à durée indéterminée et des sommes distribuées en application d'un accord de participation ou d'intéressement.

Article 2 - Le budget de fonctionnement du CSE

Le budget de fonctionnement permet de financer les besoins matériels et administratifs nécessaires au bon fonctionnement du CSE comme l’achat de consommables (papier, stylos, agrafeuse, encre d’imprimante, logiciels divers…), les éventuels frais bancaires ou encore le défraiement des dépenses liées aux expertises, formations et aux missions des membres élus du CSE. Il ne peut être utilisé même indirectement, sauf transfert de l'excédent, pour le financement des activités sociales et culturelles.

L'employeur verse au CSE une subvention de fonctionnement d'un montant annuel équivalent à 0,20 % de la masse salariale brute telle que définie ci-dessus.

Cette somme et ses modalités d'utilisation seront inscrites, d'une part, dans les comptes annuels du CSE et, d'autre part, dans le rapport d'activité et de gestion et s'ajoute à la subvention destinée aux activités sociales et culturelles, sauf si l'employeur fait déjà bénéficier le comité d'une somme ou de moyens équivalents à 0,20 % de la masse salariale brute.

Le trésorier est chargé de faire respecter les règles de gestion et d’utilisation des subventions perçues. Il doit pour cela obtenir une autorisation préalable et expresse des membres du CSE, par délibération consignée au procès-verbal de réunion, avant d'engager une dépense au nom du comité.

Les parties conviennent donc, dans une recherche de transparence et de simplification de la comptabilité de l'instance, que chaque dépense de fonctionnement du CSE d'un montant supérieur à 800 € (huit cents euros), fasse l'objet d'une délibération préalable du comité.

L'objet de la délibération et son résultat seront inscrits au procès-verbal de la réunion du CSE.

Le CSE peut décider, par une délibération préalable uniquement, de consacrer une partie de son budget de fonctionnement au financement de la formation des délégués syndicaux de l'Entreprise, ainsi qu'à la formation des représentants de proximité, lorsqu'ils existent.

Article 3 - Le budget œuvres sociales du CSE

Le montant de la subvention affectée au financement du BOS est calculé en pourcentage de la masse salariale brute de l’entreprise telle que définie ci-dessus.

Les parties décident que le taux est fixé à 0,40 % pour la subvention du BOS du CSE.

Ce taux est renforcé d’un taux complémentaire de 0,30% portant le taux de contribution total à 0,70%.

Les parties conviennent qu’un budget annuel par poste de dépense sera établi et présenté au CSE à la première réunion annuelle.

Chacune des dépenses relatives au BOS du CSE fait l'objet d'une délibération préalable du comité. L'objet de chaque délibération et son résultat seront inscrits au procès-verbal de la réunion du CSE.

Article 4 - Transfert entre les budgets du CSE

4 - 1 : Transfert d'une partie du reliquat du budget de fonctionnement vers le BOS

Le CSE peut décider, par une délibération, de transférer une partie du montant de l'excédent annuel du budget de fonctionnement au financement des activités sociales et culturelles dans la limite fixée par décret.

4 - 2 : Transfert d'une partie du reliquat du BOS vers le budget de fonctionnement ou des associations

Le CSE peut décider, par une délibération, de transférer une partie du montant de l'excédent annuel du BOS au budget de fonctionnement ou à des associations.

La part du montant de l'excédent annuel du BOS qui peut être cédée ne peut être supérieure à 10% de l'excédent annuel.

Lorsque la partie de l'excédent est transférée à une ou plusieurs associations humanitaires reconnues d'utilité publique afin de favoriser les actions locales ou régionales de lutte contre l'exclusion ou des actions de réinsertion sociale, la délibération du CSE précise les destinataires des sommes et, le cas échéant, la répartition des sommes transférées.

PARTIE VI - LES ATTRIBUTIONS DU CSE

Le CSE a pour mission d'assurer une expression collective des salariés permettant la prise en compte permanente de leurs intérêts dans les décisions relatives à la gestion et à l'évolution économique et financière de l'Entreprise, à l'organisation du travail, à la formation professionnelle et aux techniques de production.

Dans le champ de la santé, la sécurité et des conditions de travail, le CSE a pour mission, notamment par l'intermédiaire de la CSSCT, de :

• procéder à l'analyse des risques professionnels auxquels peuvent être exposés les travailleurs ainsi que des effets de l'exposition aux facteurs de risques professionnels ;

• contribuer à faciliter l'accès des femmes à tous les emplois, à la résolution des problèmes liés à la maternité, l'adaptation et à l'aménagement des postes de travail afin de faciliter l'accès et le maintien des personnes handicapées à tous les emplois au cours de leur vie professionnelle ;

• proposer toute initiative qu'il estime utile et proposer notamment des actions de prévention du harcèlement moral, du harcèlement sexuel et des agissements sexistes ;

Par ailleurs, le CSE est consulté de façon ponctuelle sur les questions intéressant l'organisation et la gestion de l'entreprise et de façon récurrente sur les orientations stratégiques, la situation économique et financière de l’entreprise et sur la politique sociale de l’entreprise, ainsi que sur les conditions de travail et d’emploi.

Article 1 - Les consultations ponctuelles du CSE

Le CSE est informé et consulté de façon ponctuelle notamment sur les questions intéressant :

• les mesures de nature à affecter le volume ou la structure des effectifs ;

• la modification de son organisation économique ou juridique ;

• les conditions d'emploi, de travail, notamment la durée du travail, et la formation professionnelle ;

• l'introduction de nouvelles technologies, tout aménagement important modifiant les conditions de santé et de sécurité ou les conditions de travail ;

• les mesures prises en vue de faciliter la mise, la remise ou le maintien au travail des accidentés du travail, des invalides de guerre, des invalides civils, des personnes atteintes de maladies chroniques évolutives et des travailleurs handicapés, notamment sur l'aménagement des postes de travail ;

• la mise en œuvre des moyens de contrôle de l’activité des salariés ;

• la restructuration ou la compression des effectifs ;

• le licenciement collectif pour motif économique ;

• les offres publiques d’acquisition ;

• les procédures de sauvegarde, de redressement et de liquidation judiciaire.

Article 2 - Les consultations récurrentes du CSE

Le CSE est consulté de façon récurrente sur :

• les orientations stratégiques de l'entreprise ;

• la situation économique et financière de l'entreprise ;

• la politique sociale de l'entreprise, les conditions de travail et l'emploi ;

2 - 1 : Les orientations stratégiques de l'entreprise

Cette consultation sur les orientations stratégiques de l'Entreprise porte notamment sur :

• les conséquences des orientations stratégiques sur l'activité et l'emploi.

Dans le cadre de cette consultation récurrente, les membres du CSE seront destinataires des informations suivantes :

  • Documents pour préparer la consultation sur les orientations stratégiques avec les impacts sur l’activité, l’emploi.

Les parties conviennent que la consultation du CSE sur les orientations stratégiques de l'entreprise aura lieu tous les 3 ans.

2 - 2 : La situation économique et financière de l'entreprise

Cette consultation sur la situation économique et financière portera notamment sur :

• la politique de recherche et développement technologique de l'entreprise ;

• l'utilisation du CICE pour les dépenses de recherche et développement ;

Dans le cadre de cette consultation récurrente, les membres du CSE seront destinataires des informations suivantes :

  • Le rapport annuel sur la situation économique et financière de l’entreprise (données chiffrées : chiffre d’affaires, marge brute, excédent brut d’exploitation, résultat net, bénéfice fiscal avant impôt, réserve spéciale de participation, état des stocks) ;

  • Compte de résultat- Bilan ;

  • Détermination du résultat fiscal ;

  • CICE.

Les parties conviennent que la consultation du CSE sur la situation économique et financière de l'entreprise aura lieu tous les ans.

2 - 3 : La politique sociale de l'entreprise, les conditions de travail et l'emploi

Cette consultation sur la politique sociale de l'Entreprise, les conditions de travail et l'emploi porte notamment sur :

• l'évolution de l'emploi et des qualifications ;

• les orientations de la formation professionnelle ;

• les actions de formation envisagées par l'employeur ;

• l'apprentissage ;

• la Gestion Prévisionnelle des Emplois et Compétences (GPEC) ;

• les conditions de travail ;

• l'organisation du travail ; la durée du travail ;

• les congés et aménagement du temps de travail ;

• l'égalité Femmes/Hommes ;

• le recours à la sous-traitance, à l'intérim, aux contrats temporaires et aux stages ;

• les conditions d'accueil en stage ;

• les actions de prévention en santé et sécurité ;

Dans le cadre de cette consultation récurrente, les membres du CSE seront destinataires des informations suivantes :

  • Plan de formation ;

  • Rapport annuel sur la politique sociale de l’entreprise, les conditions de travail et l’emploi ;

  • Déclaration des travailleurs handicapés ;

Les parties conviennent que la consultation du CSE sur la situation économique et financière de l'entreprise aura lieu tous les ans.

Article 3 - Les délais de consultation

Les parties conviennent que pour l’ensemble des consultations pour lesquelles la loi ou le présent accord n’a pas fixé de délai spécifique, le CSE est tenu de rendre ses avis dans un délai de 15 jours à compter de la communication par l'employeur des informations nécessaires à la consultation ou de leur mise à disposition dans la BDES. A l’expiration de ce délai, et en l'absence d'avis, le CSE est réputé avoir été valablement consulté et avoir donné un avis négatif.

Article 4 – Les expertises du CSE relatives aux consultations récurrentes

Le CSE peut se faire assister par un expert dans le cadre de chacune de ses trois consultations récurrentes.

Cependant, afin de limiter l’impact financier de ces expertises tant sur le budget de fonctionnement du CSE que sur les finances de l’Entreprise, les parties conviennent de restreindre à 1 maximum le nombre d’expertises annuelles relatives aux consultations récurrentes du CSE.

En cas de projet de Plan de Sauvegarde de l’Emploi, cette limitation ne s’applique pas.

Le montant de l’expertise est limité à 15 000€ par an. Les conditions de frais professionnels appliqués au(x) consultant(s) sont celles applicables dans l’entreprise.

PARTIE VII - LES OBLIGATIONS COMPTABLES DU CSE

Les parties décident, conformément aux dispositions légales et réglementaires en vigueur, que le CSE s'acquittera de ses obligations comptables en tenant un livre de comptes retraçant chronologiquement les montants et l'origine des dépenses qu'il réalise et des recettes qu'il perçoit et en établissant, une fois par an, un état de synthèse simplifié portant sur des informations complémentaires relatives à son patrimoine et à ses engagements en cours.

La présentation des comptes annuels sera assurée par le trésorier du CSE à l'occasion d'une réunion ordinaire du CSE. Il aura la charge d'exposer la situation financière du CSE budget par budget et répondra aux éventuelles questions et demandes d'éclaircissements.

L'ensemble des informations présentées par le trésorier du CSE, ainsi que le procès-verbal de réunion donnant quitus, devront être conservés et archivés par chaque CSE afin de pouvoir être transmis aux autorités compétentes en cas de contrôle.

Le Trésorier devra également présenter au CSE un état des comptes synthétique à chaque réunion de CSE ainsi qu’un état du budget au mois de juin et au mois de décembre.

PARTIE VIII - RESPECT DU SECRET PROFESSIONNEL ET OBLIGATION DE DISCRETION

Les membres de la délégation du personnel du CSE et les représentants syndicaux sont tenus à une obligation de discrétion à l’égard des informations revêtant un caractère confidentiel et présentées comme telles par l’employeur ou son représentant, aussi bien au sein de l’entreprise que vis-à-vis des personnes extérieures à l’entreprise.

PARTIE IX - DISPOSITIONS FINALES

Article 1 - Entrée en vigueur et durée de l'accord

Le présent accord entrera en vigueur à compter du lendemain du jour de signature du présent accord.

Le présent accord s’appliquera pour une durée indéterminée.

Article 2 - Révision et dénonciation

2 - 1 : Révision de l'accord

Le présent accord pourra être révisé, à tout moment pendant sa période d'application, par accord entre l'employeur et les Délégués syndicaux.

Chacune des parties a la faculté d'en demander la révision par lettre recommandée avec accusé de réception, adressée à toutes les autres parties signataires de l'accord. La demande de révision devra être accompagnée d'une proposition nouvelle sur les points à réviser.

2 - 2 : Dénonciation de l'accord

Le présent accord pourra être dénoncé par l’une ou l’autre des parties signataires par lettre recommandée avec accusé de réception à chacune des autres parties signataires et déposée auprès de la Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi (DIRECCTE) et au secrétariat greffe du Conseil de Prud'hommes ;

Une nouvelle négociation devra être envisagée, à la demande de l’une des parties, le plus rapidement possible et au plus tard, dans un délai de trois mois suivant le début du préavis.

Durant les négociations, l’accord restera applicable sans aucun changement.

Pour l’application du présent article, sont considérés comme signataires, d’une part, l’employeur et, d’autre part, les organisations syndicales signataires.

Article 3 - Dépôt de l'accord

Le présent accord fera l'objet d'un dépôt dans les conditions prévues au code du travail, c’est-à-dire :

• d’une part, au secrétariat greffe du Conseil de prud’hommes de TOURS.

• d’autre part, par voie dématérialisée sur le site www.teleaccords.travail-emploi.gouv.fr en vue de sa transmission automatique à la DIRECCTE de TOURS.

Les délégués syndicaux de l'Entreprise, seront destinataires de cet accord et un exemplaire sera établi et remis à chaque signataire.

Le présent accord fera également l’objet d’une information auprès des représentants du personnel en place à la date de signature de l’accord.

Fait à Joué-lès-Tours, le 13 février 2020

En 7 exemplaires originaux, dont un pour chacune des parties.

Signatures :

L’Entreprise Les Organisations Syndicales

Monsieur Monsieur

En qualité de Délégué Syndical FO

Monsieur

Délégué Syndical CFDT

Monsieur

Délégué Syndical CGT

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

Un problème sur une page ? contactez-nous : contact@droits-salaries.com