Accord d'entreprise "Commission CSSCT" chez BEI IDEACOD - BEI SENSORS (Siège)

Cet accord signé entre la direction de BEI IDEACOD - BEI SENSORS et le syndicat CGT et CFDT le 2018-12-13 est le résultat de la négociation sur divers points, les conditions de travail, l'hygiène, la santé au travail.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CGT et CFDT

Numero : T06719001983
Date de signature : 2018-12-13
Nature : Accord
Raison sociale : BEI SENSORS
Etablissement : 41989072800035 Siège

Conditions, hygiène, santé : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur les thèmes suivants

Conditions du dispositif conditions, hygiène, santé pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2018-12-13

ACCORD RELATIF A LA COMMISSION SANTE, SECURITE ET CONDITIONS DE TRAVAIL (CSSCT)

Entre la Société BEI SENSORS SAS, dont le siège social est 9, rue de Copenhague – Schiltigheim – Espace Européen de l’Entreprise – BP 70044 – 67013 STRASBOURG CEDEX - représentée par , RRH,

d'une part et,

Les Délégués Syndicaux,

- Madame/Monsieur , déléguée syndicale CFDT

- Madame/Monsieur , délégué syndical CGT

d'autre part,

ÉTANT PRÉALABLEMENT EXPOSÉ CE QUI SUIT :

L’ordonnance n°2017-1386 du 22 Septembre 2017 a profondément remanié l’organisation des instances représentatives du personnel, entraînant notamment la création du Comité social et économique et la disparition du Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail.

Les parties soulignent l’importance qu’elles attachent aux thématiques de santé et sécurité.

La Direction rappelle également ses objectifs de préservation de la santé physique et mentale et de la sécurité du personnel ainsi que d’amélioration constante des conditions de travail au sein de l’entreprise.

Dans ce contexte, les parties ont souhaité mettre en place, à titre facultatif, une Commission santé, sécurité et conditions de travail (ci-après « CSSCT ») au sein du Comité social et économique (ci-après « CSE »), conformément à l’article L. 2315-43 du Code du Travail.

Le présent accord a pour objet de fixer les modalités de mise en place et de fonctionnement de la CSSCT.

ARTICLE 1 - MISE EN PLACE

Il est rappelé que la Société ne comporte qu'un seul établissement, au sein duquel le Comité social et économique a été élu.

Compte tenu de l'organisation de la Société et de son effectif, une Commission santé, sécurité et conditions de travail est mise en place, à titre facultatif, au niveau du Comité social et économique.

Il est rappelé que la CSSCT n'a pas la personnalité juridique. Elle constitue une émanation du CSE.

ARTICLE 2 - COMPOSITION ET DESIGNATION DES MEMBRES

2.1 Nombre de membres

La Commission santé, sécurité et conditions de travail est composée de trois membres représentants du personnel, dont un au moins appartenant au collège cadres.

2.2 Désignation des membres

Ces membres sont désignés parmi les membres du CSE, titulaires ou suppléants.

La désignation est effectuée par une résolution du CSE adoptée à la majorité des membres présents, pour une durée prenant fin avec celle du mandat des membres élus du CSE.

Le résultat du vote est consigné dans le procès-verbal de la réunion du CSE.

2.3 Présidence

La CSSCT est présidée par l'employeur ou son représentant.

Lors des réunions, le président peut se faire assister par des collaborateurs appartenant à l'entreprise et choisis en dehors du CSE. Ils ne peuvent être, ensemble, en nombre supérieur à celui des membres titulaires de la CSSCT

2.4 Secrétaire

Afin de faciliter le fonctionnement de la CSSCT et la transmission des informations au CSE, il est convenu qu'un secrétaire est désigné parmi les membres de la CSSCT concomitamment à la désignation de ses membres et selon les mêmes modalités.

En l'absence de majorité, le candidat aux fonctions de secrétaire le plus âgé est élu.

ARTICLE 3 - MISSIONS

L'article L. 2315-38 du Code du Travail prévoit que le CSE peut déléguer tout ou partie de ses missions relatives à la santé, à la sécurité et aux conditions de travail à la CSSCT, à l'exception du recours à l'expert et des attributions consultatives du comité.

Les parties conviennent que l'ensemble des missions du CSE relatives à la santé, à la sécurité et aux conditions de travail sont déléguées à la CSSCT, à l'exception du recours à l'expert et des attributions consultatives.

Ces missions sont listées en Annexe.

Ainsi, et de manière générale, la CSSCT a vocation à préparer les réunions et les délibérations du CSE sur les questions de santé, de sécurité et de conditions de travail.

La CSSCT remplit des missions générales d'étude de certaines thématiques pour le compte du CSE, de préparation de certaines de ses délibérations et de réponse à toute sollicitation du CSE afin d'accomplir des missions particulières.

La CSSCT exerce par ailleurs les missions d'inspection et d'enquête normalement dévolues au CSE.

La CSSCT instruit les questions soumises à la consultation du CSE dans le domaine de la santé, de la sécurité et des conditions de travail. À cette fin, elle prépare un compte-rendu et une recommandation qu'elle soumet au CSE. Celui-ci se prononce sans se livrer à une nouvelle instruction.

Il est rappelé que la CSSCT est dépourvue de la personnalité civile et ne peut souscrire aucun engagement de quelque nature que ce soit ni pour son propre compte ni pour celui du CSE. De plus, et en aucun cas, elle ne peut se substituer au CSE pour l'exercice de ses prérogatives légales de consultation, avis et décision, ni de recours à un expert.

ARTICLE 4 - REUNION

4.1 Périodicité

La CSSCT se réunit ordinairement une fois par trimestre pour aborder les questions de santé, sécurité et conditions de travail.

Un calendrier annuel indicatif pourra être établi.

En dehors de ces réunions ordinaires, la CSSCT peut tenir des réunions supplémentaires sur demande expresse du Président du CSE ou de la majorité des membres du CSE en cas de faits requérant une intervention rapide (tels que par exemple, projet ayant un impact majeur en matière de santé et sécurité au travail, accident…).

4.2 Convocation et ordre du jour

Le président de la CSSCT fixe la date, l’heure et le lieu de la réunion.

Il convoque, 14 jours calendaires avant la date de la réunion de la CSSCT, les membres de la CSSCT par tout moyen à sa convenance (mail, LRAR, courrier simple remis en main propre contre décharge…).

Il établit, conjointement avec le Secrétaire de la CSSCT, un ordre du jour accompagné le cas échéant des documents nécessaires aux travaux de la CSST.

4.3 Personnes extérieurs à l’entreprise présentes aux réunions

Assistent avec voix consultative aux réunions de la CSSCT :

  • Le médecin du travail, qui peut donner délégation à un membre de l’équipe pluridisciplinaire du service de santé au travail ayant compétence en matière de santé au travail ou de conditions de travail ;

  • L’inspecteur ou le contrôleur du travail compétent ;

  • L’agent du service de prévention de la CARSAT.

Le président leur adressera les convocations aux réunions de la CSSCT par tout moyen à sa convenance (mail, LRAR, courrier simple remis en main propre contre décharge…).

Toute invitation d’une autre personne extérieure à l’entreprise doit faire l’objet d’une information préalable du président et du secrétaire de la CSSCT ainsi que d’une approbation, avant le début de la réunion, à la majorité des membres désignés présents.

4.4 Déroulement des réunions

Aucun quorum de participation n’est fixé.

Les décisions et délibérations de la CSSCT sont prises à la majorité des membres présents qui votent à main levée.

Seuls participent au vote les membres désignés et le président, ce dernier étant toutefois exclu du vote lorsqu’il s’agit d’un vote en lien avec les missions du CSE déléguées à la CSSCT.

4.5 Comptes rendus et recommandations

La CSSCT n’a pas voix délibérative.

Néanmoins, il est convenu qu’à l’issue de chacune des réunions de la CSSCT, un compte rendu sera établi par le secrétaire afin de faciliter les opérations d’information et de consultation du CSE sur les sujets relevant de la compétence de la CSSCT.

Par ailleurs, lorsque la CSSCT instruit les questions soumises à la consultation du CSE dans le domaine de la santé, de la sécurité et des conditions de travail, elle prépare un compte rendu et une recommandation qu’elle soumet au CSE (étant précisé que celui-ci se prononcera sans se livrer à une nouvelle instruction).

Les parties conviennent que lesdits comptes rendus et recommandations seront portés en annexe du procès-verbal de la réunion trimestrielle du CSE au cours de laquelle la santé, sécurité et les conditions de travail seront abordées.

ARTICLE 5 - MODALITES DE FONCTIONNEMENT

5.1 Moyens mis à disposition

La CSSCT aura à sa disposition le local du CSE ainsi que les moyens de fonctionnement mis à disposition du CSE (armoire, ordinateur, connexion Interne, documentation…).

L’ensemble des informations et documents nécessaires à l’exercice de ses missions sera transmis ou mis à disposition par l’employeur.

5.2 Déplacement

En leur qualité de membre du CSE, les membres désignés de la CSSCT peuvent, pour l’exercice de leurs fonctions, se déplacer au sein et en dehors de l’entreprise dans les conditions fixées par l’article L. 2315-14 du Code du Travail.

5.3 Rapport d’activité

Un rapport annuel d’activité de la CSSCT est établi par le secrétaire et adopté à la majorité des membres présents lors de la réunion suivante.

Ledit rapport est présenté au cours de la réunion plénière de la CSCCT qui suit la dernière réunion, ordinaire de l’année précédente.

Ce rapport est transmis au président du CSE ainsi qu’au secrétaire du CSE.

ARTICLE 6 – FORMATION

Les membres de la CSSCT bénéficient d’une formation de 3 jours dispensée dans les conditions prévues par le Code du Travail.

ARTICLE 7 – CONFIDENTIALITE ET DISCRETION

Dans l’exercice de leur mandat et après sa cessation, les membres de la CSSCT, représentants du personnel ou non, sont tenus à une obligation de discrétion et de confidentialité relativement :

  • aux renseignements qu’ils obtiennent et relatifs aux procédés de fabrication de l’entreprise ;

  • aux informations de toutes natures données et signalées comme confidentielles par l’entreprise.

ARTICLE 8 – DISPOSTIONS FINALES

8.1 Durée de l’accord

Le présent accord est conclu pour une durée indéterminée.

8.2 Dénonciation et révision

Le présent accord pourra être dénoncé par l’une ou l’autre des parties signataires en respectant un préavis de 3 mois. La dénonciation doit être notifiée conformément aux dispositions en vigueur.

Il pourra être révisé à tout moment par les parties signataires et/ou par les organisations syndicales représentatives de salariés qui auront adhéré dans les conditions en vigueur. L’avenant sera négocié, conclu et fera l’objet dépôt conformément aux dispositions en vigueur.

8.3 Adhésion

Conformément à l’article L.2261-3 du Code du Travail, toute organisation syndicale de salariés représentative dans l’entreprise, qui n’est pas signataire du présent accord, pourra y adhérer ultérieurement.

L’adhésion sera valable à partir du jour qui suivra celui de sa notification au secrétariat greffe du Conseil de prud’hommes et de la DIRECCTE territorialement compétents. Cette adhésion devra être également notifiée dans le délai de huit jours par lettre recommandée aux parties signataires.

8.4 Publicité – dépôt – entrée en vigueur

Le présent accord a été établi en cinq exemplaires originaux. Il a été remis à chacune des parties signataires.

Il sera notifié par l’entreprise, par lettre recommandée avec avis de réception à l’ensemble des organisations syndicales représentatives, signataires ou non.

Le présent accord sera déposé, la diligence de la Société, en deux exemplaires, dont une version originale sur support papier signée des parties et une version sur support électronique (www.teleaccords.travail-emploi.gouv.fr), auprès de la DIRECCTE avec un exemplaire déposé au secrétariat greffe du Conseil de prud’hommes de Schiltigheim.

Le présent accord sera publié conformément à l’article L. 2231-5-1 du Code du Travail.

Le présent accord entrera en vigueur au jour de la signature des présentes.

Fait à Schiltigheim,

Le 13 décembre 2018


Missions du CSE en matière d’hygiène, sécurité et conditions de travail pouvant être déléguées à la CSSCT

Missions générales

Le CSE :

  • contribue à promouvoir la santé, la sécurité et les conditions de travail dans l’entreprise

  • est informé notamment sur le politique sociale de l’entreprise, les conditions de travail et l’emploi comportant des thématiques liées à l’hygiène, la sécurité et les conditions de travail

  • procède à l’analyse des risques professionnels auxquels peuvent être exposés les travailleurs, notamment les femmes enceintes, ainsi que des effets de l’exposition aux facteurs de risques professionnels mentionnés à l’article L. 4161-1 du Code du Travail (exposition aux facteurs de pénibilité)

  • contribue notamment à faciliter l’accès des femmes à tous les emplois, à la résolution des problèmes liés à la maternité, l’adaptation et à l’aménagement des postes de travail afin de faciliter l’accès et le maintien des personnes handicapées à tous les emplois au cours de leur vie professionnelle

  • peut susciter toute initiative qu’il estime utile et proposer notamment des actions de prévention du harcèlement moral, du harcèlement sexuel et des agissements sexistes définis à l’article L. 1142-2-1 du Code du Travail. Le refus de l’employeur est motivé

  • peut faire appel à titre consultatif et occasionnel au concours de toute personne de l’entreprise qui lui paraîtrait qualifiée.

Inspections

Le CSE possède, à intervalles réguliers, à des inspections en matière de santé, de sécurité et des conditions de travail.

La fréquence de ces inspections est au moins égale à celle de la périodicité des réunions obligatoires en matière de santé, sécurité (au moins 4 réunions annuelles).

Les inspections sont des décisions soumises à une délibération du CSE.

Le CSE peut également demander à entendre le chef d’une entreprise voisine dont l’activité expose les travailleurs de son ressort à des nuisances particulières. Il est informé des suites réservées à ses observations.

Missions individuelles

Le CSE peut confier à certains de ses membres des missions pour l’examen de certaines questions spécifiques relevant de sa compétence, notamment en lien avec l’hygiène, la sécurité et les conditions de travail. Ces missions sont soumises à une délibération du CSE.

Enquêtes

  • Informations du CSE sur les AT/MP

Le CSE est informé de tous les accidents, y compris ceux des intérimaires et des salariés d’entreprises extérieures, et de toutes les maladies professionnelles déclarées lors des réunions ordinaires consacrant, tout ou partie, de son ordre du jour aux questions relevant de la santé, sécurité et des conditions de travail.

En cas d’accident grave ou qui aurait pu l’être, le CSE est prévenu rapidement par l’intermédiaire de son secrétaire.

  • Enquêtes en matière d’AT/MP

Le CSE réalise des enquêtes en matière d’accidents du travail ou de maladies professionnelles ou à caractère professionnel.

L’objet de cette enquête est de collecter des informations relatives à une situation donnée, et le cas échéant, de proposer des recommandations. La décision de procéder à une enquête doit être prise à l’issu d’un vote à la majorité des présents.

Un compte-rendu d’enquête est établi par le CSE et présenté à la réunion suivante ou en cas de gravité en séance extraordinaires sauf si une réunion ordinaire consacrée pour tout ou partie aux questions relevant de la santé, sécurité et des conditions de travail est planifiée dans un délai inférieur à un mois. Le secrétaire et le Président rédigent et signent le formulaire CERFA à destination de l’Administration.

Danger grave et minent

Les membres du CSE qui constatent l’existence d’une cause de danger grave et imminent, notamment par l’intermédiaire d’un travailleur, en alertent immédiatement l’employeur en consignant son avis par écrit :

  • les postes de travail concernés par la cause du danger constaté ;

  • la nature et la cause de ce danger ;

  • le nom des travailleurs exposés.

L’employeur procède immédiatement à une enquête avec le membre du CSE qui lui a signalé le danger et prend les dispositions nécessaires pour y remédier.

En cas de divergence sur la réalité du danger ou la façon de le faire cesser, notamment par arrêt du travail, de la machine ou de l’installation, le CSE est réunie d’urgence, dans un délai n’excédant pas 24 heures.

Information spécifiques

Les membres du CSE disposent d’un certain droit d’accès aux documents relatifs à l’hygiène et la sécurité, ainsi :

  • les documents mentionnés à l’article L. 4711-1 du Code du Travail (notamment les registres de contrôle technique, de sécurité et différents rapports dans le cadre des vérifications périodiques des machines et installations de l’entreprise en matière d’hygiène et sécurité) sont présentés au CSE au cours de la réunion qui suit leur réception par l’employeur

  • chaque membre du CSE peut à tout moment demander la transmission de ces documents

  • le Président informe le CSE des observations de l’Inspecteur du travail, du médecin inspecteur du travail et des agents des services de prévention des organismes de sécurité sociale (CARSAT) au cours de la réunion qui suit leur intervention

  • les membres du CSE peuvent se faire présenter l’ensemble des livres, registres et documents non nominatifs rendus obligatoires par la quatrième partie du Code du Travail.

La Direction de BEI SENSORS SAS Les Délégués Syndicaux

RRH Pour la CFDT

Pour la CGT

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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