Accord d'entreprise "Un procès-verbal d'accord NAO 2018" chez CEVA - CEVA FREIGHT MANAGEMENT FRANCE

Cet accord signé entre la direction de CEVA - CEVA FREIGHT MANAGEMENT FRANCE et les représentants des salariés le 2018-05-14 est le résultat de la négociation sur le système de primes, les augmentations de salaire (ou diminuton / gel des salaires), les formations, le temps de travail, l'évolution des primes.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et les représentants des salariés

Numero : A09318008712
Date de signature : 2018-05-14
Nature : Accord
Raison sociale : CEVA FREIGHT MANAGEMENT FRANCE
Etablissement : 43144277100454

Primes : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur les thèmes suivants

Conditions du dispositif primes pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2018-05-14

PROCES-VERBAL D’ACCORD

Aux termes de l’article L.2242-4 alinéa 1er du Code du Travail :

« Si, au terme de la négociation, aucun accord n'a été conclu, il est établi un procès-verbal de désaccord dans lequel sont consignées, en leur dernier état, les propositions respectives des parties et les mesures que l'employeur entend appliquer unilatéralement ».

Deux réunions de négociations en date des 09 avril 2018 et 11 avril 2018 ont eu lieu au siège social de la Société, en présence, d’une part, représentant la Direction, le Président, et la Directrice Ressources Humaines et Juridique, et d’autre part, le représentant de la CGT.

A l’issue de ces deux réunions, il est établi le présent Procès-verbal qui fera l’objet d’un dépôt dans les conditions prévues par les dispositions de l’article L.2242-4 alinéa 2 du Code du Travail.

Préambule

Au préalable, il est rappelé que, par courrier remis en mains propres en date du 30 mars 2018, la Direction a convié les Organisations Syndicales, à savoir la CGT, à une première réunion en date du 04 avril 2018 aux fins d’engager la Négociation Annuelle Obligatoire, telle que prévue par les dispositions de l’article L.2242-1 du Code du Travail.

Le représentant de la CGT a participé aux autres réunions fixées par la suite.

Au cours de cette première réunion, il a été fixé le calendrier et le lieu des réunions ; il a également été évoqué les axes et idées qui seraient abordées en priorité.

Au cours de la première réunion, il a été transmis au représentant syndical les documents préparatoires comprenant les éléments suivants :

  • la classification CCN ;

  • les effectifs ;

  • le temps de travail ;

  • la rémunération ;

  • l’égalité homme-femme ;

  • la formation professionnelle ;

  • les travailleurs handicapés ;

  • le travail temporaire.

Par ailleurs, au cours des différentes réunions, ont été abordés, conformément aux dispositions légales, les thèmes suivants :

  • la rémunération, le temps de travail et le partage de la valeur ajoutée :

    • les salaires ;

    • la durée effective et l’organisation du temps du travail ;

  • l’égalité professionnelle et la qualité de vie au travail :

    • l’articulation entre la vie professionnelle et la vie personnelle ;

    • le droit à la déconnexion ;

    • l’égalité hommes/femmes ;

    • la lutte contre les discriminations ;

    • l’insertion professionnelle des travailleurs handicapés ;

    • la prévoyance ;

    • la pénibilité ;

A l’issue des différentes réunions et après discussions et négociations, les Parties se sont accordées pour mettre en œuvre un certain nombre de mesures concernant les sujets évoqués.

Dès lors, il sera tout d’abord fait état des propositions respectives des Parties (article 1er), puis des mesures sur lesquelles les Parties se sont mises d’accord (article 2).

Article 1er : Dernier état des propositions respectives des parties

  1. Les Organisations Syndicales

CGT

Augmentation générale

  • Augmentation générale de 1,5 % pour tous

  1. La Direction

  1. La rémunération, le temps de travail et le partage de la valeur ajoutée

▪ S’agissant de la rémunération, les propositions de la Direction sont les suivantes et sous réserves (d’approbation, simulations économiques, résultats des premiers mois et conséquences sur la situation économique) :

  • Pour les salaires de moins de 3.500 € bruts : augmentation équivalente à 0,6% ; cette augmentation ne sera pas applicable aux apprentis, aux commerciaux (bénéficiant de primes), ainsi qu’aux collaborateurs ayant bénéficié d’une promotion au cours de l’année 2017, et ainsi qu’aux collaborateurs ayant bénéficié d’une remise à niveau salariale visant à mettre en place une harmonisation métier permettant ainsi d’éviter des écarts de salaires trop importants.

  • Pour les salaires au-delà de 3.500 € bruts : il n’est pas prévu d’augmentation, sauf nécessité de révision ou promotion de collaborateurs qui se sont démarqués au cours de l’année dernière par leur excellence professionnelle.

Pour ces derniers, les demandes de promotions devront être présentées par chaque membre du Comité de Direction, au Président et à la Directrices des Ressources Humaines et Juridique.

Revue des modalités de calcul et conditions d’application de la prime qualité.

S’agissant du temps de travail, la Direction propose continuer le déploiement du nouvel accord mise en place le 30 mars 2018

  1. L’égalité professionnelle et la qualité de vie au travail

▪ S’agissant de l’articulation entre la vie professionnelle et la vie personnelle, la Direction propose de maintenir en place le document présenté lors des précédentes NAO, et qui permet aux collaborateurs la possibilité d’expliquer les éventuelles difficultés rencontrées afin de concilier leur vie privée et leur vie professionnelle.

▪ S’agissant du droit à la déconnexion, la Direction a rappelé que ce droit pouvait faire l’objet d’un Accord d’entreprise qui sera négocié avec les délégués syndicaux dans un premier temps puis validé par le Comité d’Entreprise dans un second temps. Cet accord sera négocié et déployé avant la fin de l’année 2018.

▪ S’agissant de l’égalité hommes/femmes, il a été constaté, eu égard aux éléments compris dans les documents préparatoires, qu’en pratique, les rémunérations sont quasiment identiques, à poste égal, entre les hommes et les femmes.

Néanmoins, il est nécessaire, afin de se conformer aux dispositions légales, de pouvoir négocier et rédiger un Accord d’entreprise en ce sens.

La Direction propose donc de s’atteler à la rédaction d’un Accord d’entreprise dans les termes prévus par la Loi, qui devra être applicable au plus tard le 30 septembre 2018.

S’agissant de la gestion des seniors dans l’entreprise, il existe un Accord d’entreprise sur la mise en place de la gestion spécifique des seniors dans l’entreprise signé le 18 décembre 2009, ainsi qu’un avenant en date du 23 juillet 2010.

La Direction propose de renouveler cet Accord.

▪ S’agissant de la lutte contre les discriminations, eu égard à notre politique d’embauche, il est envisagé de pouvoir obtenir le label « Diversité » auprès de l’Etat et de l’AFNOR Certification.

Le label diversité promeut des valeurs humaines, contribue et accompagne le dialogue social, favorise l’ancrage local et reflète la diversité des clients et des collaborateurs.

Un dossier doit être déposé pour être soumis à une procédure d’audit et d’évaluation fondée sur un cahier des charges, mis en œuvre par l’AFNOR Certification, et adapté à l’entreprise.

Si le dossier répond aux critères, il est soumis à la validation d’une commission nationale où siègent les partenaires sociaux, les représentants de l’Etat et un collège d’experts composé en général de DRH.

Le label est attribué pour une durée de 4 ans et peut être renouvelé sous réserve d’avoir fait l’objet d’une procédure de contrôle au bout de 2 ans.

La Direction propose donc d’analyser la faisabilité du dépôt d’un tel dossier.

Le nombre de collaborateurs est conforme à celui exigé par l’AGEFIPH.

La Direction propose éventuellement de renouveler la campagne de sensibilisation au handicap afin de permettre de garder les collaborateurs sensibles à cette question.

S’agissant de la pénibilité, l’entreprise ayant moins de 50% de son effectif soumis à des facteurs de risque de pénibilité, la Direction souligne que l’entreprise n’a pas l’obligation de rédiger un Accord sur ce thème.

S’agissant de la formation, la Direction se propose d’adresser à nouveau aux managers une demande d’identification des besoins en formations spécifiques (ex : formations en anglais).

Sur la base des éléments de réponse transmis par chaque manager, il sera statué sur un plan de formation mis en œuvre suivant un rétro-planning sur les exercices 2018 et 2019.

Article 2 : Mesures mises en œuvre d’un commun accord

▪ En matière de rémunération, les Parties se sont mises d’accord sur la mise en place des éléments suivants :

  • Pour les salaires de moins de 2.500 € bruts : augmentation générale de 0,8% hors ancienneté et 13ème mois ; cette augmentation ne sera pas applicable aux collaborateurs ayant bénéficié d’une promotion courant 2017 ;

  • Pour les salaires allant de 2.501 € bruts à 3.500 € bruts : augmentation équivalente à 0,6% ; cette augmentation s’appliquera avec les mêmes réserves que ci-dessus ;

  • Pour les salaires au-delà de 3.500 € bruts : il n’est pas prévu d’augmentation, sauf nécessité de révision ou promotions de collaborateurs qui se sont démarqués au cours de l’année dernière, par leur excellence professionnelle.

Pour ces derniers, les demandes de promotions devront être présentées par chaque membre du Comité de Direction au Président et à la Directrice Ressources Humaines et Juridiques;

  • Augmentation de la prise en charge de la part patronale de la cotisation mutuelle de 10 euros pour les salariés non affiliés à l’AGIRC, ayant une cotisation mensuelle de 24,83 euros. euros.

Ainsi, la cotisation patronale passe de 99,33 euros à 109,33 euros et cotisation salariale de 24,83 euros à 14,83 euros

  • Augmentation de la prise en charge de la part patronale de la cotisation mutuelle de 13.39 euros pour les salariés affiliés à l’AGIRC, ayant une cotisation mensuelle de 52,40 euros.

Ainsi, la cotisation patronale passe de 71,76 euros à 85,15 euros et cotisation salariales passe de 52,40 à 39,01 euros.

  • Mise en place d’une prime qualité trimestrielle selon des indicateurs de délai de réponse, de facturation trimestrielle et d’exécution des dossiers.

  • Ces primes seraient versées respectivement :

    • Prime du second trimestre versée en août 2018

    • Prime du troisième trimestre versée en novembre 2018

    • Prime du quatrième trimestre versée en février 2018

    • Prime du premier trimestre 2019 versée en mai 2019

  • Les populations concernées seraient :

    • opérateurs OA

    • Douane

    • NCUS

    • Ground

En matière de temps de travail, les Parties se sont entendues pour maintenir l’Accord en vigueur.

▪ En matière d’égalité professionnelle et de qualité de vie au travail, les Parties se sont mises d’accord sur les mesures suivantes :

  • Discussions et rédaction d’un Accord d’entreprise sur l’égalité professionnelle au 30 septembre 2018 au plus tard, après négociation avec les Délégués Syndicaux ;

  • Renouvellement de l’Accord d’entreprise sur la mise en place de la gestion spécifique des seniors dans l’entreprise ; celui-ci sera présenté aux Délégués Syndicaux le 30 septembre 2018 au plus tard ;

  • Discussions et rédaction d’un Accord d’entreprise sur le droit à la déconnexion avant le 30 novembre 2018 plus tard, après négociation avec les Délégués Syndicaux ;

  • Discussions et rédaction d’un Accord d’entreprise portant sur le renouvellement de l’accord d’intéressement et la modification de ses critères avant le 30 novembre 2018 plus tard, après négociation avec les Délégués Syndicaux ;

  • Etude de faisabilité pour dépôt d’un dossier pour l’obtention du label « Diversité » sous réserve de l’analyse de la faisabilité d’un tel dépôt ;

▪ En matière de formation, recueil des besoins de formations spécifiques par les managers auprès des collaborateurs pour transmission à la Direction aux fins de mise en œuvre d’un plan de formation suivant un rétro-planning sur les années 2018 et 2019. Ce plan de formation sera soumis au Comité d’Entreprise.

Fait, à Tremblay,

Le 14 mai 2018

En quatre exemplaires originaux

Pour la Société Pour la CGT

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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