Accord d'entreprise "ACCORD RELATIF AU FONCTIONNEMENT DU COMITE SOCIAL ET ECONOMIQUE DU GIE AGRICA GESTION" chez AGRICA GESTION (Siège)

Cet accord signé entre la direction de AGRICA GESTION et le syndicat CGT et CFDT et CFE-CGC le 2019-07-19 est le résultat de la négociation sur l'exercice du droits syndical, les instances représentatives du personnel et l'expression des salariés.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CGT et CFDT et CFE-CGC

Numero : T07519014240
Date de signature : 2019-07-19
Nature : Accord
Raison sociale : AGRICA GESTION
Etablissement : 49337368200019 Siège

Droit syndical : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur le thème Droit syndical, IRP, expression des salariés ACCORD RELATIF A LA QUALITE DE VIE AU TRAVAIL (2018-03-01) ACCORD RELATIF À LA QUALITÉ DE VIE AU TRAVAIL (2021-07-06)

Conditions du dispositif droit syndical pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2019-07-19

ACCORD RELATIF AU FONCTIONNEMENT DU COMITE SOCIAL ET ECONOMIQUE

DU GIE AGRICA GESTION

Entre

AGRICA GESTION, groupement d’intérêt économique représenté par , en qualité de Directeur Général,

Et

Le syndicat C.F.D.T., représenté par

Le syndicat CFE-CGC, représenté par

Le syndicat C.G.T., représenté par

Préambule

Le présent accord est conclu dans le cadre de l’ordonnance n° 2017-1386 du 22 septembre 2017 relative à la nouvelle organisation du dialogue social et économique dans l’entreprise. Ce texte prévoit la fusion des délégués du personnel, du comité d’hygiène de santé, de sécurité et des conditions de travail et du comité d’entreprise en une instance unique appelée le comité social et économique. L’accord ci-dessous a pour objet d’établir les règles relatives au fonctionnement de cette nouvelle instance.

I° LE COMITE SOCIAL ET ECONOMIQUE

Article 1er : COMPOSITION DU COMITE SOCIAL ET ECONOMIQUE (CSE)

Le comité social et économique réunit des représentants de l’employeur et des représentants du personnel.

Délégation patronale

En application des dispositions légales en vigueur, le CSE est présidé par l’employeur ayant la qualité de directeur général du GIE AGRICA GESTION lequel peut se faire représenter par la Direction des Ressources humaines.

Compte tenu de leurs compétences, la possibilité sera laissée à un ou plusieurs collaborateurs d’assister l’employeur ou son représentant afin de présenter ou d’apporter un avis sur un projet présenté au CSE. Seuls trois de ces assistants détiennent une voix consultative.


Délégation du personnel

La délégation du personnel comporte un nombre de 14 titulaires et 14 suppléants.

Au sein de cette délégation, sera désigné le bureau du CSE selon la composition qui suit :

  • Un secrétaire

  • Un trésorier

  • Un secrétaire adjoint

  • Un trésorier adjoint.

Par ailleurs, un référent en matière de lutte contre le harcèlement sexuel et les agissements sexistes sera désigné par le CSE parmi ses membres.

Représentants syndicaux au CSE

Les parties conviennent que chaque organisation syndicale représentative dans l’entreprise puisse désigner un représentant syndical titulaire et un représentant syndical suppléant au comité social et économique.

Représentants du CSE au conseil d’administration

Des représentants (1 par organisation syndicale représentative dans l’entreprise) au conseil d’administration du GIE AGRICA Gestion seront désignés par le CSE. Ils auront un accès aux mêmes documents que les administrateurs. En cas d’empêchement, un suppléant par organisation syndicale peut être désigné sur la base d’une liste préalablement établie. Chaque organisation syndicale devra a minima en cas d’absence prévisible, prévenir l’employeur au moins 10 jours avant la tenue de la réunion.

Article 2 : Durée des mandats

Les membres du CSE sont élus pour une durée de 3 ans. Leurs fonctions prennent fin par le décès, la démission, la rupture du contrat de travail, la perte des conditions requises pour être éligible.

Les dispositions légales et règlementaires relatives au remplacement de ces membres s’appliqueront le cas échéant.

Article 3 : Heures de délégation

Les membres titulaires du CSE disposent d’un crédit mensuel de 24 heures.

Les suppléants disposent d’un crédit mensuel de 12 h, temps de trajet compris, non transférable aux titulaires.

Les représentants syndicaux titulaires au CSE disposent d’un crédit mensuel de 20h.

Les heures de délégation des titulaires peuvent être partagées entre le membre titulaire et suppléant du CSE. Elles peuvent être reportées d’un mois sur l’autre dans la limite de 12 mois.

Le crédit d’heure ainsi partagé ou reporté ne peut conduire un membre à disposer dans le mois de plus d’une fois et demie le crédit d’heure dont il bénéficie.

Toutes les heures de délégations prises doivent être intégrées dans l’outil de gestion du temps.

Bureau du CSE

Il est convenu que le secrétaire ou le trésorier du CSE bénéficie d’un crédit d’heures équivalent à un temps plein sur la base de 1552 heures annuelles.

Le trésorier ou le secrétaire (en fonction de l’option précédemment choisie) dispose d’un crédit de 300 heures annuelles.

Lors de la première réunion de l’instance, le CSE déterminera entre le secrétaire et le trésorier, celui qui bénéficiera d’un crédit de 1552 heures annuelles, celui qui bénéficiera d’un crédit de 300 heures annuelles.

Le secrétaire adjoint et le trésorier adjoint bénéficient chacun d’un crédit de 150 heures annuelles.

Article 4 : Réunions

Ordre du jour des réunions

L’ordre du jour des réunions est arrêté après décision conjointe du président et du secrétaire du CSE avant d’être envoyé trois jours ouvrables minimum avant la date de la réunion à l’ensemble des membres du CSE par mail.

Participants aux réunions

Il est convenu que seuls les membres titulaires ainsi que les représentants syndicaux titulaires au CSE participent aux réunions. Les membres suppléants ne seront présents qu’en cas d’absence des titulaires. La Direction prendra en charge les frais de transports, d’hébergement et de nourriture, conformément aux règles internes applicables, des titulaires et suppléants s’étant déplacés en lien avec une réunion organisée par l’employeur.

Pour les titulaires, le temps de trajet pour participer aux réunions à l’initiative de l’employeur, ou à leur préparation est considéré comme du temps de travail effectif et est rémunéré comme tel. La même règle s’applique au suppléant lorsqu’il remplace le titulaire.

Nombre de réunions

Les parties conviennent que le CSE se réunira au minimum 10 fois par an au siège social du GIE AGRICA GESTION.

Procès-verbaux

Les délibérations ainsi que les déclarations des membres du CSE sont consignées dans un procès-verbal établi par le secrétaire du CSE et transmis au mieux dans un délai d’un mois sans pouvoir excéder les trois mois suivants la tenue de la réunion ayant donné lieu aux délibérations et ou déclarations.

Article 5 : Attributions et consultations du CSE

Le CSE exerce les missions et attributions qui lui sont légalement attribuées. Lui seront soumis, les projets ou thèmes nécessitant une consultation ponctuelle ou récurrente.

Article 6 : Moyens du CSE

Budget de fonctionnement

Chaque année, le GIE AGRICA GESTION versera au comité social et économique, une contribution de 0.2% de la masse salariale brute de l’entreprise au titre de la subvention de fonctionnement du CSE. Une contribution relative au budget des activités sociales et culturelles sera également versée chaque année par l’employeur au CSE. Elle est équivalente à 4% de la masse salariale de l’année N-1. Cette subvention sera versée à raison de 55% au cours de la première quinzaine de janvier, 15 % dans la 1ère quinzaine des 2ème, 3ème et 4ème trimestres.

Espace mis à disposition

L’employeur met à disposition du CSE ainsi que des salariés, un espace dédié ainsi que le matériel nécessaire à l’exercice de ses fonctions.

Article 7 : Commissions du CSE

Les commissions prévues par la loi

Pour chacune des commissions légalement prévues, l’employeur prend en charge les frais de transports, de nourriture et d’hébergement des membres, conformément aux règles internes applicables, se rendant à une réunion organisée à son initiative.

Commission santé, sécurité et conditions de travail (CSSCT)

Afin d’assurer la gestion des problématiques liées à la santé et la sécurité au travail et en application des dispositions légales en vigueur, les parties conviennent de mettre en place une commission santé, sécurité et conditions de travail (CSSCT) au sein de laquelle chaque organisation syndicale représentative dans l’entreprise désignera deux membres issus du CSE. Chaque membre bénéficie d’un crédit de 15 h par mois.

La commission tiendra une réunion ordinaire par trimestre.

La CSSCT sera systématiquement informée de tous les projets de reconfiguration des locaux de l’entreprise.

Seront soumis à son avis, les projets portant introduction de nouvelles technologies ainsi que les projets de reconfiguration impactant au moins 50% de l’effectif d’un collectif de travail.

Les documents et plans présentés à la commission devront être suffisamment précis afin de permettre aux membres d’émettre un avis éclairé.

En cas de projet de reconfiguration impactant un site de régions, une visite des lieux pourra être réalisée par des membres de la CSSCT (un membre par organisation syndicale).

Outre la CSSCT, les parties conviennent de la nécessité d’instaurer des commissions spécialisées afin de préparer les réunions et/ou délibérations du CSE. Sont ainsi crées les commissions suivantes :

Commission d’information et d’aide au logement

Elle a pour objectif de faciliter le logement et l’accession des salariés à la propriété et à la location des locaux d’habitation. La commission se réunira au minimum une fois par an.

Elle est en charge de :

  • rechercher les possibilités d’offre de logement correspondant aux besoins du personnel, en liaison avec l’organisme habilité à collectionner la participation des employeurs

  • d’informer les salariés sur leurs conditions d’accès à la propriété ou à la location d’un logement et les assiste dans les démarches nécessaires pour l’obtention des aides financières auxquelles ils peuvent prétendre.

La commission est composée de deux membres par organisation syndicale issus du CSE.

Commission de l’égalité professionnelle

Elle a pour mission notamment de préparer les délibérations du comité relatives à la consultation sur la politique sociale de l’entreprise qui relèvent de sa compétence. Elle est composée de deux membres par organisation syndicale parmi les membres du CSE. Elle tiendra au minimum une réunion par an.

Commission formation

Elle est en charge de préparer les délibérations du CSE dans les domaines relevant de sa compétence pour les consultations récurrentes concernant la formation. Elle a également pour vocation d’étudier les problèmes spécifiques concernant l’emploi et le travail des jeunes et des travailleurs handicapés.

Chaque organisation syndicale représentative dans l’entreprise désignera deux membres parmi le CSE afin de composer la commission formation laquelle se réunira au moins deux fois par an.

La commission bénéficie d’un crédit global de 80h par an dont 20h dédiées à la présidence.

Commissions non prévues par la loi

Commission financière

La commission financière est en charge d’étudier les comptes du CSE avant leur présentation à l’instance. Chaque organisation syndicale représentative dans l’entreprise choisira deux membres issus du CSE afin de composer la commission. La présidence sera assurée par le trésorier et le secrétaire du CSE. Sont exclus de la commission financière, les membres du bureau du CSE.

Commission sociale

Cette commission est chargée d’examiner la situation des salariés en grande difficulté.

Elle est constituée de 3 représentants par organisation syndicale représentative dans l’entreprise avec la participation possible de l’assistante sociale et en présence d’un membre du bureau du CSE. Les membres de la commission sociale sont issus du CSE.

Commission des activités sociales et culturelles

La commission examine les dossiers relatifs aux différentes activités sociales et culturelles préexistantes et soumet ces propositions au vote du Comité social et économique.

Elle est composée de 4 représentants par organisation syndicale représentative dans l’entreprise dont 4 membres au maximum peuvent être choisis parmi les salariés de l’entreprise hors CSE. Les autres membres seront issus du CSE. Chaque membre de la commission des activités sociales et culturelles bénéficie d’un crédit de 80h par an, la présidence disposant d’un crédit de 160h annuelles.

II° LES REPRESENTANTS DE PROXIMITE

Afin de maintenir un dialogue de proximité entre employeur et salariés, d’alléger le CSE de certaines problématiques tout en rendant le dialogue social plus efficace, les parties au présent accord s’entendent sur la mise en place de représentants de proximité.

Article 1 : Rôle des représentants de proximité

Le représentant de proximité a pour mission de transmettre à l’employeur, les réclamations individuelles et / ou collectives relatives à l’application du droit du travail, des dispositions règlementaires ou conventionnelles qui sont soumises par les collaborateurs du périmètre où il est établi. Peuvent également être remontées, les problématiques ou suggestions d’amélioration des des conditions de travail locales.

Le représentant de proximité peut être amené à contribuer à l’analyse et la prévention des risques professionnels lorsqu’il sera sollicité en ce sens en lien avec les travaux de la CSSCT.

Article 2 : Mode de désignation et durée des mandats

Les représentants de proximité sont désignés par les membres du CSE parmi les salariés de l’entreprise, lors de la première réunion du CSE. La durée de leur mandat est concomitante à celle du CSE et est en principe de 3 ans.

Article 3 : Nombre de représentants de proximité

Les membres du CSE désigneront parmi les salariés de l’entreprise, des représentants de proximité exerçant leur fonction sur différents sites selon la configuration qui suit :

  • 5 représentants de proximité sur le site de Paris

  • 3 représentants de proximité sur le site d’Avignon

  • 3 représentants de proximité sur le site d’Angers

  • 3 représentants de proximité sur le site de Bordeaux

Chaque représentant de proximité peut être sollicité par tout collaborateur de l’entreprise quel que soit son lieu de travail pour ses questions individuelles. Pour les sites ne disposant pas d’un représentant de proximité, les collaborateurs peuvent solliciter les représentants de proximité de Paris.

Article 4 : Moyens alloués aux représentants de proximité

Les représentants de proximité ainsi désignés disposeront d’un crédit mensuel de 10 heures.

Article 5 : Réunions

Convocation

Une invitation est communiquée une semaine (de date à date) avant la réunion, sur la base d’un agenda annuel.

Les représentants de proximité devront adresser leurs questions au maximum deux jours ouvrables avant la date de tenue de la réunion.

Nombre de réunions

Dans le cadre des attributions qui leur sont confiées, les représentants de proximité se réuniront une fois par mois en présence d’un représentant de l’employeur. Ces réunions mensuelles se dérouleront par visioconférence pour les représentants de proximité de régions. Les parties conviennent qu’une réunion trimestrielle se tiendra sur site.

Procès-verbaux

A l’issue des réunions, l’employeur établira un compte rendu mensuel reprenant l’ensemble des points traités lors des réunions. Ce compte rendu sera mis à disposition sur l’intranet.

III° FORMALITES

Article 1 : Durée de l’accord

Le présent accord collectif est conclu pour une durée déterminée. Il prend effet à compter du 1er janvier 2020 et arrivera à échéance le 31 décembre 2022.

A tout moment, le présent accord peut faire l’objet d’une révision dans les conditions prévues aux articles L. 2261-7 et suivants du Code du travail.

Toutes les modifications d’origine légale ou réglementaire s’appliqueront de plein droit au présent accord.

Article 2 : Formalités de dépôt et de publicité

Le présent accord sera notifié à l’ensemble des organisations syndicales représentatives au sein d’AGRICA GESTION, puis il fera l’objet d’un dépôt sur la plate-forme de téléchargement prévu à cet effet (www.teleaccords.travail-emploi.gouv.fr), ainsi qu’au greffe du conseil de prud’hommes de Paris. Mention de cet accord figurera sur l’intranet.

Fait à Paris, le 19 juillet 2019

POUR

AGRICA GESTION, groupement d’intérêt économique représenté par , en qualité de Directeur Général,

POUR

Le syndicat C.F.D.T., représenté par

Le syndicat CFE-CGC, représenté par

Le syndicat C.G.T., représenté par

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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