Accord d'entreprise "ACCORD D'EtABLISSEMENT PORTANT SUR LA DUREE EFFECTIVE, L'ORGANISATION DU TEMPS DE TRAVAIL ET LES CONGES DE L'ANNEE 2018" chez PSA AUTOMOBILES SA

Cet accord signé entre la direction de PSA AUTOMOBILES SA et le syndicat CFTC et Autre et CFE-CGC le 2018-02-05 est le résultat de la négociation sur les autres dispositifs d'aménagement du temps de travail, les congés payés, RTT et autres jours chômés.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CFTC et Autre et CFE-CGC

Numero : A05718004784
Date de signature : 2018-02-05
Nature : Accord
Raison sociale : PSA AUTOMOBILES SA
Etablissement : 54206547900686

Jours de repos : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur les thèmes suivants

Conditions du dispositif jours de repos pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2018-02-05

Accord d’établissement portant sur la durée effective, l’organisation du temps de travail et les congés de l’année 2018

Entre

La Direction de l’établissement de Trémery, représentée par M……………., Responsable des Relations Sociales et Humaines,

D’une part,

Et

Les Organisations Syndicales :

C.F.E./C.G.C. : représentée par

C.F.T.C. : représentée par

C.G.T. : représentée par

G.S.E.A./S.I.A. : représentée par

S.U.D. : représentée par

Dûment mandatés

D’autre part,


Préambule

Un accord d’entreprise, portant sur la durée effective, l’organisation du temps de travail et les congés pour les années 2018, 2019 et 2020 a été signé par 5 organisations syndicales: CFDT, CFE/CGC, CFTC, FO et GSEA.

La présente négociation s’inscrit dans le cadre de l’article L. 2242-1 et suivants du Code du travail relatif à la négociation annuelle obligatoire sur la durée effective et l’organisation du temps de travail.

Des réunions de négociation se sont tenues les 14 décembre 2017 et 25 janvier 2018.

L’année 2018 sera marquée sur le site de Trémery par le lancement de la production en série des moteurs EB Turbo et DVR notamment.

Afin d’apporter un éclairage particulier sur le programme prévisionnel de l’établissement de Trémery, il convient de rappeler que le site doit pouvoir s’adapter à la forte variabilité de la demande clients, à laquelle il faut ajouter l’impact des cycles de vie des produits et des accords de coopération signés par ………….

Lors de la présentation du programme indicatif de production, la Direction a donné un éclairage sur le niveau d’activité prévisible du site de Trémery en 2018. En particulier ont été indiquées les volumes de production prévisionnels.

Certains de ces événements liés notamment aux travaux d’adaptation ou à des démarrages, sont de nature à entraîner des à-coups sur le besoin de production. Cette situation pourrait entraîner des modifications du calendrier de travail à la hausse ou à la baisse.

Afin d’accompagner les inévitables fluctuations de charges impactant le programme annuel de fabrication, le site de Trémery pourrait faire évoluer les prévisions de cadences moyennes et l’organisation de la production afin de limiter les annulations de séances de travail pendant les périodes de plus faible activité.

Ces modifications de la programmation indicative de la modulation et des congés seront traitées dans le respect des modalités prévues par l’article 2 du Chapitre II de l’Accord d’Entreprise du 12 décembre 2003, l’article 2.1.2. de l’annexe 4 du Nouveau Contrat Social du 24 octobre 2013, l’article 1.1.1 du Chapitre 1 du Titre 2 de l’accord « Construire ensemble l’avenir du Groupe : un Nouvel Elan pour la Croissance » du 8 juillet 2016 et l’article 24 de l’Accord National de la Métallurgie du 23 février 1982.

Par ailleurs, des séances de travail pourraient être programmées en vue de la récupération notamment des ponts prévus pour les salariés travaillant en équipes, en application de l’article L. 3121-50 du Code du travail.

Dans le cadre de l’établissement d’une programmation indicative des temps de travail et de leur répartition, il a été convenu et arrêté ce qui suit :

***

Article 1 - Congés principaux d’été pour la production et les services de production dépendant de celle-ci

Article 1.1 - Configuration retenue pour les congés principaux et ses aménagements

Les congés principaux d’été s’organiseront de manière générale autour d’une fermeture de 3 semaines consécutives, placées de la semaine 31 à la semaine 33, avec une prise des congés du lundi 30 juillet 2018 début de poste au dimanche 19 août 2018 inclus.

Le traitement du reliquat de congés payés principaux sera abordé dans l’article 5 du présent accord.

En fonction des besoins commerciaux et de la nécessité de travail sur le process notamment, des aménagements pourront être apportés pour maintenir une activité durant cette période.

Article 1.2 - Situation des régimes de fin de semaine

Les congés principaux d’été des équipes de VSD maintenance, s’organiseront autour d’un arrêt de production de 3 semaines consécutives : de la semaine 30 à la semaine 32, avec une prise de congés du dimanche 22 juillet 2018 fin de poste au dimanche 12 août 2018 inclus.

Pour les équipes de SD de la fabrication, les congés principaux d’été s’organiseront autour d’un arrêt de production de 3 semaines consécutives : de la semaine 31 à la semaine 33, avec une prise de congés du dimanche 29 juillet 2018 fin de poste au dimanche 19 août 2018 inclus.

Le traitement du reliquat de congés payés principaux sera abordé dans l’article 5 du présent accord.

En fonction des besoins commerciaux et de la nécessité de travail sur le process notamment, des aménagements pourront être apportés pour maintenir une activité durant cette période.

Article 1.3 - Reliquat du 15 août et du 26 décembre 2018

Les congés dus au titre du 15 août et du 26 décembre 2018 sont respectivement positionnées sur les 20 et 21 décembre 2018.

En fonction des besoins, des aménagements pourront être apportés pour maintenir l’activité durant cette période. Le positionnement de ces jours de congés sera confirmé au plus tard à l’occasion de la réunion du Comité d’Etablissement de septembre 2018.

Article 1.4 - Précisions sur l’arrêt et le redémarrage des installations

Comme les années précédentes, de façon à permettre et à préparer l’arrêt puis le redémarrage des installations, il est prévu pour les équipes de maintenance de faire appel à du personnel au cours des périodes de fermeture.

Une information sur les modalités d’arrêt et de redémarrage des installations sera communiquée lors de la réunion du Comité d’Établissement du mois de juin 2018.

Article 1.5 - Garanties, contreparties et fixation des critères pour l’ordre des départs

Tous les salariés auront la possibilité de prendre au moins 3 semaines consécutives pendant la période estivale.

Article 1.5.1 - Recueil des choix des salariés pour la production et les services de production dépendant de celle-ci

Les parties conviennent que les autorisations de congés sur les semaines 30 et 34, seront favorisées à hauteur maximum du double du taux d’absentéisme congé normal, soit 10% par UEP.

Compte tenu du nombre de jours de congés (aux congés payés et d’ancienneté, peuvent s’ajouter des congés du compteur RTT), la hiérarchie privilégiera une approche prévisionnelle de l’absentéisme congé.

Un formulaire adapté sera distribué à l’ensemble du personnel à compter du 5 février 2018.

Pour faciliter l’organisation de l’outil industriel et en particulier préparer les remplacements, le personnel émettra sur le formulaire ses souhaits sur le positionnement de congés pris par semaine entière, en fonction du calendrier défini dans l’établissement.

Article 1.5.2 - Traitement et régulation des demandes

Dans ce cadre, la recherche du meilleur ajustement entre bonne marche de l’entreprise et respect des souhaits des salariés n’exclut pas qu’en dehors des congés principaux une demande de congés supérieure ou égale à 1 semaine puisse être effectuée à tout moment. Dans ce cas, le délai de prévenance devra être suffisant pour permettre à la hiérarchie de pallier l’absence des salariés concernés.

La hiérarchie traitera les demandes avec un double objectif : assurer la continuité du fonctionnement de l’établissement et prendre en compte les aspirations des salariés.

En cas de demandes trop abondantes sur une semaine donnée, la hiérarchie prendra en compte de façon objective la meilleure adéquation personne et poste ainsi que la situation individuelle de chaque salarié. Elle examinera en priorité, les demandes qui répondent aux critères indicatifs définis ci-dessous:

  • la prise en compte de refus antérieurs concernant les congés principaux (y compris dans les postes précédents, en cas de mobilité),

  • la situation familiale (ex : enfants en âge scolaire, exercice de la garde parentale en cas de divorce, dates de congés du conjoint...),

  • la prise en compte de la contrainte d’éloignement géographique au sens de l’article L. 3141-17 du Code du travail,

  • l'ancienneté dans l'entreprise.

Le formulaire devra être retourné à la hiérarchie pour le 21 février 2018. Le 5 mars 2018 au plus tard, la hiérarchie apportera une réponse au salarié. En cas d’impossibilité de retenir l’un des souhaits du salarié,

la hiérarchie se rapprochera du salarié afin de parvenir, dans toute la mesure du possible, à un positionnement prenant au mieux en compte les intérêts des salariés et les besoins de production.

Dans cette hypothèse d’absence d’accord individuel, les dates définitives devront être arrêtées au plus tard le 21 mars 2018.

Elles constituent un engagement définitif et réciproque qui ne pourra être modifié qu’avec l’accord des deux parties, sauf cas de force majeure.

L’absence de réponse de la hiérarchie aux dates limites sus indiquées vaut acceptation des demandes.

Article 1.5.3 - Congés principaux d’été et période estivale

Conformément aux dispositions de l’accord d’entreprise, le site favorisera la prise du congé principal d’été (hors 5e semaine), durant la période estivale du 1er mai au 31 octobre 2018.

Dans ce cadre, des congés supplémentaires de fractionnement sont attribués si la Direction ne permettait pas au salarié la prise de 24 jours de congés consécutifs ou non durant la période légale du 1er mai au 31 octobre 2018. Cette attribution se fait alors à raison de :

  • 1 jour ouvrable de congé supplémentaire lorsque le nombre de jours de congé pris en dehors de la période sus citée est compris entre 3 et 5,

  • 2 jours ouvrables de congés supplémentaires lorsque le nombre de jours de congé pris en dehors de la période sus citée est au moins égal à 6.

Ces jours de congés supplémentaires obéissent aux mêmes règles de consommation que les autres jours de congés.

Par exception, les parties conviennent que le fractionnement résultant de la prise de congés payés au-delà de la période estivale sera réalisé sans octroi de congés supplémentaires de fractionnement, notamment en semaine 51 et 52 pour les équipes de SD et VSD afin de leur permettre d’être en congés pendant les fêtes.

En cas de positionnement à titre exceptionnel de congés payés, pour convenance personnelle, hors période estivale, les congés de fractionnement ne sont donc pas attribués.

En cas de mobilité inter-ligne de produits, une attention particulière sera apportée par la nouvelle hiérarchie à ne pas remettre en cause, l’accord donné par la hiérarchie d’origine. Ce point sera examiné lors de l’accueil du salarié dans sa nouvelle équipe.

Article 1.5.4 - Contrepartie en termes d’emploi

L’étalement complet ou partiel des congés principaux entraine un impact positif sur le niveau de l’emploi. En effet, l’élargissement des capacités de production nécessite une compensation dans l’unité par le remplacement des absents. Un effort particulier sera fait pour examiner, durant les périodes de congés scolaires, les candidatures des jeunes.

Article 2 - Congés d’été pour les services ne dépendant pas de la production et les autres directions (Conception, Services centraux, Commerciaux…)

Les entités ne dépendant pas de la Production fonctionnent déjà en permanence, sans fermeture de longue durée, tout en gardant possible la fermeture complète à certaines périodes limitées, en particulier en fin d’année.

Les congés principaux d’été sont pris par roulement durant la période estivale légale : du 1er mai au 31 octobre 2018. Tous les salariés auront le droit de prendre au moins trois semaines consécutives de congés pendant cette période.

Des congés de fractionnement sont attribués, selon les règles légales, si la Direction ne permettait pas au salarié la prise de 24 jours de congés, consécutifs ou non, durant la période du 1er mai au 31 octobre 2018.

Avec les mêmes garanties dans le traitement que celles définies à l’article 1.4.2, la hiérarchie traitera les demandes avec un double objectif : assurer la continuité du fonctionnement de l’établissement et prendre en compte les aspirations des salariés.

Article 3 - Garanties particulières pour le personnel concernant la prise de congés par journée

Lorsque les demandes de congés inférieurs à une semaine sont formulées avec un délai de prévenance de 5 semaines minimum, la hiérarchie se prononcera au plus tard dans les 15 jours suivants. Le congé accepté ne pourra être remis en cause, sauf accord des deux parties.

Lorsqu’un jour de congé aura été accordé par la hiérarchie, préalablement à l’annonce au CE d’une séance supplémentaire ou d’une séance de récupération, le jour suivant celui-ci, le salarié ne pourra effectuer cette séance supplémentaire ou cette séance de récupération durant cette semaine qu’avec son accord.

Si le salarié ne souhaite pas effectuer cette séance supplémentaire ou cette séance de récupération, alors aucun événement collectif ne sera enregistré sur cette journée.

Si le salarié souhaite effectuer cette séance supplémentaire en H+ alors elle sera enregistrée en séance supplémentaire hors modulation. Lorsqu’il s’agit d’une séance de récupération, la séance travaillée sera alors enregistrée en récupération.

Article 4 - Positionnement de la 5ème semaine de congés payés pour l’année 2018

Les journées de congés dues au titre de la 5ème semaine seront positionnées du lundi 24 décembre 2018 inclus au mardi 1er janvier 2019 inclus.

En fonction des besoins commerciaux et de la nécessité de travail sur le process notamment, des aménagements pourront être apportés pour maintenir une activité durant cette période.

Concernant les régimes de fin de semaine, les parties conviennent que les jours au titre des 4e et 5e semaines seront positionnés les semaines 51 et 52.

Les modalités de reprise du travail feront l’objet d’une information au Comité d’Etablissement d’octobre 2018.

En fonction des besoins, des aménagements pourront être apportés pour maintenir l’activité durant cette période. Le positionnement des journées de congés dues au titre de la 5ème semaine sera définitivement confirmé au plus tard à l’occasion de la réunion du Comité d’Etablissement de septembre 2018.

Article 5 - Reliquat des congés payés

Le positionnement des congés payés tel qu’évoqué dans le présent accord permet de dégager des journées de congés au titre de la 4e semaine de congés laissées à la disposition des salariés.

Les jours restants au titre de cette 4e semaine devront être positionnés prioritairement au cours de la période estivale légale du 1er mai au 31 octobre 2018. 

Les salariés qui le souhaitent et après accord de la Direction pourront prendre une partie de ces jours en dehors de la période estivale légale (par anticipation du 1er janvier 2018 au 30 avril 2018, puis entre le 1er novembre 2018 et le 30 avril 2019), sans attribution de congés supplémentaires de fractionnement.

Ces jours seront à positionner au plus tard avant le 31 mai 2019.

Article 6 - Journée de solidarité : 1er janvier 2018

En 2018, la journée de solidarité sera positionnée sur le 1er janvier.

Toutefois, compte tenu des prévisions d’activité, de l’évolution de la législation et afin de permettre une cohérence avec les usages locaux et les calendriers de l’éducation nationale, cette journée ne sera pas travaillée, sauf situation particulière ou exceptionnelle, qui fera l’objet d’une information au Comité d’Etablissement.

A cet effet, un jour de RTT (sur la base de 7 heures de RTT ou d’un jour pour les salariés en forfait) sera positionné pour le personnel en journée et un jour d’annualisation sera positionné pour le personnel en horaire d’équipe.

Article 7 - Commission de suivi

Une Commission de suivi pourra être mise en place et réunie à la demande d’une des parties signataires. Composée de deux membres de chaque Organisation Syndicale Représentative dans l’Etablissement et signataire du présent accord, et de représentants de la Direction, elle sera chargée notamment de suivre les autorisations de congés en semaine 30 et 34, et de préciser les aménagements de départ et de retour des congés envisagés.

Article 8 - Dépôt légal

Le présent accord sera remis à chaque Organisation Syndicale et déposé à la Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi, ainsi qu’au Secrétariat-greffe du Conseil de Prud’hommes de METZ.

Article 9 - Dispositions finales

PSA Automobiles SA, Etablissement de Trémery, procèdera aux formalités des articles L. 2231-5, L. 2231-6, D. 2231-2, D. 2231-4, D. 2231-5 et D. 2231-7 du Code du Travail.

Fait à Trémery, le 5 février 2018.

Pour la Direction :

Pour la C.F.E/C.G.C. : Pour la C.F.T.C. :

Pour la C.G.T. : Pour S.U.D. :

Pour le G.S.E.A./S.I.A :

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

Un problème sur une page ? contactez-nous : contact@droits-salaries.com