Accord d'entreprise "UN AVENANT A L'ACCORD D'ENTREPRISE RELATIF A LA DUREE A L'AMENAGEMENT ET L'ORGANISATION DU TEMPS DE TRAVAIL" chez SF - JEAN-PIERRE TALLEC-L'HERITAGE DU GOUT (Siège)

Cet avenant signé entre la direction de SF - JEAN-PIERRE TALLEC-L'HERITAGE DU GOUT et les représentants des salariés le 2018-06-21 est le résultat de la négociation sur les autres dispositifs d'aménagement du temps de travail, l'aménagement du temps travail, la modulation du temps de travail ou l'annualisation du temps de travail.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et les représentants des salariés

Numero : T02918000366
Date de signature : 2018-06-21
Nature : Avenant
Raison sociale : JEAN-PIERRE TALLEC-L'HERITAGE DU GOUT
Etablissement : 57202153300045 Siège

Temps de travail : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur les thèmes suivants

Conditions du dispositif temps de travail pour les salariés : le texte complet de l'avenant du 2018-06-21

AVENANT A L’ACCORD D’ENTREPRISE RELATIF A LA DUREE, A L’AMENAGEMENT ET

A L’ORGANISATION DU TEMPS DE TRAVAIL

ENTRE LES SOUSSIGNÉS

La Société XXX, dont le siège est situé XXX

Représentée par XXX, en sa qualité de Directrice Ressources Humaines, dûment habilitée à cet effet,

D’UNE PART

Et :

L’organisation syndicale représentative au sein de l’entreprise XXX : Le syndicat FO, représenté par XXX, Délégué Syndical,

D’AUTRE PART

PREAMBULE

Conformément aux dispositions du Code du Travail et de la convention collective nationale « Industrie de la Charcuterie », le présent accord a pour objet de permettre la mise en place dans l’entreprise d’une convention de forfait annuel en jours, afin de tenir compte à la fois des besoins économiques et des besoins des salariés au plus près des réalités de l’entreprise.

ARTICLE 1 – Salariés concernés

Le présent accord s’applique à l’ensemble des cadres autonomes, des commerciaux itinérants et des managers, statut agent de maitrise, exerçant leurs fonctions dans le cadre d’un contrat à durée indéterminée à temps plein, tels que définis par l’article L. 3121-43 du Code du Travail, dans la mesure où :

  • La durée de leur temps de travail ne peut être prédéterminée,

  • La nature de leurs fonctions ne leur permet pas de suivre l’horaire collectif,

  • Ils disposent d’une réelle autonomie dans l’organisation de leur travail.

Les cadres autonomes sont les cadres qui, compte tenu de l’activité et de l’organisation de l’entreprise, ne sont pas soumis à l’horaire collectif et leurs horaires ou la durée du travail ne peuvent être prédéterminés, compte tenu de la nature de leurs fonctions, de leurs responsabilités et de leur degré d’autonomie dans l’organisation de leur emploi du temps.

Les commerciaux itinérants sont des salariés cadres ou non cadres qui ne peuvent être soumis à un encadrement ni à un contrôle des heures de travails qu’ils effectuent compte tenu du degré élevé d’autonomie dans l’organisation de leur emploi du temps du fait de leurs fonctions et de leurs déplacements.

Les agents de maitrise autonomes sont des salariés non cadres qui disposent d’une réelle autonomie dans la réalisation de leurs fonctions et dans l’organisation de leur emploi du temps ou ayant des fonctions d’encadrement d’équipe. La durée de leur temps de travail ne peut être prédéterminée.

C’est ainsi que la nature de leurs fonctions ne les conduits pas à suivre l’horaire collectif. Le décompte de la durée du travail dans le cadre hebdomadaire n’est donc pas pertinent pour cette catégorie de salariés. C’est la raison pour laquelle, il a été convenu de mettre en place un aménagement du temps de travail sous forme de « forfait annuel en jours » propre à ce personnel.

ARTICLE 2 – Nombre de jours travaillés dans l’année

La durée de travail des salariés concernés sera de 217 jours travaillés par période annuelle complète d’activité. Ce nombre étant fixé en tenant compte du nombre maximum de jours de congés défini à l’article L. 3121-44 et suivants du Code du Travail et de la journée de solidarité.

La rémunération mensuelle versée aux salariés concernés sera, en conséquence, forfaitaire et indépendante du nombre d’heures de travail réellement effectuées. Elle rémunérera l’exercice de la mission qui leur est confiée dans la limite du nombre de jours fixé ci-dessus.

Le forfait annuel en jour permet notamment de ne plus avoir à distinguer dans une journée ce qui relève ou non du temps de travail effectif (repas d’affaires, missions et voyages professionnels…). Il n’y a donc pas lieu de distinguer les temps de travail effectifs, les pauses, les temps de trajet.

Une convention individuelle de forfait est établie par écrit avec chaque intéressé. L’année de référence s’entend du 1er janvier au 31 décembre. Ce nombre est égal au maximum à 217 jours. Les salariés concernés bénéficieront ainsi de jours de repos variables en fonction du nombre de jours fériés dans l’année concernée tel que défini ci-après :

Jours de l’année

Repos hebdomadaire

(en jours ouvrés)

Congés payés

(base légale en jours ouvrés)

Nombre de jours fériés Jours travaillés Jours de repos différence / plafond 217 jours
365 104 25 1 235 18
2 234 17
3 233 16
4 232 15
5 231 14
6 230 13
7 229 12
8 228 11
9 227 10
10 226 9
11 225 8

Les jours de repos attribués sont pris en tenant compte des impératifs de fonctionnement propres à l’entreprise.

ARTICLE 3 – Organisation du temps de travail

Les salariés concernés devront organiser leur temps de travail à l’intérieur du forfait annuel en respectant :

  • Une amplitude maximum quotidienne de travail de 13 heures

  • La durée légale minimum de repos quotidien de 11 heures

  • La durée journalière maximum de travail effectif de 10 heures

  • La durée légale minimale de repos hebdomadaire de 35 heures

  • L’interdiction de travailler plus de 6 jours par semaine.

En cas d’impossibilité d’organiser leur travail dans le respect des règles rappelées ci-dessus, les salariés concernés devront informer, par écrit et sans délai, leur Direction de cette situation et des raisons à l’origine de celle-ci.

ARTICLE 4 – Modalités de prise des jours de repos

Les jours de repos attribués sont pris par journées entières ou par demi-journée en tenant compte des contraintes professionnelles du salarié et des impératifs de fonctionnement propre à l’entreprise sur proposition du salarié.

La demande est effectuée auprès du responsable hiérarchique qui valide le jour de repos en fonction des exigences de l’exploitation et transmets l’information au service des ressources humaines.

Le salarié doit obtenir l’accord exprès de son responsable hiérarchique au moins 5 jours ouvrés avant la date du jour ou de la demi-journée non travaillé.

La Direction conserve la possibilité de s’opposer exceptionnellement à cette demande de jour de repos. Cette opposition devra être motivée par une nécessité de service.

ARTICLE 5 – Modalités de décompte des jours de repos

Le salarié devra remettre à la société, chaque mois, un document de décompte faisant apparaitre le nombre et la date des journées ou demi-journées travaillées ou non travaillées, ainsi que le positionnement et la qualification de ces journées ou demi-journées (jour de repos hebdomadaire, congés payés, congés conventionnels, jours de repos supplémentaires …). A cette occasion, le salarié pourra faire valoir ses éventuelles difficultés en termes de charge de travail ou d’organisation du temps de travail.

Faute de contestation par la Direction au terme d’un délai d’un mois, à compter de la date de réception de l’enregistrement, le nombre de journées ou demi-journées enregistré par le salarié sera présumé exact, sauf preuve ultérieure du contraire.

Lorsque le nombre de jours travaillés dépasse le plafond fixé par le présent article après déduction, le cas échéant du nombre de jours auxquels le salarié à renoncer, le salarié doit bénéficier d’un nombre de jours égal à ce dépassement pris au cours des trois premiers mois de l’année suivante. Le nombre de jours réduit le plafond annuel de l’année durant laquelle ils sont pris.

ARTICLE 6 – Gestion des absences

Les absences liées à la maladie, la maladie professionnelle, l’accident du travail, aux congés anciennetés, aux congés maternité et paternité, aux congés pour évènements familiaux, sont à déduire du plafond des jours travaillés.

ARTICLE 7 – Embauche ou rupture du contrat de travail au cours de la période de référence

En cas d’embauche en cours de période, il conviendra d’appliquer le plafond de 217 jours en proratisant en fonction du nombre de mois travaillés.

En cas de rupture du contrat de travail, et quelle qu’en soit la raison, avant la fin de la période de référence, il sera procédé suivant le cas :

  • Soit à un versement complémentaire

  • Soit à une imputation sur les sommes dues de la valeur en salaire de l’écart entre le total des rémunérations mensuelles versées et le nombre de jours de travail réellement effectués.

ARTICLE 8 – Modalités de suivi de l’organisation du travail et de la charge de travail

Un entretien annuel individuel est organisé par le responsable hiérarchique, avec chaque salarié ayant conclu une convention de forfait en jours sur l’année.

A cette occasion, un bilan sera fait par le salarié notamment sur l’organisation du temps de travail, de la charge de travail en résultant et de l’appréciation du volume d’activité. L’employeur veillera particulièrement à ce que la charge de travail du salarié soit compatible avec le respect des temps de repos quotidiens et hebdomadaires. :

  • La charge de travail du salarié (qui doit être raisonnable),

  • L’amplitude de ses journées travaillées,

  • La répartition dans le temps de son travail,

  • L’organisation du travail dans l’entreprise et des éventuels déplacements professionnels,

  • L’articulation entre l’activité professionnelle et la vie personnelle et familiale du salarié,

  • La rémunération du salarié,

  • Les incidences des technologies de communication,

  • Le suivi de la prise des jours de repos supplémentaires et des congés.

ARTICLE 9 - date d’entrée en vigueur de l’accord

Le présent accord entrera en vigueur le 21 juin 2018

ARTICLE 10 – Notification et publicité

Un exemplaire signé de cet accord est remis à chaque signataire. Deux exemplaires (un sur version papier signé des parties et un sur version électronique) seront déposés à la DIRECCTE du Finistère.

Un exemplaire de cet accord sera également déposé auprès du greffe du Conseil de Prud’hommes de XXX.

Fait à XXX, le 21/06/2018.

Pour la Société Pour l’organisation syndicale FO

XXX XXX

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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