Accord d'entreprise "MISE EN PLACE DU COMITE SOCIAL ET ECONOMIQUE" chez ADAPEI 36 - ASS DEPARTEMENTALE DES PARENTS ET AMIS DE PERSONNES HANDICAPES MENTALES DE L INDRE (ADAPEI 36 L ESPOIR)

Cet accord signé entre la direction de ADAPEI 36 - ASS DEPARTEMENTALE DES PARENTS ET AMIS DE PERSONNES HANDICAPES MENTALES DE L INDRE et le syndicat SOLIDAIRES et CGT et CFDT le 2018-06-27 est le résultat de la négociation sur l'exercice du droits syndical, les instances représentatives du personnel et l'expression des salariés.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat SOLIDAIRES et CGT et CFDT

Numero : T03618000084
Date de signature : 2018-06-27
Nature : Accord
Raison sociale : ASS DEPARTEMENTALE DES PARENTS ET AMIS
Etablissement : 77518603400036 ADAPEI 36 L ESPOIR

Droit syndical : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur le thème Droit syndical, IRP, expression des salariés

Conditions du dispositif droit syndical pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2018-06-27

ACCORD D’ENTREPRISE

SUR LA MISE EN PLACE

DU COMITE SOCIAL ET ECONOMIQUE

Entre

L’Adapei 36, dont le siège social est situé à Gireugne – 36250 SAINT MAUR, représentée par , Directeur Général par intérim

d’une part

Et

L’organisation syndicale CFDT,

représentée par son délégué syndical ;

L’organisation syndicale CGT,

représentée par son délégué syndical ;

L’organisation syndicale SUD,

représentée par son délégué syndical ;

d’autre part

ARTICLE 1ER – CHAMP D’APPLICATION

Le présent accord d’entreprise s’applique à l’ensemble du personnel de l’Adapei 36.

ARTICLE 2 – OBJET

Conformément aux dispositions de l’article 9 III de l’ordonnance
n° 2017-1386 du 22 septembre 2017 relative à la nouvelle organisation du dialogue social et économique dans l’entreprise et favorisant l’exercice et la valorisation des responsabilités syndicales, il est prévu la mise en place d’un Comité Social et Economique (CSE) au sein de l’Adapei 36.

Le CSE remplacera l’ensemble des instances représentatives du personnel existantes au sein de l’association : Délégués du Personnel, Comité d’Entreprise, Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail.

Le processus électoral visant à la mise en place du CSE débutera mardi 11 septembre 2018.

Le mandat des nouveaux représentants du personnel élus débutera à la date des scrutins, soit le 27 novembre 2018 au 1er tour, soit le 11 décembre 2018 au second tour.

Le présent accord rend caduc l’accord d’entreprise sur Les moyens mis à disposition de l’action représentative du personnel et syndicale signé le 04 avril 2017.

ARTICLE 3 – PERIMETRE

Compte tenu de la concentration au siège social de l’Adapei 36 des pouvoirs de gestion, en particulier en matière de gestion du personnel, il est établi qu’un seul Comité Social et Economique (CSE) sera mis en place au sein de l’association, sans considération d’établissements distincts.

ARTICLE 4 – LES REPRESENTANTS DE PROXIMITE

4.1 – Le cadre de mise en place des représentants de proximité

Conformément aux dispositions de l’article L. 2313-7 du code du travail et dans le but de conserver un dialogue social de terrain, les parties au présent accord ont convenu de la mise en place de représentants de proximité dans la mesure où les membres élus titulaires du CSE ne représenteraient pas suffisamment, en nombre, le personnel des trois sites suivants :

Site 1: IME Les Martinets – Unité Autistes – Unité d’Enseignement en Maternelle pour Enfants Autistes – Les Alizés

Effectif de ce site : 82 salariés

Site 2: ESAT Odette Richer – Entreprise Adaptée – Foyer d’hébergement Odette Richer – Foyer d’Accueil Médicalisé Renée Gilbert – Siège social – Cuisine centrale – S.A.V.S.

Effectif de ce site :157 salariés

Site 3: Foyer de Vie de Puy d’Auzon – Foyer d’Hébergement de Puy d’Auzon – ESAT de Cluis

Effectif de ce site :31 salariés

Nb : Les effectifs sont ceux relevés au 31 mai 2018.

4.2 – Leur nombre et leur désignation

Les représentants de proximité seront désignés parmi les membres élus suppléants et les salariés acceptants qui appartiennent à l’effectif de l’un des sites pour lequel il n’y aurait pas suffisamment de membres élus titulaires.

Pour le site 1, s’il y a moins de 3 salariés élus titulaires au CSE alors il sera désigné en complément un ou des représentants de proximité jusqu’à concurrence de
3 représentants du personnel.

Pour le site 2 s’il y a moins de 5 salariés élus titulaires au CSE alors il sera désigné en complément un ou des représentants de proximité jusqu’à concurrence de
5 représentants du personnel.

Pour le site 3 s’il y a moins de 2 salariés élus titulaires au CSE alors il sera désigné en complément un ou des représentants de proximité jusqu’à concurrence de
2 représentants du personnel.

Cette désignation a lieu lors de la première réunion du CSE après son élection.

La désignation se fera par une résolution adoptée à la majorité des membres élus titulaires présents en réunion et pour une durée qui prendra fin avec celle du mandat des membres élus du CSE.

En cas d’absence prolongée ou de démission d’un représentant de proximité, ce dernier sera remplacé lors d’une nouvelle désignation qui se fera selon des modalités identiques à celles précitées.

Si aucun représentant de proximité ne parvient à être désigné pour un ou plusieurs sites alors il sera établi un procès-verbal de carence.

4.3 – Leurs attributions

Les représentants de proximité ont, sur leur périmètre, attribution pour :

  • recevoir les réclamations individuelles et/ou collective du personnel relatives à l’application du code du travail, des accords d’entreprise, du règlement intérieur ou toute autre norme applicable dans l’association ;

  • participer à la gestion des activités sociales et culturelles du CSE;

  • exercer toute mission d’alerte auprès de la Commission Santé, Sécurité et des Conditions de Travail et/ou du CSE ;

  • être ponctuellement associés aux travaux de la CSSCT et/ou du CSE sur leur demande ;

4.4 – Les réunions et les heures de délégations

Les représentant de proximité seront convoqués à chaque réunion du CSE où ils présenteront un rapport de leurs interventions et feront état des réclamations reçues. Les questions et réponses seront consignées aux procès-verbaux des réunions.

Chaque représentant de proximité disposera de 12 heures de délégation par mois pour l'exercice de ses attributions.

Le temps passé aux réunions du CSE à l’initiative de l’employeur est rémunéré comme du temps de travail. Ce temps n’est pas déduit des heures de délégation.

ARTICLE 5 – LA COMMISSION SANTE, SECURITE CONDITIONS DE TRAVAIL (CSSCT)

5.1 – Le cadre de mise en place de la CSSCT

Dans la perspective de poursuivre la politique de prévention et de protection de la santé et de la sécurité des travailleurs et d’amélioration de leurs conditions de travail précédemment mise en œuvre par le CHSCT de l’association, il a été décidé de mettre en place une Commission Santé, Sécurité et Conditions de Travail (CSSCT) dans les conditions prévues à l’article L. 2315-41 du code du travail ; cela même en deçà du seuil de 300 salariés rendant obligatoire cette commission.

5.2 – Le nombre de membres de la CSSCT et leur désignation

La CSSCT est constituée de cinq membres désignés par le CSE. Trois membres seront désignés parmi les membres élus titulaires ou suppléant du CSE et deux membres seront désignés parmi les représentants de proximité ou tout autre membre du personnel de l’Adapei 36 acceptant.

La désignation des membres de la CSSCT aura lieu lors de la première réunion du CSE après son élection par une résolution adoptée à la majorité des membres élus titulaires, pour une durée qui prend fin avec celle du mandat des membres élus du CSE.

5.3 – Les attributions des membres de la CSSCT

Les missions déléguées à la CSSCT par le CSE sont les suivantes :

  • procéder régulièrement à des visites d’établissements avec un regard en matière de santé, de sécurité et des conditions de travail ; d’établir des comptes rendus de ces visites en vue de renseigner la direction des établissements chargée d’établir les plans d’action inscrits au DUERP ;

  • réaliser des enquêtes en matière d’accidents du travail ou de maladies professionnelles ou à caractère professionnel ;

  • analyser les risques professionnels auxquels peuvent être exposés les salariés ;

  • proposer des actions de prévention du harcèlement moral, du harcèlement sexuel et des agissements sexuels et des agissements sexistes définis à l'article L. 1142-2-1 du code du travail ;

  • proposer des mesures en vue de faciliter l'aménagement des postes de travail éventuellement préconisé par le médecin du travail ;

  • susciter toute initiative que la commission estimera utile en matière de santé, de sécurité et des conditions de travail

5.4 – Les réunions de la CSSCT et les heures de délégations

La CSSCT se réunira 4 fois par an sur convocation de l’employeur envoyée dans un délai d’un mois avant la date fixée pour la réunion.

Les personnes visées à l’article L. 2314-3 du code du travail peuvent participer aux réunions dans les conditions prévues à cet article.

Si besoin, une réunion supplémentaire de la CSSCT sera organisée avant toute consultation du CSE sur des sujets relevant de la santé, l’hygiène, la sécurité et les conditions de travail.

Les deux membres de la CSSCT désignés par le CSE parmi les représentants de proximité ou parmi tout autre membre du personnel de l’Adapei 36 acceptant bénéficient de
8 heures de délégation par mois qui s’ajoutent le cas échéant aux heures de délégations prévu dans le cadre de leurs mandats de représentants de proximité.

Chaque membre de la CSSCT pourra cumuler ses heures de délégation non utilisées.

Les membres de la CSSCT pourront répartir entre eux le crédit d’heures dont ils disposent.

Toutefois ces dispositions ne peuvent pas conduire un membre de la CSSCT à disposer dans le mois de plus d’une fois et demie son crédit d’heures mensuel.

Le temps passé aux réunions de la CSSCT à l’initiative de l’employeur est rémunéré comme du temps de travail. Ce temps n’est pas déduit des heures de délégation.

ARTICLE 6 – LES MOYENS DE FONCTIONNEMENT

Le CSE détermine dans un règlement intérieur les modalités de son fonctionnement dans les conditions prévues par la loi en vigueur.

Le présent accord définit les moyens adaptés alloués par l’employeur afin d’assurer la qualité du dialogue social.

6.1 Les locaux et le matériel

Il sera mis à disposition des membres élus du CSE, des représentants de proximité, des membres de la CSSCT, des délégués syndicaux un local par site défini à l’article 4.1 du présent accord.

Ces locaux seront aménagés avec le mobilier et le matériel nécessaires accordés par la loi. Ils seront dotés d’une boîte aux lettres.

6.2 La communication et l’affichage

Un panneau d’affichage sera réservé aux représentants du personnel au sein de chaque établissement de l’association. Sur ce panneau un emplacement distinct sera réservé aux communications syndicales telles que prévu par le code du travail et l’article 8 de notre convention collective.

Des bannettes seront présentes dans chaque établissement de l’association pour la diffusion des informations sur support papier

Les représentants du personnel pourront aussi faire usage de la messagerie interne pour communiquer, dans la mesure où l’employeur sera informé en copie à l’adresse rh@adapei36.fr de toute diffusion de messages électroniques. Cet usage restera raisonnable et ne devra pas faire obstruction à l’usage initial de la messagerie interne destinée aux communications professionnelles.

D’une manière générale, l’employeur sera tenu informé de toute communication syndicale avant d’être diffusée au sein de l’association.

6.3 Les heures de délégations

Les membres du CSE élus titulaires bénéficient d’heures de délégation tel que prévu par décret à l’article R2314-1 du Code du travail, soit 22 heures par mois.

Les heures de délégation bénéficient d’une présomption de bonne utilisation, elles ne sont par conséquent pas contrôlées à priori.

Les représentants du personnel utiliseront les bons de délégation pour informer leur direction de secteur de l’utilisation de leurs heures de délégation pendant ou en dehors du temps de travail. Un délai de prévenance raisonnable sera observé pour préserver le bon fonctionnement des services.

Les heures de délégations seront reportées sur la fiche horaire mensuelle déclarative des heures travaillées.

Un état de l’utilisation des heures de délégations a posteriori sera présenté en réunion du CSE une fois par an.

6.4 La formation

Les membres de la CSSCT ou, le cas échéant, les membres titulaires du CSE bénéficient de la formation nécessaire à l'exercice de leurs missions en matière de santé, de sécurité et de conditions de travail d’une durée minimale de 3 jours.

Le financement de cette formation est pris en charge par l'employeur dans des conditions prévues par décret.

Les membres titulaires du CSE bénéficient, dans les conditions et limites prévues à l'article L. 2145-11, d'un stage de formation économique d'une durée maximale de 5 jours.

Le financement de cette formation est pris en charge par le CSE.

Cette formation est imputée sur la durée du congé de formation économique, sociale et syndicale prévu aux articles L. 2145-5 et suivants.

6.5 Le nombre de mandats successifs

Le nombre de mandats successifs des représentants du personnel est illimité.

6.6 Les membres élus suppléants

Les membres suppléants du CSE sont convoqués à chaque réunion du CSE.

Le temps passé à ces réunions organisées à l’initiative de l’employeur est rémunéré comme du temps de travail.

Ils ne bénéficient pas d’heures de délégation sauf dans le cadre de la répartition des heures de délégation prévue à l’article R2315-6 du Code du travail. L’employeur sera alors en mesure de contrôler la répartition par l’intermédiaire des bons de délégation.

ARTICLE 7 – DISPOSITION RELATIVES A L’ACCORD

7.1. Durée

Le présent accord collectif est conclu pour toute la durée du mandat des membres du CSE. Il entrera en vigueur au premier jour du mandat des représentants du personnel.

Les parties conviennent de se réunir 6 mois avant le terme du présent accord afin d’examiner les suites qu’elles envisagent de donner à ce dernier.

Le présent accord ne prendra effet qu’après agrément dans les conditions de l’article
L. 314-6 du Code de l’action sociale et des familles. Il entrera en vigueur le premier jour du mois suivant son agrément.

7.2. Interprétation de l’accord

En cas de difficulté d’interprétation du présent accord, une commission d’interprétation pourra être saisie. Celle-ci sera composée des membres des parties signataires de l’accord.

Cette saisine sera formulée par écrite et adressée à toutes les parties à l’accord.

Au plus tard un mois après sa saisine, la commission rendra un rapport en faisant part de son analyse et de son avis. Ce rapport sera transmis à l’ensemble des membres du CSE, ainsi qu’à la Direction, le lendemain de l’expiration de ce délai.

La difficulté d’interprétation, ayant fait l’objet de l’étude par la commission, sera fixée à l’ordre du jour de la réunion mensuelle du CSE suivante la plus proche pour être débattue.

7.3. Suivi de l’accord

Dans un délai de 3 à 6 mois à compter de l’entrée en vigueur du présent accord, son application sera examinée par les délégués syndicaux et l’employeur dans le cadre des réunions de négociation annuelle obligatoire.

Une fois par an les résultats de ce suivi seront consignés dans un procès-verbal établi par l’employeur qui une fois adopté par la majorité des organisations syndicales présentes en réunion pourra être diffusé dans le cadre de la communication syndicale.

Les parties au présent accord se réuniront dans le cadre de la négociation annuelle obligatoires, chaque année, dans le mois qui suit le jour anniversaire de l’entrée en vigueur du présent accord pour discuter de l’opportunité de réviser ce dernier.

7.4. Dépôt – publicité

Le présent accord sera adressé par l’entreprise à la DIRECCTE du siège social, en deux exemplaires dont un sur support papier et l’autre sur support électronique, ainsi qu’au Conseil de Prud’hommes du ressort du siège social.

Le présent accord est fait en nombre suffisant pour remise à chacune des parties. Son existence figurera aux emplacements réservés à la communication avec le personnel.

A Saint-Maur, le 27 juin 2018 en 8 exemplaires

La CFDT, La CGT, SUD,

Le Directeur général,

par intérim

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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