Accord d'entreprise "Accord collectif d'entreprise sur le droit d'expression" chez AJP - A JP (Siège)

Cet accord signé entre la direction de AJP - A JP et le syndicat CFDT et CFE-CGC et UNSA le 2020-11-27 est le résultat de la négociation sur l'exercice du droits syndical, les instances représentatives du personnel et l'expression des salariés.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CFDT et CFE-CGC et UNSA

Numero : T00220001466
Date de signature : 2020-11-27
Nature : Accord
Raison sociale : A JP
Etablissement : 77554714400375 Siège

Droit syndical : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur le thème Droit syndical, IRP, expression des salariés Un accord collectif d'entreprise sur l'expression des salariés (2017-11-15)

Conditions du dispositif droit syndical pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2020-11-27

ACCORD COLLECTIF D’ENTREPRISE

sur l’EXPRESSION DES SALARIES

E n t r e   l e s   S o u s s i g n é s

  • L'Association AJP

Association loi 1901

Dont le Siège Social est à SAINT-QUENTIN (02100) – 1 Rue d’Andelot

Représentée par XXX, agissant en qualité de Directeur Général

d ' u n e   p a r t

ET

  • Les Représentants des Organisations Syndicales :

      • XXX, délégué syndical UNSA
      • XXX, Délégué syndical CFE-CGC
      • XXX, Délégué syndical CFDT.

d ' a u t r e   p a r t

IL A ETE CONVENU CE QUI SUIT :

PRÉAMBULE

Conformément aux dispositions des articles L. 2281-1 et suivants du code du travail, le présent accord a pour objet de fixer les modalités d’exercice du droit d’expression.

Article 1. Champ d’application territorial et professionnel

Le présent accord s’applique à l’ensemble des Etablissements et Services accueillant des Jeunes dans le cadre de la protection de l’enfance et des Adultes en situation de handicap.

Article 2. Les principes directeurs du droit d’expression

Article 2.1. La définition et finalité du droit d’expression

Le droit d’expression est un droit direct et collectif : il permet ainsi à chacun des salariés composant la communauté de travail de faire connaître son opinion, ses observations ou demandes concernant l’exercice de son travail au sein de l’établissement.

L’objet de ce droit est de permettre aux salariés de s’exprimer sur le contenu et l'organisation de leur travail et sur la définition et la mise en œuvre d'actions destinées à améliorer les conditions de travail.

Ainsi, entrent dans le domaine du droit d’expression :

  • les caractéristiques du poste de travail (conception de l’équipement, normes d’activité, horaires, sécurité, hygiène) et de son environnement direct et indirect (environnement physique, facteurs susceptibles d’avoir un effet sur la santé physique et mentale) ;
  • les méthodes et l’organisation du travail, la répartition des tâches, la définition des responsabilités de chacun et des marges d’initiative qui lui sont laissées, les relations entre les personnes induites par le système d’organisation ;
  • les actions d’amélioration des conditions de travail.

Celles-ci concernent non seulement l’environnement physique, la réduction des nuisances, la prévention des accidents, mais aussi l’environnement matériel et humain, les possibilités d’allégement des charges de travail, l’amélioration des méthodes et des moyens de production, les changements dans l’organisation du travail, l’élargissement, la restructuration et l’enrichissement des tâches, les aménagements d’horaires, etc.

Les questions concernant leur contrat de travail, les classifications, les contreparties directes ou indirectes du travail, n'entrent pas dans le cadre du droit d'expression et relèvent d’autres modes de communication.

Article 2.2. Les garanties

Il est rappelé qu’à l’exclusion de tout abus de droit, aucune sanction ne pourra être adressée à un salarié en raison des avis, observations ou plus largement pour les propos tenus durant les réunions prévues dans le cadre du droit d’expression.

Article 3. Le niveau des réunions

Ce droit d’expression s’exerce au sein de groupes d’expression réunissant les membres d’une même unité de travail ou ayant des tâches et des intérêts communs.

Ils se réunissent à la demande de la hiérarchie pendant le temps de travail.

La constitution des groupes est établie par la Direction Générale avec les Représentants des Syndicats signataires de l’accord pour l’ensemble des Etablissements et Services de l’Association.

Dans le but de permettre aux personnes de s’exprimer sur des domaines qui leur sont propres indiqués à l’article 2 du présent accord, les groupes d’expression ont été définis comme suit :

 Les personnels des Etablissements et Services du Pôle Enfance « Le Sourire » (par Etablissement et Service)

 Les personnels des Etablissements et Services du Pôle Handicap Adultes (par Etablissement et Service)

 Les personnels de la Direction Générale

Il n’est pas souhaité de la part des personnels de la Direction Générale de faire une distinction entre cadres et non cadres. De ce fait, le groupe d’expression se réunira une seule fois avec l’ensemble des personnels.

 Les cadres des deux Pôles n’ayant pas de responsabilités hiérarchiques (les psychologues)

Un groupe d’expression associatif sera mis en place pour l’ensemble des Psychologues de l'Association.

 Les cadres des deux pôles ayant des responsabilités hiérarchiques (les Chefs de Service et le Responsable Technique Maintenance Sécurité)

Un groupe d’expression associatif sera mis en place pour l’ensemble des Chefs de Service de l’Association auquel sera associé le Responsable Technique Maintenance Sécurité.

 Les Directeurs Adjoints de pôles & de l’ESAT et le Directeur de Pôles

Un groupe d’expression associatif sera mis en place pour l’ensemble de ces personnes.

Article 4. Les modalités d’organisation des réunions des groupes d’expression

Article 4.1. La fréquence et la durée des réunions

Les groupes d’expression se réunissent une fois tous les ans dans la 1ère quinzaine du mois d’Octobre (sauf caractère exceptionnel)

La durée de ces réunions ne peut dépasser deux heures par année civile, en général, sauf situations particulières (projet de restructuration, déménagement de structure) pour lesquelles la durée des réunions ne pourra excéder trois heures.

Les réunions des groupes d’expression se tiennent dans les locaux de l’Association, pendant le temps de travail et le temps passé à ces réunions est considéré comme temps de travail.

Des dispositions nécessaires seront prises pour assurer le fonctionnement des Etablissements et Services et pour permettre aux salariés qui ne désirent pas participer aux réunions de continuer à travailler normalement.

Article 4.2. La convocation aux réunions

Le Comité de Direction de l’Association arrête la semaine au cours de laquelle seront fixées les réunions du droit d’expression.

Les Directeurs adjoints de Pôle et le Directeur Adjoint de l’ESAT sont responsables de l’organisation des réunions. Ils définissent les jours, lieux et heures et préviennent les membres des groupes un mois à l’avance par le biais d’une note d’information (affichée et transmise sur les boites mails de chaque structure).

Article 4.3. Le déroulement des réunions

Avant l’ouverture de la réunion, le Directeur Adjoint de Pôle ou son représentant rappellera les principes directeurs du droit d’expression (sa finalité, sa nature, sa portée…).

Tout salarié à la possibilité « d’exister » à la réunion soit en présentiel, soit par le biais d’un écrit.

En début de séance, une personne présente sera chargée d’animer la réunion. À ce titre, l’animateur sera particulièrement vigilant aux règles de bienséance et de respect mutuel entre les participants. Son rôle d’animation devra également l’inciter à faciliter la parole de tous et permettre aux personnes de s’exprimer librement.

Article 4.4. Le secrétariat

Il sera également déterminé en début de séance un secrétaire chargé de l’élaboration du compte rendu de réunion.

Une fois établi, celui-ci sera ensuite transmis à la Direction Adjointe dans les conditions fixées ci-après.

Article 5. La transmission des avis à la Direction Adjointe et droit de suite

Article 5.1. La transmission du compte-rendu du droit d’expression aux Directeurs Adjoints de Pôle et de l’ESAT

Les propositions et demandes du groupe, ses avis, sont résumés par écrit par le secrétaire et transmis au Directeur Adjoint concerné dans un délai maximum de quinze jours après la tenue de la réunion, afin qu’il puisse y répondre et apporter des compléments d’information en concertation avec la Direction Générale.

Les comptes rendus feront figurer uniquement le nombre de participants.

Un exemplaire de ce document reste à la disposition des membres du groupe.

Article 5.2. Le droit de suite

Le Directeur Adjoint transmet à la Direction Générale l’ensemble des droits d’expression avec les propositions et demandes du groupe ainsi que ses projets de réponses, au maximum le 15 novembre de chaque année).

Article 6 : Participation des membres du groupe aux réunions

Les membres du groupe participent aux réunions en leur seule qualité de salariés et s’y expriment pour leur propre compte sans pouvoir mettre en avant soit leur fonction ou position hiérarchique, soit leur mandat syndical ou collectif.

Article 7 : Garantie de la liberté d’expression

Les propos tenus par les participants aux réunions d’expression quelle que soit leur place dans la hiérarchie, échappent à toute possibilité de sanction, pour autant que ces propos ne comportent en eux-mêmes aucune malveillance à l’égard des personnes de l’Association.

Article 8 : Information des Instances Représentatives du Personnel et des salariés

Les demandes, propositions et avis des groupes d’expression et l’indication de la suite qui leur a été donnée sont transmis par la Direction Générale au CSE du mois de décembre (pour les titulaires et les suppléants) ainsi qu’aux Représentants des Organisations Syndicales représentatives de l’Association.

Puis, pour informer les salariés intéressés, il sera procédé à l’affichage des questions/réponses sur les panneaux d’informations prévus dans les Etablissements et Services dans les 72 heures après la tenue du CSE du mois de décembre.

Article 9. Durée - Date d’effet - Agrément

Sous réserve de son agrément conformément à l’article L.314-6 du code de l’action sociale et des familles, le présent accord prendra effet à compter du 1er janvier 2021. A défaut d’agrément, le présent accord sera réputé non écrit.

Le présent accord est conclu pour une durée de 4 ans.

Conformément aux dispositions légales, un examen de l’exercice du droit d’expression sera effectué par les parties tous les 4 ans. Au terme de ce bilan, une nouvelle négociation devra s’engager, avec les délégués syndicaux, afin de fixer à nouveau les conditions d’exercice du droit d’expression.

Article 10. Interprétation

Le présent accord fait loi entre les parties qui l'ont signé ou qui y auront par la suite adhéré sans réserve et en totalité. Toutefois, s'il s'avérait que l'une des clauses du présent accord pose une difficulté d'interprétation, les parties conviennent de soumettre ladite clause à interprétation.

A cet effet, sous réserve que la difficulté porte sur un litige d'ordre collectif, l'Association convoquera, dans un délai maximum d'un mois suivant la date à laquelle elle aura connaissance du différend, une commission composée d'un Délégué syndical par organisation signataire et d'autant de membres désignés par l'Association.

L'interprétation sera donnée sous forme d'une note explicative adoptée par toutes les parties signataires du présent accord.

Article 11. Révision

L’employeur, comme les organisations syndicales de salariés signataires du présent accord ou y ayant adhéré ultérieurement sans réserve et en totalité, peuvent également demander à tout moment la révision de certaines clauses conformément aux dispositions des articles L.2261-7 et L.2261-8 du code du travail.

Toute demande de révision, obligatoirement accompagnée d’une proposition de rédaction nouvelle, sera notifiée par lettre recommandée avec accusé de réception à chacune des autres parties signataires.

Le plus rapidement possible et, au plus tard, dans un délai de deux mois à partir de l’envoi de cette lettre, les parties devront s’être rencontrées en vue de la conclusion éventuelle d’un avenant de révision. Les dispositions, objet de la demande de révision, resteront en vigueur jusqu’à la conclusion d’un tel avenant.

Article 12. Validité de l’accord

Le présent accord est soumis à l’approbation de l’ensemble des organisations syndicales représentatives.

Article 13. Dépôt et publicité de l’accord

Dès sa conclusion, le présent accord sera, à la diligence de la Direction, adressé par envoi recommandé avec avis de réception, en un exemplaire papier et un exemplaire sous format électronique à la DIRECCTE et en un exemplaire au greffe du Conseil de prud'hommes.

Une copie de cet accord copie sera remise aux délégués du personnel et de la Délégation Unique du Personnel et figurera sur le tableau d’affichage de la Direction Générale.

Fait à Saint-Quentin, le 27 novembre 2020

(en 6 exemplaires originaux dont 1 pour la DIRECCTE et un pour chaque signataire)

CFDTUNSACFE-CGCLe Directeur Général

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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