Accord d'entreprise "Accord sur le droit à la déconnexion au sein de la CRCAM Lorraine" chez CRCAML - CAISSE REG CREDIT AGRICOL MUTUEL LORRAIN

Cet accord signé entre la direction de CRCAML - CAISSE REG CREDIT AGRICOL MUTUEL LORRAIN et le syndicat CFE-CGC et CFDT et SOLIDAIRES le 2017-12-21 est le résultat de la négociation sur divers points.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CFE-CGC et CFDT et SOLIDAIRES

Numero : A05418003347
Date de signature : 2017-12-21
Nature : Accord
Raison sociale : CAISSE REG CREDIT AGRICOL MUTUEL LORRA
Etablissement : 77561616200357

Autres points : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur le thème Autres dispositions Un avenant à l'accord relatif à la participation au titre-restaurant et restauurant d'entreprise. (2017-10-01) Un Avenant à l’Accord sur l’harmonisation de la participation de l’employeur et des bénéficiaires du titre-restaurant et des restaurants d’entreprise du 8 février 1996 (2018-12-26) L'Avenant à l’accord sur l’harmonisation de la participation de l’employeur et des bénéficiaires du titre-restaurant et des restaurants d’entreprise du 8 février 1996 (2019-03-14) Accord relatif à la mise en oeuvre de la participation des employeurs à l'effort de construction agricole (2020-12-01) Un Accord relatif à la mise en oeuvre au Crédit Agricole de Lorraine de la participation des employeurs agricoles à l'effort de construction (2018-01-01)

Conditions du dispositif autres points pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2017-12-21

ACCORD SUR LE DROIT A LA DECONNEXION

AU SEIN DE LA CRCAM LORRAINE

Entre les soussignés,

La Caisse Régionale de Crédit Agricole Mutuel de LORRAINE dont le siège social est situé 56-58, avenue André Malraux - 57000 METZ

D’une part,

D’autre part,

Préambule :

Dans le cadre du développement de tous les canaux de communication via notre modèle de banque locale et digitale, la Caisse Régionale de Lorraine a équipé certains salariés pour les besoins de leur activité professionnelle et en raison du métier occupé, d’outils issus des NTIC (Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication : téléphone portable de type « Smartphone » et/ou tablette …).

Cette démarche constitue une volonté forte de la Direction d’accompagner ses salariés dans l’appropriation des nouvelles technologies de l’information et de la communication qui font désormais partie de notre environnement et de celui de nos clients.

Il s’agit également d’investir pour doter une partie des salariés, prioritairement ceux amenés à se déplacer régulièrement dans le cadre de l’exercice de leur métier, de dispositifs leur permettant alors de rester en contact avec leurs collègues et managers en cas de besoin.

Ils sont enfin une réponse à des besoins grandissants de mobilité et plus largement de commodité d’organisation tant individuelle que collective, vecteur d’efficacité et de performance afin de viser l’excellence opérationnelle et d’améliorer la satisfaction de nos clients.

Néanmoins, parce qu'ils permettent d'être reliés à la fois avec les environnements personnels et professionnels, la maîtrise des outils numériques est nécessaire pour leur utilisation efficiente.

Ainsi, dans une démarche d’amélioration de la qualité de vie au travail et plus généralement des conditions de travail, les partenaires sociaux ont souhaité réaffirmer par le présent accord l’importance du droit à la déconnexion et l’importance d’un bon usage des NTIC en vue d’assurer le respect des temps de repos et de congés, ainsi que l’équilibre vie privée/vie professionnelle.

Il est également rappelé qu’en matière d’utilisation des outils numériques et donc du « droit à la déconnexion », la responsabilité est partagée entre l’Entreprise et le collaborateur. Toutefois, il ne pourra être reproché à quiconque de ne pas répondre à une sollicitation de l’Entreprise en dehors du temps de travail.

Le présent accord s’inscrit dans le cadre de la négociation obligatoire sur l’égalité professionnelle et la qualité de vie au travail et de l’accord national du 1er mars 2017 sur « les orientations de la branche relatives au droit à la déconnexion en vue des négociations dans les Caisses régionales de Crédit Agricole et les organismes adhérant à la Convention Collective du Crédit Agricole » sur lequel il s’appuie conformément à l’article 1 dudit accord.

Dans ce cadre, par le présent accord, les signataires entendent partager leur volonté commune de s’inscrire pleinement dans les orientations et les principes sur le droit à la déconnexion défini au niveau national et ainsi :

- de reconnaitre un droit à la déconnexion à l’ensemble des salariés de la Caisse Régionale.

- de retenir qu’il appartient au salarié de décider de se connecter ou non en dehors des heures de travail, hors situation d’astreinte, d’urgence ou de particulière gravité, tout en instituant un cadre afin de détecter et corriger les usages excessifs.

- de mettre en place des mesures spécifiques permettant le respect du droit à la déconnexion des salariés, tout en assurant le service client.

- de promouvoir les mesures de sensibilisation sur le droit à la déconnexion.

Cet accord s’applique à tous les salariés de la Caisse Régionale et spécialement aux salariés disposant d’un équipement issu des NTIC mis à disposition par l’entreprise et permettant une connexion à distance.

Le principe du droit à la déconnexion ne s’applique pas aux salariés en situation d’astreinte.

Article 1 : Affirmation du droit à la déconnexion et des principes du droit à la déconnexion

La Caisse Régionale réaffirme ici l'importance du bon usage professionnel des outils numériques et de communication professionnels et de la nécessaire régulation de leurs utilisations pour assurer le respect des temps de repos et de congés, ainsi que l'équilibre entre vie privée et familiale et vie professionnelle de ses salariés.

Ainsi, un droit à la déconnexion est reconnu à l’ensemble des salariés de la Caisse Régionale.

Au titre de ce droit, sauf situation d’urgence ou de gravité indiquée comme telle ou période d’astreinte, aucun salarié n’est tenu de répondre à une sollicitation (courriels, messages ou appels téléphoniques à caractère professionnel) pendant ses périodes de repos ou de suspension du contrat de travail (journalier et hebdomadaire, congés payés et autres congés, arrêts maladie…).

De ce fait, hors cas d’astreintes, situation d’urgence ou de particulière gravité, le fait pour un salarié de ne pas répondre à une sollicitation en dehors des horaires habituels de travail ne pourra pas faire l’objet d’un reproche, remarque, ni être pris en compte dans l’appréciation du travail.

De même, chacun doit veiller à son tour à respecter la sphère privée de ses collègues, de ses supérieurs hiérarchiques et de ses collaborateurs, en excluant les sollicitations tardives ou durant le week-end, les congés ou les suspensions du contrat de travail, sauf en cas d’urgence, de situations exceptionnelles ou de particulière gravité.

Ces principes ne peuvent pas être mis en échec en raison d’une convention individuelle de forfait temps signée par le bénéficiaire.

Article 2 : Définition du droit à la déconnexion

Le droit à la déconnexion peut être défini comme le droit du salarié de ne pas être connecté aux outils numériques professionnels et ne pas être contacté, y compris sur ses outils de communication personnels, pour un motif professionnel en dehors de son temps de travail habituel.

Les outils numériques visés sont :

-  les outils numériques physiques : ordinateurs, tablettes, téléphones portables, réseaux filaires, etc. ;

-  les outils numériques dématérialisés permettant d'être joint à distance : messagerie électronique, logiciels, connexion wifi, internet/intranet, etc.

Le temps de travail habituel correspond aux horaires de travail du salarié durant lesquels il demeure à la disposition de l'entreprise.

Ce temps comprend les heures normales de travail du salarié et les éventuelles heures supplémentaires et astreintes.

En sont exclus les temps de repos quotidiens et hebdomadaires, les temps de congés payés et autres congés, exceptionnels ou non, les temps de jours fériés et de jours de repos, les temps d'absences autorisées, de quelque nature que ce soit (absence pour maladie, pour maternité, etc.).

Il est rappelé que durant les astreintes, qu’elles soient régulières ou ponctuelles, le salarié peut être sollicité et doit s’assurer de rester joignable en toutes circonstances.

Par situation d’urgence ou de gravité , il faut entendre tout évènement susceptible de porter gravement atteinte aux intérêts de la Caisse Régionale et/ou à la santé ou la sécurité des salariés et/ou des clients.

Article 3 : Modalités pratiques de l’exercice du droit à la déconnexion

Article 3.1 : charte des bonnes pratiques :

Lors de la mise à disposition d’un Smartphone professionnel, le salarié se voit remettre un exemplaire de la Charte relative à l’utilisation des appareils technologiques nomades mis à disposition par le Crédit Agricole de Lorraine qui devra être contresignée.

Chaque bénéficiaire s’engage à prendre connaissance des règles d’utilisation, de sécurité, et de les respecter scrupuleusement.

Article 3-2 : Régulation du bon usage des outils numériques

  • Principe de la libre utilisation des NTIC

Dans ce cadre et conformément à l’accord national, les partenaires sociaux s’accordent sur la liberté de chaque salarié de décider de se connecter ou non en dehors des périodes habituelles de travail.

Toutefois, si le salarié choisit de se connecter en dehors de son temps de travail habituel, il doit veiller à respecter les périodes minimales de repos journalier et hebdomadaires.

  • Mesures visant à encadrer l'utilisation des outils numériques et de communication professionnels

Les parties au présent accord ont la volonté partagée de rappeler l’existence de bonnes pratiques à généraliser ou de bonnes pratiques à introduire dans les modes de fonctionnement.

Les parties soulignent qu’il revient en premier lieu aux managers de mettre en œuvre et impulser les bonnes pratiques, dans le but d’être observées par tous.

Ainsi :

  • Il est ainsi recommandé à chaque salarié de s'interroger sur le moment opportun pour adresser un courriel, un message ou joindre un autre salarié par téléphone.

  • De même chaque salarié est invité à s'interroger sur la pertinence du délai de réponse demandée et de ne solliciter de réponse immédiate si ce n'est pas nécessaire.

  • Les courriels /sms doivent être en priorité envoyés pendant les heures habituelles de travail. Pour les salariés qui décident de se connecter en dehors de ces heures, il est conseillé de préparer leurs messages en mode « brouillon » et de les envoyer pendant les heures habituelles de travail. Si le salarié souhaite néanmoins envoyer un message en dehors des heures habituelles de travail, il veillera à indiquer que celui-ci n’appelle pas de réponse immédiate (sauf situation d’urgence ou de gravité).

  • Lorsqu’un salarié est amené à être absent pour une durée supérieure à un jour, ce dernier prévoit un message automatique d’absence sur l’ensemble de ses outils numériques (messagerie électronique professionnelle et téléphone) à l’attention des interlocuteurs internes et externes de l’entreprise, leur indiquant le nom et les coordonnées du salarié à joindre en son absence.

  • Le salarié a la possibilité d’introduire dans les mails une phrase de type : Si vous recevez ce mail pendant votre période de repos, vous n’êtes pas tenu d’y répondre en dehors des heures de travail ».

  • Mesures visant à favoriser la communication et la bonne gestion des NTIC :

Chaque salarié doit s'interroger sur la pertinence de l'utilisation de la messagerie électronique professionnelle par rapport aux autres outils de communication disponibles, en privilégiant chaque fois que possible, les échanges directs et en personne et l’appel téléphonique.

Lors de l'utilisation de la messagerie électronique, chaque salarié doit veiller :

- à la pertinence des destinataires du courriel et à l'utilisation modérée des fonctions « Répondre à tous » et « Copie à »

- à la précision de l'objet du courrier, cet objet devant permettre au destinataire d'identifier immédiatement le contenu du courriel.

- à la clarté, la neutralité, la forme (police et couleurs utilisées) et la concision de son courriel.

- au respect des règles élémentaires de politesse lors de l'envoi du courriel.

- à ne pas activer les alertes sonores ou visuelles d'arrivée d'un nouveau courriel ou d'un SMS/MMS.

- à privilégier des plages horaires spécifiques au traitement des courriels, afin de limiter le nombre d’interruptions journalières pour la gestion des courriels.

Article 3-2 : Sensibilisation des salariés

La sensibilisation des salariés s’appuie sur la diffusion future (en cours de rédaction) d’un guide sur les outils numériques et le droit à la déconnexion accessible sur notre Intranet. Chaque salarié qui dispose d’un outil connecté nomade professionnel se doit de signer et de respecter une charte des bonnes pratiques.

Article 3-3 : Dispositif de vigilance

Chaque salarié peut alerter son responsable ou la Direction des Ressources Humaines lorsqu’il se trouve confronté à des difficultés dans la gestion des sollicitations via les outils numériques mis à sa disposition par la Caisse Régionale. Un accompagnement personnalisé et des mesures préventives et/ou correctives pourront être mises en place si nécessaire.

L’utilisation des outils numériques peut également être abordée lors de l’entretien annuel d’appréciation ou des entretiens professionnels encadrés.

Article 4 : Suivi de l’accord

Un suivi de l’application des dispositions de cet accord sera réalisé chaque année auprès des organisations syndicales et du CHSCT ou de la commission santé, sécurité et conditions de travail du Comité Social et Economique lorsque cette instance aura été mise en place dans le cadre des nouvelles dispositions du Code du travail, selon leur date d’entrée en vigueur définie par l’ordonnance n° 2017-1386 du 22 septembre 2017.

Article 5 : Durée de l’accord

Les dispositions sont applicables pour une durée de 3 ans, du 1er janvier 2018 jusqu’au 31 décembre 2020, date à laquelle il cessera automatiquement de plein droit de produire tous effets.

Pendant sa durée d’application, la révision partielle ou totale du présent accord pourra être demandée, notamment en cas d’évolution des textes législatifs et réglementaires, ou de nécessité d’adaptations sur la mise en œuvre des nouveaux dispositifs.

Article 6 : Dépôt de l’accord

Le présent accord sera déposé à la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi Lorraine, Unité territoriale de Meurthe et Moselle; Centre commercial les Nations, à VANDOEUVRE LES NANCY, ainsi qu’au Secrétariat-Greffe du Conseil de Prud'hommes de Nancy.

Article 7 : Communication

Le texte du présent accord sera mis à disposition de l’ensemble du personnel sous EURECA accessible à partir du poste de travail.

Fait à Laxou, le

Pour la CRCAM Lorraine :

Pour les Organisations syndicales :

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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