Accord d'entreprise "Avenant n° 3 Accord Mesures de Prévention RPS et du stress au travail et promotion QVT" chez LA VIE ACTIVE (Siège)

Cet avenant signé entre la direction de LA VIE ACTIVE et le syndicat SOLIDAIRES et UNSA et CGT le 2020-03-13 est le résultat de la négociation sur la prévention des risques psycho-sociaux ou des risques liés au stress au travail, les conditions de travail, l'hygiène, la santé au travail.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat SOLIDAIRES et UNSA et CGT

Numero : T06220003716
Date de signature : 2020-03-13
Nature : Avenant
Raison sociale : LA VIE ACTIVE
Etablissement : 77562993400016 Siège

Conditions, hygiène, santé : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur les thèmes suivants

Conditions du dispositif conditions, hygiène, santé pour les salariés : le texte complet de l'avenant du 2020-03-13

AVENANT N° 3 A L’ACCORD RELATIF AUX MESURES DE PREVENTION DES RISQUES PSYCHOSOCIAUX ET DU STRESS AU TRAVAIL, ET DE PROMOTION DE LA QUALITE DE VIE AU TRAVAIL AU SEIN DE L’ASSOCIATION 

Entre

L’association La Vie Active, dont le siège social est situé 4 Rue Beffara, 62 000 ARRAS, représentée par _________________________, en sa qualité de Président.

Et

L’organisation syndicale UNSA représentée par ___________________________ en sa qualité de Délégué Syndical.

L’organisation syndicale CGT représentée par _________________________ en sa qualité de Délégué Syndical.

L’organisation syndicale SUD représentée par _________________________ en sa qualité de Déléguée Syndicale.

Préambule :

Confronté en 2009 à l’actualité des suicides au sein de France Telecom, mais aussi dans certaines autres grandes entreprises, le ministre du travail a lancé un plan d’urgence pour la prévention du stress au travail qu’il a présenté au Conseil d’Orientation sur les Conditions de Travail (COCT) du 9 octobre 2009.

Ce plan est structuré autour des éléments suivants :

Incitation à l’ouverture de négociations sur la prévention du stress dans toutes les entreprises de plus de mille salariés avant le 1er février 2010

Il s’agissait d’accélérer la transposition de l’accord national interprofessionnel (ANI) sur le stress au travail du 2 juillet 2008, étendu par arrêté du 23 avril 2009, et de développer le dialogue social au niveau le plus opérationnel : celui de l’entreprise.

Les pouvoirs publics ont souhaité privilégier l’incitation et la concertation plutôt que l’institution de nouvelles contraintes règlementaires.

C’est notamment dans le cadre de ces dispositions que l’Association La Vie Active ainsi que ses partenaires sociaux ont négocié et signé un accord relatif à la Mesure et à la Prévention du Stress au travail en Mars 2010.

Deux années après, les Négociations Annuelles Obligatoires de 2012 sont un moyen de revoir et d’améliorer l’accord initial.

En effet, les risques psychosociaux et le stress au travail se développent fortement ces dernières années au sein de nombreuses entreprises et associations, il est nécessaire d’effectuer un travail sur l’accord initial dans le but de faciliter la réalisation d’un diagnostic de la situation au sein de l’Association, préalable nécessaire à la mise en place d’un plan d’actions correctives.

Définition des risques psychosociaux

En référence à la définition1 de l’Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail (ANACT), les parties signataires du présent accord conviennent de retenir la définition suivante :

Dans l’entreprise, « les risques psychosociaux apparaissent lorsqu’il y a un déséquilibre et un dysfonctionnement dans le « système » constitué par l’individu et son environnement professionnel.

Les risques psychosociaux, dont l’origine est multifactorielle, surviennent, entre autres, lorsqu’il y a un déséquilibre entre les contraintes organisationnelles, psychologiques, physiques auxquelles un travailleur peut être exposé, dans le cadre de son activité professionnelle, et les moyens dont il dispose pour y faire face.

Les risques psychosociaux peuvent générer du stress dont les effets ne sont pas uniquement de nature psychologique. Ils peuvent affecter également la santé physique, le bien être de la personne, tant en interne qu’en dehors de l’entreprise, et son aptitude professionnelle.

Les risques psychosociaux peuvent se manifester sous de formes multiples, et parfois conjuguées, comme notamment :

  • Le mal être

  • La dépression

  • La perte d’estime de soi

  • La violence envers autrui et soi-même

  • Les troubles du sommeil etc.

  • Les troubles musculo-squelettiques

  • La souffrance au travail

  • L’épuisement professionnel

Les éléments déclencheurs peuvent être :

  • L’intensité du travail et le temps de travail

  • Les exigences émotionnelles

  • Le manque d’autonomie et de marges de manœuvre

  • La mauvaise qualité des rapports sociaux et relations au travail

  • Les conflits de valeur

  • L’insécurité de la situation de travail

  • Encadrement de personnes en difficultés sociales et/ou possédant un handicap

  • Le stress au travail tel que défini dans l’ANI du 2 juillet 2008, à savoir :

« Un état de stress survient lorsqu’il y a un déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes qui lui impose son environnement et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face. L’individu est capable de gérer la pression à court terme mais il éprouve de grandes difficultés face à une exposition prolongée ou répétée à des pressions intenses. En outre, différents individus peuvent réagir de manière différente à des situations similaires et un même individu peut, à différents moments de sa vie, réagir différemment à des situations similaires. Le stress n’est pas une maladie mais une exposition prolongée au stress peut réduire l’efficacité au travail et peut causer des problèmes de santé. Le stress d’origine extérieure au milieu de travail peut entrainer des changements de comportement et une réduction de l’efficacité au travail. Toute manifestation de stress au travail ne doit pas être considérée comme un stress lié au travail. Le stress lié au travail peut être provoqué par différents facteurs tels que le contenu et l’organisation du travail, l’environnement de travail, une mauvaise communication ».

Article I : MESURE ET EVALUATION DU STRESS

Article 1.1 Recueil des données

Préalablement à la mise en place d’actions correctrices face à des situations de stress ou de risques psychosociaux, il convient d’évaluer la situation.

Ainsi, les parties conviennent de continuer, à l’instar de l’accord du 4 Mars 2010, d’utiliser des outils d’observations afin de déterminer et de mettre en évidence les situations à risques.

Cependant, contrairement aux dispositifs mis en place par l’accord du 4 Mars 2010, les questionnaires ayant pour objectif d’évaluer les situations de stress ou de risques psychosociaux ne se feront plus par voie écrite mais par voie électronique.

En effet, Il sera mis en place un système de sondage via internet qui permettra aux salariés de répondre aux questionnaires en toute confidentialité. Ce système, rapide à mettre en place et facile d’utilisation permettra d’engager facilement de nouvelles études, sur l’ensemble de l’Association, ou plus précisément sur l’un des établissements ou secteurs de l’Association.

Ces questionnaires seront amenés à comporter des questions touchant aux conditions de travail, à la répartition du temps de travail ou encore sur l’épanouissement des salariés au travail. Toutefois, il n’est pas exclu que des questionnaires papier puissent être utilisés ponctuellement dans certaines situations.

Cette méthode pourra selon l’objectif de l’étude, préserver ou non l’anonymat.

Dans le cadre où l’identification des personnes sera nécessaire, la confidentialité de l’étude sera respectée par la Direction des Ressources Humaines.

Le questionnaire sera présenté aux membres des CSSCT avant toute mise en œuvre.

En cas de sondage spécifiquement axé sur un établissement de l’Association, les Représentants de proximité de l’établissement concerné se verront présenter le questionnaire avant sa mise en œuvre.

Lors de chaque recueil de données, l’établissement concerné mettra à disposition un ordinateur avec connexion internet.

Chaque salarié pourra ainsi, après émargement, répondre au questionnaire sur son lieu de travail et pendant son temps de travail.

Dans le cas où une situation obligerait une réaction rapide de la part de la Direction des Ressources Humaines, exceptionnellement, celle-ci pourra lancer une étude via un questionnaire sans que les CSSCT ou le Comité Social Economique en soient informés préalablement. Cependant, la CSSCT ainsi que le Comité Social Economique seront obligatoirement informés a posteriori dans ce cas.

La « situation exceptionnelle » est définie par cet accord comme étant une situation de crise mettant en péril immédiat les bonnes conditions de travail et la santé morale d’un ou de plusieurs salariés au sein d’un ou de plusieurs établissements nécessitant une prise de décision dans un délai très court, par la Direction des Ressources Humaines.

Lors d’une telle situation, les Représentants de Proximité du, ou des établissements concernés seront informés et consultés avant que ne soit lancée l’étude.

Article 1.2 Restitution des résultats du diagnostic

Les résultats seront traités informatiquement avec rapidité, permettant ainsi la mise en place d’actions correctives dans les meilleurs délais.

Ce système facilitera la rapidité de traitement des résultats des études et permettra ainsi d’être réactif quant à la mise en place d’actions correctives.

Une restitution des résultats du diagnostic sera réalisée auprès des CSSCT. Une synthèse de ces résultats sera ensuite transmise au Comité Social Economique.

Le résultat de ces études ne pourra en aucun cas servir d’élément principal dans le cadre d’une procédure disciplinaire engagée à l’encontre d’un salarié.

ARTICLE II : PLAN D’ACTIONS

Article 2.1 Elaboration et mise en œuvre du plan d’actions

Une fois l’ensemble des questionnaires reçus et traités, le résultat de chaque étude sera analysé.

Cette analyse se fera conjointement avec les CSSCT ainsi que les Directions des établissements concernés. Le Comité Social Economique sera quant à lui informé des mesures prises, ou qui seront à mettre en place, suite à l’analyse des résultats de l’étude.

Tout comme les termes de l’accord du 4 Mars 2010 pouvaient l’énoncer en ces termes : Le plan d’actions vise à prévenir, éliminer ou à défaut réduire le stress au travail permettant ainsi une amélioration de l’efficacité professionnelle des salariés et de la qualité de vie au travail.

Ces analyses permettront à la Direction des Ressources Humaines de mettre en place des plans d’actions et des mesures correctives. Ainsi, en fonction des causes de stress éventuellement identifiées, des mesures de nature collective ou individuelle pourront être engagées.

Chaque plan d’actions s’accompagnera d’un calendrier prévisionnel de réalisation.

Conformément à sa mission de contribution à la protection de la santé physique et mentale et de la sécurité des salariés, la CSSCT sera consultée avant la mise en œuvre du plan d’actions.

Article 2.2 Mesures correctives

Une fois le diagnostic analysé, il est nécessaire de mettre en place les actions correctives adaptées.

De la spécificité de la situation rencontrée, dépendra la réponse de la CSSCT et de la Direction des Ressources Humaines pour y remédier.

De manière générale, il existe 3 types d’actions possibles :

  • Les actions qui visent à réduire, à éliminer à la source l’apparition des problèmes de stress au travail.

  • Les actions qui permettent d’aider les individus à développer des connaissances pour mieux connaître et gérer les réactions face au stress.

  • Les actions concernant le processus de retour à l’emploi et le suivi des individus qui souffrent.

Aucune mesure systématique ne peut donc être prédéfinie en amont. Cependant, plusieurs types de mesures correctives pourront être mis en place selon les cas :

  • Information et sensibilisation des salariés sur le stress au travail

  • Supervision externe (hors Vie Active)

  • Groupe de parole

  • Groupe de travail

  • Intervention de la médecine du travail, d’un ergonome, ou encore d’un psychologue du travail

  • Visite individuelle du salarié à la médecine du travail

Cette liste n’étant pas exhaustive, d’autres types de mesures pourront être appliqués, l’objectif étant de garantir la réponse la mieux adaptée au problème rencontré par le ou les salariés.

Des mesures d’urgence pourront être engagées telles que des cellules d’écoute ou d’accompagnement du ou des salariés dans le respect de la confidentialité entre le salarié et employeur.

Article 2.3 Suivi du plan d’actions

Il s’agit d’évaluer l’efficacité ainsi que l’impact sur le stress des actions menées et mises en place auprès des salariés.

Un calendrier de mesures sera mis en place en concertation avec la CSSCT du secteur concerné et la Direction des Ressources Humaines. Ce calendrier prévoira le lancement d’un nouveau questionnaire, dans un délai qui pourra varier selon les situations rencontrées, dans le but de s’assurer auprès des salariés de l’efficacité des mesures mises en place. La Direction des Ressources Humaines sera chargée du suivi du plan d’actions mis en œuvre au sein du ou des établissements concernés. La CSSCT ainsi que les Représentants de proximité seront informés de ce suivi.

ARTICLE III : SUIVI DE L’ACCORD

Le suivi du présent accord sera réalisé dans le cadre des Négociations Annuelles Obligatoires avec l’aide notamment des informations contenues dans le Bilan Social. Le suivi s’effectuera sur la base de l’analyse d’un bilan global de la mise en œuvre des actions menées. Il aura pour but de proposer des évolutions du présent accord.

ARTICLE IV : QUALITE DE VIE AU TRAVAIL

Dans le cadre des objectifs stratégiques de la promotion de qualité de vie au travail diffusée par instruction par la Direction Générale de la Cohésion Sociale, une enquête sera réalisée par la Direction des Ressources Humaines afin de recueillir auprès de l’ensemble des salariés leurs degrés de satisfaction ainsi que les besoins en termes de qualité de vie au travail. Ce questionnaire QVT a été travaillé en collaboration avec les trois organisations syndicales et diffusé en juin 2019 à l’ensemble des salariés de l’Association par voie informatique avec un délai d’un mois pour y répondre, et la garantie d’anonymat.

Prés de mille salariés ont répondu à l’enquête, les résultats ont fait l’objet d’une présentation auprès du COPIL QVT, composé des trois délégués syndicaux de chaque organisation syndicale, de la Directrice des Ressources Humaines, et de deux Assistants RH.

Les résultats quantitatifs de l’enquête ont été ensuite diffusés à l’ensemble des salariés de l’Association par voie d’affichage dans les établissements, par l’Intranet, et au cours des réunions mensuelles avec les représentants de proximité (Septembre 2019)

En lien avec le COPIL, des ateliers d’expression ont eu lieu en Novembre et Décembre 2019 afin de compléter les résultats quantitatifs, par une analyse qualitative.

Un échantillonnage de 128 salariés, tirés au sort, (dont les modalités ont été décidées en COPIL QVT) ont été invités à participer à des ateliers d’expression QVT.

Les résultats qualitatifs issus des différents ateliers ont été portés à la connaissance du COPIL en Janvier 2020, une communication de ces résultats auprès de l’ensemble des salariés de l’Association a été effectuée en Mars 2020.

Considérant le travail d’analyse et de construction du futur plan d’action QVT à effectuer suite à ces résultats quantitatifs et qualitatifs, il est convenu entre les parties de réunir le COPIL à raison d’au moins 2 journées avant Septembre 2020, permettant de construire le futur Accord d’Entreprise avant le 31 Décembre 2020.

La notion de qualité de vie au travail sera définitivement intégrée dans le prochain accord qui sera négocié celui-ci devant nécessairement entrer en vigueur à compter du 1er Janvier 2021.

ARTICLE V : DISPOSITIONS FINALES

Article 5.1 Entrée en vigueur de l’accord et champ d’application

Le présent avenant entrera en vigueur à compter du 1er Avril 2020.

Le présent avenant est applicable à l’ensemble des établissements et services gérés par l’Association La Vie Active.

Article 5.2 Durée de l’accord

L’accord initial est modifié par avenant pour une durée de 9 mois à compter du 1er AVRIL 2020. Il cessera de plein droit de s’appliquer le 31 Décembre 2020.

Les parties conviennent qu’elles se rencontreront avant la fin de cette période pour juger de l’opportunité et des éventuelles mesures à prendre dans le cadre d’un nouvel accord.

Article 5.3 Révision

Le présent accord est révisable au gré des parties. Toute demande de révision par l’une des parties signataires est obligatoirement accompagnée d’une rédaction nouvelle concernant le (ou les) article(s) soumis à révision et notifiée par lettre recommandée avec accusé de réception ou contre décharge à chacune des parties signataires.

Au plus tard dans le délai de 3 mois à partir de la réception de cette lettre, les parties doivent s’être rencontrées en vue de la rédaction d’un nouveau texte. Le présent accord reste en vigueur jusqu’à la conclusion du nouvel accord.

Article 5.4 Formalités de dépôt et de publicité

Le présent accord fera l’objet des formalités de dépôt et de publicité conformément à l’article L 2231-6 du Code du Travail.

Fait à ARRAS, le 13 MARS 2020

_________________________________, Président de l’Association

Syndicat SUD Syndicat CGT Syndicat UNSA


  1. Source : Prévenir le stress et les RPS, ANACT, juin 2007 

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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