Accord d'entreprise "Un Accord relatif aux Négociations Annuelles Obligatoires 2020" chez MMH - MEURTHE ET MOSELLE HABITAT (Siège)

Cet accord signé entre la direction de MMH - MEURTHE ET MOSELLE HABITAT et le syndicat CGT et CFDT le 2019-12-11 est le résultat de la négociation sur les congés payés, RTT et autres jours chômés, les augmentations de salaire (ou diminuton / gel des salaires), le PERCO, la qualité de vie au travail et l'équilibre pro perso, l'intéressement, l'égalité salariale hommes femmes, le jour de solidarité, l'exercice du droits syndical, les instances représentatives du personnel et l'expression des salariés, les travailleurs handicapés.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CGT et CFDT

Numero : T05419001666
Date de signature : 2019-12-11
Nature : Accord
Raison sociale : MEURTHE ET MOSELLE HABITAT
Etablissement : 78332977400161 Siège

Handicap : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur les thèmes suivants

Conditions du dispositif handicap pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2019-12-11

ACCORD SUITE A LA NEGOCIATION ANNUELLE OBLIGATOIRE - ANNEE 2020

PREAMBULE

La Direction Générale de meurthe & moselle HABITAT et les syndicats représentatifs présents dans l’entreprise se sont réunis le 11 décembre 2019 en vue de conclure, pour l’année 2020, l’accord annuel salarial prévu aux articles L. 2242-1 et suivants du Code du Travail.

Au cours de la première réunion (du 20 novembre 2019), la Direction a présenté et commenté les statistiques adressées aux organisations syndicales et échangé avec celles-ci (salaires mensuels bruts par catégorie, Bilan social RH, rapport sur l’emploi de personnel handicapé, bilan du plan d’action sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes au titre de 2019). La Direction a présenté le contexte et les orientations possibles pour l’année 2020.

Lors de la seconde réunion du 4 décembre 2019, la Direction et les syndicats ont fait un bilan du Plan d’Action pour l’égalité professionnelle au titre de l’année 2019, ce qui a permis de construire en commun un plan d’action au titre de 2020.

Un point a également été fait sur le bilan des actions et les projets dans le domaine de la prévention des risques professionnels, de la qualité de vie au travail et, du droit d’expression et du droit à la déconnexion.

Les organisations syndicales ont ensuite formulé leurs revendications et la Direction a précisé les pistes d’évolution.

La réunion du 11 décembre 2019 a permis de poursuivre les échanges au titre de la négociation.

Tout au long de ces discussions, la Direction a rappelé le contexte économique de l’entreprise mais également le contexte économique global.

CONTEXTE

  • La solidité financière de mmH permet d’assurer la mise en œuvre du Plan Stratégique du Patrimoine qui mobilise des moyens importants, et ce, dans un contexte financier difficile issu de la loi de finances 2018.

  • Les recettes locatives nettes affichent une baisse liée à la mise en œuvre de la RLS

  • Maintien d’une politique de formation ambitieuse favorisant la professionnalisation des salariés

  • Les investissements sur le patrimoine mobilisent 46 M€ pour la construction neuve et les travaux de réhabilitation

  • Dans ce contexte l’entreprise poursuit sa politique de maîtrise des frais de gestion

Il a été convenu ce qui suit :

ARTICLE 1 - Objet de l’accord

Conformément aux dispositions légales, le dispositif du Plan Epargne Retraite Collectif (PERCO) en vigueur prévoit une affectation possible des sommes à l’acquisition des parts de fonds solidaires (Avenir Mixte Solidaire).

A – PROMOTIONS INDIVIDUALISEES AU TITRE DE L’ANNEE

Les augmentations et promotions individualisées au titre de l’année 2019 représenteront au maximum 1 % de la masse salariale (en faisant un effort particulier pour respecter la parité Homme / Femme et pour réduire les écarts de salaires constatés).

B – AUGMENTATION COLLECTIVE

Augmentation de la valeur du point d’indice en interne de 0.8 % au 1er janvier 2020 ce qui porte le point à 5.7860 €

C – SUPPLEMENT D’INTERESSEMENT

Un supplément d’intéressement au titre de l’exercice 2019 sera versé en 2020, après le versement de la prime d’intéressement au titre de l’exercice 2019.

Il s’établira à + 20 % de l’enveloppe d’intéressement.

Les modalités de répartition de ce supplément seront celles prévues dans l’accord d’intéressement de l’entreprise. Le versement de ce supplément devra se faire dans le respect des plafonds individuels et collectifs de répartition de l’intéressement (code du travail article L 3314-10)

D – PRIME COLLECTIVE

Une prime exceptionnelle de pouvoir d’achat d’un montant brut de 400 € sera versée selon les conditions d’exonération prévues par la loi de financement de la sécurité sociale.

E – EGALITE PROFESSIONNELLE FEMME - HOMME ET INSERTION DES TRAVAILLEURS HANDICAPES

L'objectif est de favoriser le pluralisme et de poursuivre la recherche de la diversité au travers des recrutements et de la gestion des carrières et de sensibiliser les Responsables Intermédiaires.

L’entreprise crée les conditions d’accueil et de maintien dans l’emploi des travailleurs handicapés et satisfait à l’obligation légale par le biais de l’emploi direct.

Les postes de travail sont aménagés et les conditions de travail optimisées avec la prise en compte des préconisations et les avis des médecins du travail.

Le diagnostic des écarts éventuels entre les hommes et les femmes établi sur la base de la situation comparée des conditions générales d'emploi, de formation et de rémunération ne fait pas apparaître d'écart. Les temps partiels représentent 6.35 % de l’effectif (exclusivement du personnel féminin).

Concernant les augmentations, elles ont concerné 59 % des femmes et 41 % des hommes en 2019 ce qui a permis de réduire les écarts de rémunérations constatés. Les départs en formation ont concerné 50 femmes (934 heures) et 48 hommes (767 heures).

Sur cette même année, 15 femmes ont fait l'objet d'une embauche en CDI et 4 hommes.

Ces informations confirment que l’entreprise est attachée au respect du principe d’égalité professionnelle (recrutement, rémunération, évolution de carrière, accès à la formation et conditions de travail).

Un plan d’action a été négocié au titre de 2020.

F – PREVENTION DES RISQUES PROFESSIONNELS, QUALITE DE VIE AU TRAVAIL ET DROIT D’EXPRESSION :

QUALITE DE VIE AU TRAVAIL ET DROIT D’EXPRESSION

L’entreprise développe des actions visant l’amélioration de la sécurité et des conditions de travail :

  • Formations à la sécurité

  • Formations sur le thème de la prévention de l’agressivité et de la gestion des conflits

  • Groupe de travail sur le maintien dans l’emploi des personnels d’immeuble (prévention de la pénibilité au travail et intervention d’un ergonome) et mise en œuvre et suivi d’un plan d’actions.

  • Processus d’intégration des nouveaux embauchés et des personnels promus en interne.

  • Aménagement des postes de travail en lien avec les préconisations des médecins du travail.

  • Mise en place de permanences dans les services favorisant la variabilité des horaires.

  • Etude sur la mise en place d’une cellule d’écoute psychologique

  • Etude sur l’équipement des personnels, travailleurs isolés

  • Projet d’aménagement de lieux de détente au siège et en agence (projet d’entreprise Vivacité)

Le droit d’expression est favorisé et s’exerce au travers des :

  • Réunions des instances représentatives du personnel

  • Réunions de Direction, de service, d’agence

  • Séminaires (proximité, commercialisation,…)

  • Séminaires encadrement

  • Convention des salariés

  • Groupes de travail sur des thématiques spécifiques avec des représentants métiers

  • Visites sur site

  • Entretiens annuels d’appréciation

  • Entretiens professionnels

  • Développement de la communication interne (journal interne et zoom métier, …)

  • Réunions d’expression et d’échanges (rencontre pour chaque service et agence avec le Directeur Général)

  • Mise en ligne d’une rubrique : clic et com : boîte à idée et suggestions par le biais de l’intranet

G – DROIT A LA DECONNEXION

  • L’objet de cet article est de réaffirmer l’importance du bon usage professionnel des outils numériques et de communication professionnels et de la nécessaire régulation de leur utilisation pour assurer le respect des temps de repos et de congés ainsi que l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle des salariés.

  • Le droit à la déconnexion peut être défini comme le droit des salariés de ne pas être connectés aux outils numériques professionnels et ne pas être contactés, y compris sur ses outils de communication personnels, pour un motif professionnel en dehors de leur temps de travail individuel.

Les outils numériques visés sont :

  • Les outils numériques physiques : ordinateurs, tablettes, téléphones portables, réseaux filaires….

  • Les outils numériques dématérialisés permettant d’être joints à distance : messagerie électronique, logiciels, connexion wifi, internet…

Le temps de travail habituel correspond aux horaires de travail du salarié durant lesquels il demeure à la disposition de l’entreprise. Ce temps comprend les heures normales de travail et les éventuelles heures supplémentaires. Sont exclus le temps de repos quotidien et hebdomadaire, les temps de congés payés et autres congés exceptionnels, les temps de jours fériés et des jours de repos, les temps d’absences autorisées, de quelque nature que ce soit (absence maladie, maternité….)

  • Mesures visant à lutter contre l’utilisation des outils numériques et de communications professionnels hors temps de travail :

Aucun salarié n’est tenu de répondre à des courriels, messages ou appels téléphoniques à caractère professionnel en dehors de ses heures habituelles de travail, pendant ses congés payés, ses temps de repos et ses absences, quelle qu’en soit la nature.

Il est rappelé à chaque salarié de :

  • S’interroger sur le moment opportun pour adresser un courriel, un message ou joindre un collaborateur par téléphone en dehors des cas prévus par le régime d’astreinte ;

  • De ne pas solliciter de réponse immédiate, si ce n’est pas nécessaire ;

  • Pour toute absence supérieure à une demi journée, de paramétrer le gestionnaire d’absence supérieure du bureau sur sa messagerie électronique et d’indiquer les modalités de contact d’un membre de l’entreprise en cas d’urgence ;

  • Pour toute absence supérieure à 3 mois, le salarié a la possibilité d’autoriser le transfert de la messagerie sur la boîte de réception de son responsable ou d’un membre du service ou de l’agence auquel il appartient. Le manager du salarié en question s’assurera au préalable de l’autorisation préalable donnée par le salarié de mettre en place ce mécanisme.

Seule une urgence peut être de nature à permettre une dérogation sur les points développés ci-dessus. Les situations d’urgence sont énumérées ci-après et sont appréciées par la Direction Générale  (astreinte, incident grave, circonstances ne permettant pas d’assurer la continuité de service…)

  • Mesures visant à favoriser la communication :

Chaque salarié doit s’interroger sur la pertinence de l’utilisation de la messagerie électronique professionnelle par rapport aux autres outils de communication (communication directe, par téléphone,…)

Lors de l’utilisation de la messagerie électronique, il doit veiller :

  • A la pertinence des destinataires du courriel et à l’utilisation modérée des fonctions « répondre à tous », « copie à » ;

  • A la précision de l’objet du courriel, cet objet devant permettre au destinataire d’identifier immédiatement son contenu ;

Actions menées par l’entreprise :

Pour s’assurer du respect du droit à la déconnexion et des mesures et recommandations prévues, l’entreprise sensibilisera dés la prise de fonction, les salariés et particulièrement les managers au respect de ces dispositions en remettant aux nouveaux embauchés :

Une note de communication sur le Droit à la déconnexion

Un point est fait au titre de 2019 : il permet de constater que la gestion des mails pourrait être optimisée (envoi au destinataire principal ou en copie : mode opératoire à élaborer).

Un point sera fait tous les ans, pour permettra d’identifier les éventuelles précisions nécessaires.

H – DUREE EFFECTIVE DU TEMPS DE TRAVAIL

1/ Détermination de la journée solidarité :

Le 1er juin 2020 : le Lundi de Pentecôte sera posé en R.T.T. Général (y compris pour le personnel d'immeuble).

2/ RTT fixés par l'employeur au titre de 2020 :

La moitié des RTT étant légalement fixée par l'employeur, la répartition se fera ainsi :

  • Vendredi 22 mai 2020

  • Lundi 13 juillet 2020

  • Jeudi 24 décembre 2020

  • Jeudi 31 décembre 2020

Conformément à l’avenant n° 2 à l’accord collectif d’entreprise sur l’aménagement et la réduction du temps de travail du 31 mars 2015, les 11 autres jours de RTT devront être fixés selon un calendrier prévisionnel établi avant le début de chaque semestre et dans le respect des conditions suivantes :

Trimestre 1 Trimestre 2 Trimestre 3 Trimestre 4
Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept. Oct. Nov. Déc.
Temps complet 3 3 2 3
80 % 2 2 2 2
50 % 1 1 0 1

3/ Les agents de propreté, les gardiens d’immeubles et les régisseurs travaillent 36h10 par semaine, ils ne bénéficient pas de jours de RTT conformément à l’accort ARTT.

Conformément à la négociation de 2014, ils seront placés en congés payés les jours de fermeture de l’entreprise. Cette disposition vise à renforcer leur sécurité ; les agences de proximité et les services du siège étant fermés.

ARTICLE 2 - Durée et application de l’accord

Le présent accord est conclu pour une durée déterminée de 1 an, soit du 1er janvier 2020 au
31 décembre 2020. A cette date, il cessera automatiquement de produire effet.

ARTICLE 3 - Publicité de l’accord

Le présent accord sera déposé sur la plateforme de téléprocédure « www.teleaccords.travail-emploi.gouv.fr », et en un exemplaire au secrétariat du greffe du Conseil des Prud’hommes de Nancy.

Fait à Nancy, le 11 décembre 2019

Déléguée Syndicale CGT Déléguée Syndicale CFDT

Directeur Général

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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