Accord d'entreprise "ACCORD SUR L’EGALITE PROFESSIONNELLE ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES" chez GUERBET FRANCE (Siège)

Cet accord signé entre la direction de GUERBET FRANCE et les représentants des salariés le 2020-04-14 est le résultat de la négociation sur l'égalité salariale hommes femmes, la qualité de vie au travail et l'équilibre pro perso, la diversité au travail et la non discrimination au travail, l'égalité professionnelle.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et les représentants des salariés

Numero : T09320004606
Date de signature : 2020-04-14
Nature : Accord
Raison sociale : GUERBET FRANCE
Etablissement : 78952655500030 Siège

Égalité professionnelle : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur les thèmes suivants

Conditions du dispositif égalité professionnelle pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2020-04-14

GUERBET FRANCE
l’accord sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes

La Direction de GUERBET FRANCE sise 22 avenue des Nations, 93420 VILLEPINTE enregistré sous RCS 789 526 555, au représentée par :

XXXXXXXXXXXXXXXXXX,

et l’Organisation Syndicale représentée par :

XXXXXXXXXXXXXXXXXX,

Ci-après « Les Parties »

La Direction et les organisations syndicales se sont réunies les 25 février, 1er avril et 14 avril 2020.

Préambule

L''égalité professionnelle entre les Femmes et les Hommes est un enjeu national. Ainsi la loi du 9 Novembre 2010, portant réforme des retraites, est venue renforcer les dispositions de la loi du 23 mars 2006 sur l'égalité salariale et la loi du 27 Mai 2008 sur la lutte contre les discriminations, en demandant aux entreprises de mettre en place un plan d'action relatif à l'égalité professionnelle entre les Femmes et les Hommes, la voie de la négociation étant privilégiée.

Ces dispositions ont été réaffirmées par la loi du 4 Août 2014, relative à l'égalité réelle Femmes / Hommes, apportant une clarification des obligations de négocier et une fusion de la négociation triennale et de la NAO sur ce thème, avec un suivi annuel en NAO de la mise en œuvre des mesures visant à supprimer les écarts de rémunération entre les hommes et les femmes.

Les décrets du 7 juillet 2011 puis du 18 Décembre 2012 sont venus préciser le contenu du plan d'action et ont fait passer à 3 le nombre de domaines d'actions pour les entreprises de moins de 300 salariés.

L'Accord de Branche du 6 juillet 2017 s'inscrit dans ce contexte. Il traduit la volonté de ses signataires de promouvoir dans les entreprises du Médicament le principe d'égalité professionnelle entre les Femmes et les Hommes dans les relations individuelles et collectives de travail, et précise les dispositions auxquelles les entreprises de la Branche doivent se conformer.

La loi n° 2018-771 du 5 septembre 2018 (dite "loi avenir professionnel") complétée par le décret n°2019-15 du 8 janvier 2019 impose aux employeurs un dispositif d’évaluation des écarts de rémunération entre les femmes et les hommes, conduisant à une notation sociale publique de l’entreprise et, pour celles dont la notation est inférieure à 75/100, l’obligation de mettre en œuvre des mesures correctives.

L’index égalité hommes/femmes de Guerbet France est de 93 points sur 100, ce qui est satisfaisant même si les Parties souhaiteraient améliorer cette notation dans la durée de l’accord.

Les Parties ont partagé un diagnostic sur la base du rapport de situation comparé et de l’index égalité hommes/femmes (voir annexe – diagnostic partagé et index égalité hommes/femmes).

Par ailleurs, depuis de nombreuses années, GUERBET FRANCE affirme sa volonté que les pratiques managériales mises en œuvre ne laissent en aucun cas place à la discrimination quelle qu'elle soit, et répondent à une exigence d'équité et de transparence.

La question de l'égalité professionnelle et salariale entre les Femmes et les Hommes fait l'objet d'un chapitre spécifique des accords de Négociation Annuelle Obligatoire successifs.

Les signataires de ces accords conviennent globalement de cette absence de discrimination dans la politique de l'entreprise, les résultats notamment en termes de recrutement, de qualification, de formation et de rémunérations, l'attestant, pour autant des efforts sont encore à réaliser en termes de diversité pour les cadres dirigeants.

Ainsi, tant en termes de recrutement que d'évolution dans l'entreprise, c'est l'adéquation du profil de compétences au besoin de l'Entreprise qui prime, indépendamment du sexe. Le plan de développement des compétences est fait sans différenciation entre les femmes et les hommes, que ce soit pour les formations collectives ou individuelles, et doit correspondre à une gestion attentive et personnalisée des compétences.

La Direction de son côté, s'engage dans ces accords à maintenir la même vigilance que celle qu'elle a toujours eue dans ce domaine, pour que l'égalité professionnelle reste une réalité dans l'entreprise, tant en termes de recrutement, de formation, que d'évolution professionnelle et salariale, et de manière que chacun puisse concilier vie professionnelle et vie personnelle.

C'est dans cet esprit que la société GUERBET FRANCE a signé un accord triennal en faveur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes le 6 novembre 2014.

Le présent accord s'inscrit dans la continuité des accords précédents, tout en aménageant les domaines d'action.

CECI ETANT EXPOSE, IL A ETE CONVENU CE QUI SUIT :

CHAPITRE 1 – DISPOSITIONS GENERALES

ARTICLE 1. ELABORATION D'UN DIAGNOSTIC PARTAGE

Le diagnostic qui a été réalisé fait notamment ressortir les éléments suivants :

  • Embauche et Qualification

Au 31 décembre 2019, l’effectif CDI de Guerbet France se composait de 61,04% de femmes et de 38,96% d’hommes. La distinction des hommes et des femmes par catégorie montre que l’effectif de la catégorie Technicien est majoritairement féminin (38,8 % de femme de l’effectif total). Néanmoins, l’écart dans la catégorie Cadres est sensiblement le même mais pour les hommes (30 %).

Sur l’année 2019, la proportion d’hommes (58,3%) recrutés en CDI est plus importante que celle des femmes (41,6%).

Au 31 décembre 2019, en comparaison à 2018, on relève une légère hausse du nombre d’hommes et de femmes dans les catégories Techniciens et Cadres.

L’effectif en CDD au 31 décembre 2019 est plus faible qu’en 2018, avec une majorité des recrutements en faveur des femmes. (2 femmes en CDD pour 1 homme en CDD au 31 décembre 2019).

  • Formation professionnelle

Les efforts de formation sont identiques pour les femmes et hommes en CDI. À ce titre, 104 % des femmes ont été formées pour un taux de formation des hommes de 107 %.

  • Promotion professionnelle et classification

En matière d’évolution salariale, 2019 fait ressortir que 86,49% des salariés non-cadres ont bénéficié d’une augmentation individuelle, avec un taux légèrement plus élevé pour les hommes (100%).

Pour la catégorie des Cadres, la tendance 2019 est légèrement en faveur des femmes, tant en termes de pourcentage de salariés augmentés. En revanche, les hommes ont un pourcentage d’augmentation supérieur.

Il n’y a pas d’écart significatif de promotion entre les femmes et les hommes, comme cela apparait dans l’index égalité femmes/hommes (15/15 points note maximale).

  • Rémunération

Sur la base de l’index égalité femmes-hommes, on constate au global un écart de rémunération de 1,3 % en faveur des hommes sur l’année 2019.

  • Articulation entre vie professionnelle et vie personnelle

1 femme CDI au 31 décembre 2019 bénéficie d’un contrat à temps partiel.

Les salariés bénéficient, au-delà des journées prévues par la convention collective, de congés spécifiques leur permettant de faire face à des imprévus personnels et/ou d’apporter un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle.

Par ailleurs Guerbet France assure le complément de salaire pendant l’intégralité du congé paternité.

ARTICLE 2. OBJET DE L'ACCORD

Les parties ont retenu trois thèmes parmi les neuf possibles, sur lesquels elles conviennent de se fixer des objectifs de progrès, au moyen d'actions concrètes et chiffrées, inscrites dans le temps :

  • La rémunération effective ;

  • La formation ;

  • Les conditions de travail.

ARTICLE 3. PERIMETRE DE L’ACCORD

Le présent accord a vocation à s’appliquer à tous les salariés.

CHAPITRE 2 – LES DOMAINES D’ACTIONS

ARTICLE 1. LA REMUNERATION

Il n’y a pas de problématique globale de différenciation de rémunération entre les femmes et les hommes, l’écart global étant inférieur à 5%.

Actions

Lors de la revue d’ensemble des salaires individuels des cadres et des non-cadres, effectuée annuellement, une attention particulière sera apportée à maintenir l’équité entre les hommes et les femmes, en fonction des postes occupés, et de leur maîtrise.

À l’embauche, Guerbet France renforcera sa vigilance lors de la fixation du salaire, et veillera à ne pas générer de différentiel de rémunération, qui viendrait perturber l’équilibre existant chez Guerbet France, entre les femmes et les hommes, à fonction et profil équivalents.

Objectifs

  1. Maintenir pendant la durée de l’accord l’écart pondéré de rémunération entre les femmes et les hommes inférieur à 5% et la note de l’index égalité hommes/femmes sur cet indicateur sera, a minima, de 35/40.

ARTICLE 2. LA FORMATION PROFESSIONNELLE

Actions

La Direction considère l'accès à la formation professionnelle pour l'ensemble des salariés comme un élément clef de leur progression professionnelle dans un contexte en évolution. L'accès à la formation doit être maintenu aux hommes et aux femmes qu'ils soient à temps plein ou à temps partiel et quel que soit leur cycle de travail.

Les plans de développement des compétences sont construits afin de garantir un accès à la formation professionnelle tenant compte des besoins de l’entreprise, pour l’ensemble des salarié(e)s.

L'ensemble des salariés continuera de bénéficier d'un entretien individuel annuel au cours duquel les actions de formation seront discutées, évaluées et les besoins recensés.

Une attention particulière sera accordée aux salarié(e)s qui reprennent leur activité après une longue absence. Elle se formalisera par un entretien de reprise au cours duquel seront notamment abordés les besoins de formation, de mise à niveau ou de professionnalisation.

Indicateurs choisis pour le bilan annuel :

  • Bilan HF de la formation par catégorie, en séparant les formations réglementaires ;

  • Bilan HF de la formation par type de formation (Techniques métier, Informatique, Santé, Sécurité et Environnement, Qualité, Langues, Développement personnel, Règlementaires, Stratégie).

Objectifs

  1. Evaluation annuelle des besoins en formation pour 100 % des salarié(e)s, de façon à assurer l’équité d’accès à la formation entre les hommes et les femmes, et en particulier lors des retours de congés familiaux (sur l’effectif CDI présent, arrêté au 31 décembre de chaque année) ;

  2. Ratio de salariés formés rapportés à l’effectif, équivalent entre les hommes et les femmes, à moins 5% près (sur l’effectif CDI présent, arrêté au 31 décembre de chaque année).

ARTICLE 3. LES CONDITIONS DE TRAVAIL

La Direction s’engage à ce que le conjoint salarié de la femme enceinte (ou bénéficiant d'une assistance médicale à la procréation) ou la personne salariée liée à elle par un pacte civil de solidarité (PACS) ou vivant maritalement avec elle, bénéficie d'une autorisation d'absence pour se rendre à trois de ces examens médicaux obligatoires ou de ces actes médicaux nécessaires pour chaque protocole du parcours d'assistance médicale au maximum. Ces absences n'entraîneront aucune diminution de la rémunération et seront assimilées à une période de travail effectif pour la détermination de la durée des congés payés ainsi que pour les droits légaux ou conventionnels acquis par le ou la salarié-e au titre de son ancienneté dans l'entreprise.

Actions

L’Entreprise poursuivra son action d’amélioration des conditions de travail et de prévention des situations de pénibilité, en mettant en œuvre les actions suivantes :

  • Recherche d’adaptation et d’aménagement des postes de travail le nécessitant ;

  • Actions de formation spécifiques aux risques, en fonction des situations ;

  • Formation à la polyvalence pour assurer l’alternance des tâches ;

  • Encouragement de la mobilité.

Objectifs

  1. 100% des demandes de mobilité recensées au travers du formulaire électronique d’EAD seront étudiées.

CHAPITRE 3 – AUTRES DISPOSITIONS

ARTICLE 1. DUREE DE L'ACCORD ET MODALITES DE SUIVI

L'Accord est conclu pour une durée déterminée de quatre ans, prenant effet à la date de sa signature. Il cessera son effet à cette échéance.

Sa mise en œuvre donnera lieu à une présentation en CSE une fois par an, la présentation sera également adressée aux Délégués Syndicaux.

Dans le courant de la quatrième année et au plus tard 3 mois avant la fin de la période d'application, la Direction et les Organisations Syndicales se réuniront pour examiner le bilan de la mise en œuvre de cet Accord et pour négocier les termes d'un nouvel Accord pour une nouvelle période à définir.

ARTICLE 2. MODALITES D'APPLICATION ET PUBLICITE

Conformément à l’article L.2231-5 du code du travail, l’accord sera notifié à chacune des organisations syndicales représentatives.

Cet accord fera l’objet d’une publicité auprès des salariés de la Société.

Il donnera lieu à dépôt dans les conditions prévues aux articles L. 2231-6 et D. 2231-2 du Code du travail, à savoir dépôt en deux exemplaires, dont une version sur support papier signée des parties et une version sur support électronique auprès de la DIRECCTE ainsi qu’un exemplaire auprès du greffe du conseil de prud'hommes.

Fait à Villepinte, le 14 avril 2020, en 5 exemplaires.

La Direction

XXXXXXXXXXXXXXXXXXX

  1. La Déléguée Syndicale

XXXXXXXXXXXXXXXXXX

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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