Accord d'entreprise "Accord sur l'Egalité professionnelle H/F, la Qualité de vie au travail et le Droit à la déconnexion" chez TRIGO FRANCE (Siège)

Cet accord signé entre la direction de TRIGO FRANCE et le syndicat CFDT et CFTC et CGT-FO et CFE-CGC et Autre le 2018-03-27 est le résultat de la négociation sur l'égalité professionnelle, divers points, la diversité au travail et la non discrimination au travail, l'égalité salariale hommes femmes.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CFDT et CFTC et CGT-FO et CFE-CGC et Autre

Numero : T09218000304
Date de signature : 2018-03-27
Nature : Accord
Raison sociale : TRIGO FRANCE
Etablissement : 79968745400022 Siège

Égalité HF : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur les thèmes suivants

Conditions du dispositif égalité HF pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2018-03-27

Entre les soussignés :

TRIGO France au capital de 1 031 785 €, identifiée sous le numéro 79968745400022, RCS B799687454 dont le siège est situé 4 avenue Pablo Picasso CS70134 – 92024 NANTERRE Cedex, représentée par XXXXXXXXX, agissant en qualité de Directeur des Ressources Humaines.

Ci-après dénommée la « Société »,

D’une part,

ET

Les organisations syndicales suivantes représentées au niveau de l’entreprise :

  • CFE/CGC, représentée par XXXXXXXXX en sa qualité de délégué syndical,

  • SITR, représentée par XXXXXXXXX en sa qualité de délégué syndical,

  • CFTC, représentée par XXXXXXXXX et XXXXXXXXX en leur qualité de délégués syndicaux

  • FO représentée par XXXXXXXXX en sa qualité de déléguée syndicale,

  • CFDT représentée par XXXXXXXXX en sa qualité de déléguée syndicale

D’autre part,

Ci-ensemble dénommés « les parties »,

Ont, à l’issue d’un processus de négociation,

Convenu et arrêté ce qui suit :

Sommaire

Préambule 3

CHAPITRE 1 : EGALITE PROFESSIONNELLE ET QUALITÉ DE VIE AU TRAVAIL 3

Article 1. Élaboration d’un diagnostic partagé 3

Article 2. Domaines d’actions de l’accord concernant l’égalité Hommes/Femmes 4

Article 3. Diagnostic de l’entreprise 5

3.1 Analyse des effectifs par catégories socio-professionnelles 5

3.2 Analyse des promotions professionnelles 6

3.3 Analyse de l’accès à la formation 7

3.4 Analyse de la rémunération effective 7

Article 4. Mesures permettant d’atteindre les objectifs d’égalité professionnelle 8

4.1 L’embauche 8

4.2 L’accès à la promotion professionnelle 9

4.3 L’articulation entre la vie professionnelle et la vie personnelle 10

4.4 Rémunération effective et les mesures visant à supprimer les écarts de rémunération 11

4.5 Objectifs pour éviter toute discrimination des personnes en situation de handicap dans l’accès à la formation : 11

CHAPITRE 2 : DROIT À LA DÉCONNEXION 12

Article 1. Déconnexion - définitions 12

Article 2. Sensibilisation et formation à la déconnexion 13

Article 3. Droit à la déconnexion en dehors du temps de travail effectif 13

Article 4. Dispositif de régulation de l’utilisation des outils numériques 13

4.1 Envoi différé des emails 13

4.2 Suivi des envois d’emails tardifs 14

4.3 Bilan annuel sur l’usage des outils numériques professionnels 14

Article 5. Gestion de la connexion/déconnexion pendant le temps de travail 14

Article 6. Lutte contre la surcharge informationnelle liée à l’utilisation de la messagerie électronique professionnelle 15

Article 7. Dispositions finales 15

7.1 Champs d’application 15

7.2 Durée de l’accord 15

7.3 Modalités de suivi 16

7.4 Révision 16

7.5 Formalités de dépôt et de publicité 16


Préambule

En application des articles 2242-17 et suivants du code du travail relatifs à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et la qualité de vie au travail, la société TRIGO France s’est engagée dans la négociation d’un accord d’entreprise.

Un rapport de la situation comparée entre les hommes et les femmes a été remis aux organisations syndicales le 16 février 2018. Une réunion avec les délégués syndicaux s’est tenue le 15 mars 2018 afin de comparer et mettre à jour les résultats des différentes études.

Ainsi, la Direction et les partenaires sociaux souhaitent, à travers ce nouvel accord, réaffirmer leur attachement au respect du principe d’égalité entre les femmes et les hommes. Ils considèrent que la mixité, la diversité et l’égalité de traitement entre les femmes et les hommes constituent aussi bien des facteurs d’enrichissement humain et de cohésion sociale pour les salariés, que des sources de progrès économique et social pour l’entreprise. Les parties affirment par ailleurs, que la prise en compte de l’équilibre vie professionnelle et vie personnelle contribue à la qualité de vie au travail, à son efficacité et à sa croissance. Il en va de même pour leur droit à la déconnexion.

Les parties signataires décident ainsi de pérenniser les actions et pratiques déjà en place, en prenant en compte la réalité constatée au travers des éléments de diagnostic fournis. Elles conviennent que le présent accord s’inscrit dans la continuité des actions menées par le biais de l’accord relatif à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes du 28 janvier 2015 et de son avenant de révision du 30 mars 2016 ainsi que celui du 25 avril 2017 portant sur le droit à la déconnexion au sein de TRIGO France.

Les parties ont donc négocié sur les thèmes cités par le Code du Travail auxquels ils ont associé des objectifs de progression, les actions et les mesures permettant de les atteindre.

CHAPITRE 1 : EGALITE PROFESSIONNELLE ET QUALITÉ DE VIE AU TRAVAIL

Élaboration d’un diagnostic partagé

Les signataires de l'accord ont préalablement convenu que l'élaboration d'un diagnostic partagé suppose de procéder à une analyse des indicateurs déjà suivis dans le rapport sur la situation comparée et d'en élaborer de nouveaux.

Les indicateurs portant sur les domaines de progressions et d’actions définis ci-après sont systématiquement présentés en respectant :

-  une répartition H/F en chiffre et en pourcentage de l'effectif total féminin et de l'effectif total masculin, selon les catégories professionnelles ouvriers/employés, agents de maîtrise, et cadres ;

-  une répartition H/F en chiffre et en pourcentage de l'effectif total féminin et de l'effectif total masculin, selon les filières de l'entreprise.

En outre, les indicateurs porteront sur :

  • L’embauche (nombre de recrutements, en distinguant les CDD et les CDI, les contrats à temps complet et ceux à temps partiel) ;

  • La formation (nombre d'heures de formation, hors CIF, au cours de l’année précédente)

  • La promotion professionnelle (nombre de salariés ayant reçu une promotion au cours de l’année précédente) ;

  • Les conditions de travail (nombre de salariés à temps partiel, nombre de salariés en travail posté, en travail de nuit, en horaire décalé) ;

  • La rémunération effective (rémunération moyenne mensuelle) ;

  • L'articulation entre l'activité professionnelle et l'exercice de la responsabilité familiale (effectif en congés familiaux à temps partiel et ceux à temps complet, nombre de salariés en temps partiel, effectif ayant eu des congés ou des absences pour enfants malades).

Domaines d’actions de l’accord concernant l’égalité Hommes/Femmes

Le présent accord vise à rendre apparent les déséquilibres dans les pratiques de l'entreprise, sources des écarts de situation entre les hommes et les femmes.

Pour rappel, l’ensemble des thèmes relatifs à l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes sont les suivants :

  • L‘embauche

  • La formation

  • La promotion professionnelle

  • La qualification

  • La classification

  • Les conditions de travail

  • La sécurité et la santé au travail

  • La rémunération effective

  • L’articulation entre l’activité professionnelle et la vie familiale

À partir du diagnostic réalisé et compte tenu de la situation de l’entreprise, la Direction et les partenaires sociaux conviennent de se fixer des objectifs de progression dans les 4 domaines suivants :

  • L’embauche,

  • La promotion professionnelle,

  • L’articulation entre l’activité professionnelle et la vie familiale,

  • La rémunération effective.

L'atteinte de ces objectifs de progression s'effectue au moyen d'actions concrètes et chiffrées, dont la nature, l'étendue et le délai de réalisation font également l'objet du présent accord.

Diagnostic de l’entreprise

Depuis de nombreuses années, la société veille à assurer l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes et à assurer un équilibre entre la vie professionnelle et la vie familiale. Pour cela, l’entreprise veille :

  • à maintenir une proportion d’embauche équilibrée entre les hommes et les femmes au sein de l’entreprise ;

  • à ne pas avoir d’écarts de rémunération entre les hommes et les femmes ;

Le rapport de situation comparée entre les hommes et les femmes a permis d’étudier la situation des hommes et des femmes tant sur la répartition des effectifs que sur les rémunérations, les promotions et l’accès à la formation professionnelle.

Ce rapport a confirmé la nécessité de poursuivre les engagements de la Direction en vue de veiller à l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes, en particulier en maintenant une proportion d’embauche équilibrée entre les hommes et les femmes.

Les données présentées ont laissé apparaître un certain nombre d’éléments.

Analyse des effectifs par catégories socio-professionnelles

L’un des principaux éléments concerne notamment un léger déséquilibre du nombre de femmes au sein de la population des cadres et des agents de maîtrise en comparaison avec les hommes.

La proportion des femmes au sein de la société est en hausse depuis ces deux dernières années. Les efforts consentis par le biais des précédents accords ont été porteurs puisqu’ils ont permis d’atteindre un niveau de présence des femmes de l’ordre de 34% au sein de la société alors que dans la branche d’activité de la société (Métallurgie de la région parisienne) il est plutôt situé à 21%. En effet, notre activité porte sur des métiers techniques en milieu industriel à proportion plutôt masculine. À titre informatif, les embauches des femmes représentaient 28% des embauches totales en 2016 contre 37% en 2017.

Année 2016 :

CSP Hommes Femmes Effectif total % de femmes
Ouvriers/Employés/Techniciens 188 124 312 40%
Agents de maîtrise 148 49 197 25%
Cadres 47 11 58 19%
TOTAL 383 184 567 32%

Année 2017 :

CSP Hommes Femmes Effectif total % de femmes
Ouvriers/Employés/Techniciens 214 143 357 40%
Agents de maîtrise 157 64 221 29%
Cadres 49 10 59 17%
TOTAL 420 217 637 34%

Analyse des promotions professionnelles

De manière générale, la proportion des femmes promues est cohérente avec la proportion des femmes au sein de l’entreprise en 2017.

Toutefois, s’agissant des cadres, la proportion des femmes promues en 2017 est inférieure à celle des femmes présentes dans l’entreprise (11% de femmes promues contre 19% de femmes au sein de l’entreprise en 2017).

Année 2016 :

CSP Hommes Femmes Effectif total % de femmes
Ouvriers/Employés/Techniciens 14 10 24 42%
Agents de maîtrise 11 8 19 42%
Cadres 31 10 41 24%
TOTAL 56 28 84 33%

Année 2017 :

CSP Hommes Femmes Effectif total % de femmes
Ouvriers/Employés/Techniciens 18 13 31 42
Agents de maîtrise 12 5 17 29%
Cadres 8 1 9 11%
TOTAL 38 19 57 33%

Analyse de l’accès à la formation

Globalement, l’accès à la formation est équilibré au vu de la répartition des effectifs entre les hommes et les femmes au sein de la société. Il apparait toutefois un léger déséquilibre concernant la catégorie des Ouvriers/Employés/Techniciens. En effet, bien que la proportion de femmes formées dans cette catégorie soit en progression par rapport à 2016, celle-ci représente 37% des salariés formés contre 40% de femmes présentes au sein de l’entreprise en 2017.

Répartition par catégorie professionnelle :

CSP Année 2016 Année 2017
Hommes Femmes Hommes Femmes
Ouvriers/Employés/Techniciens 99 56 110 65
Agents de Maîtrise 83 30 95 40
Cadres 46 11 43 10
TOTAL 70% 30% 68% 32%

Analyse de la rémunération effective

L’égalité de rémunération entre les femmes et les hommes est un principe fondamental auquel les parties s’accordent depuis plusieurs années à mener une attention particulière.

De même, la Direction rappelle que la rémunération au sein de la société TRIGO France est fondée sur des critères objectifs, et plus particulièrement sur les performances, les compétences, l’expérience professionnelle et la qualification des salariés.

Ainsi, l’analyse laisse apparaitre qu’en 2017, le salaire moyen d'un homme est 12.60% supérieur à celui d'une femme (12% en 2016). L'écart de rémunération le plus important concerne la catégorie des agents de maitrise avec un peu plus de 5%, suivi par les Cadres avec 2.70%. Ces écarts s’expliquent par le fait que les femmes au sein de TRIGO France occupent majoritairement des fonctions de Contrôleurs/Moniteurs tandis que les hommes occupent des fonctions plus techniques voire à dominantes managériales. En revanche, par métier, il n’existe aucune inégalité majeure de rémunération entre les hommes et les femmes.

Mesures permettant d’atteindre les objectifs d’égalité professionnelle

Conformément aux dispositions légales, quatre domaines d’actions sont ainsi retenus, parmi ceux listés à l’article 2 du présent accord, pour promouvoir l’égalité professionnelle au sein de l’entreprise.

Sur le constat effectué, il a été décidé de concentrer les efforts en matière d’égalité professionnelle sur les quatre domaines d’actions suivants :

  • l’embauche,

  • l’accès à la promotion professionnelle

  • l’articulation entre la vie professionnelle et la vie familiale

  • la rémunération effective

L’embauche

Au préalable, la Direction rappelle que dans le cadre d’une politique de rémunération équitable, les salaires d’embauche à niveau de classification équivalente, sont strictement égaux entre les femmes et les hommes. Le processus de recrutement au sein de la société a toujours été transparent et établit dans le respect de l’égalité de traitement entre les femmes et les hommes et qu’aucune discrimination positive en faveur des femmes ou des hommes n’est pratiquée. Ainsi, les candidats recrutés le sont sur des critères équivalents basés notamment sur les compétences, l’expérience et le savoir-comportemental.

Objectif de progression

En matière d’embauche, l’entreprise se fixe l’objectif de progression suivant : Susciter des candidatures pour les postes pour lesquels les hommes ou les femmes sont sous-représentés.

Actions

Les actions définies dans le précédent accord concernant les principes de non-discrimination seront bien évidemment poursuivies notamment au travers de la formation des Managers Opérationnels recruteurs.

Afin d’assurer un accès à l’emploi égal et non discriminatoire pour les femmes et les hommes, TRIGO France s’engage à ce que les critères de recrutements internes ou externes reposent sur les seules compétences, aptitudes et expériences professionnelles des candidats. Dans le cas où plusieurs candidatures présentent des compétences, aptitudes et expériences professionnelles égales, le recrutement du sexe le moins représenté au poste recherché sera encouragé.

De manière générale, TRIGO France s’engage à ce que les dispositifs de sélection restent construits exclusivement autour des notions de compétences et d’aptitudes.

Ainsi, TRIGO France veillera à ce que les stéréotypes liés au sexe ne soient pas véhiculés dans ses offres d’emplois externes et internes, ni pendant le processus de recrutement. Elle réaffirme sa volonté de faire progresser la mixité des métiers. Elle s’engage à modifier le cas échéant, les intitulés et/ou descriptifs de postes et de métiers qui contiendraient toute appellation discriminatoire à l’égard du sexe ou qui véhiculeraient des stéréotypes discriminatoires.

Enfin, TRIGO France favorisera des intitulés et des formulations qui rendent les offres accessibles et attractives autant aux femmes qu’aux hommes.

Ainsi, en matière de rédaction d’offres d’emploi, la mention H/F sera présente sur toutes les offres d’emploi. Ces principes et règles s’appliqueront également pour le recrutement des stagiaires et des étudiants en alternance, ainsi que pour les mobilités internes.

Indicateurs de suivi associés

Afin d’apprécier l’efficacité de l’action au regard de l’objectif fixé, l’entreprise retient les indicateurs chiffrés suivants :

  • Effectif par genre et taux de femmes et d’hommes par CSP

  • Taux de recrutement par genre et par CSP

  • Taux de recrutement par genre et par type de contrat

  • Taux de salariés en CDD ayant bénéficié d’un CDI

L’accès à la promotion professionnelle

Tout homme et toute femme de l’entreprise doit pouvoir accéder à un poste, si il ou elle présente les compétences, les aptitudes et les expériences professionnelles nécessaires à cet emploi. L’entretien professionnel est donc l’outil permettant aux salariés de faire part de leurs souhaits en matière d’évolution.

Objectif de progression

En matière d’accès à la promotion, l’entreprise se fixe l’objectif de progression suivant : Favoriser l’équilibre entre les femmes et les hommes en matière de promotion professionnelle.

On entend ainsi par promotion dans le cadre de cet accord tout changement de position (niveau, coefficient), de statut ou d’emploi.

Actions

L’entreprise, et plus particulièrement la Direction des Ressources Humaines, s’engage à mettre en place un suivi des entretiens professionnels pour tout le personnel de l’entreprise. Les collaborateurs hommes et femmes auront la possibilité d’accéder aux dispositifs de la formation tout au long de leur carrière.

La Direction des Ressources Humaines s’assure dans la mesure du possible pour chaque poste ouvert en interne de la présence de candidatures des deux sexes.

Indicateurs de suivi associés

Afin d’apprécier l’efficacité de l’action au regard de l’objectif fixé, l’entreprise retient les indicateurs chiffrés suivants :

  • Le taux de femmes et d’hommes ayant bénéficié d’une promotion

L’articulation entre la vie professionnelle et la vie personnelle

La Convention Collective de la Métallurgie prévoit la possibilité pour chaque salarié de bénéficier de quatre jours par an pour enfant malade rémunérés à 50% à compter d’un an d’ancienneté. Ces jours doivent être justifiés par la production d’un certificat médical.

Objectif de progression

En matière d’articulation entre la vie professionnelle et la vie personnelle, l’entreprise se fixe l’objectif de progression suivant : permettre aux salariés de trouver un équilibre entre leur vie professionnelle et personnelle

Actions

Il sera accordé un jour de congé supplémentaire pour soigner un enfant malade, sur présentation d’un certificat médical, pour les salariés ayant 1 an d’ancienneté. Ce jour supplémentaire sera rémunéré à 50% par l’employeur. Ainsi, les salariés de plus d’un an d’ancienneté bénéficieront au total de cinq jours par an pour soigner un enfant malade rémunérés à 50% par l’employeur.

Indicateurs de suivi associés

Afin d’apprécier l’efficacité de l’action au regard de l’objectif fixé, l’entreprise retient les indicateurs chiffrés suivants :

  • Nombre de salariés ayant bénéficié de congés rémunérés pour enfant malade

Rémunération effective et les mesures visant à supprimer les écarts de rémunération

En matière de rémunération, la Direction réaffirme le principe selon lequel les critères déterminant l’évolution des rémunérations des femmes et des hommes sont basés essentiellement sur les compétences de la personne, son expérience, son parcours professionnel et ses performances individuelles. L’entreprise s’engage à ce que le genre ne soit pas pris en considération lors des décisions impactant la rémunération (embauche, évaluation, augmentation de salaire…)

Objectif de progression

En matière de rémunération effective, l’entreprise se fixe l’objectif de progression suivant : Garantir une répartition équilibrée des augmentations individuelles entre les hommes et les femmes.

Actions

Annuellement, à l’occasion de la campagne des revalorisations individuelles de salaire, si elle a lieu, la Direction donnera :

  1. des orientations aux Managers comportant les obligations légales en matière d’égalités salariales entre les hommes et les femmes

  2. les méthodes et outils pour mesurer de façon homogène et neutre l’équilibre de traitement entre les hommes et les femmes. Ainsi, les outils utilisés par les Managers comporteront un indicateur sexué visible leur permettant de garantir le respect du présent article.

Indicateurs chiffrés

Afin d’apprécier l’efficacité de l’action au regard de l’objectif fixé, l’entreprise retient l’indicateur chiffré suivant :

  • nombre de femmes et d’hommes ayant bénéficié d’une augmentation lors de la campagne de revalorisation individuelle de salaire.

Objectifs pour éviter toute discrimination des personnes en situation de handicap dans l’accès à la formation :

Dans un souci d’étendre la problématique de l’égalité professionnelle à tous les salariés, TRIGO France s’engage également à favoriser l’accès à la formation pour les personnes en situation de handicap. Pour atteindre cet objectif, TRIGO France s’engage à proposer des formations au personnel en situation de handicap ayant eu très peu de formation ces dernières années.

CHAPITRE 2 : DROIT À LA DÉCONNEXION

L’accessibilité des technologies de communication numérique a facilité leur développement au sein des entreprises et ces outils constituent aujourd’hui des supports qui font partie intégrante de notre environnement professionnel. Ces nouveaux outils ont eu pour effet, pour certains des salariés, de réduire la frontière entre l’activité professionnelle et la vie personnelle et ce, notamment en raison d’un usage intensif de la messagerie électronique.

Ces constats ont amené les parties à s’interroger sur la façon de garantir la meilleure adaptation possible à ces nouvelles technologies, tout en préservant la qualité de vie au travail des collaborateurs.

C’est pourquoi, le 25 avril 2017, la Direction et les partenaires sociaux ont conclu un accord portant sur le droit à la déconnexion et ont ainsi défini les modalités d’exercice par les salariés de leur droit à la déconnexion en application de l’article L.2242-17,7° du Code du travail.

Au cours de l’année 2017 en application de l’accord du 25 avril 2017, les actions suivantes ont été menées :

  • Réalisation d’une brochure de communication sur l’accord signé le 25 avril 2017 ;

  • Réalisation et déploiement d’une charte sur le droit à la déconnexion ;

  • Réalisation d’un guide d’utilisation permettant la livraison différée des emails ;

  • Mise en place d’un indicateur sur le suivi des envois d’emails tardifs (plage horaire 20h-7h, week-ends et jours fériés).

Par le biais de ce nouvel accord, il a été convenu ce qui suit :

Déconnexion - définitions

Il y a lieu d’entendre par :

  • Droit à la déconnexion : le droit pour le salarié de ne pas être connecté à ses outils numériques professionnels en dehors de son temps de travail et sur ces plages de repos et suspension de contrat.

  • Outils numériques professionnels : outils numériques physiques (ordinateurs, tablettes, smartphones, réseaux filaires etc.) et dématérialisés (logiciels, connexions sans fil, messagerie électronique, internet/extranet etc.) qui permettent d’être joignable à distance ;

  • Temps de travail : horaires de travail du salarié durant lesquels il est à la disposition de son employeur et comprenant les heures normales de travail du salarié et les heures supplémentaires, à l’exclusion des temps de repos quotidiens et hebdomadaires, des congés payés, des congés exceptionnels, des jours fériés et des jours de repos.

Sensibilisation et formation à la déconnexion

Des actions de formation et/ou de sensibilisation continueront à être organisées à destination des managers et de l’ensemble des salariés en vue de les informer sur les risques, les enjeux et les bonnes pratiques liés à l’utilisation des outils numériques.

Dans ce cadre, l’entreprise s’engage notamment à :

  • Sensibiliser chaque salarié à l’utilisation raisonnée et équilibrée des outils numériques par le biais de la charte sur le Droit à la déconnexion actuellement en vigueur ;

  • Désigner au sein de l’entreprise des interlocuteurs spécifiquement chargés des questions relatives à l’évolution numérique des postes de travail.

Droit à la déconnexion en dehors du temps de travail effectif

Les périodes de repos quotidien (11 heures consécutives entre deux journées de travail) ou hebdomadaire (au moins 35 heures consécutives), congés et suspensions du contrat de travail doivent être respectés par l’ensemble des acteurs de l’entreprise.

Il est entendu que les managers et l’ensemble des salariés s’abstiendront, dans la mesure du possible et sauf urgence avérée, de contacter leurs subordonnés ou collègues en dehors de leurs horaires de travail ou de l’horaire collectif applicable au sein de l’entreprise.

L’usage de la messagerie électronique ou du téléphone professionnel en dehors des horaires de travail doit être justifié par la gravité, l’urgence et/ou l’importance du sujet en cause.

En revanche, en ce qui concerne la réception d’un message électronique professionnel en dehors de ces horaires, il est précisé que le salarié n’est jamais tenu de prendre connaissance des courriels qui lui sont adressés ou d’y répondre en dehors de son temps de travail.

Il en est de même des appels ou messages téléphoniques professionnels reçus pendant les temps de repos ou de congés.

Dispositif de régulation de l’utilisation des outils numériques

Envoi différé des emails

Le système de messagerie (Outlook) mis en place dans l’entreprise dispose d’un module permettant de différer la livraison des emails.

Ainsi, les salariés qui, dans le respect des périodes de repos obligatoires telles que définies à l’article 3, terminent leur activité tardivement veilleront à ne pas solliciter leurs collègues durant leurs périodes de repos. Pour cela, ils devront différer l’envoi de leur email grâce au système d’envoi automatique à partir du lendemain à 7h00.

Suivi des envois d’emails tardifs

Pour aller plus loin dans les actions de prévention et afin d’aider les salariés à prendre conscience de leurs propres pratiques, un dispositif de vigilance est mis en place pour identifier les éventuelles connexions excessives à la messagerie électronique de l’entreprise. En outre, un récapitulatif mensuel des emails envoyés pendant la plage horaire 20h-7h et pendant les week-ends sera établi par le service IT puis transmis à la Direction des Ressources Humaines. Ce suivi est réalisé pour les salariés ayant une messagerie professionnelle nominative. Les messageries professionnelles dédiées aux sites ne sont, quant à elles, pas prises en compte dans ce dispositif. En effet, elles permettent aux équipes travaillant en 2*8 ou 3*8 de communiquer. L’envoi de mail durant la plage 20h-7h et pendant les week-ends est nécessaire au bon déroulement de notre prestation de services.

Le Manager ou le salarié disposant d’une messagerie professionnelle nominative qui aura réalisé dans le mois plus de 20 envois d’emails durant cette plage sera à nouveau sensibilisé sur les risques, les enjeux et les bonnes pratiques liées à l’utilisation des outils numériques.

Bilan annuel sur l’usage des outils numériques professionnels

L’entreprise poursuit son engagement à mettre en œuvre un bilan quantitatif collectif des usages numériques afin de détecter une surconsommation ou une utilisation anormale des outils numériques durant la plage horaire 20h – 7h et pendant les week-ends.

Le bilan collectif sera communiqué à la Direction des Ressources Humaines et aux membres du CHSCT si le bilan faisait apparaitre un usage trop intensif de ces outils. Dans le cas où cet usage anormal serait avéré, l'entreprise proposera les actions de prévention adaptées, et, le cas échéant, des mesures correctives basées sur l'analyse de l'organisation du travail. Les outils numériques qui font l’objet de ce bilan sont les outils collaboratifs «Microsoft» (messagerie, Skype, SharePoint….).

Gestion de la connexion/déconnexion pendant le temps de travail

L'utilisation individuelle des outils numériques, sa gestion dans le cadre de l'organisation du travail peuvent conduire à une sur-sollicitation ou une sous-connexion en fonction des personnes.

La gestion de la connexion/déconnexion individuelle de ses outils dans le cadre professionnel doit se réfléchir collectivement en prenant en compte l'activité, les nécessités de service. La ligne managériale est plus particulièrement appelée à jouer un rôle pour définir collectivement des règles d'accessibilité et partager des repères sur la bonne utilisation de chaque outil numérique.

Dans ce cadre, le management de l'entreprise demandera à ce que les managers veillent à organiser des temps collectifs en physique durant lesquels l'utilisation des outils numériques sera déconseillée (ex : réunion de service sans consultation de la messagerie,..) afin d'éviter la sur-sollicitation.

Il est préconisé aux salariés de prévoir des temps de non-utilisation de la messagerie électronique pendant le temps de travail, notamment pendant les réunions ou formations ou pour faciliter la concentration.

Ces dispositions s'appliquent aux télétravailleurs, aux salariés mobiles et à l'ensemble des salariés utilisateurs d'outils de connexion à distance.

Lutte contre la surcharge informationnelle liée à l’utilisation de la messagerie électronique professionnelle

Afin d’éviter la surcharge informationnelle, il est recommandé à tous les salariés de :

  • S’interroger sur la pertinence de l’utilisation de la messagerie électronique professionnelle par rapport aux autres outils de communication disponibles ;

  • S’interroger sur la pertinence des destinataires du courriel ;

  • Utiliser avec modération les fonctions « CC » ou « Cci » ;

  • S’interroger sur la pertinence des fichiers à joindre aux courriels ;

  • Eviter l’envoi de fichiers trop volumineux ;

  • Indiquer un objet précis permettant au destinataire d’identifier immédiatement le contenu du courriel.

Il est également recommandé à tous les salariés de :

  • S’interroger sur le moment opportun pour envoyer un courriel/SMS ou appeler un collaborateur sur son téléphone professionnel (pendant les horaires de travail) ;

  • Ne pas solliciter de réponse immédiate si ce n’est pas nécessaire ;

  • Définir le « gestionnaire d’absence au bureau » sur la messagerie électronique et indiquer les coordonnées d’une personne à joindre en cas d’urgence ;

  • Privilégier les envois différés lors de la rédaction d’un courriel en dehors des horaires de travail.

Dispositions finales

Champs d’application

Le présent accord s’applique à l’ensemble du personnel de la société Trigo France.

Durée de l’accord

Le présent accord est conclu pour une durée déterminée de 3 ans, en application de l’accord du 28 février 2018 portant sur la périodicité des négociations obligatoires.

Modalités de suivi

Les parties signataires conviennent de suivre l’application du présent accord dans le cadre des négociations obligatoires relatives à l’égalité professionnelle entre les Hommes et les femmes et la qualité de vie au travail.

Révision

Le présent accord peut être révisé, à tout moment, dans les conditions prévues par les dispositions légales. Toute demande de révision, totale ou partielle, devra être effectuée par lettre recommandée avec accusé de réception adressée aux parties signataires. Elle doit être accompagnée d’une proposition nouvelle sur les points à réviser. La discussion de la demande de révision doit s’engager dans les trois mois suivant la présentation de celle-ci. Toute modification fera l’objet d’un avenant conclu dans les conditions prévues par les dispositions législatives et réglementaires.

Formalités de dépôt et de publicité

Le présent accord sera déposé, le cas échéant à l’issue du délai d’opposition éventuellement applicable, en deux exemplaires dont une version sur support papier signée des parties et une version sur support électronique auprès de la DIRECCTE dont relève le siège social de l’entreprise.

En outre, un exemplaire sera également remis au secrétariat-greffe du Conseil de Prud'hommes de Nanterre, lieu de conclusion de l’accord.

Les engagements pris dans le présent accord seront portés à la connaissance des salariés par voie d’affichage sur les panneaux prévus à cet effet et sur l’Intranet de l’entreprise.

Fait à Nanterre, le 27 mars 2018, en 10 exemplaires

Pour TRIGO France

Représentée par XXXXXXXXX

Directeur des Ressources Humaines

Pour CFE/CGC

Représentée par XXXXXXXXX

Délégué Syndical

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Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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