Accord d'entreprise "UN ACCORD COLLECTIF SUR LE DISPOSITIF D'ACTIVITE PARTIELLE EN CAS DE REDUCTION D'ACTIVITE DURABLE" chez GARDIS (Siège)

Cet accord signé entre la direction de GARDIS et les représentants des salariés le 2021-02-01 est le résultat de la négociation sur les augmentations de salaire (ou diminuton / gel des salaires).

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et les représentants des salariés

Numero : T03021002830
Date de signature : 2021-02-01
Nature : Accord
Raison sociale : SARL GARDIS
Etablissement : 50000724000012 Siège

Salaire : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur le thème Augmentations de salaire, NAO, évolution de la rémunération

Conditions du dispositif salaire pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2021-02-01

ACCORD COLLECTIF D’ENTREPRISE SUR LE DISPOSITIF SPECIFIQUE D’ACTIVITÉ PARTIELLE EN CAS DE RÉDUCTION D’ACTIVITÉ DURABLE

ENTRE :

La Société GARDIS, SARL au capital social de 221 400 €, immatriculée au RCS de Nîmes le n° 500 007 240 ayant son siège social au Avenue des Cevenols, 16 rue de la Bergerie, 30100 Alès, représentée par M. José GONVALVES, agissant en qualité de Gérant, dûment habilité aux fins des présentes,

Ci-après dénommée « la Société »

D’UNE PART,

ET

Le personnel de la Société

Par approbation à la majorité des 2/3 du personnel de la Société (dont le procès-verbal est joint au présent accord).

D’AUTRE PART,

Ci-après ensemble les « Parties » et individuellement chaque « Partie ».

Préambule

  • La Société exerce une activité de vente de biens alimentaires et non alimentaires dédiés principalement aux professionnels de la restauration, des cafés et de l’hôtellerie. Sa clientèle exerce donc dans le domaine de la consommation dite « hors-domicile ».

Véritable partenaire des professionnels de la restauration et de l’hôtellerie, l’activité de la Société est ainsi totalement dépendante des achats que ces acteurs économiques réalisent.

  • Or, afin de limiter les conséquences sanitaires de l’épidémie de Covid-19, le gouvernement a mis en place une première période de confinement du 17 mars au 11 mai 2020.

Cette mesure a conduit à la fermeture de tous les restaurants en ce compris les services de restauration en room-service ainsi que des bars. Si la vente à emporter est restée autorisée, les professionnels de la restauration ne l’ont pas tous mise en place ou pour certains de manière tardive.

Il est à noter également que les écoles, les collèges, les lycées et les universités ont également dû fermer ; par conséquent leur service de restauration collective a complètement cessé de fonctionner.

Compte tenu de l’arrêt brutal des activités du secteur de la restauration commerciale et collective, la Société a dû faire face à une baisse de commande et de chiffre d’affaires de 24% au cours des 2 premiers trimestres 2020 par rapport à la même période l’année précédente.

La gestion des stocks d’invendus a également généré d’importantes pertes. Ainsi, la perte de marge sur vente s’élève à 158 k€ pour une démarque en hausse de 5k€.

Dans ce contexte, la Société n’a eu d’autres choix que celui de recourir à l’activité partielle dite « de droit commun ».

  • Un déconfinement progressif a ensuite été organisé. En effet, les établissements d’enseignement ont pu de nouveau accueillir des élèves mais partiellement uniquement. A compter du 2 juin, les bars et restaurants ont également été autorisés à rouvrir en respectant différentes restrictions prévues par le protocole sanitaire selon le classement de la zone dans laquelle ils se situaient. Enfin, une limitation de déplacement de 100 kilomètres a été instaurée qui a eu des conséquences directes et négatives sur le tourisme et donc sur le secteur de la restauration commerciale.

De ce fait, la Société a très progressivement repris ses activités en réduisant, peu à peu, le recours au régime de l’activité partielle, elle a toutefois atteint les résultats qu’elle enregistrait antérieurement à la crise sanitaire du Covid-19. Sur les mois de juin à octobre, le chiffre d’affaires de la Société était étal par rapport à la même période en 2019.

  • L’épidémie de Covid-19 connaissant une nouvelle augmentation, un second confinement a été décrété par le gouvernement à compter du 30 octobre 2020.

Les universités – et donc la restauration collective attenante – ont été fermées à cette occasion et ce jusqu’au mois de janvier 2021, date à laquelle une réouverture progressive est normalement prévue. L’ensemble des bars et restaurants ont quant à eux dû de nouveau fermer leurs portes et ce jusqu’à la fin du mois de janvier 2021 au moins.

Ces nouvelles mesures ont dégradé encore davantage la situation économique déjà fragilisée de la Société, sans qu’aucune possibilité de report vers d’autres canaux de distribution ne puisse être identifiée compte tenu de la spécificité de son activité.

Le chiffre d’affaire est toujours en baisse par rapport à l’année passée de 50% depuis début janvier et de 40.2 % sur le dernier trimestre de l’année 2020.

La Société a donc été contrainte d’augmenter son taux recours au dispositif d’activité partielle de droit commun.

  • Actuellement, la réduction d’activité est sérieuse (28% de baisse d’activité sur 2020 par rapport à 2019) mais n’est pas de nature à compromettre la pérennité de l’entreprise, et ce grâce notamment aux mesures d’aide mises en place par l’Etat et aux mesures d’urgence prises en interne (Report d’investissement, réduction des coûts fixes, non remplacement des salariés absents)

La réduction de l’activité s’annonce toutefois durable.

Une étude, réalisée par l’Association Nationale des Industries alimentaires fabriquant et commercialisant des produits pour la consommation hors domicile, a été menée entre les mois de mai et septembre 2020 dans le but de disposer d’une photographie réelle de l’impact de la Covid-19 (et des mesures sanitaires prises) sur le consommateur. Il en ressort que :

  • L’hygiène et la sécurité sont désormais les préoccupations majeures des français qui structurent leur mode de consommation et les incitent à moins fréquenter les bars et restaurants ;

  • Les français ont pris de nouvelles habitudes : ils se tournent désormais plus vers la cuisine « faite maison » que vers la restauration commerciale ;

  • L’augmentation du télétravail semble durable et devrait avoir pour conséquence de faire baisser la consommation hors domicile à l’heure du déjeuner ;

  • Le budget des français a diminué du fait de la crise économique et sanitaire conduisant de facto à la réduction de la part consacrée à la restauration commerciale.

Ainsi, outre le fait que l’activité des hôtels, cafés, restaurants est toujours directement impactée par les mesures sanitaires prises par le Gouvernement, les nouveaux modes de consommation des français risquent d’aggraver encore un peu plus la situation du secteur de la restauration, déjà particulièrement sinistré.

L’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie chiffre a près de 30.000 le nombre de fermetures d’établissement (bar, café ou restaurant), du fait de la crise sanitaire.

Par effet domino, l’activité de la Société sera nécessairement affectée. Sa reprise est et restera donc limitée.

La situation risque de se prolonger tant que le virus est encore actif et que la liberté de circulation entre pays et en France reste limitée ; voire au-delà compte tenu du nombre de fermetures d’établissement anticipé.

  • Dans ces conditions, il est apparu nécessaire d’envisager le recours au dispositif d’activité partielle de longue durée prévu par l’article 53 de la loi n°2020-734 du 17 juin 2020 et les dispositions du décret n°2020-926 du 28 juillet 2020 (le « Dispositif »).

Les Parties se sont rencontrées au cours de plusieurs réunions lors desquelles elles ont discuté des activités et des salariés concernés par ce dispositif, des réductions de l’horaire de travail pouvant donner lieu à indemnisation et des engagements souscrits par la Société en contrepartie.

Au terme de leurs discussions, les Parties sont parvenues au présent accord (ci-après « l’Accord ») ayant pour objet de définir les conditions de mise en œuvre du dispositif spécifique d’activité partielle au sein de la Société.

  1. activités et salariés concernés par le dispositif

L’ensemble du personnel est concerné par ce dispositif.

  1. Date de début et durée d’application du Dispositif

    1. Date de début et première mise en œuvre du Dispositif

Le bénéfice du dispositif spécifique d’activité partielle est subordonné à la validation de l’Accord par la DIRECCTE, qui sera sollicitée après la signature de l’Accord.

En cas d’autorisation de la DIRECCTE, le Dispositif sera mis en œuvre pour une période de 6 mois, débutant le 1er mars 2021 et prenant fin le 30 août 2021.

  1. Durée d’application et modalités de renouvellement du dispositif

Le Dispositif pourra être reconduit par période de 6 mois dans la limite de 24 mois consécutifs ou non, sur une période de référence de 36 mois consécutifs.

Chaque renouvellement devra être préalablement autorisé par l’administration.

Sur la base du diagnostic actualisé de la situation économique et des perspectives d’activité de l’entreprise, mettant en lumière une amélioration ou une dégradation de la situation de la Société, cette dernière pourra solliciter le renouvellement de l’autorisation auprès de la DIRECCTE, par période de 6 mois.

Préalablement, la Société présentera au personnel les activités concernées par ce renouvellement, la réduction d’activité envisagée sur la période, le nombre de salariés concernés ainsi que des intitulés de poste correspondants. Elle lui transmettra le diagnostic actualisé de la situation économique et des perspectives d’activité de l’entreprise justifiant la reconduction du Dispositif ainsi que le bilan du suivi des engagements en matière d’emploi et de formation professionnelle définis à l’article 5.

  1. Situation des salariés placés dans le Dispositif

    1. Réduction de l’horaire de travail

Durant la période de recours au dispositif, le contrat de travail des salariés est suspendu pendant les heures non travaillées.

La réduction d’activité des salariés bénéficiaires de l’Accord ne pourra pas être supérieure à 40% de la durée légale du travail. Cette limite s’apprécie par salarié, par rapport à son temps de travail effectif sur la durée d’application du Dispositif et pourra donc conduire à des périodes sans activité.

Les salariés couverts par l’Accord seront placés en activité partielle par établissement ou par partie d’établissement, telle qu’un service ou une équipe chargée de la réalisation d’un projet. Le taux de réduction de l’horaire de travail pourra varier selon la partie d’établissement concernée.

Les salariés seront informés qu’ils relèvent du dispositif de l’Accord par communication de leur planning prévisionnel d’activité. Ce planning leur sera communiqué par période d’une semaine au moins 7 jours à l’avance.

En raison du contexte exceptionnel qui soumet la Société à des décisions pouvant intervenir dans des délais très courts, la Société pourra exceptionnellement modifier les plannings dans un délai de 48h.

Les salariés devront strictement se conformer au planning adressé par leur responsable hiérarchique.

  1. Versement d’une indemnisation par l’employeur

En l’état de la réglementation applicable, le salarié placé en activité partielle en application de l’Accord reçoit une indemnité horaire pour chaque heure chômée correspondant à 100% de sa rémunération brute servant d’assiette de l’indemnité de congés payés. La rémunération maximale prise en compte pour le calcul est de 4,5 fois le taux horaire du SMIC. En cas d’évolution législative ou réglementaire, cette indemnité sera ajustée.

Ces dispositions seront appliquées de manière identique pour les salariés à temps complet ou à temps partiel.

En cas de modification des dispositions applicables aux modalités de calcul de l’indemnité d’activité partielle longue durée versé aux salariés, la Direction pourra mettre en œuvre les dispositions légales et réglementaires en vigueur.

  1. Congés payés

Pendant toute la durée de mise en œuvre de l’accord, les salariés seront encouragés à prendre leurs congés payés pendant les périodes de réduction d’activité afin d’anticiper au mieux les reprises d’activités futures de la société.

Ainsi, les congés payés autres que ceux en cours d’acquisition devront être posés avant le 31 mars 2021.

  1. Engagements de la Société

    1. En matière de formation professionnelle

Les Parties affirment leur souhait de promouvoir plus encore l’accès à la formation et le développement de l’employabilité des collaborateurs.

Elles veulent mettre à profit les périodes chômées au titre de l’activité réduite pour développer les compétences des salariés de la Société.

En vue d’accompagner et de conseiller les salariés dans leur projet de formation, la direction se tient à la disposition des salariés.

Ainsi, chaque salarié pourra sur simple demande avoir accès aux formations suivantes:

                - intégralité du catalogue formation 2021 (édité par la franchise Promocash)

                - intégralité des formations e-learning faisables en magasin (via leur profil CapFormation)

        De plus, il est planifié la formation de 2 salariés à la conduite d'engin de manutention (CACES) et d'un salarié à l'animation de cette formation en magasin (Via notre partenaire AFTRAL). Ainsi, chaque salarié en faisant la demande pourra recevoir une formation lui permettant la délivrance d'une autorisation de conduite des engins de manutention.

La Société incitera individuellement les salariés à faire usage des droits qu’ils tiennent de leur compte personnel de formation (CPF).

  1. En matière d’emploi

Le recours au dispositif permet le maintien dans l’emploi en ce qu’il est justifié par une réduction durable de l’activité de la Société n’étant pas de nature à compromettre sa pérennité.

En conséquence, la Société prend l’engagement de ne procéder à aucun licenciement pour motif économique des salariés placés en activité partielle sur le fondement de l’Accord, pendant la durée de recours au dispositif autorisé par la DIRECCTE, sauf si les perspectives d’activité se sont manifestement dégradées par rapport à celles prévues et rappelées en préambule.

Cet engagement ne concerne pas les licenciements qui interviendraient pour un autre motif qu’un motif économique ni les autres ruptures du contrat de travail, quelle que soit leur forme. Il n’emporte pas non plus obligation pour la Société de procéder aux remplacements des salariés dont le contrat de travail a ainsi été rompu.

  1. Dispositions finales

    1. Durée et date d’entrée en vigueur

L’Accord entre en vigueur, sous réserve de sa validation par la DIRRECTE à compter de la date de début de mise en œuvre du Dispositif visée à l’article 2.1.

Il est conclu pour une durée déterminée correspondant à celle pendant laquelle il est recouru au Dispositif après autorisation de la DIRRECTE.

Il cessera de plein droit et sans formalité préalable de s’appliquer 36 mois après son entrée en vigueur.

  1. Portée

Le présent Accord annule et remplace l’ensemble des dispositions collectives en vigueur au sein de son champ d’application ayant le même objet ou la même cause.

La mise en œuvre du Dispositif au sein de la Société n’est pas incompatible, pour les salariés ne bénéficiant pas de ce Dispositif, avec le recours à l’activité partielle prévue à l’article L.5122-1 du code du travail pour l’un des motifs suivants :

  • difficultés d'approvisionnement en matières premières ou en énergie ;

  • sinistre ou intempéries de caractère exceptionnel ;

  • transformation, restructuration ou modernisation de l'entreprise ;

  • ou toute autre circonstance de caractère exceptionnel.

    1. Modalités de suivi

      1. Révision

L’Accord pourra être révisé à tout moment, dans les conditions prévues par les dispositions légales et règlementaires en vigueur.

  1. Notification, dépôt et publicité

L’accord sera déposé par la Société :

  • en deux exemplaires sur la plateforme de téléprocédure du ministère du travail, dont une version signée des Parties et une version anonymisée destinée à être publiée (c’est-à-dire expurgée du nom des personnes physiques signataires) ;

  • en un exemplaire au Conseil de prud’hommes d’Alès.

Le procès-verbal d’approbation par le personnel est annexé au présent Accord. Il sera donc transmis lors du dépôt.

Enfin, les termes de l’Accord seront portés à la connaissance de l’ensemble du personnel par voie d’affichage.

À Alès

Le 27 janvier 2021

José GONCALVES

Gérant

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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