Accord d'entreprise "NEGOCIATION ANNUELLE OBLIGATOIRE POUR L'ANNEE 2019 ACCORD SUR LES SALAIRES, L'ORGANISATION ET LA DUREE DU TRAVAIL, L'EGALITE ENTRE LES HOMMES ET LES FEMMES, ET L'EMPLOI DES TRAVAILLEURS HANDICAPES" chez EIFFAGE CONSTRUCTION LANGUEDOC - EIFFAGE CONSTRUCTION LANGUEDOC ROUSSILLON

Cet accord signé entre la direction de EIFFAGE CONSTRUCTION LANGUEDOC - EIFFAGE CONSTRUCTION LANGUEDOC ROUSSILLON et les représentants des salariés le 2019-04-24 est le résultat de la négociation sur les indemnités kilométriques ou autres, les augmentations de salaire (ou diminuton / gel des salaires).

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et les représentants des salariés

Numero : T03419001869
Date de signature : 2019-04-24
Nature : Accord
Raison sociale : EIFFAGE CONSTRUCTION LANGUEDOC ROUSSILLON
Etablissement : 74562047600101

Salaire : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur les thèmes suivants

Conditions du dispositif salaire pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2019-04-24

Négociation Annuelle Obligatoire pour l'année 2019

Accord sur les salaires, l'organisation et la durée du travail,

l'Egalité entre les hommes et les femmes, et l'emploi des travailleurs handicapés,

EIFFAGE CONSTRUCTION LANGUEDOC ROUSSILLON

A l’issue des négociations annuelles obligatoires prévue aux articles L 2242-1 et suivants du code du travail, il a été convenu ce qui suit entre :

La SAS EIFFAGE CONSTRUCTION LANGUEDOC ROUSSILLON immatriculée au Registre du Commerce et des Sociétés de Montpellier sous le numéro 745 620 476, Représentée par agissant en qualité de

D'une part

Et

Les organisations syndicales représentatives, représentées par

délégué syndical central C.G.T au sein de la SAS Languedoc-Roussillon,

délégué syndical C.G.T au sein de l'Etablissement du Languedoc,

D'autre part.

PREAMBULE

Conformément à l'article L 2242-1 du code du travail, les personnes sus nommées ont été invitées par la Direction de la SAS Eiffage Construction Languedoc Roussillon à ouvrir la négociation obligatoire.

La Direction et les délégations syndicales se sont rencontrées et ont d'un commun accord fixé le calendrier de négociation ainsi que les modalités de cette négociation.

Les négociations ont ensuite donné lieu à des réunions qui se sont déroulés les 21 janvier, 07 févier, 22 février et 1er mars 2019 afin de recueillir les propositions et avis de chacun et de parvenir à la conclusion du présent accord de négociation annuelle obligatoire, l'arrêt des négociations ayant eu lieu le 1er mars 2019 à l'issue de la réunion.

Le présent accord de négociation annuelle obligatoire tient compte des résultats économiques actuels et prévisionnels de la Société. Dans cet esprit, les parties signataires entendent reconnaître le travail des collaborateurs de la Société tout en assurant son équilibre économique par le développement de son chiffre d'affaires tout en maîtrisant ses coûts afin de pérenniser la compétitivité de la Société.

ARTICLE 1 - CHAMP D'APPLICATION DE L'ACCORD

Le présent accord s'applique à l'ensemble du personnel travaillant au sein de la société SAS EIFFAGE CONSTRUCTION LANGUEDOC ROUSSILLON présent au 01/04/2019 sauf pour les jeunes employés sous contrat en alternance, pour lesquels le salaire évoluera en fonction du SMIC.

ARTICLE 2 - AUGMENTATIONS DE SALAIRES

Article 2.1 pour le collège des compagnons

Au 1er avril 2019 l’augmentation maximum de la masse salariale en vigueur au 1er janvier 2019, y compris les changements liés à l’augmentation des grilles paritaires, sera de 2%.

A l’intérieur de cette enveloppe d’augmentation de la masse salariale, la direction individualisera les mesures d’augmentation à compter du 1er avril 2019.

Les minima fixés par la grille paritaire de la Fédération Française du Bâtiment (FFB) de la Région Occitanie pour 2019 seront respectés.

Article 2.2 pour le collège des ETAM et CADRES

Au 1er avril 2019 l’augmentation maximum de la masse salariale en vigueur au 1er janvier 2019, y compris les changements liés à l’augmentation des grilles paritaires, sera de 2%.

A l’intérieur de cette enveloppe d’augmentation de la masse salariale, la direction individualisera les mesures d’augmentation à compter du 1er avril 2019.

Les minima fixés par la grille paritaire de la Fédération Française du Bâtiment (FFB) de la Région Occitanie au 1er avril 2019 seront respectés ainsi que celle des Cadres du 1er février 2019.

La Direction veillera à ce qu’une équité soit assurée dans l’utilisation de critères objectifs résultant des propositions faites par l’encadrement pour l’ensemble des salariés.

ARTICLE 3 - INDEMNITES DE PETITS DEPLACEMENTS ET PANIER

Les indemnités de petits déplacements seront fixées comme suit au 1er avril 2019 en application des accords paritaires pour le personnel relevant de la catégorie ouvrier.

Respect des grilles paritaires de la Fédération Française du Bâtiment (FFB) de la Région Occitanie au 1er avril 2019 pour les indemnités de transport et de trajet de la zone 1 à 5.

Au-delà de 50km, sous réserve des dispositions relatives au grand déplacement (impossibilité de regagner son lieu de résidence chaque soir et logement sur place), il sera ajouté à l’indemnité de transport un complément de 0.13€ par km et à l’indemnité de trajet un complément de 0.25€ par km.

Les compléments seront versés forfaitairement par tranche de 10km.

Au-delà de 80km il est convenu que le régime du Grand Déplacement s’impose en raison du risque routier.

ARTICLE 4 - TICKETS RESTAUTANTS (CADRES ET ETAM)

La valeur nominale des chèques «déjeuner» est maintenue à 9,50 € au 1er avril 2019 dont 60% pris en charge par l'entreprise, et 40 % par les salariés. Compte tenu des limites d'exonérations fixées annuellement par l'URSSAF, 0.18 € par titre seront soumis à cotisations c'est-à-dire 3.60 € pour un mois de 20 jours de travail (ce qui représente environ 0.90 € de charges salariales par mois en 2019).

ARTICLE 5 - INDEMNITES DE GRANDS DEPLACEMENTS

DEFINITION D’UN SALARIE OCCUPE EN GRAND DEPLACEMENT

Est réputé en grand déplacement le salarié qui travaille sur un chantier dont l'éloignement lui interdit compte tenu des moyens de transport en commun utilisables de regagner chaque soir le lieu de résidence, qu'il a déclaré lors de son embauchage et qui figure sur sa lettre d'engagement, ou qu'il a fait rectifier en produisant les justifications nécessaires de son changement de résidence.

DEFINITION DE L'INDEMNITE JOURNALIERE DE DEPLACEMENT ET DE SON MONTANT POUR L’ENSEMBLE DES SALARIES DE LA SAS

L'indemnité de grand déplacement correspond aux dépenses journalières normales qu’engage le déplacé en sus des dépenses habituelles qu'il engagerait s'il n'était pas déplacé. Le montant de ces dépenses journalières, qui comprennent:

  1. le coût d'un second logement pour l'intéressé;

  2. les dépenses supplémentaires de nourriture, qu'il vive à l'hôtel, chez des particuliers ou dans tout autre type de logement proposé par l'employeur,

  3. les autres dépenses supplémentaires qu'entraîne pour lui l'éloignement de son foyer, sont remboursées par une allocation forfaitaire égale aux coûts normaux de logement et de nourriture (petit déjeuner, déjeuner, dîner) qu'il supporte.

Dans le cas où le déplacé, prévenu préalablement que son hébergement sera organisé par l'entreprise, déciderait de se loger ou de se nourrir (ou de se loger et de se nourrir) en dehors de celui-ci, une indemnité égale à celle versée aux salariés utilisant les moyens d'hébergement mis à leur disposition lui sera attribuée.

Dans ces conditions et dans limites d'exonération fixées qui sont pour l'année 2019 les suivantes:

Montants au 1er janvier 2019

  Repas Logement et petit déjeuner
Pour les 3 premiers mois 18,80 € 50,00 €
Au-delà du 3e mois et jusqu’au 24e mois 16,00 € 42,50 €
Au-delà du 24e mois et jusqu’au 72e mois 13,20 € 35,00 €

Total Jour  pour les 3 premiers mois : du lundi au jeudi 68.80€ et 18.80€ le vendredi

Total jour au-delà de 3 mois : du lundi au jeudi 58,50€ et 16,00€ le vendredi

Total jour au-delà de 2 ans : du lundi au jeudi 48,20€ et 13,20€ le vendredi

Les barèmes suivants seront appliqués et selon l'hypothèse de prise en charge du logement qui sera retenu :

1) Si le logement est pris en charge par le collaborateur l'indemnité sera fixée dans les conditions ci-après :

  • Le repas du midi sera indemnisé à la hauteur de l'indemnité du panier repas : 10,10 € (au 01/04/2019) ou TR (Ticket Restaurant),

  • Le repas du soir sera indemnisé à la hauteur des limites fixées par l’URSSAF pour un déplacement d'une durée >3 mois <2 ans: 16,00 € (en 2019),

  • L'hébergement et petit déjeuner seront indemnisé à hauteur des limites fixés par l’URSSAF pour un déplacement d'une durée >3 mois <2 ans : 42,50 €,

Ce qui donne le calcul suivant :

  • Midi: 10,10 € ou TR

  • Soir : 16,00 €

  • Hébergement (pdj inclus) : 42,50 €

  • Du lundi au jeudi : 68,60 € par jour travaillé

  • Le Vendredi : 10,10 € ou TR

La moyenne mensuelle journalière est de 56,90 € hors TR, soit une IGD pour un mois complet estimée à 1138,00 €.

Ces montants ne comprenant pas les indemnités éventuelles de transport sur la base du tarif SNCF AR du domicile au chantier en application de la convention collective si un véhicule n'est pas mis à disposition par l'entreprise, ni les indemnités de trajet pour les ouvriers (50% du taux horaire x temps passé dans le trajet le lundi et vendredi).

2) Si le logement est pris en charge par l’entreprise l'indemnité sera fixée dans les conditions ci-après :

  • Le repas du midi sera indemnisé à la hauteur de l'indemnité du panier repas : 10,10 € (au 01/04/2019) ou TR,

  • Le repas du soir sera indemnisé à la hauteur des limites fixées par l’URSSAF pour un déplacement d'une durée >3 mois <2 ans: 16.00 € (en 2019),

  • Le petit déjeuner sera indemnisé à hauteur de 5,00 €,

Ce qui donne le calcul suivant :

  • Midi: 10,10 € ou TR

  • Soir : 16,00 €

  • Petit déjeuner : 5,00 €

  • Du lundi au jeudi : 31,10 € par jour travaillé

  • Le Vendredi : 10,10 € ou TR

La moyenne mensuelle journalière est de 26,90 € hors TR, soit une IGD pour un mois complet estimée à 538,00 €.

Ces montants ne comprenant pas les indemnités éventuelles de transport sur la base du tarif SNCF AR du domicile au chantier en application de la convention collective si un véhicule n'est pas mis à disposition par l'entreprise, ni les indemnités de trajet pour les compagnons (50% du taux horaire x temps passé dans le trajet le lundi et vendredi).

Pour une meilleure visibilité et en vue d’assurer l’équité de traitement des IGD attribuées aux compagnons, le point de départ des indemnités de transport et de trajet dans le cadre du grand déplacement sera désormais fixé au siège des agences des salariés.

Pour les compagnons, lorsque le transport par la SNCF ne peut être assuré dans des conditions raisonnables pour se rendre sur le chantier, l’indemnité de transport sera calculée sur la base du barème fiscal pour une voiture 4CV divisé par 2 (Barème URSSAF d’indemnités forfaitaires de transport) soit au 1er avril 2019 : 0.518/2 = 0.259€ par km.

ARTICLE 6 - PRIME HABILLAGE / DESHABILLAGE

La prime dite d'habillage/déshabillage sera reconduite à compter du 1er avril 2019 à l'ensemble des compagnons respectant le port de la tenue de travail. Elle est maintenue au 01/04/2019 à 1 € par jour travaillé.

ARTICLE 7 - PRIME DE SECOURISME

Bien que la direction de l’entreprise considère qu’être secouriste est un acte citoyen qui dans la pratique est d’utilité publique aussi bien dans l’entreprise qu’à l’extérieur de celle-ci, il a été décidé de reconduire cette prime à hauteur de 8€ mensuel pour les compagnons sous réserve d’une habilitation toujours en cours de validité à la date du paiement.

ARTICLE 8 - DUREE DU TRAVAIL

Un rappel des modalités de fonctionnement de l’accord sur la réduction du temps de travail ayant été donné par la direction, aucune disposition n'est envisagée dans le cadre des négociations. Les règles actuelles restent en vigueur.

ARTICLE 9 - EPARGNE SALARIALE

Il est rappelé que l'entreprise a signé des accords de participation et d'intéressement, et que le groupe est doté d'un PEG ainsi que d’un PERCO auquel l’entreprise a adhéré.

ARTICLE 10 – EGALITE PROFESSIONNELLE ENTRE LES HOMMES ET LES FEMMES

Cet accord fait la synthèse des actions proposées dans le rapport sur la situation comparée des hommes et des femmes.

Dans la mesure où il semble impossible de réaliser l'ensemble de ces actions en une seule année, cet accord se focalise sur les mesures qui apparaissent prioritaires afin d'assurer l'égalité professionnelle entre les hommes et les femmes.

Cet accord étant annuel, la volonté de l'entreprise est d'améliorer progressivement la situation des femmes, notamment en termes de rémunération et d'évolution de carrière.

10.1 OBJECTIFS FIXES ET MESURES PRISES AU COURS DE L'ANNEE ECOULEE.

Il ressort du rapport sur la situation comparée des hommes et des femmes établi pour l'année 2019, l'analyse suivante.

Le taux d’emploi des femmes en 2016 dans la profession était de 12% (Source FFB). Au sein de chacune des catégories professionnelles du bâtiment, la répartition des salariés par sexe évolue régulièrement dans le sens d’une augmentation de la part des femmes parmi les Etam (46,2%) et surtout parmi les cadres (18,4%). La part relative des femmes parmi les ouvriers ressort à 1,5%.

Au sein du groupe Eiffage (périmètre France), le taux d’emploi des femmes au 31 décembre 2018 est de 11,5%, et de 14,6% au sein du périmètre France de la branche Eiffage Construction (source Sextant Pilotage).

L'effectif de la Société EIFFAGE CONSTRUCTION LANGUEDOC ROUSSILLON est réparti comme suit au 31 décembre 2018:

  • L'effectif total est de 240 collaborateurs :

  • Hommes : 217 (90,42 %) Femmes: 23 (9,58 %)

C.S.P

EFFECTIFS

%

Dont

Hommes

%

Dont

Femmes

%

CADRES

47

19,58%

36

16,59%

11

47,83%

ETAM

42

17,50%

30

28

13,82%

12

52,17%

COMPAGNONS

151

62,92%

151

69,59%

0

0%

TOTAL

240

217

23 1

Les femmes sont majoritairement employées dans la catégorie ETAM.

La majorité d'entre-elles sont présentes dans les fonctions support (56,52%) mais sont également présentes en bureau d'Etudes pour 17,39% également.

Le taux de Femme dans la catégorie cadre est de 23 ,40% au 31/12/2018 Taux à comparer à celui d'EIFFAGE CONSTRUCTION qui est de 22.69%.

Le pourcentage d'embauche des femmes en 2018 au sein de la Société est de 18.75 %.

L'écart de rémunération entre les hommes et les femmes (salaire équivalent temps plein) est de 19,7 % au plan national, tous secteurs d'activités confondus {INSEE, 2010).

Dans les secteurs de l'industrie et de la construction, les écarts de revenu salarial entre hommes et femmes sont moins marqués, mais le revenu salarial moyen des femmes reste inférieur de 18,8% à celui des hommes.

En 2010, dans le secteur public, l'écart de revenu salarial entre hommes et femmes est de 18 %, soit 10 points de moins que dans le secteur privé. Cet écart est cependant resté stable ces dix dernières années.

Les écarts constatés dans la Société sont essentiellement liés à la différence des métiers occupés par les hommes et les femmes.

Rappel des mesures mises en place les années précédentes et particulièrement en 2012 :

Des mesures correctives ont été adoptées avec, notamment, la mise en place d'une grille de rémunération à l'embauche.

10.2 OBJECTIFS DE PROGRESSION POUR L'ANNEE A VENIR DESACTIONS PERMETTANT D'ATTEINDRE CES OBJECTIFS ET EVALUATION DE LEUR COUT.

OBJECTIFS ET ACTIONS ADOPTES.

Sur la base des informations chiffrées contenues dans le rapport présenté aux instances représentatives du personnel, et à l'analyse qui en est faite avec les partenaires sociaux, les domaines d'action qui apparaissent comme prioritaires sont : le recrutement, la rémunération effective, la formation, l'articulation entre la vie professionnelle et l'exercice des responsabilités familiales.

En conséquence, la Direction s'engage à mettre en œuvre les objectifs suivants :

1) Recrutement et communication.

L'objectif est d'augmenter le nombre de femmes sur les postes opérationnels, postes actuellement occupés majoritairement par des hommes.

A cette fin, il convient de mettre en avant la mixité et de recruter des femmes. Les actions à mettre en œuvre sont les suivantes.

1.1. Communication.

L'entreprise communique auprès des managers sur l'intérêt de la mixité des fonctions.

Cette promotion de la mixité sera réalisée par la publication dans la revue régionale, 1 fois par an minimum, d'un article sur les femmes au sein de l'entreprise (portrait de femme, opération de communication auprès des écoles ...) ;

Indicateur : nombre et thème du/des articles publiés dans l'année ;

1.2 Recrutement de femmes cadres dans l’opérationnel.

L'entreprise rappelle son attachement aux principes suivants :

  • Les critères retenus pour le recrutement sont exclusivement fondés sur les compétences et les qualifications des candidats.

  • L’état de grossesse ou la perspective d’une grossesse d’une salariée n’est pas un frein à son recrutement ou à son évolution professionnelle.

  • La rédaction des offres d'emplois (CDl, CDD, alternance...) est non sexuée et présente une formulation objective et non discriminante.

Il convient de recruter à due proportion du nombre de femmes obtenant un diplôme d'ingénieur ou équivalent (université) ou d'école de commerce ; cela veut dire 18 % pour le 1er cas et 50 % pour le 2éme type de diplômes ;

Compte tenu des difficultés liées au faible nombre de femmes dans les formations du BTP, cet objectif sera réalisé sur une période de 3 ans.

Indicateur : nombre de femmes recrutées sur des postes opérationnels et pourcentage par rapport au nombre de femmes ayant obtenu un diplôme d'ingénieur ou équivalent ou d'école de commerce.

1.3. Alternance et stage.

Pour faciliter, à terme, l'embauche de femmes, l'entreprise s'engage également à favoriser la mixité dans le cadre des contrats en alternance et des stages.

Indicateur : nombre de femmes recrutées en alternance et en stage dans l'année, et pourcentage par rapport à la totalité des recrutements (en alternance et en stage).

2) Rémunération effective.

L'objectif est de veiller au respect des dispositions relatives à l'égalité salariale entre les hommes et les femmes.

L'entreprise s'engage à communiquer auprès des managers et à mettre en œuvre les actions suivantes.

Par ailleurs, l'entreprise rappelle que des mesures correctives ont déjà été mises en place et, notamment, qu'une grille de rémunération à l'embauche est appliquée depuis 2008.

2.1. Congé maternité/adoption.

Les salariés en congé maternité ou d'adoption bénéficient des augmentations de salaire collectives à la même échéance et aux mêmes conditions que les autres salariés concernés.

En cas d'augmentation individuelle, ces salariés bénéficient, à l'issue de leur congé, d'une augmentation individuelle qui ne peut être inférieure au taux moyen des augmentations perçues par les salariés relevant de la même catégorie professionnelle.

Indicateur : nombre de femmes concernées dans l'année.

2.2. Résorber les écarts de rémunération.

L'entreprise rappelle que le principe d'égalité de rémunération s'apprécie sur un poste équivalent, à qualification équivalente, à ancienneté équivalente et responsabilités équivalentes.

Lorsque l'entreprise identifie un écart de rémunération, elle met en œuvre les mesures nécessaires pour y remédier.

Les éventuels écarts seront constatés dans le cadre de la réalisation du rapport de situation comparée des hommes et des femmes, et leur résorption pourra être réalisée, notamment lors des augmentations de salaire du mois d'avril.

En outre, la hiérarchie est impliquée dans cette démarche : elle peut signaler à tout moment aux Ressources Humaines l'existence d'un écart de rémunération au sein de son service et proposer les mesures correctives nécessaires.

Indicateur : nombre de femmes ayant fait l'objet d'un rattrapage dans l'année.

3) Formation.

L'entreprise constate que les femmes sont moins nombreuses à suivre une formation que les hommes et que le retour à l'issue d'un congé maternité est parfois difficile en raison d'un manque de communication entre la hiérarchie et la salariés concernée.

L'objectif est donc d'augmenter le nombre de femmes ayant accès à la formation et de favoriser leur retour dans l'entreprise à l'issue d'un congé maternité/adoption.

3.1. ESSENTIELS.

L'entreprise souhaite augmenter le taux de stagiaires féminins participant aux stages ESSENTIELS.

Indicateur: nombre de femmes ayant participé à une formation ESSENTIELS dans l'année.

3.2. Plan de formation.

L'entreprise s'engage à respecter la parité proportionnelle par catégorie et par filière pour la préparation du plan de formation afin d'augmenter le nombre de femmes ayant accès à la formation.

Indicateur : nombre de femmes ayant suivi une formation dans l'année et pourcentage par rapport à la totalité des formations réalisées dans l'année.

Les formations éventuellement réalisées en dehors du cadre du plan de formation seront également prises en compte.

3.3. Parentalité et formation.

La durée du congé de maternité, d'adoption, de paternité, du congé de présence parentale ou de soutien familial, du congé parental d'éducation sera prise en compte pour le calcul des droits au CPF.

Indicateur : nombre et type de congé ayant donné lieu à l'application de cette mesure.

L'entreprise souhaite mettre en place un entretien d'orientation professionnelle des salariés absents pour exercer leur parentalité (congé maternité/adoption et congé parental d'éducation à temps plein).

Ces entretiens auront lieu avant le congé et à l'issue du congé. Ils peuvent être menés conjointement avec les entretiens professionnels organisés dans l'entreprise ou à la demande du salarié auprès du service des ressources humaines.

Ces entretiens permettent de mieux anticiper le retour et les souhaits des salariés notamment au sujet du congé parental.

Ils sont également l'occasion de faire le point sur les besoins éventuels de formation.

Indicateur : nombre d'entretiens réalisés dans l'année.

4) Articulation entre vie professionnelle et exercice des responsabilités familiales.

Organisation des réunions : les invitations aux réunions devront prévoir une heure de début et de fin.

Les réunions se déroulent, dans la mesure du possible, entre 8 heures 30 et 17 heures.

Les 3 jours d'autorisation d'absence pour enfant malade peuvent être imputés sur les jours de « RTT » lorsque le salarié en bénéficie.

EVALUATION DE LEUR COUT ET ECHEANCIER.

1) Evaluation de leur coût.

Ces mesures ne sont pas de nature à engendrer un surcoût pour l'entreprise à l'exception des actions relatives à la rémunération.

A ce jour, il est difficile d'évaluer le coût de ces actions car le nombre de salariés concernés est indéterminé. L'entreprise s'engage à faire le nécessaire pour financer les éventuels rattrapages de salaire.

ARTICLE 11 - ACCUEIL & MAINTIEN DANS L'EMPLOI DES TRAVAILLEURS HANDICAPES

Afin d'améliorer l'embauche et l'intégration des travailleurs handicapés, la direction rappelle qu'un plan d'actions a été mis en place par Eiffage Construction en 2014 pour une durée de 3 ans et une réflexion est menée au niveau National pour la suite de ce plan d’actions. Compte tenu de ce plan d'action national, les parties conviennent qu'il n'est pas nécessaire d'ouvrir une négociation sur le sujet.

L'entreprise rappelle que grâce aux efforts entrepris et la mise en place de ce plan d'action, la contribution auprès de I'AGEFIPH de la société a été de 0 € sur l'ensemble de la SAS au titre de l'année 2018.

ARTICLE 12 - PREVOYANCE MALADIE ET REMBOURSEMENT DES FRAIS DE SANTE.

Il est rappelé que des régimes de prévoyance existent auprès de PRO BTP et que les salariés bénéficient également de la couverture « frais de santé » mise en place par Eiffage.

ARTICLE 13 - SUBROGATION.

A compter du 1er avril 2019 le principe de maintien de salaire avec subrogation en cas d’arrêt de travail pour maladie, accident du travail et de trajet, maladie professionnelle et maternité est reconduit.

Un projet d’accord sur la subrogation sera proposé à la signature des parties avant la fin de l’année.

ARTICLE 14 - DROIT D'EXPRESSION.

Les parties conviennent que le droit d'expression des salariés est préservé dans l'entreprise et ne souhaitent pas ajouter de dispositions supplémentaires.

ARTICLE 15 - DROIT A LA DECONNEXION.

Les parties conviennent que le droit à la déconnexion ayant été intégré dans le règlement intérieur de l’entreprise, elles ne souhaitent pas ajouter de dispositions supplémentaires.

ARTICLE 16 – QUALITE DE VIE AU TRAVAIL.

La négociation porte sur l'articulation entre la vie personnelle et la vie professionnelle des salariés Organisation des réunions : les invitations aux réunions devront prévoir une heure de début et de fin.

Les réunions se déroulent, dans la mesure du possible, entre 8 heures 30 et 17 heures.

Les 3 jours d'autorisation d'absence pour enfant malade peuvent être imputés sur les jours de « RTT » lorsque le salarié en bénéficie.

ARTICLE 17 : DUREE ET APPLICATION DE L’ACCORD

Le présent accord est conclu pour une durée d’un an, soit du 01/04/2019 au 31/03/2020.

A cette date, il cessera automatiquement de produire effet.

ARTICLE 18 : PUBLICITE DE L’ACCORD

Le Procès-Verbal fera l’objet d’un dépôt à la DIRECCTE de Montpellier en deux exemplaires (un exemplaire papier original et un exemplaire sur support électronique) et au secrétariat-greffe du Conseil de Prud'hommes conformément à la réglementation en vigueur.

Fait à Montpellier, le 24 Avril 2019

Pour Eiffage Construction

Languedoc Roussillon

Pour le Syndicat C.G.T.

Délégué Syndical Central

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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