Accord d'entreprise "Accord collectif portant sur la mise en place de l'Activité Partielle de Longue Durée" chez CHATAL (CHATAL)

Cet accord signé entre la direction de CHATAL et le syndicat CFDT le 2020-12-17 est le résultat de la négociation sur divers points.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CFDT

Numero : T04420009095
Date de signature : 2020-12-17
Nature : Accord
Raison sociale : CHATAL
Etablissement : 33835375800042 CHATAL

Autres points : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur le thème Autres dispositions Accord relatif à la mise en place du CSEC (2020-11-19) Accord relatif à l'activité partielle de longue durée (2020-12-17) Accord APLD - Ets ST NICOLAS DE REDON (2022-01-26) Accord APLD - Ets HERBIGNAC (2022-01-25) Avenant n°1 à l'accord d'entreprise relatif à l'activité partielle de longue durée, signé le 01/01/2021 (2022-12-22)

Conditions du dispositif autres points pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2020-12-17

ACCORD COLLECTIF PORTANT SUR LA MISE EN PLACE DE L’ACTIVITE PARTIELLE DE LONGUE DUREE (APLD)

Loi n° 2020-734 du 17 juin 2020 relative à diverses dispositions liées à la crise sanitaire, à d’autres mesures urgentes ainsi qu’au retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne (JO du 18 juin 2020)

Décret n° 2020-926 du 28 juillet 2020 relatif au dispositif spécifique d’activité partielle en cas de réduction d’activité durable (JO du 30 juillet 2020) modifié par le décret n°2020-1188 du 29 septembre 2020

Entre :

La société CHATAL, Site de Saint Nicolas de Redon,

Et

La Confédération Française Démocratique du Travail (CFDT),

SOMMAIRE

PREAMBULE 3

1. Contexte du secteur d’activité et constat 3

2. CHATAL 5

3. CHATAL l’Etablissement de Saint-Nicolas-de-Redon (SNR) 5

Article 1 - Champ d’application de l’accord 7

Article 1.1 - Champ d’application au sein de l’établissement 7

Article 1.2 - Activités et salariés concernés par le dispositif APLD 7

Article 2 - Réduction maximale de l’horaire de travail 7

Article 3 - Modalités d’indemnisation des salariés en activité réduite 7

Article 4 - Engagements en matière d’emploi 8

Article 5 - Engagements en matière de formation professionnelle 8

Article 6 - Efforts appliqués aux dirigeants salariés, aux mandataires sociaux et aux actionnaires 9

Article 7 - Modalités d’information des organisations syndicales signataires et des institutions représentatives du personnel sur la mise en œuvre de l’APLD 9

Article 8 - Conséquences de l’APLD sur les droits des salariés bénéficiaires 10

Article 9 - Date de début et durée d’application de l’APLD 10

Article 10 - Validation de l’accord collectif 10

Article 11 - Informations des salariés 11

Article 12 - Durée et entrée en vigueur de l’accord 11

Article 13 - Révision de l’accord 11

Article 14 - Formalités de publicité et de dépôt 12

Il est convenu ce qui suit :

Le présent accord vise à encadrer le recours au dispositif d’activité partielle de longue durée (ci-après «APLD») au sein de l’établissement CHATAL de Saint Nicolas de Redon.

Le recours à ce dispositif est rendu nécessaire par la situation économique actuelle du groupe WeAre et de son impact sur l’entreprise CHATAL, ainsi que par les perspectives d’activité, lesquelles sont décrites dans le diagnostic figurant ci-après.

PREAMBULE

Contexte du secteur d’activité et constat

La société CHATAL fait partie du Groupe WeAre qui a été créé en mars 2016 par la consolidation de PME essentiellement présentes dans le secteur aéronautique. Elle est constituée de deux établissements, CHATAL Herbignac et Chatal Saint-Nicolas-de-Redon.

Fin 2016 le Groupe WeAre a mis en œuvre une importante stratégie d’investissements visant à :

Atteindre une taille critique lui permettant de répondre à des appels d’offre internationaux de grande ampleur

Se diversifier afin d’élargir son portefeuille clients  

Se développer à l’international dans une perspective d’accompagnement de ses clients

En 2019, le groupe a réalisé un chiffre d’affaire de 142M€ dont plus de 80% dépend du marché aéronautique civil. Le groupe Airbus est le client le plus important du Groupe avec plus de 50% du CA.

Avant la crise du COVID 19, le Groupe a signé plusieurs commandes d’importance dont les productions seront initiées progressivement à partir de 2021. Le Groupe a dû également renégocier globalement ses contrats commerciaux avec ses principaux clients grâce à des propositions de baisse de prix agressives.

Les perspectives économiques étaient donc satisfaisantes avec toutefois un taux d’endettement fort qui avait déjà conduit le Groupe à rééchelonner sa dette auprès de l’ensemble de ses banques.

Depuis, le secteur Aéronautique a été massivement touché par la crise sanitaire due au COVID 19 ; l’arrêt brutal du trafic aérien s’est traduit par des annulations et des reports de nombreuses commandes d’avions entrainant une diminution de l’ordre de 40% de l’activité des sous-traitants d’AIRBUS et de BOEING :

[CHART]

Cette crise s’annonce durable : les différentes prévisions ne laissent présager un retour à des cadences de production proches de 2019 qu’aux environs de 2024.

Le Groupe WeAre comme l’ensemble des acteurs de la supply chain aéronautique française et internationale est directement touché par cette crise sans précédent.

A la baisse des cadences de fabrication d’avions, s’ajoute une diminution des stocks et encours chez nos clients. L’année 2020 va ainsi se traduire par une baisse de plus de 35 % de l’activité des sites Français et de plus de 60% des sites marocains. Par rapport aux capacités de production du groupe, le niveau d’activité va rester encore bas en 2021 voire 2022.

Pour faire face à cette crise aussi brutale qu’inattendue, le Groupe a pris des mesures immédiates pour assurer la sécurité sanitaire de l’ensemble des équipes puis pour permettre la continuité de la satisfaction des besoins de ses clients et la pérennité de l’entreprise.

Le Groupe a ainsi eu recours à l’activité partielle de droit commun pour ajuster sa capacité de production à la charge effective d’activité, déployé un plan de formations ambitieux, décalé les échéances de paiement (en conformité avec la loi d’urgence sanitaire) et fait appel à l’emprunt augmentant encore la charge de remboursement sur la période 2020-2022.

Afin d’adapter la structure de couts du Groupe à la variation de charge durable induite par cette crise, la poursuite de ces mesures conjoncturelles est nécessaire.

CHATAL

La société Chatal était en pleine stratégie de transformation et de développement afin de faire face à la très forte croissance de son chiffre d’affaires à venir, basé sur des nouveaux contrats remportés et sur l’augmentation des cadences de construction d’avions communiquées. Chatal a ainsi mis en oeuvre, dès 2019, une politique d’embauche et formation ainsi que d’investissements en machines et équipements qui lui permettrait de garantir le maintien de sa performance opérationnelle tout en augmentant fortemement la production.

La société Chatal est, de ce fait, également très affectée par la forte baisse d’activité du secteur.

Projection du chiffre d’affaires :

Nous pouvons constater une forte baisse de CA sur l’année 2020 de plus de 41% par rapport à nos prévisions de croissance. Nous avons établi les projections ci-dessus en fonction des cadences communiquées par nos principaux clients.

Les cadences du 320 passent par exemple de 58 avions par mois en 2019 à 34 en 2020 puis 40 en 2021 et 46 en 2022.

Concernant le 350 : 10 avions par mois en 2019 à 3 en 2020 puis 4 en 2021 et 5 en 2022.

Malgré une augmentation du marché en 2021, la croissance de la société Chatal sera négative car impactée par deux sujets essentiels, des retards de démarrage d’un nouveau contrat important avec Airbus UK et des actions de relocalisation et ré-internalisation de certains de nos clients.

CHATAL l’Etablissement de Saint-Nicolas-de-Redon (SNR)

L’usine d’SNR est spécialisée dans le traitement de surfaces pour les aciers et les aluminiums, ainsi que dans la peinture et finition de pièces principalement d’aérostructure.

25% environ du chiffre d’affaires d’SNR vient du site d’Herbignac, 20% environ supplémentaire vient du reste du groupe WeAre. Le reste du chiffre d’affaires est constitué de clients usineurs historiques de rang 2 et 3 et d’une activité importante de délestage en traitement et peinture de pièces pour le site Stélia de Saint-Nazaire.

Les chiffres d’affaires de 2020 et 2021 sont fortement impactés par la baisse du groupe WeAre dans son ensemble et par l’ensemble des clients qui livrent le marché aéronautique. Il est aussi impacté par la diminution de délestage de Stélia qui a suffisamment de capacité en interne pour assurer seule sa production. D’une manière plus durable, nous constatons une érosion des commandes venant de nos « petits » clients, ces derniers souffrent de la perte de marchés en faveur de plus gros qui souvent ont leurs propres unités de traitement de surface ou bien relocalisent à l’étranger certaines productions.

A l’inverse, grâce à nos lignes fortement automatisées, notre compétitivité sur certains types de traitements comme le cadmiage nous ouvre des possibilités d’acquisition importante de nouveaux marchés. Nous sommes actuellement en discussion avec 3 sociétés importantes dans l’optique de créer un partenariat qui nous permettrait de sécuriser un volume d’affaires significatif dans l’avenir (environ 1M€ annuel).

En outre, le marché de l’aéronautique étant en plein bouleversement, nous pensons que les difficultés de certains acteurs ainsi que les regroupements à venir dans la sous-traitance pourraient créer autant d’opportunités pour notre site d’SNR. Nous souhaitons donc préserver au maximum nos ressources et notre expertise afin d’être opérationnels immédiatement et ainsi proposer des solutions gagnant/gagnant à nos clients qui pourraient faire face à des défaillances de fournisseurs.

Projection du chiffre d’affaires :

En conclusion, malgré le manque de certitude quant à l’augmentation du volume d’affaires après 2021, nous sommes convaincus que nous pouvons nous appuyer sur la réputation de solidité du groupe WeAre ainsi que sur les performances et l’expertise de notre usine pour revenir, dès 2022 ou 2023 à des niveaux d’affaires significativement plus élevés que 2021. Nous souhaitons donc la mise en place d’un accord d’activité partielle de longue durée qui nous permettra de maintenir un niveau de ressources adéquat tout en augmentant l’expertise et la polyvalence de nos employés à travers des opérations de formation intensives.

***

Un dispositif spécifique d’activité partielle a été créé, à compter du 1er juillet 2020, pour aider les entreprises connaissant une baisse d'activité durable mais qui n’est pas de nature à compromettre leur pérennité. Ce dispositif permet une meilleure indemnisation des salariés ainsi qu’une prise en charge plus importante par les pouvoirs publics. Il autorise une réduction d’horaires sous réserve d’engagements en termes d’emploi et de formation professionnelle de la part de l’entreprise.

Après discussions, et en considération de l’intérêt que présente pour l’activité de l’Entreprise ledit dispositif, les Parties ont fait le choix de négocier un accord sur la mise en place de l’activité partielle de longue durée au sein de la Société.

Article 1 - Champ d’application de l’accord

Champ d’application au sein de l’établissement

Le présent accord collectif institue l’APLD au niveau de l'établissement de Saint Nicolas de Redon.

Activités et salariés concernés par le dispositif APLD

Le présent accord collectif concerne l’ensemble des activités de l’établissement de Saint Nicolas de Redon. L’ensemble des salariés relevant des activités visées au précédent alinéa sont concernés par le dispositif d’activité partielle de longue durée.

Article 2 - Réduction maximale de l’horaire de travail

Eu égard à la situation particulière de l’entreprise, et aux perspectives limitées de reprise d’activité telles que détaillées dans le diagnostic figurant en préambule, l’établissement CHATAL sollicite l'autorité administrative afin que la réduction maximale de l’horaire de travail, appréciée salarié par salarié, en moyenne sur la durée totale de recours au dispositif mentionnée à l’article 8 du présent accord, soit égale à 50% de la durée légale du travail.

Cette réduction s’apprécie par salarié concerné sur la durée application du dispositif prévue par le présent accord collectif. Son application peut conduire à la suspension totale et temporaire de l’activité. En effet, il sera possible d’alterner des périodes de faible réduction d’activité et des périodes de forte réduction, voire de suspension temporaire de l’activité, dans le respect du plafond de 50% sur la durée d’application du dispositif.

À défaut d’autorisation de l’autorité administrative relative à la demande mentionnée au 1er alinéa, la réduction de l’horaire de travail sur la durée totale d’application du dispositif mentionnée à l’article 8 du présent accord ne pourra être supérieure, en moyenne, à 40% de la durée légale du travail. La réduction s’apprécie salarié par salarié.

Article 3 - Modalités d’indemnisation des salariés en activité réduite

Le salarié placé en activité partielle de longue durée reçoit une indemnité horaire versée par l'employeur, dans les conditions fixées par la loi et par le décret n° 2020-926 du 28 juillet 2020 relatif au dispositif spécifique d'activité partielle en cas de réduction durable.

À titre informatif, et au jour de l'élaboration du présent accord, les salariés placés en activité partielle de longue durée recevront une indemnité horaire versée par l’entreprise correspondant à 70 % de leur rémunération brute servant d'assiette au calcul de l'indemnité de congés payés telle que prévue au II de l'article L. 3141-24 du code du travail ramenée à un montant horaire sur la base de la durée légale du travail applicable dans l'entreprise ou, lorsqu'elle est inférieure, la durée stipulée au contrat de travail.

La rémunération maximale prise en compte pour le calcul de l'indemnité horaire est égale à 4,5 fois le taux horaire du salaire minimum interprofessionnel de croissance.

Dans le cas d'une évolution des dispositions légales et règlementaires, les nouvelles modalités d'indemnisation s'appliqueront de plein droit aux salariés placés en activité partielle de longue durée. Les parties conviennent que les stipulations de l’accord de branche du 28 juillet 1998 modifié selon lesquelles les salariés en forfait jours ainsi que les cadres dirigeants (« forfaits sans référence horaire ») ne peuvent voir leur rémunération réduite du fait d’une mesure d’activité partielle (ANB 1998, art. 14.3 et 15.3) ne sont pas applicables au dispositif APLD, conformément aux dispositions légales (Loi n° 2020-734 du 17 juin 2020, art. 53, VIII).

Il en est de même de toute stipulation conventionnelle, quel que soit le niveau de négociation, portant sur l’activité partielle et applicable avant l’entrée en vigueur de la loi du 17 juin 2020.

Article 4 - Engagements en matière d’emploi

Au regard du diagnostic figurant en préambule du présent accord, l’employeur s’engage vis-à-vis de l’administration à maintenir, dans les conditions prévues ci-après, les emplois des salariés de l’entreprise visés à l'Article 1, bénéficiaires du dispositif d’activité partielle de longue durée.

L’Entreprise s’engage à ne procéder à aucune rupture de contrat pour l’une des causes énoncées à l’article L.1233-3 du Code du travail pendant toute la durée de recours au dispositif d’activité partielle spécifique.

Article 5 - Engagements en matière de formation professionnelle

Les signataires sont d’accord sur la grande importance de continuer à former massivement les salariés afin d’accompagner au mieux la relance de l’activité de l’entreprise, former les salariés aux compétences de demain afin de sécuriser leur parcours professionnel et permettre à l’entreprise de continuer à innover, en particulier, aux défis technologiques et environnementaux.

À ce titre, les signataires sont d’accord sur l’opportunité de mettre à profit les périodes chômées au titre de l’activité partielle pour développer les compétences des salariés. Un premier plan de formation (FNE) de 2940 heures a déjà été lancé et il concerne 78 salariés.

Un deuxième plan suivra.

Le premier plan comme le deuxième ont pour objectifs de :

  • Faire monter en compétences les salariés (métiers, management, etc…)

  • Assurer plus de polyvalence dans l’entreprise de manière à pouvoir préserver les emplois des secteurs les plus touchés par la crise

  • Répondre aux besoins d’améliorer et accélérer notre capacité à industrialiser de nouveaux produits

  • Acquérir les nouvelles compétences nécessaires au déploiement du plan stratégique

  • Maintenir l’employabilité des collaborateurs liés à l’évolution des technologies utilisées

L’objectif est que 60% des salariés aient participé à au moins une formation pendant la durée de recours au dispositif APLD.

CHATAL favorisera également les formations auxquelles les salariés décident de s'inscrire de leur propre initiative, à titre individuel, en utilisant leur droit au compte personnel de formation de transition professionnelle (CPF-TP), ou leur compte personnel de formation (CPF conformément aux dispositions légales) mis en œuvre en dehors du temps de travail.

L’employeur s’engage à accepter tout départ en formation dans le cadre du compte personnel de formation, du plan de développement des compétences, de la promotion ou reconversion par l’alternance (ProA), dès lors que la formation se déroule en partie durant la mise en œuvre de l’activité partielle de longue durée.

Durant les heures de formation au titre du dispositif « FNE » ayant lieu sur les heures chômées la rémunération du salarié sera maintenue à 100% sans que celle-ci ne puisse être supérieure à la rémunération nette perçue par le salarié antérieurement à la date de mise en place du présent dispositif.

En matière de financement, l'entreprise se rapprochera de l'OPCO et de la DIRECCTE afin de mobiliser le cas échéant d'éventuelles subventions publiques qui pourraient être engagées afin de soutenir les coûts de formation.

L’employeur s’engage à ne pas conclure et à ne pas mettre en œuvre de clause de dédit-formation auprès de tous les salariés ayant bénéficié du dispositif d’activité partielle de longue durée.

Ces engagements s’appliquent, pour chaque salarié concerné, durant toute la mise en œuvre du dispositif d’activité réduite.

Article 6 - Efforts appliqués aux dirigeants salariés, aux mandataires sociaux et aux actionnaires

Il est convenu que, pendant la durée du recours au dispositif d’activité partielle de longue durée, les dirigeants et actionnaires fournissent des efforts proportionnés à ceux demandés aux salariés concernés.

Les efforts décidés sont les suivants :

Catégorie Effort
Dirigeants salariés Non-versement de la prime variable sur objectifs
Actionnaires Reconduction de la décision de non distribution des dividendes

Article 7 - Modalités d’information des organisations syndicales signataires et des institutions représentatives du personnel sur la mise en œuvre de l’APLD

Les organisations syndicales signataires sont informées tous les trois (3) mois de la mise en œuvre du dispositif d’APLD. Cette information est communiquée au cours de la réunion du Comité Social et Economique (CSE) à laquelle les organisations syndicales sont conviés.

Le CSE est informé tous les trois mois de la mise en œuvre de ce même dispositif. Cette information lui est communiquée au cours d’une réunion à l’issue de laquelle un procès-verbal est rédigé.

Les informations transmises au Comité Social et Economique portent sur :

  • Le nombre de salariés concernés par la mise en œuvre du dispositif spécifique d’activité partielle de longue durée ;

  • L’âge, le sexe et la nature des contrats de travail (CDI, CDD…) des salariés concernés par le dispositif d’activité partielle de longue durée ;

  • Le nombre mensuel d’heures chômées au titre du dispositif ;

  • Les activités concernées par la mise en œuvre du dispositif ;

  • Le nombre de salariés ayant bénéficié d'un accompagnement en formation professionnelle ;

  • Les perspectives de reprise de l’activité ;

  • L’évolution du chiffre d’affaires et du carnet de commandes ;

Conformément à l’article 10, un bilan portant sur le respect de ces engagements et de ceux mentionnés aux articles 4 et 5 est également transmis au CSE puis à l’autorité administrative au moins tous les six (6) mois et avant toute demande de renouvellement de l’activité partielle.

Article 8 - Conséquences de l’APLD sur les droits des salariés bénéficiaires

Au regard des dispositions légales et règlementaires en vigueur, et sous réserve des évolutions ultérieures, sont maintenues au bénéfice des salariés placés dans le dispositif spécifique d’activité partielle de longue durée :

  • L’acquisition des droits à congés payés ;

  • L’acquisition de points de retraite complémentaire au-delà de la 60ème heure indemnisée. Ces points complètent les points cotisés obtenus pendant l’année de survenance de l’activité partielle ;

  • Les garanties de prévoyance (santé et prévoyance lourde) complémentaire (en prévoyance lourde, l’assiette des cotisations correspond au niveau des garanties maintenues) ;

  • La totalité des heures chômées est prise en compte pour la répartition de la participation et de l’intéressement lorsque celle-ci est proportionnelle à la durée de présence du salarié. Lorsque cette répartition est proportionnelle au salaire, les salaires à prendre en compte sont ceux qu’aurait perçus le salarié s’il n’avait pas été placé dans le dispositif d’activité partielle de longue durée.

  • Les périodes d’activité partielle de longue durée sont prises en compte pour l’ouverture de droits à l’allocation chômage et pour le calcul de l’ancienneté du salarié.

Article 9 - Date de début et durée d’application de l’APLD

Le recours au dispositif d’activité partielle de longue durée est sollicité à compter du 1er novembre 2020.

Pour le cas où la validation du présent accord collectif serait accordée de façon explicite ou implicite, CHATAL sollicite l’arrêt du dispositif d’activité partielle de droit commun à compter de la date de début du recours au dispositif d’APLD pour les salariés de l’établissement visé effectivement placés dans ce dispositif.

CHATAL souhaite recourir au dispositif d’APLD durant une période de 12 mois, consécutifs ou non, sur une période de référence de 36 mois.

Il a pour terme le 31 Décembre 2021

Article 10 - Validation de l’accord collectif

Le présent accord collectif fait l’objet d’une validation conformément aux dispositions légales et réglementaires en vigueur.

En application de l’article 53 de la loi n° 2020-734 du 17 juin 2020, l'autorité administrative notifie la décision de validation dans un délai de 15 jours à compter de la réception du présent accord.

Il est précisé que le silence gardé par l'autorité administrative pendant le délai de 15 jours vaut décision de validation. Dans ce cas, l’entreprise transmettra une copie de la demande de validation, accompagnée de son accusé de réception par l'administration, à l’organisation syndicale signataire.

Conformément à la réglementation en vigueur, la décision de validation vaut autorisation d’activité partielle de longue durée pour une durée de six mois. L’autorisation doit être renouvelée par période de six mois.

En tout état de cause, avant l’échéance de chaque période d’autorisation, l’entreprise adressera à l’autorité administrative :

  • Un bilan portant d’une part sur le respect des engagements en matière d'emploi et de formation professionnelle et, d’autre part, sur les modalités d'information des organisations syndicales signataires et des instances représentatives du personnel sur la mise en œuvre de l’accord. Cette information a lieu au moins tous les trois mois, conformément au présent accord collectif ;

  • Un diagnostic actualisé de la situation économique et des perspectives d'activité de l'établissement ;

  • Le procès-verbal de la dernière réunion au cours de laquelle le comité social et économique a été informé de la mise en œuvre de l'activité partielle de longue durée.

Article 11 - Informations des salariés

La décision de validation ainsi que les voies et délais de recours sont portés à la connaissance des salariés par voie d'affichage sur leurs lieux de travail.

À défaut de validation dans un délai de 15 jours à compter de la réception de l’accord collectif, la copie de la demande de validation, accompagnée de son accusé de réception par l'administration sont transmis par l’employeur aux organisations syndicales signataires. Ces documents sont également portés à la connaissance des salariés dans les mêmes conditions qu’en cas de décision explicite de validation.

Article 12 - Durée et entrée en vigueur de l’accord

Le présent accord est conclu pour une durée déterminée de 12 mois (max 36 mois avec des période d’APLD de max 24 mois consécutifs ou non), soit jusqu’au 31 Décembre 2021.

Sous réserve de sa validation par l’autorité administrative, il entre en vigueur à la date à partir de laquelle il est recouru au dispositif et cesse de produire ses effets au terme de la durée pour laquelle il est recouru au même dispositif.

Article 13 - Révision de l’accord

Chacune des parties signataires a la faculté de demander la révision de tout ou partie du présent accord collectif d’entreprise, selon les modalités suivantes :

Toute demande de révision doit être adressée par lettre recommandée avec demande d'avis de réception (LRAR) à chacune des autres parties signataires et comporter, outre l'indication des stipulations dont la révision est demandée, des propositions de remplacement.

Le plus rapidement possible et au plus tard dans un délai de trois (3) mois suivant la première présentation de cette lettre, les parties sus indiquées doivent ouvrir une négociation en vue de la rédaction d'un nouveau texte.

Toute modification fera l’objet d’un avenant et se substituera aux dispositions de l’accord initial sur le même sujet. Cet avenant sera conclu dans les mêmes conditions, délais et formalités que le présent accord.

Article 14 - Formalités de publicité et de dépôt

Le présent accord fera l’objet des formalités de dépôt et de publicité conformément aux dispositions légales en vigueur.

Conformément à l’article L. 2231-5 du Code du travail, le présent accord est notifié à chacune des organisations représentatives.

Un exemplaire du présent accord est déposé, dans les 15 jours suivant sa date limite de conclusion et sous la responsabilité de la Direction, auprès de la DIRECCTE, accompagné des pièces adéquates, via la plateforme TéléAccords (www.teleaccords.travailemploi.gouv.fr).

Un exemplaire original du présent accord sera conservé par la Direction et fera l’objet d’un affichage sur les panneaux d’affichage.

Fait à Saint Nicolas de Redon, le 17 Décembre 2020

Délégué syndical Directeur de Site

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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