Accord d'entreprise "ACCORD COMPTE EPARGNE TEMPS" chez AMPLIROLL - MARREL (Siège)

Cet accord signé entre la direction de AMPLIROLL - MARREL et le syndicat CGT et UNSA et CFDT le 2022-05-23 est le résultat de la négociation sur le compte épargne temps.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CGT et UNSA et CFDT

Numero : T04222006172
Date de signature : 2022-05-23
Nature : Accord
Raison sociale : MARREL
Etablissement : 34092092500013 Siège

CET : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur le thème Compte épargne temps

Conditions du dispositif CET pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2022-05-23

  1. Accord

    Compte Épargne Temps (CET)

    Entre

La Société MARREL SAS dont le siège social est à Andrézieux-Bouthéon — Rond-Point Auguste Colonna (42160), représentée par Monsieur XXX, agissant en qualité de Directeur Général,

D'UNE PART,

Et

Les représentants d’Organisations Syndicales représentatives :

CFDT Représentée par Monsieur XXX Délégué Syndical

UNSA Représentée par Monsieur XXX Délégué Syndical

CGT Représentée par Monsieur XXX Délégué Syndical

D'AUTRE PART,

PREAMBULE

Les parties signataires se sont accordées pour ouvrir la possibilité aux salariés de la société MARREL de bénéficier d’un Compte Epargne Temps (CET). Ce dispositif contribue à une certaine autonomie dans la gestion du temps des salariés afin de leur permettre de concilier leur vie privée et leur vie professionnelle, en leur donnant un outil très souple de gestion complémentaire du temps.

Le CET permet à chaque salarié de conserver le temps dont il n’a pas immédiatement besoin afin de pouvoir le récupérer plus tard, soit sous forme de congé, d’épargne ou de rémunération.

Le CET a été conçu comme un outil facultatif et souple pour les salariés, puisqu’ils sont non seulement libres de l’ouvrir mais également libres de choisir les sources d’alimentation et d’utilisation des droits.

Ce dispositif permet aux salariés d’épargner du temps, de mieux optimiser leur repos, d’indemniser en tout ou partie des congés non rémunérés (congé parental d’éducation, congé pour création d’entreprise, congé sabbatique, congé sans solde...) ou de faciliter un passage à temps partiel, d’anticiper de manière progressive la cessation de leur activité en fin de carrière ou de compléter leur rémunération.

ARTICLE 1- CHAMP D’APPLICATION

Le présent accord s’applique au sein de l’entreprise MARREL et concerne l’ensemble de son personnel sous Contrat à Durée Indéterminée (CDI), justifiant d’une ancienneté d’au moins 1 an.

L’adhésion au CET est au libre choix du salarié. Cependant, l’ensemble des salariés remplissant la condition d’ancienneté sera inclus dans le dispositif au démarrage et ceux qui voudront en sortir le pourront sur demande écrite. Toute sortie du dispositif CET sera définitive.

ARTICLE 2 – CADRE JURIDIQUE

Le présent accord est conclu dans le cadre des articles L 3151-1 et suivants du Code du travail.

ARTICLE 3 – OUVERTURE ET TENUE DU COMPTE

Le compte est ouvert sur initiative individuelle des salariés.

Toute ouverture d’un CET ainsi que toute alimentation ultérieure et toute utilisation des droits devra faire l’objet d’une demande en remplissant le formulaire disponible sur le réseau informatique interne ou auprès du responsable de service.

Un compte individuel, récapitulant les droits transférés au compte et ceux utilisés, est communiqué chaque année à chaque salarié concerné.

ARTICLE 4 – ALIMENTATION DU COMPTE

Chaque salarié dispose de la faculté d’affecter au CET certains des éléments résultant des possibilités d’alimentation conformément aux dispositions du présent accord.

Ces éléments sont inscrits au CET individuel du salarié, sous forme de crédits CET qui sont exprimés en jours (valeur 7 heures).

Chaque salarié peut décider de porter au CET des éléments exprimés en temps, convertis en crédits CET, les éléments ci-après :

4.1 Jours de congés payés annuels

Les jours de congés payés annuel pouvant être affectés au compte sont ceux excédant, pour chaque année, les quatre premières semaines de congés légaux, c'est-à-dire ceux dépassant 24 jours ouvrables, soit 20 jours ouvrés.

Il est rappelé que ne peuvent être placés sur le CET que les droits définitivement acquis, et uniquement par Journée entière.

4.2 Autres sources d’alimentation

Chaque salarié peut également transférer dans le compte épargne-temps les éléments suivants :

  • Les jours de congés conventionnels pour ancienneté,

  • Les jours de repos acquis par les salariés bénéficiant d’une convention de forfait annuel en jours de travail.

  • les heures de repos acquises au 31 décembre de chaque année, dans le cadre de la modulation du temps de travail;

  •  l'intéressement des salariés à l'entreprise ;

  • les sommes issues de la réserve de participation ;

4.3 Procédure à respecter

Le salarié doit transmettre sa demande d’alimentation en temps sur le CET au Service Ressources Humaines en utilisant pour ce faire les formulaires mis à sa disposition sur le réseau informatique interne ou auprès de son Responsable et en mentionnant précisément, parmi les droits visés à l’article 4, celui ou ceux qu’il entend affecter à son compte épargne-temps et à quelle période celui-ci ou ceux-ci se rapportent.

Le salarié ne pourra alimenter le CET qu’aux échéances du 31 mai (pour les jours de congés payés et congés conventionnels pour ancienneté) et du 31 décembre (pour les jours de repos acquis dans le cadre du forfait jours et de la modulation du temps de travail). Concernant l’intéressement et la participation, l’alimentation du CET sera possible aux échéances annuelles d’attribution.

4.4 Minimum & Plafond

Le salarié doit respecter un minimum pour alimenter son compte, de 5 jours ouvrés.

Les droits épargnés dans le CET, par le salarié, ne peuvent dépasser le plafond de 20 jours ouvrés par an, dans la limite d’un cumul maximum de 250 jours ouvrés. Dès lors que le plafond est atteint, le salarié ne peut plus alimenter son compte tant qu’il n’a pas utilisé une partie de ses droits inscrits au compte.

ARTICLE 5 – VALORISATION DES ELEMENTS VERSES DANS LE COMPTE EPARGNE TEMPS

Les éléments affectés au compte sont dès leur transfert, convertis et valorisés en même temps en équivalent en repos indemnisables sur la base du salaire horaire en vigueur à la date d’affectation par le salarié.

Pour les salariés rémunérés selon un forfait sans référence horaire ou défini en jours, la conversion s'effectue sur la base d'une journée de travail.

ARTICLE 6 – VALORISATION DES ELEMENTS AU MOMENT DE L’UTILISATION OU DE LA LIQUIDATION DES DROITS

Les droits affectés au compte épargne temps sont revalorisés au moment de l’utilisation ou de la liquidation de ceux-ci, sur la base de la rémunération brute mensuelle de base perçue à cette date par le salarié (salaire hors éléments variables tels que commissions, primes variables, gratifications ou primes annuelles telles que celle du 13ème mois).

ARTICLE 7 – UTILISATION DU COMPTE

7.1 Utilisation des droits pour rémunérer une absence

Le compte épargne temps peut être utilisé pour indemniser, dans les conditions de valorisation fixées au présent accord, les absences issues des congés définis ci-après :

  • un congé parental d'éducation, notamment lorsque celui-ci s'accompagne d'un passage à temps partiel ;

  • un congé de soutien ou de solidarité familiale ;

  • un congé de présence parentale ;

  • un congé pour création d'entreprise ;

  • un congé sabbatique ;

  • un congé de solidarité internationale ;

  • une période de formation hors temps de travail ;

  • une cessation progressive ou totale d'activité, notamment en cas de départ en retraite anticipé ;

  • un congé sans solde ou pour convenances personnelles.

  • un passage à temps partiel.

Pour l’utilisation des droits affectés au CET afin de financer et d’indemniser l’un des congés légaux, le salarié devra se conformer aux conditions et aux modalités prévues par la loi.

Il devra adresser une demande de déblocage au service Ressources Humaines en même temps que la demande du congé validée par son Responsable, en respectant les délais légaux spécifiques à chaque congé et devra utiliser, pour ce faire, les imprimés mis à sa disposition en mentionnant précisément le volume des droits à débloquer et la période souhaitée de congé.

En tout état de cause, la demande de déblocage du salarié devra être effectuée selon le préavis suivant :

  • 15 jours de préavis pour débloquer entre 1 et moins de 2 semaines

  • 1 mois de préavis pour débloquer entre à partir de 2 semaines et jusqu’à 1 mois de congé

  • 3 mois de préavis pour débloquer entre plus d’1 mois et jusqu’à 2 mois de congé

  • 6 mois de préavis pour débloquer plus de 2 mois de congé

Les modalités pratiques du déblocage seront rappelées dans un document écrit signé par l’employeur et le salarié.

7.2 Utilisation des droits pour compléter la rémunération

Le salarié a la possibilité de bénéficier d'une rémunération « immédiate », en échange des droits affectés au CET, conformément aux dispositions légales.

Il doit présenter sa demande au moins 1 mois à l’avance au service Ressources Humaines en utilisant les imprimés mis à sa disposition et en mentionnant précisément les droits de son compte épargne-temps qu’il entend utiliser.

Les parties signataires rappellent qu’en l’état actuel de la législation, seuls les jours de congés excédant les 30 jours ouvrables annuels légaux peuvent être convertis en rémunération, hors cas de liquidation définitive du CET. Les jours correspondant à la cinquième semaine de congé légal ne peuvent donc pas être débloqués du CET pour obtenir un complément de salaire.

Les modalités de valorisation des droits sont effectuées conformément aux dispositions de l’article 6 du présent accord.

ARTICLE 8 – Prise de congés

8.1 Situation du salarié en congé

Les congés pris, selon l’une ou l’autre des modalités indiquées à l’article 7 du présent accord sont indemnisés aux taux du salaire mensuel de base en vigueur au moment du départ en congé conformément à l‘article 6. A l’égard des cotisations sociales et de l’impôt sur le revenu, l’indemnité versée a la nature d’un salaire.

Cette règle vise l'indemnité versée en contrepartie des éléments de repos placés par le salarié sur son CET. 

Le nom du congé indemnisé, sa durée au titre du mois considéré, et le montant de l’indemnité correspondante sont indiqués sur le bulletin de paye remis au salarié à l’échéance habituelle.

Un jour, une semaine et un mois de congé indemnisé sont réputés correspondre respectivement à l’horaire contractuel journalier, hebdomadaire et mensuel en vigueur au moment du départ en congé.

Lorsque la durée du congé est supérieure à la durée indemnisable, le paiement est interrompu après consommation intégrale des droits.

L’utilisation de la totalité des droits inscrits au CET n’entraine la clôture de ce dernier que s’ils ont été consommés au titre d’un congé de fin de carrière.

8.2 Statut du salarié en congé.

Pendant toute la durée du congé, les obligations contractuelles autres que celles liées à la fourniture du travail subsistent, sauf dispositions législatives contraires.

En fonction du type de congé sollicité, la période d’absence sera ou non assimilée à une période de travail effectif, conformément aux dispositions légales et conventionnelles. A défaut, la période d'absence ne sera pas considérée comme une période de travail effectif.

8.3 Fin du congé

A l’issue du congé visé à l’article 7 du présent accord, le salarié reprend son précédent emploi assorti d’une rémunération au moins équivalente.

A l’issue d’un congé de fin de carrière, le CET est définitivement clos à la date de rupture du contrat de travail.

Le salarié ne pourra interrompre un congé pour convenances personnelles qu’avec l’accord de l’employeur, la date du retour anticipé étant alors fixée d’un commun accord. Il ne pourra interrompre un congé légal indemnisé que dans les cas autorisés par la loi. Le congé de fin de carrière ne peut être interrompu.

ARTICLE 9 – CLÔTURE DES COMPTES INDIVIDUELS

La rupture du contrat de travail pour quelque motif que ce soit entraine, la clôture du CET et la liquidation des droits conformément aux dispositions de l’article 6 du présent accord.

ARTICLE 10 – GARANTIE DES DROITS

Les droits acquis dans le cadre du CET sont garantis dans les conditions des articles L3253-6 et L3253-8 du code du travail (assurance des créances des salariés, fonds AGS).

Conformément aux dispositions de l’article D3154-1 du code du travail, lorsque la valeur des droits capitalisés par le salarié dépasse le plafond, fixé à l’article L 3253-17 du code du travail, les droits supérieurs à ce plafond sont liquidés automatiquement et donnent lieu à l’attribution au salarié concerné d’une indemnité correspondant à la conversion monétaire de ces droits.

ARTICLE 11 – RÉGIME SOCIAL ET FISCAL

Le régime social et fiscal des droits affectés au CET et des indemnités versées dans le cadre de l’utilisation de ces droits, est fixé par la législation et la réglementation en vigueur, et peut être différent en fonction de la nature de ces droits et indemnités.

ARTICLE 12 – DISPOSITIONS FINALES

Le présent accord est conclu pour une durée indéterminée. Il entrera en vigueur le 1er janvier 2023.

12.1 : Suivi de l’accord

Pour mener à bien le déploiement et le suivi du présent accord, un bilan sera effectué sur la première année, qui permettra d’identifier les éventuels ajustements nécessaires. Cette première période vaudra période d’expérimentation.

En outre, les parties conviennent de se réunir pour envisager la conclusion d’un avenant au présent accord en cas de modifications d’origine légale ou réglementaire.

12.2 : Révision – dénonciation

Le présent accord pourra être révisé ou dénoncé dans les conditions prévues par la loi.

12.3 : Accord majoritaire

Les parties aux présentes reconnaissent que conformément aux dispositions légales, le présent accord est négocié et signé par une ou plusieurs organisations syndicales de salariés représentatives ayant recueilli ou totalisant plus de 50 % des suffrages exprimés en faveur d'organisations représentatives au premier tour des dernières élections des titulaires au CSE quel que soit le nombre de votants.

12.4 : Publicité – Dépôt

Le présent accord est déposé de manière dématérialisée sur la plateforme nationale, en 2 versions : une version intégrale signée des parties en format « PDF » et une version anonyme en format « DOCX ».

Conformément à la réglementation en vigueur, dans cette dernière version sera supprimée toute mention de noms, prénoms, paraphes ou signatures de personnes physiques.

Un exemplaire sera déposé au greffe du Conseil de Prud’hommes de Saint Etienne.

Le texte du présent accord est notifié à l’ensemble des organisations syndicales représentatives de l’entreprise.

12.5 : Signatures

Fait à Andrézieux-Bouthéon, le 23 mai 2022, en 5 exemplaires.

Pour la Direction MARREL SAS,

M. XXX

Directeur Général

Signature

Pour les Organisations Syndicales :

M. XXX M. XXX M. XXX

Délégué Syndical CFDT Délégué Syndical CGT Délégué Syndical UNSA

Signature Signature Signature

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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