Accord d'entreprise "Un accord portant sur le droit à la déconnexion" chez MAXIMO 10 - MAXIMO

Cet accord signé entre la direction de MAXIMO 10 - MAXIMO et le syndicat CFE-CGC et CGT-FO et CGT et CFDT et CFTC le 2021-12-06 est le résultat de la négociation sur le droit à la déconnexion et les outils numériques.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CFE-CGC et CGT-FO et CGT et CFDT et CFTC

Numero : T05121003940
Date de signature : 2021-12-06
Nature : Accord
Raison sociale : MAXIMO
Etablissement : 40320696400013

Droit à la déconnexion : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur le thème Droit à la déconnexion et outils numériques Un accord portant sur le droit à la déconnexion (2018-07-06)

Conditions du dispositif droit à la déconnexion pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2021-12-06

ACCORD D’ENTREPRISE RELATIF AU

DROIT A LA DECONNEXION

Entre :

  • La Société MAXIMO

SAS. au capital social de 28 000 000 euros,

Immatriculée au R.C.S. de Bar-le-Duc sous le numéro 403 206 964,

Siège social est sis Espace Jardin Fontaine –55840 THIERVILLE SUR MEUSE

Représentée par Madame XXXXXXXXXXXXXX,

Agissant en qualité de Directeur Général Adjoint,

D’une part,

- L’organisation syndicale CFDT représentée par :

Monsieur XXXXXXXXX, Entrepôt Epicerie Verdun, délégué syndical

Monsieur XXXXXXXXX, Entrepôt Epicerie Verdun, délégué syndical

- L’organisation syndicale CFE-CGC représentée par :

Monsieur XXXXXXXXX, MAXIMO 23, délégué syndical

Monsieur XXXXXXXXX, MAXIMO 23, délégué syndical

- L’organisation syndicale CFTC représentée par :

Monsieur XXXXXXXXX, MAXIMO Taissy, délégué syndical

Monsieur XXXXXXXXX, MAXIMO 23, délégué syndical

- L’organisation syndicale CGT représentée par :

Monsieur XXXXXXXXX, MAXIMO 10, délégué syndical

Monsieur XXXXXXXXX, MAXIMO 10, délégué syndical

- L’organisation syndicale FO représentée par :

Monsieur XXXXXXXXX, MAXIMO Taissy, délégué syndical

Monsieur XXXXXXXXX, MAXIMO Taissy, délégué syndical

D’autre part,

APRES AVOIR RAPPELE QUE :

La loi travail du 8 août 2016 a introduit le droit à déconnexion applicable à l’ensemble des salariés. Ce droit à la déconnexion peut être mis en œuvre par accord collectif ou charte élaboré par l’entreprise.

A cette occasion, la Direction et les Organisations Syndicales ont convenu de la nécessité d’encadrer, par un accord, les modalités de mise en place de règles et de dispositifs de régulation de l’utilisation des outils numériques en vue de préserver la santé au travail et d’assurer le respect des temps de repos et de congés, ainsi que de la vie personnelle et familiale des salariés.

Les signataires se sont réunis pour définir les modalités d’exercice par les salariés de leur droit à la déconnexion en application de l’article L.2242-17, 7° du Code du Travail.

Le présent accord synthétise les obligations applicables à tous les salariés et intérimaires afin d’assurer l’effectivité du droit à la déconnexion ainsi que des modalités selon lesquelles ce droit est garanti.

Il est rappelé que le bon usage des outils informatiques est de la responsabilité de tous et que chaque salarié, à son niveau, est acteur du respect du droit à la déconnexion et ainsi de la qualité de vie au travail.

IL A ETE CONVENU CE QUI SUIT :

ARTICLE PRELIMINAIRE : DECONNEXION – DEFINITIONS

Il y a lieu d’entendre par :

Droit à la déconnexion : le droit pour le salarié de ne pas être connecté à ses outils numériques professionnels en dehors de son temps de travail ;

Outils numériques professionnels : outils numériques physiques (ordinateurs, tablettes, smartphones, réseaux filaires etc.) et dématérialisés (logiciels, connexions sans fil, messagerie électronique, internet etc.) qui permettent d’être joignable à distance ;

Temps de travail : les temps de travail du salarié durant lesquels il est à la disposition de l’employeur, heures normales, complémentaires ou supplémentaires et à l’exclusion des temps de repos quotidiens et hebdomadaires, des congés payés, des congés exceptionnels, des jours fériés et des jours de repos.

ARTICLE 1 : CHAMP D’APPLICATION

Le présent accord s’applique à l’ensemble des salariés de la SAS MAXIMO à l’exception des Cadres Dirigeants. Les temps d’astreinte, pour le personnel soumis à des obligations spécifiques liées à leur mission, ne sont pas concernés par les dispositions du présent accord.

ARTICLE 2 : SENSIBILISATION ET FORMATION A LA DECONNEXION

Mises en place depuis la signature du premier accord de déconnexion en juillet 2017, des actions de sensibilisation sont organisées à destination des managers et de l’ensemble des salariés sur les bonnes pratiques et les enjeux liés à l’utilisation des outils numériques.

Des formations relatives à l’utilisation raisonnée et équilibrée des outils ont été intégrées dans les modules dispensés aux managers.

Des formations destinées à l’appropriation des outils numériques professionnels par les salariés intègrent un volet de bonne utilisation et un volet relatif à leur usage mesuré.

Une charte informatique annexée au règlement intérieur a été mise en place et diffusée auprès de l’ensemble des salariés, celle-ci édicte des consignes de bon usage des outils informatiques et des actions prohibées.

La Direction réaffirme le principe que toute personne qui pourrait rencontrer des difficultés à exercer sa mission en respectant son droit à la déconnexion pourra demander un entretien à son responsable hiérarchique ou à la Direction des Ressources Humaines afin de trouver une solution.

ARTICLE 3 : LUTTE CONTRE LA SURCHARGE INFORMATIONNELLE LIEE A L’UTILISATION DE LA MESSAGERIE ELECTRONIQUE PROFESSIONNELLE

Afin d’éviter la surcharge informationnelle, il est recommandé à tous de :

- Veiller à la pertinence de l’utilisation de la messagerie électronique professionnelle par rapport à d’autres moyens de communication,

- Limiter au strict besoin les destinataires du message et les destinataires des copies de ce message,

- Veiller à la pertinence de l’envoi des pièces jointes et des fichiers volumineux,

- Indiquer un objet précis et éviter les formules trop génériques (note d’information, compte rendu…) pour permettre au destinataire d’optimiser la suite à apporter,

ARTICLE 4 : OUTILS NUMERIQUES PROFESSIONNELS DISPONIBLES

Il existe très peu d’outils numériques nomades au sein de l’Entreprise ce qui restreint les cas d’utilisation des outils hors temps de travail.

Les ordinateurs sont fixes, sans possibilité de connexion à distance hors lieu de travail, ce qui garanti l’effectivité de la déconnexion.

Les terminaux portables des commerciaux et de livraison (PDA) sont désormais dotés d’une fonction de communication, ils doivent strictement être utilisés pour communiquer depuis et vers les établissements, l’utilisation des téléphones portables personnels doit être abandonnée (ou limitée à des seuls cas d’urgence).

Le choix du PDA comme outil de communication exclusif à destination des commerciaux et chauffeurs livreurs constituera un outil efficace de régulation de l’outil numérique professionnel puisqu’il demeure dans les locaux de l’entreprise en dehors du temps de travail et peut à ce titre garantir l’effectivité de la déconnexion.

L’introduction de nouveaux outils numériques donnera lieu à une information des parties à l’occasion du suivi de l’accord, il sera procédé au bilan de leur utilisation pour vérifier qu’ils permettent de respecter les dispositions de l’accord de déconnexion et à défaut de pouvoir y parvenir, une révision de l’accord pourra être engagée.

ARTICLE 5 : LUTTE CONTRE LE STRESS LIE A L’UTILISATION DES OUTILS NUMERIQUES PROFESSIONNELS

Afin de limiter le stress lié à l’utilisation des outils numériques professionnels il est recommandé à chaque salarié de veiller au choix du moment approprié pour adresser un mail/SMS ou contacter un interlocuteur par téléphone.

- Il est demandé de privilégier l’envoi différé en cas de courriels en dehors des horaires de travail des destinataires.

- Il est demandé de rédiger des messages concis et bienveillants.

- Il est demandé de préciser dans les messages le niveau d’urgence attaché et d’indiquer le délai octroyé pour la réponse.

- Il est nécessaire d’utiliser un gestionnaire d’absence/congé au niveau de la messagerie professionnelle, informant l’expéditeur de l’absence/congé et indiquant les coordonnées d’une personne à contacter en cas d’urgence.

- Il est nécessaire à chaque fois que possible de mettre en place un système de back-up avec transfert d’appels, de mails ou messages.

ARTICLE 6 : EXERCICE DU DROIT A LA DECONNEXION

Les périodes de repos, congé et suspension du contrat de travail doivent être respectées par l’ensemble des acteurs de l’entreprise.

Sauf en cas d’urgence exceptionnelle, il n’est pas possible de contacter les salariés en dehors de leurs horaires de travail.

Il est rappelé aux salariés en contact avec la clientèle de ne pas communiquer leurs coordonnées personnelles et numéros de téléphones aux clients. L’utilisation de ceux-ci par des clients, sans aucune maîtrise des horaires d’appel par l’Entreprise, pourrait être de nature à générer un obstacle à la mise en place du droit à la déconnexion sans que l’entreprise ne puisse y remédier.

Les personnes visées par le présent accord et disposant d’outils professionnels nomades doivent se déconnecter (ou éteindre le téléphone) lors de leurs pauses et coupures déjeuner, elles ne sont pas tenues de prendre connaissance des messages en dehors de leurs horaires de travail, ni d’y répondre.

L’analyse des données du PDA des commerciaux permet un contrôle de l’activité et en aucun cas la gestion du temps de travail et des temps de pause.

Pour les Cadres en forfaits jours, l’absence de connexion à distance aux outils numériques professionnels et l’absence d’outils numériques nomades permettent l’effectivité du droit à la déconnexion.

La mise en œuvre de la nouvelle messagerie G-Suite est accompagnée d’une solution technique empêchant la connexion à distance par les utilisateurs en dehors des utilisateurs autorisés disposant d’un ordinateur portable du fait de leur situation itinérante. Cette solution permet de restreindre ces connexions à distance et les limiter au temps de travail.

Le sujet de l’usage des outils numériques professionnels et l’effectivité du droit à la déconnexion sera intégré à l’entretien annuel destiné aux Cadres et plus particulièrement aux Cadres en forfaits jours.

Il est rappelé qu’il appartient à chaque collaborateur d’utiliser de façon « responsable » la messagerie ou tout outil connecté. Le collaborateur qui, de sa seule initiative, prendrait connaissance ou répondrait aux e-mails en dehors de son temps de travail, ne saurait être considéré comme effectuant une activité professionnelle à la demande de l’entreprise.

Pour les personnes concernées par les astreintes, qui à cet effet doivent pouvoir être jointes à tout moment, il est impératif de procéder à la mise à jour systématique des coordonnées auprès des services de télésurveillance afin que la personne réellement d’astreinte soit appelée, pas celle qui serait absente pour quelque motif que ce soit.

ARTICLE 7 : ALERTES

Tout salarié qui considèrerait que son droit à la déconnexion n’est pas respecté, dispose de la faculté d’alerter sa hiérarchie, la direction des ressources humaines ou un représentant du personnel, dans l’objectif que des actions correctives puissent être mises en œuvre par l’entreprises.

ARTICLE 8 : DUREE ET APPLICATION DE L’ACCORD

Le présent accord entrera en vigueur le 1er janvier 2022. Il est conclu pour une durée de trois ans.

La mise en œuvre du présent accord sera suivie lors d’une réunion, ayant lieu au plus tard au cours de la seconde année d’application, pour faire un bilan, et examiner plus spécialement, le cas échéant, les alertes reçues en application de l’article 7 ci-dessus.

Conformément à l’article L.2222-4 du Code du Travail, ses dispositions cesseront automatiquement et de plein droit après sa date d’application soit au 31 décembre 2024.

Les parties conviennent, par les présentes et conformément aux dispositions de l’article L.2242-12 du code du travail, de fixer la périodicité de la renégociation de cet accord relatif aux modalités d’exercice du droit à déconnexion, à trois ans.

Elles engageront ainsi des négociations au plus tard au quatrième trimestre de l’année 2024, au lieu habituel de négociation à Taissy, afin d’examiner les conditions de conclusion d’un nouvel accord, ou le cas échéant de renouvellement du présent accord. La négociation portera sur les modalités du plain exercice par les salariés de leur droit à à la déconnexion et la mise en place par l’entreprise de dispositifs de régulation de l’utilisation des outils numériques, en vue d’assurer le respect des temps de repos et de congé ainsi que de la vie personnelle et familiale.

La société mettra à la disposition des parties à la négociation un bilan de suivi des mesures prévues par le présent accord au moins 8 jours avant la date prévue pour la première réunion. En cas de besoin, une seconde réunion sera programmée.

Le présent accord étant à durée déterminée, il ne peut être dénoncé.

Sa révision pourra être demandée par l'une des parties signataires dans les conditions prévues par l’article L. 2261-7-1 du code du travail ; la demande de révision sera accompagnée d'un projet de modification des textes visés par cette demande. Les pourparlers commenceront au plus tard trois mois après la demande de révision.

Notamment, en cas de modification législative susceptible de remettre en cause tout ou partie des dispositions du présent accord, les parties signataires se rencontreront pour le mettre en conformité, en cas de nécessité, avec les nouvelles dispositions.

La révision doit donner lieu à dépôt, conformément aux dispositions de l’article L.2231-6 du Code du Travail.

ARTICLE 9 : PUBLICITE DE L’ACCORD

Le présent accord sera déposé en deux exemplaires (une version papier et une version électronique) à la Direction Régionale de l’Emploi, du Travail et des Solidarités (DREETS) sur la plateforme de téléprocédure du Ministère du Travail et au Greffe du Conseil et un exemplaire au secrétariat-greffe du Conseil des Prud’hommes de Reims.

Il fera l’objet d’une remise à chaque représentant du personnel et délégué syndical et d’un affichage.

Une liste des établissements concernés est annexée au présent accord.

Le présent accord est établi en 5 exemplaires.

Fait à Taissy,

Le L’Entreprise,

XXXXXXXXXXX

Les délégués syndicaux, pour les syndicats :

C.F.D.T C.F.E – C.G.C

C.F.T.C C.G.T

F.O

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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