Accord d'entreprise "accord majoritaire sur la mise en place du comité social et économique au sein de la société Eiffage Construction Equipements" chez EIFFAGE CONSTRUCTION EQUIPEMENTS (Siège)

Cet accord signé entre la direction de EIFFAGE CONSTRUCTION EQUIPEMENTS et le syndicat CGT et Autre le 2019-02-18 est le résultat de la négociation sur l'exercice du droits syndical, les instances représentatives du personnel et l'expression des salariés.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CGT et Autre

Numero : T09219008038
Date de signature : 2019-02-18
Nature : Accord
Raison sociale : EIFFAGE CONSTRUCTION EQUIPEMENTS
Etablissement : 40329158600135 Siège

Droit syndical : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur le thème Droit syndical, IRP, expression des salariés Avenant n°1 à l'accord majoritaire sur la mise en place du comité social et économique au sein de la société Equipements (2019-04-16) Avenant n°2 à l'accord majoritaire sur la mise en place du comité social et économique au sein de la société Eiffage Construction Equipements (2023-03-24)

Conditions du dispositif droit syndical pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2019-02-18

Entre la Société Eiffage Construction Equipements, SAS au capital de 595 400 €, inscrite au RCS de Nanterre sous le numéro 403 291 586, représentée par XXXXXXXX en sa qualité de XXXXX,

D’une part,

Et

L’Organisation Syndicale représentative suivante :

Pour la CGT :

D’autre part,

Préambule

Cet accord est conclu en application de l’ordonnance n°2017-1386 du 22 septembre 2017 relative à la nouvelle organisation du dialogue social et économique dans l'entreprise et favorisant l'exercice et la valorisation des responsabilités syndicales, ratifiée par la loi n°2018-217 du 29 mars 2018, et plus précisément des articles L. 2313-1, et L. 2313-2 du Code du travail relatifs à la mise en place du comité social et économique ainsi que l’accord-cadre conclu au niveau de la branche EIFFAGE CONSTRUCTON le 09.10.2018.

La Direction de la Société a souhaité, d’une part, assurer une transition avec les instances représentatives du personnel antérieures (CE/ DP/ CHSCT) et, d’autre part, organiser la mise en place et le fonctionnement du CSE.

Une négociation a été engagée avec les organisations syndicales représentatives et la direction de la Société afin de déterminer le cadre de mise en place et les conditions de fonctionnement du CSE, dans l’objectif de garantir le droit des salariés à être représentés.

Le présent accord détermine notamment :

  • Le cadre de mise en place du CSE ;

  • Les conditions de son fonctionnement ;

  • La composition et le fonctionnement des commissions.

Dans ce contexte, les parties ont convenues de ce qui suit :

Champ d’application

Les dispositions du présent accord s'appliquent à la société EIFFAGE CONSTRUCTION EQUIPEMENTS, dont le siège social est situé 19 rue Mozart à Clichy (92110).

Sort des mandats en cours

Les mandats CE/DP des instances représentatives arrivent normalement à échéance le 20 juin 2019.

Les mandats prendront fin automatiquement lors de la proclamation des résultats.

Mise en place du Comité Social Economique (CSE)

Le comité social et économique (CSE) institué par les articles L. 2311-1 du code du travail est l’instance se substituant aux délégués du personnel, au comité d’entreprise, au CSHCT et aux éventuelles délégations uniques du personnel.

Le CSE constitue désormais, lors du renouvellement des instances, l’instance unique de représentation du personnel.

  1. Périmètre de mise en place du CSE

Le CSE est mis en place au niveau de la Société dont il représente l’ensemble des salariés suivant le périmètre lors de la signature de ce présent accord à savoir un établissement composé de plus de 300 collaborateurs.

Les membres du CSE seront élus selon les modalités électorales fixées par un protocole d’accord pré-électoral distinct du présent accord.

Les participants aux réunions

Le CSE est présidé par l'employeur ou son représentant, assisté éventuellement de trois collaborateurs qui ont voix consultative.

La délégation au CSE participant aux réunions est composée de ses membres titulaires et des représentants syndicaux au CSE, ces derniers ayant seulement voix consultative.

Les suppléants au CSE n’assistent aux réunions qu’en l’absence d’un titulaire.

Toutefois, les parties s’accordant à considérer l’importance de la bonne communication aux salariés des informations relatives à la marche de l’entreprise, il est convenu que chaque membre du CSE doit pouvoir avoir accès au même niveau d’information s’agissant de la stratégie de l’entreprise. Pour cela, les membres suppléants pourront assister à la réunion portant sur la consultation des orientations stratégiques de l’entreprise prévue par l’article L. 2312-17 et suivants, selon la périodicité qui sera retenue au sein de l’entreprise, ou à défaut d’accord, au maximum une fois par an.

Les suppléants seront destinataires des convocations, des ordres du jour et des documents transmis aux titulaires afin de pouvoir remplacer ces derniers en cas d’absence.

Le règlement intérieur du CSE définit les modalités selon lesquelles le suppléant et la direction seront informés de l’absence d’un titulaire et du délai de prévenance minimum afin de garantir l’organisation du service.

Une réunion préparatoire avant chaque réunion du CSE à laquelle participe les membres titulaires et suppléants permettra d’organiser notamment la suppléance en cas d’absence d’un titulaire.

Conformément à l’accord du groupe Eiffage relatif à la prévention des RPS conclu le 07 décembre 2017, un référent RPS sera désigné parmi les membres titulaires ou suppléants de chaque CSE, idéalement membre de la CSSCT.

Heures de délégation

En complément des crédits d’heures des membres prévus par l’article R. 2314-1 du code du travail, il est convenu d’accorder un crédit d’heures complémentaires dans les conditions suivantes :

  • Pour le secrétaire du CSE : crédit de 9 heures complémentaires par mois.

  • Pour le trésorier du CSE : crédit de 4 heures complémentaires par mois.

Les commissions du CSE

Les membres des commissions ci-après sont désignés parmi les membres titulaires ou suppléants du CSE, au scrutin secret uninominal majoritaire à un tour.

  1. La Commission Santé Sécurité Conditions de Travail (CSSCT)

Les parties reconnaissent que les sujets relatifs à la prévention et à la sécurité constituent un enjeu majeur pour l’entreprise.

Les parties signataires ont convenu de mettre en place une Commission Santé, Sécurité et Conditions de Travail (CSSCT) au sein du CSE.

Les membres de la commission sont élus au sein du CSE.

  1. Missions de la CSSCT

La Commission Santé Sécurité et Conditions de Travail, qui est une émanation du CSE et qui n’a pas la personnalité morale, a en charge les questions relatives :

  • A la santé physique ou mentale des salariés,

  • Aux conditions de sécurité,

  • Aux conditions de travail des salariés.

Cette commission a pour mission de travailler sur ces questions dans le périmètre du CSE dont elle dépend et d’en restituer la synthèse aux autres membres du CSE. Cette synthèse pourra être jointe préalablement à l’ordre du jour de chaque réunion du CSE portant que les questions de santé, sécurité et des conditions de travail, si elle est transmise à l’employeur suffisamment à l’avance.

Les parties conviennent que le CSE délègue à la CSSCT les missions suivantes :

  • Les inspections périodiques en présence de l’employeur ou son représentant,

  • Les enquêtes suite à un accident de travail, d’une maladie professionnelle, ou en cas de danger grave et imminent,

  • La formulation de recommandations en matière de prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles, de harcèlement moral, harcèlement sexuel et des agissements sexistes,

  • Les enquêtes diligentées dans le cadre de l’accord Eiffage du 6 décembre 2017 relatif à la prévention des RPS, ou tout autre accord ayant le même objet.

La Commission Santé, Sécurité et Conditions de Travail ne se substitue pas au CSE, en particulier s’agissant de ses prérogatives consultatives sur les projets de l’entreprise ayant un impact en matière de santé, sécurité et sur les conditions de travail, et sur les éventuels recours à une expertise.

  1. Composition de la CSSCT

La CSSCT est présidée par l’employeur ou son représentant.

Le nombre de membres de la CSSCT mise en place au niveau du CSE est fixé à 4 membres, dont 1 membre du 2e ou du 3e collège.

L’appartenance des membres du CSE à la CSSCT repose sur le volontariat.

Les membres sont désignés par le CSE, parmi ses membres titulaires ou suppléants, dès la première réunion de ce dernier, par une délibération adoptée à la majorité des membres présents du CSE, étant précisé que l’employeur ne prend pas part au vote.

Chaque CSSCT désignera en son sein un rapporteur qui aura pour mission principale de rédiger les comptes rendus des travaux de cette dernière, et de les transmettre à la direction et au CSE. Le rapporteur, s’il est suppléant, assiste aux réunions relatives à la santé et à la sécurité du CSE.

Le mandat de membre de la commission prend fin avec le mandat de membre élu du CSE.

  1. Modalités de fonctionnement de la CSSCT

Le président organise et anime les réunions de la CSSCT. Le temps passé aux réunions de la CSSCT organisées par l’employeur est rémunéré comme du temps de travail effectif. Ce temps n'est pas déduit des heures de délégation prévues pour les membres titulaires de la délégation du personnel du CSE.

Le médecin du travail et le responsable interne du service de sécurité et des conditions de travail, l'agent de contrôle de l'inspection du travail, ainsi que les agents des services de prévention des organismes de sécurité sociale et un représentant de l’OPPBTP sont invités aux réunions de la CSSCT et du CSE portant sur les questions de santé, sécurité et des conditions de travail.

  1. Moyens de la CSSCT

Pour l’exercice de leurs prérogatives, chaque membre de la CSSCT (titulaires ou suppléants du CSE) bénéficie d’un crédit de 80 heures de délégation par an, en complément des heures octroyées dans le cadre de son mandat de membre du CSE.

Le rapporteur bénéficie d’un crédit de 10 heures de délégation supplémentaires par an.

Il est convenu que le temps de trajet pour exercer les missions entrant dans le champ de la CSSCT est rémunéré comme du temps de travail effectif. Ce temps de trajet n’est pas non plus déduit des heures de délégations prévues pour les membres de la CSSCT.

  1. Réunions de la CSSCT

L’employeur organise une réunion de la CSSCT par trimestre. Cette réunion se tient préalablement à une des 4 réunions annuelles du CSE portant sur des questions de santé, sécurité et des conditions de travail.

  1. La Commission sociale

Compte tenu de la forte proximité entre les différents thèmes abordés autour des commissions égalité professionnelle, formation, GPEC, les membres signataires prévoient la création d’une commission sociale qui aura pour objectif de regrouper les missions des commissions précitées.

Elle sera composée de 5 membres, dont au moins 1 membre du 2e collège et 3e collège.

Cette commission se réunira à l’initiative du président du CSE en dehors des réunions du CSE au moins 2 fois par an et rendra compte de ses travaux aux membres du CSE. Les rapports de la commission sont soumis à la délibération du CSE.

  1. Autres commissions du CSE

En complément de la commission sociale prévue par l’article 6.2 , les parties conviennent de la création d’une commission d’information et d’aide au logement, composée de 3 membres dont 1 membre du 2e et 3e collège.

Cette commission se réunira à l’initiative du président du CSE en dehors des réunions du CSE au moins 2 fois par an et rendra compte de ses travaux aux membres du CSE. Les rapports de la commission sont soumis à la délibération du CSE.

Ces commissions pourront être présidées par une personne désignée par le président du CSE. En fonction de la nature du sujet traité, le président du CSE pourra déléguer la présidence à un collaborateur du service RH.

Le temps passé aux réunions de ces commissions est rémunéré comme du temps de travail. Ce temps n’est pas déduit des heures de délégation prévues pour les membres titulaires de la délégation du personnel du CSE.

Par ailleurs pour l’exercice de leurs prérogatives, les membres des commissions bénéficient des heures de délégation qui leur sont octroyées dans le cadre de leur mandat au CSE.

Il est convenu que le temps de trajet pour exercer les missions entrant dans le champ des commissions est rémunéré comme du temps de travail effectif. Ce temps de trajet n’est pas non plus déduit des heures de délégations prévues pour les membres du CSE.

Budgets de fonctionnement et œuvres sociales

Le CSE dispose d’un budget de fonctionnement destiné à couvrir les dépenses engagées pour son fonctionnement et pour l'exercice de ses attributions économiques et professionnelles et d’un budget dédié aux activités sociales et culturelles destiné à financer des activités sociales et culturelles au profit des salariés et de leur famille.

RéUNIONS DU CSE

Les parties conviennent de porter le nombre de réunions à 11 par an, par dérogation aux 12 réunions par an prévues.

Le nombre de réunions pourra éventuellement être modifié par accord entre la direction et les organisations syndicales majoritaires, ou la majorité des membres titulaires du CSE en cas de besoin.

Une réunion préparatoire d’une durée de sept heures se tiendra avant chaque réunion du CSE, à laquelle seront invités, à l’initiative du secrétaire du CSE, les membres titulaires et suppléants. Les heures consacrées à cette réunion, qui servira de support d’information à l’attention de l’ensemble des membres du CSE, seront rémunérées comme du temps de travail effectif. Cette réunion préparatoire permettra également d’organiser la suppléance en cas d’absence d’un membre titulaire.

Suivi des élus en fin de mandat

Certains salariés actuellement titulaires d’un ou plusieurs mandats électifs ou désignatifs, risquent de perdre leur mandat à l’issue du renouvellement des instances dans le cadre de l’ordonnance du 22 septembre 2017.

Les parties conviennent d’organiser un entretien de carrière avec un collaborateur du service ressources humaines régional et le responsable hiérarchique direct, à tous les salariés détenteurs d’un ou plusieurs mandats électifs ou désignatifs, de titulaire ou de suppléant, et qui perdraient la totalité de leur mandat, à l’issue du renouvellement des instances représentatives, entre 2018 et 2019. Cet entretien spécifique sera organisé dès la fin du ou des mandats électifs ou désignatifs.

Après la période des élections 2019, seront applicables les mesures prévues par l’accord GPEC du 03 mai 2018 et l’accord du dialogue social du 14 mai 2018, notamment en matière d’accompagnement de fin de mandat : « les salariés titulaires de mandat disposant d’heures de délégation sur l’année représentant plus de 30 % de leur durée du travail devront bénéficier, d’un entretien professionnel à l’issue de leur mandat qui pourra être suivi d’un second entretien après 6 mois de reprise d’activité professionnelle ».

Formation des membres du CSE

  1. La formation économique des membres titulaires du CSE

Les membres titulaires du comité social et économique ont droit, à leur demande, à une formation économique d’une durée de 5 jours, réalisée par un organisme habilité. Cette formation se déroule sur le temps de travail et ne s’impute pas sur les heures de délégation des membres titulaires. La durée de formation est imputée sur la durée du congé de formation économique, sociale et syndicale. Le financement de la formation incluant aussi bien le prix du stage que les éventuels frais de déplacement et d'hébergement, est pris en charge sur le budget de fonctionnement du CSE. En cas d’insuffisance du budget de fonctionnement pour assurer le financement de cette formation, l’entreprise s’engage à abonder le budget en conséquence.

Cette formation peut également s’adresser aux membres suppléants du CSE.

  1. La formation santé et sécurité des membres du CSE

Les membres titulaires et suppléants du comité social et économique devront suivre obligatoirement une formation nécessaire à l'exercice de leurs missions en matière de santé, de sécurité et de conditions de travail, d’une durée de 5 jours.

La formation sera dispensée auprès d’un organisme agréé, dès la désignation des membres de la délégation du personnel du CSE, selon un programme théorique et pratique préétabli qui tient compte des caractéristiques de la branche professionnelle, des caractères spécifiques de l'entreprise et du rôle du représentant au CSE. Cette formation se déroule sur le temps de travail et ne s’impute pas sur les heures de délégation des membres titulaires.

Le financement de la formation santé et sécurité est pris en charge par l’employeur dans les conditions de l’article art. et suivants du code du travail.

Date d’entrée en vigueur et durée de l’accord

Le présent accord prend effet à la date de sa signature.

Le présent accord est conclu pour une durée indéterminée.

Un bilan de la mise en place des nouvelles instances sera effectué aux termes des premiers mandats afin de permettre un éventuel ajustement.

Adhésion

Conformément aux dispositions de l’article L. 2261-3 du code du travail, toute organisation syndicale représentative du personnel au sein de la Société, qui n’est pas signataire du présent accord, pourra y adhérer ultérieurement.

Cette adhésion ne pourra être partielle et concernera nécessairement l'ensemble des termes de l'accord.

Elle produira effet à partir du jour qui suivra celui de son dépôt au greffe du conseil de prud’hommes compétent ainsi qu’à la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (DIRECCTE).

Révision de l’accord

Chaque partie signataire pourra demander la révision de tout ou partie du présent accord, selon les modalités suivantes :

Toute demande de révision devra être adressée par lettre recommandée avec accusé de réception à chacune des parties signataires ou adhérentes et comporter outre l’indication des dispositions dont la révision est demandée, des propositions de remplacement.

Toute révision du présent accord devra faire l’objet d’une négociation entre les parties signataires et donner lieu à l’établissement d’un avenant dans les conditions prévues par la législation en vigueur.

Information et publicité de l’accord

Le présent accord sera déposé dans les huit jours suivant la date de notification à l’ensemble des organisations syndicales représentatives, par la Direction, par voie électronique sur la plateforme en ligne « TéléAccords » en vue de sa transmission à la DIRECCTE, ainsi qu’un exemplaire au Secrétariat-Greffe du Conseil des Prud’hommes du lieu de conclusion de l’accord.

A ce dépôt sera jointe une version de l’accord ne comportant pas les noms et prénoms des négociateurs et des signataires, conformément aux dispositions de l’article L. 2231-5-1 et de l’article 2 du décret n° 2017-752 du 3 mai 2017 relatif à la publicité des accords collectifs, afin qu’elle soit versée dans la base de données nationale.

Il sera affiché au sein de la Société sur les panneaux de la Direction prévus à cet effet. Un exemplaire sera tenu à disposition au service des Ressources Humaines.

Fait à Clichy en 4 exemplaires, le 18 février 2019

Pour la Direction :

Pour la CGT :

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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