Accord d'entreprise "Accord relatif au dialogue social et au fonctionnement des instances représentatives du personnel" chez SRMO - SOCIETE DE RESTAURATION DU MUSEE D'ORSAY (MUSIAM PARIS)

Cet accord signé entre la direction de SRMO - SOCIETE DE RESTAURATION DU MUSEE D'ORSAY et le syndicat CGT le 2018-12-11 est le résultat de la négociation sur l'exercice du droits syndical, les instances représentatives du personnel et l'expression des salariés.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CGT

Numero : T07518006684
Date de signature : 2018-12-11
Nature : Accord
Raison sociale : SOCIETE DE RESTAURATION DU MUSEE D'ORSAY
Etablissement : 48246343700038 MUSIAM PARIS

Droit syndical : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur le thème Droit syndical, IRP, expression des salariés

Conditions du dispositif droit syndical pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2018-12-11

VA
accord relatif AU DIALOGUE SOCIAL et au fonctionnement des instances representatives du personnel Au SEIN DE LA SOCIETE DE RESTAURATION DU MUSEE D’ORSAY

ENTRE LES SOUSSIGNÉES:

La Société de Restauration du Musée d’Orsay, société par actions simplifiées, inscrite au registre du commerce et des sociétés de Nanterre sous le numéro d’immatriculation 482 463 437 et dont le siège social est situé Immeuble Bords de Seine 1, 3 Esplanade du Foncet – 92441 Issy-les-Moulineaux, représentée par xxxxx, agissant en qualité de Directeur d’exploitation.

Ci-après dénommée « La Société »

D’une part,

ET :

L’organisation syndicale CGT représentée par xxxxx, en sa qualité de délégué syndical de la Société de Restauration du Musée d’Orsay et dûment mandaté spécifiquement à l’effet de signer le présent accord ;

Ci-après désignés, ensemble, les « Parties »,

SOMMAIRE

1. Préambule 5

2. Objet de l’accord 6

3. Cadre de mise en place du CSE 7

4. Périmètre de la Commission Santé Sécurité et Conditions de Travail (CSSCT) 7

5. Composition 8

5.1. Présidence du CSE par l’employeur ou un représentant 8

5.2. Délégation du personnel au CSE 8

6. Fonctionnement 9

6.1. Périodicité des réunions 9

6.2. Règles de convocation et d’ordre du jour 10

6.3. Tenue des réunions du CSE 10

6.4. Procès-verbal des réunions 10

7. Moyens du CSE 11

7.1. Crédits d’heures de délégation 11

7.2. Local 12

7.3. Ressources 12

7.3.1. Budget de fonctionnement 12

7.3.2. Budget des activités sociales et culturelles 12

7.4. Formation des membres du CSE 13

7.5. Capacité civile et responsabilité du CSE 13

7.6. Durée du mandat des membres élus des CSE 13

7.7. Règlement intérieur 14

8. Mise en place de la Commission 15

9. Composition de la délégation du personnel à la CSSCT 15

10. Désignation des membres 15

11. Modalités de fonctionnement 16

11.1. Présidence 16

11.2. Secrétariat 16

12. Tenue et périodicité des réunions 16

12.1. Convocation et ordre du jour 16

12.2. Participants 16

12.3. Déroulement des réunions de la Commission 17

12.4. Procès-verbal des réunions 17

13. Missions 18

14. Moyens accordés à la CSSCT 18

15. Formation 19

16. Confidentialité et secret professionnel 19

17. Consultations récurrentes du CSE 20

17.1. Périodicité des consultations récurrentes 20

17.2. Contenu des consultations 20

17.2.1. Contenu de la consultation sur les orientations stratégiques de l’entreprise 20

17.2.2. Contenu de la consultation sur la situation économique et financière de l’entreprise 21

17.2.3. Contenu de la consultation sur la politique sociale de l’entreprise, les conditions de travail et l’emploi 21

18. Négociations obligatoires au sein de la Société 22

18.1. Thème et périodicité des négociations 22

19. Principes du droit syndical 23

20. Droit d’expression directe et collective des salariés 23

21. Délégués syndicaux 24

22. Crédit d’heures de délégation des délégués syndicaux 24

23. Panneaux d’affichage 25

24. Publication et tracts syndicaux 26

25. Collecte des cotisations syndicales 27

26. Modalités d’exercice du mandat de délégué syndical 27

26.1. Périmètres d’intervention 27

26.2. Déplacements hors de l’entreprise 27

26.3. Déplacements dans le périmètre d’intervention 28

26.4. Contacts avec les salariés 28

27. Modalités de tenue des réunions 28

27.1. Dispositions générales 28

27.2. Contenu et forme des réunions 2

27.2.1. Réunions de négociation 2

27.2.3. Règle de confidentialité

28. Modalités de conduite du dialogue social au sein de l’entreprise 3

29. Principe de non-discrimination 3

30. Bons de délégation 3

31. Communication par voie électronique 3

32. Règle de confidentialité 3

33. Entrée en vigueur et durée de l’accord 3

34. Adhésion 3

35. Révision-Dénonciation 3

36. Dépôt et publicité 3

8829001224445

IL A ETE CONVENU ET ARRETE CE QUI SUIT :

Préambule

  • L’Ordonnance n°2017-1386 en date du 22 septembre 2017 a créé le comité social et économique (ci-après « CSE ») qui fusionne en une seule instance les trois instances d'information et de consultation préexistantes à savoir les délégués du personnel, le comité d'entreprise et le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail.

Les modalités de fonctionnement du CSE ont par ailleurs été précisées par le Décret n°2017-1819 du 29 décembre 2017 relatif au comité social et économique.

  • Par ailleurs, l’Ordonnance susvisée est intervenue dans le cadre d’une réforme d’ampleur du droit du travail, laquelle, dans la continuité de la loi Travail de 2016, favorise et encourage la négociation d’entreprise dans le but de doter les partenaires sociaux d’un cadre normatif qui correspond tant aux aspirations salariales qu’aux besoins spécifiques de l’entreprise.

C'est dans ce contexte que la Direction et les organisations syndicales ont décidé de conclure le présent accord ayant pour objectif principal de favoriser l'application des nouvelles dispositions législatives et réglementaires, tout en les adaptant au contexte et au fonctionnement du dialogue social au sein de la société de Restauration du Musée d’Orsay.

Les parties souhaitent à cette occasion réaffirmer de manière expresse leur attachement à des solutions négociées, ainsi que leur volonté de favoriser un dialogue social riche et constructif au sein de la Société, dialogue social basé sur une attitude de respect mutuel et de considération réciproque, de loyauté et d'échanges.

  • Ainsi, à travers cet accord, les Parties ont souhaité notamment :

    • mettre en place le CSE ;

    • organiser le fonctionnement du CSE ;

    • rationaliser et sécuriser, les procédures d'information et de consultation au sein de la Société ;

    • organiser et répartir les trois grandes négociations obligatoires, en fonction de la construction du dialogue social au sein de la Société ;

    • organiser l’exercice du droit syndical au sein de de la Société.

C’est ainsi que les parties se sont rencontrées à cet effet à compter du 16 octobre 2018, et après discussions ont pu convenir du cadre normatif suivant.

Le présent accord se substitue en intégralité à tout usage, accord ou disposition ayant le même objet actuellement en vigueur au sein de la société de Restauration du Musée d’Orsay.

Objet de l’accord

Le présent accord a pour objet de définir le cadre normatif de conduite du dialogue social ainsi que les droits, moyens et obligations des instances représentatives du personnel au sein de la société de Restauration du Musée d’Orsay, et plus particulièrement à l’occasion de la mise en place du Comité social et économique (CSE) lors des prochaines élections de novembre et, éventuellement, décembre 2018.

CHAPITRE 1. MISE EN PLACE DU CSE

Cadre de mise en place du CSE

  • Conformément à l’article L.2313-1 du code du travail et l’article 1 de l’accord de mise en place du CSE signé le 7 septembre 2018, les parties confirment la mise en place d’un CSE unique au niveau de l’entreprise.

Les Parties ont convenu de l’existence d’un seul établissement unique pour la mise en place du CSE.

Périmètre de la Commission Santé Sécurité et Conditions de Travail (CSSCT)

  • Une CSSCT sera mise en place au niveau de l’entreprise.

CHAPITRE 2. COMPOSITION ET FONCTIONNEMENT DU CSE

Composition

Présidence du CSE par l’employeur ou un représentant

L'employeur est membre de droit du CSE en ce qu’il le préside. Il peut, d'une part, se faire représenter et, d'autre part, être assisté par des collaborateurs qui ont voix consultative.

La présence de l’employeur aux séances du CSE est obligatoire et le comité ne peut, à défaut, valablement siéger.

Délégation du personnel au CSE

  • Conformément aux dispositions des articles L.2314-1 et R.2314-1 du code du travail, les Parties conviennent que le nombre de membres titulaires du CSE est ainsi déterminé comme suit :

- de 11 à 24 salariés : 1 titulaire ;
- de 25 à 49 salariés : 2 titulaires ;
- de 50 à 74 salariés : 4 titulaires :
- de 75 à 99 salariés : 5 titulaires ;
- de 100 à 124 salariés : 6 titulaires ;
- de 125 à 149 salariés : 7 titulaires ;
- de 150 à 174 salariés : 8 titulaires ;
- de 175 à 199 salariés : 9 titulaires ;
- de 200 à 249 salariés : 10 titulaires ;
- de 250 à 399 salariés : 11 titulaires ;
- de 400 à 499 salariés : 12 titulaires.

La délégation du personnel comporte un nombre égal de titulaires et de suppléants.

Naturellement, conformément aux articles L.2314-1, L.2314-7 et R.2314-1 du code du travail, les parties au présent accord renvoient expressément au protocole d’accord préélectoral à conclure dans le cadre de la mise en place des CSE et de leur renouvellement au sein de la société de Restauration du Musée d’Orsay, le soin de confirmer le nombre de membres de la délégation du personnel du CSE.

Un secrétaire et un trésorier sont obligatoirement désignés au sein du CSE puisque la société de Restauration du Musée d’Orsay compte plus de 50 salariés.

Le bureau du CSE peut être complété librement par lui-même.

  • Le CSE est également composé des délégués syndicaux qui sont, de droit, représentants syndicaux au CSE.

Fonctionnement

Périodicité des réunions

  • Le CSE se réunit onze fois par an sauf circonstances exceptionnelles.

Au moins quatre réunions du CSE porteront annuellement en tout ou partie sur les attributions du comité en matière de santé, sécurité et conditions de travail. Ces quatre réunions interviendront le mois suivant de la commission SSCT afin notamment de présenter une synthèse de la commission.

L’employeur ou son représentant propose un calendrier annuel des réunions en décembre pour l’année à venir.

  • Des réunions extraordinaires du CSE pourront se tenir à l’initiative de son Président, ou de la majorité de ses membres titulaires ou à la demande motivée de deux de ses membres sur les sujets relevant de la santé, sécurité et conditions de travail.

Le CSE est par ailleurs réuni à la demande motivée de deux de ses membres représentants du personnel :

  • à la suite de tout accident ayant entraîné ou ayant pu entraîner des conséquences graves ;

  • ainsi qu'en cas d'événement grave lié à l'activité de l'entreprise, ayant porté atteinte ou ayant pu porter atteinte à la santé publique ou à l'environnement.

    Les réunions extraordinaires sont organisées selon les règles habituelles de convocation et d’élaboration de l’ordre du jour.

Pour ces premières élections du CSE, il a été accordé que tous les Membres du CSE puissent se réunir lors d’une journée en janvier 2019. Cette journée sera prise en charge à titre exceptionnel par l’entreprise pour les suppléants comme du temps de travail effectif. Les titulaires utiliseront leurs heures de délégation pour cette journée. Celle-ci ayant pour but notamment de permettre aux Membres de se connaitre et de bien appréhender ce nouveau mandat.

Règles de convocation et d’ordre du jour

  • L’ordre du jour et la convocation en vue de la réunion du CSE seront communiqués par l’employeur ou son représentant aux membres titulaires et suppléants ainsi qu’aux représentants syndicaux au CSE par mail au plus tard trois jours ouvrés avant la date de réunion du CSE.

    Dans la mesure du possible, en cas de consultation, les documents liés seront transmis 2 semaines avant la réunion afin de permettre aux élus de les analyser avant la réunion.

  • En cas de CSE extraordinaire, dont l’objet est d’approfondir un CSE ordinaire dans le cadre d’une consultation, les membres de l’instance feront parvenir leurs questions au moins trois jours ouvrés avant la réunion pour faciliter la préparation de la réunion.

  • Il est précisé qu’en cas de désaccord entre le secrétaire et le président du CSE sur le contenu de l’ordre du jour, les consultations du CSE rendues obligatoires par une disposition légale ou par un accord collectif peuvent être inscrites de plein droit par l’un ou par l’autre.

Tenue des réunions du CSE

  • L’article L.2314-1 du Code du travail prévoit que seuls les membres titulaires sont invités aux réunions du CSE, les suppléants assistant aux réunions uniquement pour remplacer un titulaire absent.

    Chaque collège composant le CSE pourra éventuellement inviter un seul et unique suppléant à chacune des réunions ordinaires du CSE. Le nom de ce suppléant sera transmis par mail par le secrétaire du CSE à la Direction (Directeur de site et la Responsable des Ressources Humaines) au plus tard 3 semaines avant la date de ladite réunion.

  • Seront également invités les représentants syndicaux au CSE dûment mandatés.

Procès-verbal des réunions

Les procès-verbaux de réunions du comité social et économique sont établis par le Secrétaire et transmis à l’employeur dans les quinze jours suivant la réunion à laquelle il se rapporte ou, si une nouvelle réunion est prévue dans ce délai de quinze jours, avant cette réunion.

A la transmission du procès-verbal à l'employeur, celui-ci fait connaître lors de la réunion du comité suivant cette transmission, sa décision motivée sur les propositions qui lui ont été soumises.

Les déclarations sont consignées dans le procès-verbal.

Moyens du CSE

Crédits d’heures de délégation

  • Seuls les membres titulaires bénéficient d'heures de délégation.

Les crédits mensuels d’heures de délégation des élus titulaires du CSE sont fixés selon les modalités suivantes :

  • 21 heures ;

Le Secrétaire et le Trésorier du CSE, membres titulaires, bénéficient de 13 heures supplémentaires de délégation, soit 34 heures de délégation au total par mois.

Conformément aux articles L.2314-7 et R.2314-1 du code du travail, les parties au présent accord renvoient expressément au protocole d’accord préélectoral à conclure dans le cadre de la mise en place du CSE et de son renouvellement au sein de la société de Restauration du Musée d’Orsay, le soin de confirmer le volume des heures individuelles de délégation comme indiquée ci-dessous.

Les membres suppléants ne disposent pas d’un crédit d’heures.

S’ils remplacent temporairement un titulaire, le crédit d’heures de ce dernier est diminué d’autant.

Dans cette hypothèse, le membre suppléant doit remplir un bon de délégation stipulant le nombre d’heures transmis par le membre titulaire ainsi que le nom du titulaire remplacé.

  • Sauf circonstances exceptionnelles, le temps passé à des réunions avec la Direction ou la prise des heures de délégation faisant partie du crédit d’heures légal lié à un mandat, feront, autant qu’il est possible, l’objet soit d’une information, soit d’une planification au début de chaque mois.

  • Les Parties rappellent également que n'est pas déduit des heures de délégation, mais est également payé comme temps de travail effectif le temps passé par les membres de la délégation du personnel du CSE :

    • à la recherche de mesures préventives dans toute situation d'urgence et de gravité, notamment lors de la mise en œuvre de la procédure de danger grave et imminent prévue à l'article L. 4132-2 du code du travail ;

    • aux enquêtes menées après un accident du travail grave ou des incidents répétés ayant révélé un risque grave ou une maladie professionnelle ou à caractère professionnel grave.

  • Le crédit d'heures est regroupé en demi-journées pour les cadres au forfait jours.

Local

  • Conformément aux dispositions légales et réglementaires, la société de Restauration du Musée d’Orsay mettra à disposition des membres du CSE un local CSE aménagé et avec le matériel nécessaire à l’exercice de leurs missions.

Ce local, dont un jeu de clefs est conservé par la centrale de sécurité du Musée d’Orsay, comprendra :

  • un bureau avec un caisson roulant fermant à clé ;

  • une chaise à roulettes ;

  • un tabouret visiteur ;

  • une ligne téléphonique indépendante du standard;

  • un ordinateur ;

  • une imprimante

Ressources

Budget de fonctionnement

L’employeur verse au CSE une subvention de fonctionnement d’un montant annuel équivalent à 0,20% de la masse salariale brute.

Budget des activités sociales et culturelles

  • Conformément à l’article L.2312-81 du code du travail, les Parties conviennent de fixer le budget attribué aux activités sociales et culturelles du CSE à 0,90 % de la masse salariale brute annuelle telle que définie à l’article L 2315-61 du code du travail.

Il est rappelé que le CSE peut décider, par une délibération, de consacrer une partie de son budget de fonctionnement au financement de la formation des délégués syndicaux de l'entreprise.

Il peut également décider, par une délibération, de transférer tout ou partie du montant de l'excédent annuel du budget de fonctionnement au financement des activités sociales et culturelles, dans la limite de 10% et inversement.

Formation des membres du CSE

  • Conformément aux dispositions de l’article L.2315-63 du code du travail, les membres titulaires du CSE élus pour la première fois bénéficient, d’un stage de formation économique d’une durée maximale de cinq jours.

Cette formation est renouvelée lorsqu'ils ont exercé leur mandat pendant quatre ans, consécutifs ou non.

Le temps consacré à cette formation est pris sur le temps de travail et est rémunéré comme tel.

Il n'est pas déduit des heures de délégation. Il est imputé sur la durée du congé de formation économique, sociale et syndicale prévu aux articles L. 2145-5 et suivants du code du travail.

Le financement de la formation économique est pris en charge par le CSE.

  • De manière générale, le temps consacré aux formations prévues par le code du travail est pris sur le temps de travail et est rémunéré comme tel. Il n'est pas déduit des heures de délégation.

Capacité civile et responsabilité du CSE

Le CSE est doté de la personnalité civile et gère son patrimoine.

L’ensemble des biens, droits et obligations, créances, dettes, et patrimoines du Comité d’entreprise sont transférés de plein droit et en pleine propriété au CSE.

Durée du mandat des membres élus des CSE

  • Les membres de la délégation du personnel au CSE sont élus pour quatre ans.

Le nombre de mandats successifs est limité à trois.

  • Conformément à l’article L.2314-33, les parties au présent accord renvoient expressément au protocole d’accord préélectoral à conclure dans le cadre de la mise en place des CSE et de leur renouvellement au sein de la Société le soin de confirmer ces dispositions.

Règlement intérieur

Le CSE détermine, dans un règlement intérieur, les modalités de son fonctionnement et celles de ses rapports avec les salariés de l’entreprise, pour l’exercice des missions qui lui sont conférées par le Code du travail.

CHAPITRE 3. COMMISSION SANTE SECURITE ET CONDITIONS DE TRAVAIL (CSSCT)

Mise en place de la Commission

  • La commission santé, sécurité et conditions de travail (CSSCT) est une émanation du CSE.

En cela, elle n’a pas la personnalité civile et ne peut pas délibérer ni rendre un avis à la place du CSE.

Composition de la délégation du personnel à la CSSCT

La CSSCT est composée de l’employeur ou de l’un de ses représentants et d’une délégation du personnel.

Elle est présidée par l'employeur ou son représentant.

L'employeur peut par ailleurs se faire assister par des collaborateurs appartenant à l'entreprise et choisis en dehors du comité, sans que toutefois leur nombre, l’employeur ou son représentant compris, soit supérieur à celui des représentants du personnel titulaires.

La CSSCT comprend 3 membres représentants du personnel, dont 1 appartenant au personnel de maîtrise ou des cadres.

La CSSCT comporte un nombre égal de titulaires et de suppléants. Le suppléant assiste aux réunions qu’en l'absence du titulaire. Le règlement intérieur du CSE organise les modalités de suppléance.

Désignation des membres

Les membres de la CSSCT sont désignés par le CSE parmi ses membres, par une résolution adoptée à la majorité des membres présents, pour une durée qui prend fin avec celle du mandat des membres élus du CSE.

Cette désignation est faite lors de la première réunion suivant l’élection du CSE.

Modalités de fonctionnement

Présidence

La CSSCT est présidée par l’employeur ou l’un de ses représentants.

Secrétariat

Un secrétaire est désigné, parmi les 3 membres, par un vote au cours de la première réunion qui suit la désignation des membres de la CSSCT.

Le Président participe à ce vote.

Le Secrétaire est notamment chargé d’élaborer, conjointement avec le Président, l’ordre du jour des réunions de la CSSCT.

Il rédige et transmet les procès-verbaux.

Tenue et périodicité des réunions

La CSSCT se réunit uniquement quatre fois par an, telles que prévues à l’article L. 2315-27 du Code du travail, consacrées à ses attributions en matière de santé, sécurité et conditions de travail.

Convocation et ordre du jour

Le Président convoque les membres et participants de la Commission santé, sécurité et conditions de travail et leur transmet l’ordre du jour ainsi que les documents y afférents au moins 10 jours avant la date de réunion prévue.

Participants

  • En sus des membres de la Commission et du Président, participent aussi aux réunions avec voix consultative :

    • le médecin du travail, qui peut donner délégation à un membre de l'équipe pluridisciplinaire du service de santé au travail ayant compétence en matière de santé au travail ou de conditions de travail ;

    • la personne en charge de l’Hygiène, Santé et Environnement (HSE).

Sont aussi invités aux réunions de la Commission :

  • l'agent de contrôle de l'inspection du travail mentionné à l'article L. 8112-1 du Code du travail

  • les agents des services de prévention des organismes de sécurité sociale ;

  • Lors des réunions, le Président ou son représentant peut se faire assister par des collaborateurs appartenant à l’entreprise et choisis en dehors du CSE.

    Ensemble, ils ne peuvent pas être en nombre supérieur à celui des représentants du personnel titulaires.

Déroulement des réunions de la Commission

Le Président anime les débats et assure l’examen des questions inscrites à l’ordre du jour.

Le Président dirige les débats. Il donne la parole à tous ceux qui désirent intervenir sur les sujets en discussion. Le Président assure l'ordre des débats et veille à ce que chacun puisse s'exprimer librement.

Une suspension de séance peut être demandée par le Président ou la majorité des membres de la Commission.

Procès-verbal des réunions

Toute réunion de la Commission fait l’objet d’un procès-verbal rédigé par le secrétaire.

Le temps consacré par le secrétaire à la rédaction des procès-verbaux des réunions s’impute sur son crédit d’heures qu’il a, soit en tant que Membre titulaire du CSE, soit par le biais de la mutualisation.

Le projet de procès-verbal de la réunion est communiqué au Président ainsi qu’aux autres membres de la Commission quinze jours après la réunion afin qu’ils puissent formuler leurs observations et approuver par mail.

Une fois approuvé, le procès-verbal est signé, en deux exemplaires, par le Président et le Secrétaire.

Un de ces exemplaires sera transmis au Comité social et économique et un autre conservé dans les archives de la Commission.

Missions

  • La CSSCT se voit confier, par délégation du CSE, tout ou partie des attributions du CSE relatives à la santé, à la sécurité et aux conditions de travail, à l'exception :

    • du recours à un expert du CSE prévu aux articles L. 2315-78 et suivants du Code du travail ;

    • et des attributions consultatives du comité.

Il en résulte que la CSSCT ne peut être consultée en lieu et place du CSE et ne peut pas non plus désigner un expert.

  • Les missions déléguées à la Commission par le CSE sont de traiter les questions de santé et de sécurité travail, ce qui recouvre notamment :

    • la vision prospective en matière de santé, sécurité et conditions de travail ;

    • la réalisation d’un bilan annuel ;

    • l’analyse des risques professionnels nécessaires à l’éclairage du CSE ;

    • les enquêtes AT/MP et les inspections en matière d’hygiène et sécurité ;

    • l’exercice des droits d’alerte en situation de danger grave et imminent ainsi qu’en matière de santé publique et d’environnement ;

La CSSCT procède, à intervalles réguliers, à des inspections en matière de santé, de sécurité et des conditions de travail.

Cette commission constitue en outre le lieu d’échange au titre de la mise à jour éventuelle de l’évaluation des risques professionnels relative au nombre de salariés exposés à chacun des facteurs et aux mesures fixées pour la prévention de la pénibilité en intégrant notamment les remarques provenant du site ainsi que les éventuelles recommandations de la commission santé au travail et pénibilité de la branche professionnelle.

Enfin, elle sera susceptible d’aborder les sujets touchant à la démarche RSE de la Société.

Moyens accordés à la CSSCT

Il est rappelé que le temps passé aux réunions de la CSSCT est rémunéré comme du temps de travail.

Formation

Conformément à l’article L.2315-18 du code du travail et afin de leur permettre de réaliser leurs missions dans de bonnes conditions, les membres titulaires de la CSSCT bénéficient d’une formation en matière de santé, de sécurité et de conditions de travail dès leur première désignation et ce dans les conditions prévues par les articles L.2315-40, R.2315-9 et suivants du code du travail.

Ces formations seront renouvelées lorsque les représentants ont exercé leur mandat pendant quatre ans, consécutifs ou non.

Ces formations auront une durée de trois jours et seront prises en charge par l’employeur conformément aux dispositions de l’article R.2315-21 du code du travail

Ainsi, le temps consacré aux formations prévues sera pris sur le temps de travail et rémunéré comme tel. Il ne sera pas déduit du crédit d’heures de délégation.

Confidentialité et secret professionnel

Il est rappelé que les membres de la CSSCT sont tenus au secret professionnel pour toutes les questions relatives aux procédés de fabrication.

Par ailleurs, les membres de la délégation du personnel de la CSSCT sont tenus à une obligation de discrétion à l'égard des informations revêtant un caractère confidentiel et présentées comme telles par l'employeur dont ils pourraient avoir connaissance.

CHAPITRE 4. ATTRIBUTIONS DU CSE

Consultations récurrentes du CSE

  • Conformément à l’article L.2312-19 du code du travail, le présent accord définit le contenu, la périodicité et les modalités de consultations récurrentes suivantes :

    • la consultation sur la politique sociale de l’entreprise, les conditions de travail et l’emploi ;

    • la consultation sur les orientations stratégiques de l’entreprise, des orientations de la formation et la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (article L.2312-24 du code du travail) ;

    • la consultation sur la situation économique et financière de l’entreprise et la politique de recherche et de développement technologique (article L.2312-25 du code du travail). 

Périodicité des consultations récurrentes

Les parties s’entendent par le présent accord afin d’organiser ces trois consultations obligatoires comme suit :

  • la consultation sur la politique sociale interviendra tous les ans ;

  • la consultation sur la situation financière de la Société interviendra tous les ans ;

  • la consultation sur les orientations stratégiques interviendra tous les trois ans. Il sera procédé à des informations annuelles entre deux consultations.

Contenu des consultations

Contenu de la consultation sur les orientations stratégiques de l’entreprise à 3 ans

Le CSE est consulté sur les orientations stratégiques de l'entreprise, définies par la Direction de la Société, et sur leurs conséquences sur l'activité.

Contenu de la consultation sur la situation économique et financière de l’entreprise

La consultation sur la situation économique et financière de l'entreprise porte sur :

  • la situation financière de l’entreprise ;

  • l'utilisation du crédit d'impôt.

Contenu de la consultation sur la politique sociale de l’entreprise, les conditions de travail et l’emploi

La consultation sur la politique sociale de l’entreprise, les conditions de travail et l’emploi porte sur :

  • Le bilan de la formation de l’année écoulée et du 1er semestre de l’année en cours ;

  • Les orientations de la formation ;

  • Le plan de développement des compétences de l’année à venir ;

  • l'évolution de l'emploi ;

  • l’évolution des salaires selon les classifications ;

  • la situation sur l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.

CHAPITRE 5. NÉGOCIATIONS PERIODIQUES OBLIGATOIRES

Négociations obligatoires au sein de la Société

Thème et périodicité des négociations

  • Seront engagées au niveau de l’entreprise :

    • une négociation sur la rémunération, notamment les salaires effectifs, le temps de travail et le partage de la valeur ajoutée dans l’entreprise une fois par an ;

    • une négociation sur l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, portant notamment sur les mesures visant à supprimer les écarts de rémunération, et la qualité de vie au travail une fois tous les 4 ans;

CHAPITRE 6. EXERCICE DU DROIT SYNDICAL

Principes du droit syndical

Les parties signataires affirment leur attachement au respect du droit syndical et expriment leur volonté de développer une politique sociale de progrès à travers un dialogue social constructif en tenant compte du contexte économique et social et des principes fondamentaux de liberté d’opinion et de liberté syndicale.

Ce dialogue social est marqué par le respect mutuel entre les personnes, le respect des missions de chacun mais également le respect des dispositions légales, réglementaires et conventionnelles en vigueur.

Il est par ailleurs rappelé qu’il est interdit à tout employeur de prendre en considération l’appartenance à un syndicat ou l’exercice d’une activité syndicale, en ce qui concerne notamment l’embauche, la conduite et la répartition du travail, la formation professionnelle, l’avancement, la rémunération, l’octroi d’avantages sociaux, les mesures disciplinaires, la rupture du contrat de travail etc.

L’employeur ne doit pas utiliser de moyens de pression quelconques en faveur ou à l’encontre d’une organisation syndicale quelle qu’elle soit.

Droit d’expression directe et collective des salariés

Les salariés bénéficient d’un droit à l’expression directe et collective sur le contenu, les conditions d’exercice et l’organisation de leur travail.

L’expression directe et collective des salariés a pour objet de définir les actions à mettre en œuvre pour améliorer leurs conditions de travail, l’organisation de l’activité et la qualité de la production dans l’unité de travail à laquelle ils appartiennent et dans l’intérêt de l’entreprise.

En application des dispositions de l’article L. 2281-3 du code du travail, les opinions que les salariés, quelle que soit leur place dans la hiérarchie professionnelle, émettent dans l’exercice du droit d’expression ne peuvent motiver une sanction ou un licenciement, sous réserve qu’elles soient émises en conformité avec l’obligation élémentaire de loyauté dans l’exécution du contrat de travail et qu’elles ne participent pas d’un dénigrement des collègues de travail, de la hiérarchie ou de la Société.

Le droit des salariés à l’expression directe et collective s’exerce sur les lieux et pendant le temps de travail.

Délégués syndicaux

  • Les parties rappellent que sauf accord collectif en disposant autrement, le périmètre de désignation des délégués syndicaux est le même que celui retenu, lors des dernières élections, pour la mise en place du CSE.

  • Le nombre de délégués syndicaux à désigner par chaque organisation syndicale représentative sera déterminé conformément aux dispositions légales et règlementaires en vigueur, en fonction de l’effectif global de l’entreprise.

Le délégué syndical dûment désigné est, au niveau de son périmètre de désignation, le représentant de l’organisation syndicale. Il engage par sa seule signature l’organisation qui l’a mandaté.

  • Il est également rappelé que la mesure de représentativité des organisations syndicales devra être faite au moment des élections générales et ne pourra, en application de la règlementation, être, ni acquise, ni perdue au cours des éventuelles élections partielles devant être organisées.

  • Conformément aux dispositions légales, la désignation des délégués syndicaux doit être notifiée à l’employeur par lettre recommandée avec accusé de réception ou remise en main propre contre récépissé.

Les mêmes modalités s’appliquent en cas de remplacement ou de cessation des fonctions du délégué syndical.

En outre, la désignation doit être affichée sur les panneaux d’affichage réservés aux communications syndicales.

Crédit d’heures de délégation des délégués syndicaux

  • Il est rappelé que le crédit d’heures des délégués syndicaux est défini comme le temps que l’employeur doit légalement accorder à ceux-ci afin de leur permettre d’exercer leur mandat représentatif.

Le crédit d’heures de délégation est mensuel et s’apprécie dans le cadre du mois civil.

  • Le crédit d’heures ne peut être dépassé qu’en cas de circonstances exceptionnelles.

Les heures de délégation générées par des circonstances exceptionnelles ne sont indemnisées qu’après vérification de l’existence de telles circonstances et de leur utilisation conforme.

  • L’utilisation des heures de délégation est exclusivement réservée à l’exercice des mandats représentatifs.

Ces heures sont donc normalement rémunérées pour autant qu’elles sont conformes à l’exercice de la mission.

À titre d’exemples, n’ouvrent pas droit à crédit d’heures de délégation, s’agissant d’activités n’entrant pas dans les attributions des délégués syndicaux :

  • les fonctions exercées au sein d’une organisation syndicale extérieure à l’entreprise et sans lien avec le mandat syndical ;

  • le temps passé par les délégués syndicaux pour leur information personnelle à des réunions dès lors que l’information ne se rattache pas directement à une difficulté particulière de l’entreprise ;

  • les fonctions de conseiller prud’homal

    Il est rappelé que les heures utilisées pour participer à des réunions organisées à l’initiative de l’employeur ne sont pas imputables sur le crédit d’heures du délégué syndical.

Afin de faciliter leur remplacement et l’organisation de leur service, les délégués syndicaux devront, dans la mesure du possible et dans le respect des libertés dues à leur mandat, communiquer à leur responsable de service, au début de chaque mois, le planning prévisionnel de leurs absences au titre des heures de délégation et des réunions officielles avec la Direction.

  • Enfin, il est rappelé que conformément aux dispositions légales, les crédits d’heures mensuels sont non transmissibles d’un élu titulaire à un autre titulaire.

  • Conformément à l’article L.2143-13 du code du travail, le délégué syndical dispose, en fonction de la taille de l'entreprise, d'un certain nombre d'heures de délégation pour se consacrer à l'exercice de ses fonctions.

Ce temps est considéré comme temps de travail.

Le crédit d'heures du délégué syndical est égal par mois à :

  • 12 heures pour un effectif de 50 à 150 salariés,

  • 18 heures pour un effectif de 151 à 499 salariés.

Panneaux d’affichage

Chaque section syndicale bénéficiera de panneaux réservés à l’information syndicale, distincts de ceux affectés aux communications du CSE.

Ces panneaux uniformes, fermant à clés et d’une taille identique pour chaque organisation syndicale, sont situés à proximité des locaux sociaux dans la mesure du possible.

Les communiqués et informations qui émanent des différentes organisations syndicales seront affichés par leur soin sur ces panneaux, sous leur seule responsabilité. Les organisations syndicales sont seules responsables de l’affichage et de la mise à jour dudit affichage dans les panneaux confiés par la Direction.

Ces affichages ne pourront être réalisés que par les élus de chaque organisation concernée.

Aucun affichage ne peut être fait en dehors de ces panneaux.

Toute affiche apposée hors des panneaux syndicaux sera enlevée.

Un exemplaire de ces communications est transmis à la Direction 24 heures avant leur affichage (article L2142-3 du code du travail).

Publication et tracts syndicaux

  • Le contenu des publications et tracts est librement déterminé par les organisations syndicales, sous réserve de l’application et du respect des dispositions relatives à la presse.

Sont notamment prohibées les injures et diffamations, fausses nouvelles et provocations.

Ce contenu doit conserver une nature syndicale et être en rapport avec la mission des syndicats telle que définie par la loi.

Les documents syndicaux distribués doivent mentionner le sigle de l’organisation syndicale dont ils émanent, afin d’éviter toute confusion.

Conformément aux dispositions de l’article L.2142-4 du code du travail, les publications et tracts de nature syndicale peuvent être librement diffusés aux salariés du périmètre de désignation dans l’enceinte de celui-ci, aux heures d’entrée et de sortie du travail.

Cela étant, la distribution de tracts ne doit pas être faite dans des conditions de nature à apporter un trouble injustifié à l’exécution normale du travail ou à la marche de l’entreprise.

La diffusion des documents syndicaux ne peut se faire pendant les heures de travail, ni pendant les temps de pause ou de repas.

La distribution des tracts est exclusivement réservée aux membres du personnel des entreprises, à l’exclusion de toute autre personne, même présente sur les lieux de travail.

De même, des tracts ne peuvent en aucun cas être déposés en permanence dans des endroits de l’entreprise accessibles à des personnes étrangères à l’entreprise (clients, intervenants extérieurs, parebrise des véhicules etc.).

Il n’est pas autorisé de déposer une liasse de tracts à disposition des salariés (salle de pause, vestiaires, sanitaires, etc.)

Les tracts peuvent être déposés sur un présentoir prévu à cet effet sous le panneau syndical de chaque organisation syndicale.

En outre, la diffusion par voie de messagerie électronique est interdite.

Collecte des cotisations syndicales

La collecte des cotisations syndicales peut être effectuée à l’intérieur de l’entreprise, sous réserve de ne pas porter une gêne importante dans le travail, ni mettre en cause la sécurité et le travail des personnes visitées.

Modalités d’exercice du mandat de délégué syndical

Périmètres d’intervention

Conformément aux dispositions légales, les délégués syndicaux bénéficient d’une liberté de déplacement tant hors de la Société que dans le périmètre d’intervention. Ils ont également la possibilité d’entrer en contact avec les salariés de l’entreprise.

Déplacements hors de l’entreprise

Ces déplacements, devant s’inscrire dans le cadre de leur mandat, s’imputent sur le crédit d’heures de délégation.

Les frais de déplacement éventuels ne sont pas indemnisés par l’entreprise.

Déplacements dans le périmètre d’intervention

Pour l’exercice de leurs fonctions, les délégués syndicaux peuvent, tant durant les heures de délégation qu’en dehors de leurs heures habituelles de travail, circuler librement dans leur périmètre d‘intervention.

Ces déplacements ne sont autorisés que durant les horaires d’ouverture de la société de Restauration du Musée d’Orsay.

Contacts avec les salariés

Les délégués syndicaux peuvent prendre, avec les salariés, tous contacts nécessaires à l’accomplissement de leur mission.

Conformément aux dispositions légales, ces contacts sont possibles avec les salariés à leur poste de travail, à condition qu’ils n’entrainent pas de gêne importante au travail des salariés.

Les intéressés doivent donc faire le nécessaire pour que cette règle soit respectée, notamment en termes de durée d’entretien.

Modalités de tenue des réunions

Dispositions générales

Les parties signataires du présent accord s’entendent pour cumuler les réunions afférentes à différents sujets sur les mêmes journées.

Les horaires de début et de fin de journée privilégiés seront 9h00 – 17h30 pour permettre un retour des salariés à leur domicile en fin de journée.

Contenu et forme des réunions

Réunions de négociation

Les négociations sont conduites en réunions pour rechercher la conclusion d’un accord collectif.

La fixation des dates de réunion de négociation est faite à l’avance afin de permettre aux parties de les préparer.

La première réunion de négociation fixe le cadrage (méthodologie et calendrier) du déroulement de la négociation, étant entendu que la liste des participants doit être arrêtée et communiquée par écrit à la Direction au plus tard une semaine avant la date de la première réunion de négociation.

28.2.2 Règle de confidentialité

Il est acté que les informations recueillies au cours des réunions de négociation ont un caractère confidentiel. Conformément à la législation en vigueur, les participants à ces réunions sont tenus à une obligation de discrétion à l’égard de ces informations.

CHAPITRE 7. RÈGLES DE FONCTIONNEMENT COMMUNES À L’ENSEMBLE DES INSTANCES REPRÉSENTATIVES DU PERSONNEL ÉLUES OU DÉSIGNÉES

Modalités de conduite du dialogue social au sein de l’entreprise

Les parties conviennent du cadre de travail suivant :

  • lors de chaque dernier CSE de l’année, la Direction transmettra à la délégation du personnel et au CSE ainsi qu’aux DS le calendrier social de l’année à venir ;

  • les dates de réunions et les thèmes de négociation pour l’année seront anticipés et planifiés en amont autant que possible ;

  • les dates des réunions du CSE, des commissions ou des DS seront planifiées en évitant dans la mesure du possible, les périodes de vacances scolaires, afin de faciliter la présence du plus grand nombre ;

Principe de non-discrimination

  • La Direction s’engage, conformément à l’article L. 1132-1 du Code du travail, à ne pas prendre en considération le fait d’appartenir à une organisation syndicale, de solliciter ou d’exercer une activité syndicale ou un mandat de représentant du personnel pour arrêter les décisions relatives au recrutement, à la mobilité, à l’organisation du travail, à la formation professionnelle, à l’évolution professionnelle, à la rémunération et à l’octroi d’avantages sociaux, aux mesures de discipline et de congédiement du salarié.

La non-discrimination envers les représentants du personnel s’appuie sur le maintien d’un lien avec l’activité professionnelle, sur un niveau d’exigence de l’entreprise équivalent à celui des autres salariés et sur une organisation des services adaptée à l’exercice des mandats.

L’articulation nécessaire de l’exercice des mandats et de l’activité professionnelle implique :

  • pour chaque Direction :

  • de tenir compte dans l’organisation et pour le bon fonctionnement du service de la présence d’un ou de plusieurs représentants du personnel ;

  • de sensibiliser les managers à la contribution des instances représentatives du personnel à la qualité du dialogue social et au développement social.

  • pour les instances représentatives du personnel :

  • de tenir compte des contraintes de l’activité de leur service ;

  • de maintenir et développer leurs compétences professionnelles ;

  • d’informer dans les meilleurs délais leur hiérarchie de leur absence.

  • La Société s’assure que ses pratiques salariales pour ses institutions représentatives du personnel ne sont pas discriminantes.

L’exercice d’un mandat électif ou désignatif par un salarié ne peut pas être pris en compte pour arrêter toute décision concernant sa rémunération.

Bons de délégation

Cette disposition s’applique à tout représentant du personnel, qu’il s’agisse de mandats désignatifs ou électifs.

Pour rappel, le bon de délégation constitue une simple information de l'employeur par le salarié sur la durée et l'objet des heures de délégation, chaque fois que celui-ci en fait usage.

Le bon de délégation sera revêtu du visa du responsable de service ainsi que du représentant du personnel concerné.

La délivrance d'un bon de délégation ne constitue ni une autorisation préalable de l'employeur au déplacement des représentants du personnel, ni la reconnaissance par l'employeur de l'utilisation des heures conformément à leur objet.

Elle permet à l'employeur d'être informé avant que le salarié n'utilise son crédit d'heures et de comptabiliser les heures de délégation effectivement prises au cours du mois.

De la même manière, dans le respect des libertés syndicales et afin de faciliter la gestion de la charge de travail, chaque salarié titulaire d’un mandat s’engage à communiquer à sa hiérarchie dans la mesure du possible en début de mois, le planning prévisionnel de ses absences, étant précisé que ce planning peut être ajusté en cours de mois.

Cette information sur les prévisions d’utilisation d’heures ne fait pas obstacle, au moment où le représentant du personnel s’absente, à l’information de son supérieur hiérarchique de la prise effective des heures de délégation.

Si l'employeur conteste la conformité de l'utilisation des heures de délégation, il lui appartiendra de démontrer, à l'appui de sa contestation, cette non-conformité.

En tout état de cause, tout déplacement, hors heures de délégation, rendu nécessaire par l’exercice du mandat, doit être signalé en temps utile au responsable hiérarchique, afin que le remplacement de l’intéressé puisse être assuré dans les cas où la nature du poste ou des tâches confiées l’exigent.

Une fois l'utilisation des bons de délégation instaurée régulièrement dans l'entreprise, le représentant qui ne respecte pas cette pratique s'expose à des sanctions disciplinaires.

Communication par voie électronique

Dans un souci d’optimisation administrative, il est convenu que la communication entre la Direction et les membres élus et désignés, d’une part, les délégués syndicaux d’autre part, peut se faire par la messagerie électronique avec accusé de réception pour diffuser aux représentants du personnel notamment les documents suivants :

  • convocations aux réunions des différentes instances représentatives du personnel ;

  • ordres du jour des réunions du CSE dès lors qu’ils sont établis et signés conjointement par le président et le secrétaire du CSE ;

  • procès-verbaux du CSE. Ils sont diffusés pour lecture et correction dans les 15 jours suivant la réunion en vue de son approbation à la réunion ordinaire suivante ;

  • diffusion de documents servant de support aux réunions de travail ;

  • ordres du jour des réunions de négociation avec les délégués syndicaux, projets d’accords collectifs etc.

  • convocations, ordres du jour, documents, procès-verbaux du CSSCT, etc.

Les documents transmis par voie électronique revêtent un caractère strictement confidentiel et ne sauraient être diffusés à des tiers.

Également, suite à une consultation, le secrétaire du CSE pourra transmettre l’avis des Membres titulaires du CSE par mail dans le délai imparti.

Règle de confidentialité

  • Il est acté que les informations recueillies au cours des réunions avec les représentants du personnel ont un caractère confidentiel. Conformément à la législation en vigueur, les participants à ces réunions sont tenus à une obligation de discrétion à l’égard de ces informations.

Les représentants du personnel sont tenus à une obligation de discrétion à l’égard des informations revêtant un caractère confidentiel, présentées explicitement comme telles par l’employeur ou par le CSE ou suivant la législation en vigueur.

Il est expressément rappelé que les échanges et informations partagées à l’occasion des réunions du CSE ou avec des délégués syndicaux doivent rester confidentiels lorsque ceux-ci ont été indiqués ou identifiés formellement comme confidentiels.

CHAPITRE 8. DISPOSITIONS FINALES

Entrée en vigueur et durée de l’accord

Le présent accord prend effet à la date de sa signature sauf lorsqu’il en est stipulé autrement.

Il est conclu pour une durée déterminée et prendra fin au terme de la mandature de 4 ans issue de l’élection des membres du premier CSE en novembre, et en décembre, 2018.

Adhésion

Conformément à l’article L.2261-3 du code du travail, toute organisation syndicale représentative au niveau de la société de Restauration du Musée d’Orsay, qui n’est pas signataire du présent accord, peut y adhérer ultérieurement, en notifiant son intention d’adhérer par lettre recommandée AR aux parties signataires.

L’adhésion est valable à partir du premier jour qui suivra l’exécution des formalités de dépôt de la déclaration d’adhésion auprès de la DIRECCTE et du secrétariat du Greffe du Conseil de Prud’hommes compétents.

L’adhésion ultérieure d’une organisation syndicale représentative ne peut être partielle et ne pourra concerner que l’accord dans son intégralité.

Révision-Dénonciation

  • Le présent accord est révisable au gré des parties, conformément aux dispositions légales en vigueur au jour de la procédure de révision.

    Tout signataire introduisant une demande de révision devra l’accompagner d’un projet sur les points révisés.

    Les discussions devront s’engager dans les 60 jours suivant la date de la demande de révision.

  • De même, le présent accord pourra être dénoncé par l'une ou l'autre des parties signataires ou adhérentes, après un préavis de 3 mois.

La dénonciation sera notifiée par voie de lettre recommandée avec demande d’avis de réception aux autres parties signataires.

Dans ce cas, les parties signataires se réuniront à l’initiative de la Direction avant l’expiration du préavis de dénonciation pour discuter les possibilités d’une révision de l’accord dénoncé ou de conclusion d’un nouvel accord.

Dépôt et publicité

Le présent accord sera déposé, conformément aux dispositions légales, sur la plateforme de téléprocédure du ministère du travail.

Un exemplaire sera également déposé au Secrétariat-Greffe du Conseil de Prud’hommes compétent.

Mention en sera faite sur le tableau d’information du personnel.

Un exemplaire sera remis au CSE.

Cet accord est fait en nombre d’exemplaires suffisant pour remise à chacune des parties signataires.

À Paris, le 11 décembre 2018

En 5 exemplaires, dont un pour chaque partie

Pour la Société,

xxxx

Pour l’organisation syndicale CGT

xxxxx

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

Un problème sur une page ? contactez-nous : contact@droits-salaries.com