Accord d'entreprise "UN ACCORD RELATIF AU DON DE JOURS DE REPOS" chez CAMPENON BERNARD DAUPHINE ARDECHE (Siège)

Cet accord signé entre la direction de CAMPENON BERNARD DAUPHINE ARDECHE et le syndicat CFE-CGC et CGT-FO le 2020-12-08 est le résultat de la négociation sur le jour de solidarité.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CFE-CGC et CGT-FO

Numero : T03820006587
Date de signature : 2020-12-08
Nature : Accord
Raison sociale : CAMPENON BERNARD DAUPHINE ARDECHE
Etablissement : 50388095700108 Siège

Journée de solidarité : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur le thème Dispositifs don de jour et jour de solidarité

Conditions du dispositif journée de solidarité pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2020-12-08

ACCORD RELATIF AU DON DE JOURS DE REPOS AU SEIN DE LA SOCIETE CAMPENON BERNARD DAUPHINE ARDECHE

ENTRE

La société CAMPENON BERNARD DAUPHINE ARDECHE, société par actions simplifiée au capital de 453 864 €, immatriculée au Registre du Commerce et des Sociétés de Grenoble sous le n°503 880 957, dont le siège social est situé 16 chemin de Malacher – Bâtiment B – CS 10133- 38244 Meylan cedex, inscrit à l’URSSAF de Rhône Alpes sous le n°2123396955 et dont le n° de SIRET est le 503 880 957 00108, représentée par XXX, Responsable d’Activité,

D’une part,

ET

Les organisations syndicales représentatives dans la Société :

  • CFE/ CGC, représentée par XXX, Délégué syndical,

  • FO, représentée par XXX, Délégué syndical,

D’autre part,

Préambule

Le présent accord vient en complément des dispositifs légaux d’accompagnement, à savoir :

  • Le congé pour enfant malade (article L. 1225-61 du code du travail)

  • Le congé de présence parentale (articles L. 1225-62 et suivants du code du travail)

  • Le congé de deuil (articles L. 3142-1-1 et suivants du code du travail)

  • Le congé de solidarité familiale (articles L. 3142-6 et suivants du code du travail)

  • Le congé de proche aidant (articles L. 3142-16 et suivants du code du travail)

Convaincues que la solidarité et l’entraide entre les salariés est une composante de la performance de l’entreprise, les parties ont souhaité promouvoir et étendre le don de jours de repos.

Directement en lien avec le projet d’entreprise ayant pour objectif de concilier les évènements les plus tragiques de l’existence avec la vie professionnelle des salariés, les parties ont souhaité instaurer un nouveau procédé de solidarité renforcée, plus favorable que le cadre légal.

Cet accord a donc pour but de mettre en place un fond de solidarité anonyme.

Le comité social et économique sera informé du présent accord lors de la 1ère réunion ordinaire suivant sa conclusion.

Dans ce cadre, il a été convenu et arrêté ce qui suit :

Article 1 – Les salariés bénéficiaires

Le code du travail prévoit le don de jours de repos au bénéfice d’un autre salarié de l’entreprise :

  • qui assume la charge d’un enfant âgé de moins de 20 ans atteint d’une maladie, d’un handicap ou victime d’un accident d’un particulière gravité rendant indispensables une présence soutenue et des soins contraignants (articles L. 1225-65-1 et suivants),

  • dont un enfant, ou une personne à sa charge effective et permanente, âgé(e) de moins de 25 ans est décédé(e) (article L. 1225-65-1 et suivants),

  • qui vient en aide à une personne (son conjoint/concubin/partenaire lié par un PACS, un ascendant, un descendant, un enfant dont il assume la charge, un collatéral jusqu’au 4ème degré, un ascendant/descendant/collatéral (jusqu’au 4ème degré dans ce dernier cas) de son conjoint/concubin/partenaire lié par un PACS, ou une personne âgée ou handicapée avec laquelle il réside ou avec laquelle il entretient des liens étroits et stables, à qui il vient en aide de manière régulière et fréquente, à titre non-professionnel, pour accomplir tout ou partie des actes ou des activités de la vie quotidienne) atteinte d’une perte d’autonomie d’une particulière gravité ou présentant un handicap (article L. 3142-25-1).

Les parties ont convenu d’étendre le don de jours de repos au bénéfice d’un autre salarié de l’entreprise :

  • dont un enfant, quel que soit son âge, à sa charge ou à celle de son conjoint/concubin/partenaire lié par un PACS, est atteint d’une maladie, d’un handicap ou victime d’un accident d’une particulière gravité rendant indispensables une présence soutenue et des soins contraignants,

  • dont le conjoint/concubin/partenaire lié par un PACS est atteint d’une maladie, d’un handicap ou victime d’un accident d’une particulière gravité rendant indispensables une présence soutenue et des soins contraignants.

Article 2 – Les salariés donateurs

Tout salarié peut faire don de jour(s) de repos qu’il a acquis mais pas pris, quel que soit son type de contrat de travail et son ancienneté, dans les conditions prévues au présent accord.

Article 3 – Les jours de repos concernés

Tous les jours de repos acquis par le salarié, dont il a la maîtrise et qui ne relèvent pas d’un caractère d’ordre public, peuvent être donnés sous la forme de journées entières (7 heures = 1 jour).

Il peut s’agir, par ordre de priorité :

  • De jours de repos supplémentaires (dits J.R.T.T.) acquis à la date du don sur la période de référence,

  • De jours de repos compensateur liés aux heures supplémentaires,

  • Des jours de congés payés de fractionnement,

  • Des jours de congés payés d’ancienneté,

  • Des jours de congés payés excédant les 24 jours ouvrables du congé principal.

Il n’est pas possible de donner des jours de repos par anticipation.

Afin de préserver les temps de repos et la santé du donateur, un même salarié ne peut pas donner plus de 5 jours de repos par an.

Article 4 – Information des salariés

Pour assurer la connaissance et la réussite du dispositif de don de jour(s) de repos :

  • une information des salariés sera réalisée dans le mois suivant la conclusion du présent accord,

  • un rappel de l’existence du dispositif sera réalisé en Février et en Octobre chaque année, le cas échéant avec appel à don.

Article 5 – Procédures

Article 5.1 – Pour faire un don de jour(s) de repos

Le salarié qui veut faire un don de jour(s) de repos doit faire une demande au moyen du formulaire correspondant (en annexe) et la transmettre à son supérieur hiérarchique, qui la transmet au Responsable R.H. .

Le don de jour(s) de repos est une démarche individuelle et volontaire.

L’employeur peut refuser si l’une des conditions prévues au présent accord n’est pas remplie ou si le don est susceptible de désorganiser le fonctionnement du chantier ou du service dans lequel le salarié est affecté.

Le salarié concerné en est informé dans le mois suivant la réception de la demande.

Article 5.2 – Pour bénéficier de jours de repos donnés

Le salarié se trouvant dans l’un des cas indiqués à l’Article 1 doit faire une demande au moyen du formulaire correspondant (en annexe) auquel est joint, selon le cas :

  • d’un certificat médical détaillé (particulière gravité et durée prévisible de la situation, caractère indispensable d’une présence soutenue et de soins contraignants) établi par le médecin qui suit l’enfant ou le conjoint/concubin/partenaire lié par un PACS,

  • d’un certificat de décès daté de moins d’un an, accompagné, le cas échéant, d’un justificatif de la charge effective et permanente,

  • d’une copie de la décision prise en application de la législation de sécurité sociale ou d’aide sociale subordonnée à la justification d’un taux d’incapacité permanente au moins égal à 80 % ou d’une copie de la décision d’attribution de l’allocation personnalisée d’autonomie, accompagnée d’une déclaration sur l’honneur du lien du salarié avec la personne aidée,

et la transmettre au Responsable R.H. au moins 2 semaines avant le début de l’absence, sauf circonstance exceptionnelle, en indiquant le nombre de jours de repos donnés souhaités et les dates d’absence si elles sont connues.

Le salarié doit avoir pris ses jours de congé payé principal, et, le cas échéant, le congé de deuil, avant de pouvoir bénéficier de jours de repos donnés.

Un salarié peut bénéficier de 30 jours de repos donnés (renouvelable une fois) pour un même évènement, dans la limite du solde du fonds de solidarité prévu à l’Article 8.

L’employeur peut refuser si l’une des conditions prévues au présent accord n’est pas remplie.

Il en informe le salarié concerné dans les 2 semaines suivant la réception de la demande.

Article 6 – Statut

Article 6.1 – Du salarié donateur

Le don étant gratuit, le salarié perd le(s) jours de repos donné(s) sans contrepartie.

Le don est déduit du compteur du salarié dans le mois suivant l’acceptation de sa demande.

Le don étant définitif, le(s) jours de repos donné(s) ne peu(ven)t pas être réattribué(s) au salarié.

Le don est anonyme vis-à-vis du salarié bénéficiaire.

Article 6.2 – Du salarié bénéficiaire

Sa rémunération est maintenue pendant l’absence au titre des jours de repos reçus (il n’est donc pas tenu compte de l’écart de salaire entre le donneur et le receveur, qui, le cas échéant, est compensé par l’entreprise).

La période d’absence est assimilée à du temps de travail effectif pour le calcul de l’ancienneté.

Les parties ont convenu d’étendre cette assimilation pour l’acquisition des jours de congés payés.

Article 7 – Commission

Une commission, composée du Directeur et du Responsable R.H., des Délégués syndicaux des organisations signataires du présent accord et du Secrétaire du C.S.E. est créée.

Elle se réunira chaque fois que nécessaire sous 15 jours afin de :

  • statuer sur le nombre de jours de repos à attribuer à chaque salarié en cas de demandes simultanées et de fonds de solidarité insuffisant,

  • se prononcer sur le bénéfice éventuel de jours de repos donnés dans une situation exceptionnelle non-visée par le présent accord lorsque le fonds de solidarité est suffisant.

Le compte-rendu de la réunion est consultable auprès du service Ressources humaines.

Article 8 – Fonds de solidarité

Un fonds de solidarité, géré par le service Ressources humaines, est créé.

Il recueille tous les jours de repos donnés, qui deviennent ainsi anonymes.

Les jours de repos donnés attribués à un salarié bénéficiaire sont déduits du fonds de solidarité.

Si le solde du fonds de solidarité est insuffisant par rapport à la demande reçue, le Responsable R.H. peut planifier une action de sensibilisation auprès des salariés de l’entreprise en plus des rappels prévus à l’Article 4.

Article 9 – Dispositions finales

Article 9.1 – Durée et date d’entrée en vigueur

Le présent accord, conclu pour une durée indéterminée, prendra effet le 01 janvier 2021.

Article 9.2 – Suivi

La Commission prévue à l’Article 7 se réunira une fois par an afin de suivre, notamment, le nombre de jours donnés et reçus.

Article 9.3 – Révision et dénonciation

Le présent accord pourra, à tout moment, être révisé ou dénoncé.

La demande de révision devra être portée à la connaissance des autres signataires et être accompagnée d’un projet d’avenant correspondant.

Les parties signataires se réuniront dans un délai maximum de 3 mois.

Les dispositions de l’accord dont la révision sera demandée resteront en vigueur jusqu’à la conclusion d’un éventuel avenant.

La dénonciation devra être notifiée aux autres parties et être précédée d’un préavis de 3 mois minimum.

Article 9.4 – Publicité et dépôt

Le présent accord sera notifié, par remise en main propre contre décharge ou par lettre recommandée avec A.R. auprès du délégué syndical, à l'ensemble des organisations syndicales représentatives dans la Société.

Il sera porté à la connaissance du personnel par voie d’affichage.

Le présent accord sera déposé par la Société en 2 exemplaires (une version sur support électronique au format PDF et une version anonymisée sur support électronique au format DOCX, sur la plateforme de téléprocédure du ministère du travail www.teleaccords.travail-emploi.gouv.fr) pour l’Unité départementale de l’Isère de la DIRECCTE Rhône Alpes et en 1 exemplaire au greffe du Tribunal judiciaire de Grenoble.

Fait en 3 exemplaires originaux signés à Meylan le 08 décembre 2020

Pour la société CAMPENON BERNARD DAUPHINE ARDECHE,

XXX

Responsable d’Activité

Pour la C.F.E / C.G.C.,

XXX

Délégué Syndical

Pour la F.O,

XXX

Délégué Syndical

ANNEXE : FORMULAIRE de demande pour faire un don de jour(s) de repos

Je soussigné(e) ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

demande le don de :

Type de jour de repos

acquis à la date de la demande

Nombre de jours
Jour de repos supplémentaires (dits J.R.T.T.)
Jour de repos lié aux heures supplémentaires
Jour de C.P. de fractionnement*
Jour de C.P. d’ancienneté*
Jour de C.P. de la 5ème semaine*

* Un formulaire de la caisse C.P.

peut être à compléter

TOTAL (5 par an max.)

Je reconnais que ce don est volontaire, anonyme vis-à-vis du salarié bénéficiaire, définitif et sans contrepartie.

Je ne pourrai donc pas exercer le droit au repos correspondant au(x) jour(s) donné(s) et ne percevrai pas d’indemnité à ce titre.

Fait à …………………………………………………………….…………………………., le ………………………………………………………………………………………………

Signature précédée de la mention « Lu et approuvé »

Réception le ………………………………………………………………………… par ………………………………………………………………………………………………

Réception le ……………………………………………………………………….. par le Responsable R.H.

Décision du Responsable R.H. : ACCORD REFUS

Date et signature du Responsable R.H. :

ANNEXE : FORMULAIRE de demande pour bénéficier de jours de repos donnés

A transmettre au Responsable R.H.au moins 2 semaines avant le début de l’absence

Je soussigné(e) ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

demande à bénéficier de ……. jours (30 maximum, après prise de mes 4 semaines de C.P. ) du fonds de solidarité

de l’entreprise, du ……………………………………………………………………………….. au ………………………………………………………………………….…

OU les ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

pour le motif suivant (cocher) :

  • Enfant à charge âgé de moins de 20 ans atteint d’une maladie, d’un handicap ou victime d’un accident d’un particulière gravité rendant indispensables une présence soutenue et des soins contraignants

  • Enfant gravement malade à ma charge ou à la charge de mon conjoint/concubin/partenaire lié par un PACS

  • Conjoint/concubin/partenaire lié par un PACS gravement malade

  • Enfant, ou personne à sa charge effective et permanente, âgé(e) de moins de 25 ans décédé(e)

  • Aide à :

    • mon conjoint/concubin/partenaire lié par un PACS

    • un ascendant

    • un descendant

    • un enfant dont j’assume la charge

    • un collatéral jusqu’au 4ème degré

    • un ascendant/descendant/collatéral jusqu’au 4ème degré de mon conjoint/concubin/partenaire lié par un PACS

    • une personne âgée ou handicapée avec laquelle je réside / avec laquelle j’entretiens des liens étroits et stables, à qui je viens en aide de manière régulière et fréquente, à titre non-professionnel, pour accomplir tout ou partie des actes ou des activités de la vie quotidienne

atteinte d’une perte d’autonomie d’une particulière gravité ou présentant un handicap

  • Autre : ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….

Justificatifs correspondants joints (cocher) :

  • Certificat médical détaillé (particulière gravité et durée prévisible de la situation, caractère indispensable d’une présence soutenue et de soins contraignants) établi par le médecin qui suit l’enfant ou le conjoint/concubin/partenaire lié par un PACS

  • Certificat de décès (+ justificatif de la charge effective et permanente le cas échéant)

  • Copie de la décision prise en application de la législation de sécurité sociale ou d’aide sociale subordonnée à la justification d’un taux d’incapacité permanente au moins égal à 80 % / Copie de la décision d’attribution de l’allocation personnalisée d’autonomie

+ Déclaration sur l’honneur de mon lien avec la personne aidée

Fait à …………………………………………………………….…………………………., le ………………………………………………………………………………………………

Signature

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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