Accord d'entreprise "ACCORD RELATIF AU VOTE ELECTRONIQUE" chez MARNIER-LAPOSTOLLE BISQUIT

Cet accord signé entre la direction de MARNIER-LAPOSTOLLE BISQUIT et le syndicat CGT et CFDT le 2022-09-07 est le résultat de la négociation sur les modalités des élections professionnelles, les mandats des représentants du personnel et l'organisation du vote électronique.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CGT et CFDT

Numero : T07522046345
Date de signature : 2022-09-07
Nature : Accord
Raison sociale : CAMPARI FRANCE
Etablissement : 51104236800064

Élections professionnelles : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur le thème Elections professionnelles, prorogations de mandat et vote électronique

Conditions du dispositif élections professionnelles pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2022-09-07

ACCORD RELATIF AU VOTE ELECTRONIQUE

ENTRE LES SOUSSIGNÉES :

La Société CAMPARI FRANCE, Société par actions simplifiée à Associé Unique au capital de 112 759 856 €, immatriculée au RCS de Paris sous le numéro B 511 042 368, dont le siège social est situé au 14 rue Montalivet - 75008 Paris, représentée par XXXXXXXXXXXXXXXXXX, en sa qualité de Président,

Ci-après désignée « la Société » ou « CAMPARI FRANCE »

D’UNE PART,

ET :

Les organisations syndicales représentatives représentées par :

Pour l’organisation syndicale CFDT : XXXXXXXXXXXXXXXXXX

Pour l’organisation syndicale CGT : XXXXXXXXXXXXXXXXXXX

Ci-après désignées « les organisations syndicales » 

D’AUTRE PART,

Ensemble désignées « les Parties »

PREAMBULE

Conformément à l’article R. 2314-5 du code du travail, l’élection de la délégation du personnel du Comité Social et Economique (CSE) peut être réalisée par vote électronique sur le lieu de travail ou à distance.

C’est dans ce cadre que les parties au présent accord sont convenues d'aménager le processus des opérations de vote en ayant recours au vote électronique pour les prochaines élections professionnelles prévues au mois d’octobre 2022 afin de :

  • simplifier et sécuriser l'organisation des élections professionnelles ;

  • favoriser l'accès au scrutin, encourager la participation des électeurs, et ainsi renforcer la légitimité des acteurs du dialogue social ;

  • sécuriser et accélérer les dépouillements et la proclamation des résultats ;

  • participer à une démarche de développement durable.

Toutefois, il est impératif que le recours au vote électronique respecte les principes fondamentaux des opérations électorales et notamment, le secret du scrutin et le caractère anonyme et personnel du vote.

Le présent accord a pour objectif, d’une part, de donner un cadre au vote électronique pour les élections des membres de la délégation du personnel du CSE, et d’autre part, de rappeler les principes fondamentaux régissant ces élections.

Article 1 - Recours à un prestataire

Les signataires conviennent de confier à une société prestataire l'organisation matérielle et technique du processus de vote électronique.

Au moins pour les élections d’octobre 2022, la société CAMPARI FRANCE aura recours au service de la Société AKG Solutions pour la mise en œuvre des opérations électorales en vue de l’élection des membres du comité social et économique.

La conception et la mise en place du système de vote électronique s’opère dans le respect du cahier des charges, en annexe du présent accord, sur la base des prescriptions énoncées par les articles R. 2314-5 à R. 2314-18 du code du travail.

Le système de vote électronique mis en place sera conforme aux recommandations de la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL), notamment à la délibération n°2019-53 du 25 avril 2019, ainsi qu’aux règles issues du règlement européen n° 2016/679 sur la protection des données (dit « RGPD »).

Article 2 - Protocole d’accord préélectoral

Parallèlement au présent accord, les parties signeront un protocole d’accord préélectoral, définissant notamment les modalités techniques et fonctionnelles de vote, le calendrier électoral et la répartition des sièges.

Le protocole d’accord préélectoral mentionnera également la conclusion du présent accord ainsi que le nom du prestataire choisi pour mettre en place le vote électronique.

Article 3 - Caractéristiques du système de vote électronique

La Direction rappelle que le système de vote électronique retenu devra respecter les principes généraux du droit électoral indispensables à la régularité du scrutin, et notamment :

  • l’intégrité du vote : identité entre le vote émis par le salarié et le vote enregistré ;

  • l’anonymat, la sincérité du vote : impossibilité de relier un vote émis à un électeur ;

  • l’unicité du vote : impossibilité de voter plusieurs fois pour un même scrutin ;

  • la confidentialité, le secret du vote : exercice du droit de vote sans pression extérieure.

A ce titre, la Société s'engage à ce que le système retenu assure :

  • la confidentialité des données transmises, notamment celles des fichiers constitués pour établir les listes électorales ;

  • la sécurité de l'adressage des moyens d'authentification et leur confidentialité ;

  • la sécurité de l'émargement ;

  • la sécurité de l'enregistrement et du dépouillement des votes.

De plus, le système devra répondre aux caractéristiques suivantes afin de satisfaire les exigences posées par le code du travail et les recommandations de la CNIL :

  • le dispositif doit garantir que l’identité de l’électeur ne peut pas être mise en relation avec l’expression de son vote, et cela à tout moment du processus de vote, y compris après le dépouillement ;

  • les fichiers comportant les éléments d'authentification des électeurs et le contenu de l'urne ne doivent être accessibles qu'aux personnes chargées de la gestion et de la maintenance du système ;

  • le système de vote électronique doit pouvoir être scellé à l'ouverture et à la clôture du scrutin ;

  • les données relatives aux électeurs inscrits sur les listes électorales ainsi que celles relatives à leur vote sont traitées par des systèmes informatiques distincts, dédiés et isolés, respectivement dénommés "fichier des électeurs" et "contenu de l'urne électronique".

Article 4 - Formation

Conformément aux dispositions réglementaires du code du travail, les membres du bureau de vote et les membres du CSE bénéficient d’une formation sur le système de vote électronique retenu.

Article 5 - Déroulement des opérations de vote

Les parties sont convenues que le vote électronique est exclusif de tout autre mode de vote.

Afin d’assurer un taux de participation optimum, les parties entendent bénéficier, tant pour le premier tour que pour l’éventuel second tour de scrutin, d’élections sur plusieurs jours, sous réserve de confirmation et selon le calendrier défini dans le protocole d’accord préélectoral. Les heures d’ouverture et de fermeture du scrutin devront pouvoir être contrôlées par les membres du bureau de vote.

Un lien vers le site de vote sécurisé sera mis en ligne sur l’Intranet de l’entreprise. Les électeurs auront la possibilité de voter à tout moment, de n’importe quel terminal Internet ou Intranet, de leur lieu de travail, de leur domicile ou de leur lieu de villégiature en se connectant sur le site sécurisé propre aux élections.

Toutes facilités seront accordées aux électeurs pour leur permettre de voter. Notamment, une notice d’information explicative sera transmise aux salariés et le temps passé par ces derniers à voter n’entraînera aucune réduction de salaire.

Chaque électeur reçoit, par courrier, avant le 1er tour des élections, ses moyens personnels d’authentification à l’aide desquels il pourra voter en toute confidentialité.

Une fois connecté au site sécurisé, l’électeur se verra présenter les bulletins de vote pour l’élection des membres du Comité Social et Economique, pour l’élection tant des titulaires que des suppléants. Lorsque l’électeur accède aux listes de candidats et exprime son vote, son choix doit apparaitre clairement à l’écran ; il peut être modifié avant validation.

La validation du vote par le salarié le rendra définitif et empêchera toute modification. Elle vaudra signature de la liste d'émargement dès réception du vote dans l'urne électronique.

Le vote émis par chaque électeur sera crypté et stocké dans l’urne électronique dédiée.

La transmission du vote et l’émargement font l’objet d’un accusé de réception que l’électeur a la possibilité de conserver.

Tout électeur atteint d'une infirmité le mettant dans l'impossibilité de voter pourra se faire assister par un électeur de son choix.

Pendant l’ouverture du scrutin, aucun résultat partiel n’est accessible mais le nombre de votants peut être révélé en cours de scrutin.

Le système de vote électronique sera scellé à l’ouverture et à la clôture du scrutin.

Article 6 - Liste des électeurs

A des fins de préparation de l’élection, la Direction des Ressources Humaines établit un fichier des électeurs à partir des listes électorales.

Les listes électorales susmentionnées enregistrent les données suivantes : noms et prénoms des inscrits, date d’entrée dans l’entreprise, le collège auquel l’électeur appartient et sa date de naissance.

Le fichier des électeurs a pour finalité de délivrer à chaque électeur un moyen d’authentification et de lui faire parvenir ce moyen d’authentification qui lui permettra :

  • de s’identifier et de prendre part au vote,

  • de compléter la liste d’émargement.

Les électeurs sont enregistrés sur un support distinct de l’urne électronique, scellé, non réinscriptible, rendant son contenu inaltérable et probant.

Article 7 - Gestion des données personnelles et RGPD

La mise en place d’une solution de vote électronique nécessite le recours à des fichiers contenant des données à caractère personnel. A ce titre, l’ensemble des données bénéficieront de la protection apportée par la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 et le RGPD.

Le prestataire chargé de la mise en œuvre du vote électronique s’engagera à présenter toutes les garanties quant à la mise en œuvre de mesures techniques et organisationnelles appropriées de manière à ce que le traitement réponde aux exigences du RGPD et garantisse la protection des droits des personnes concernées.

Le prestataire prendra toutes les mesures techniques et organisationnelles requises afin de garantir un niveau de sécurité adapté au niveau de risque que présente le déroulement du vote.

Le prestataire indiquera les modalités de protection des locaux d’hébergement des matériels sur lesquels sont stockés les fichiers sensibles tels que le fichier des électeurs, les urnes électroniques et les émargements, et de manière générale, les modalités de protection des informations liées à la gestion des élections (stockage et accès).

Les éventuelles demandes d’accès et de rectification prévus par la Loi « informatiques et libertés » du 6 janvier 1978 modifiée en 2004 et en 2018 seront à effectuer auprès de la Direction des Ressources Humaines de la Société sous réserve de justification d’identité. 

Article 8 - Liste d’émargement

La liste d’émargement enregistre les données suivantes : Nom et Prénom des électeurs ayant voté, ainsi que le collège de chaque électeur. Elle enregistrera aussi l’heure et la date du vote.

La liste d’émargement ne sera accessible qu’aux membres du bureau de vote et aux membres de la Direction des Ressources Humaines habilités, à des fins de contrôle du déroulement du scrutin.

Article 9 - Clôture et résultats

Il est rappelé que les fichiers comportant les éléments d’authentification des électeurs et le contenu de l’urne ne seront accessibles qu’aux personnes chargées de la gestion et de la maintenance du système.

Le dépouillement et le décompte des voix devront être faits dans les conditions prévues par l’arrêté du 25 avril 2007.

Dès la clôture du scrutin, le contenu de l'urne, les listes d'émargement et les états courants gérés par les serveurs seront figés, horodatés et scellés automatiquement sur l'ensemble des serveurs.

Le dépouillement ne sera possible que par l'activation conjointe d'au moins deux clés de chiffrement différentes sur les trois qui doivent être éditées.

Des clés de sauvegarde seront en outre conservées sous scellés.

Le décompte des voix apparaîtra lisiblement à l'écran et fera l'objet d'une édition sécurisée afin d'être porté au procès-verbal.

Le système de vote électronique sera scellé après le dépouillement afin de garantir l'impossibilité de reprendre ou de modifier les résultats après la décision de clôture du dépouillement. La procédure de décompte des votes enregistrés doit pouvoir être déroulée de nouveau.

Article 10 - Sécurité

10.1 - Cellule d’assistance technique

La Direction mettra en place une cellule d'assistance technique chargée de veiller au bon fonctionnement et à la surveillance du système de vote électronique, comprenant, le cas échéant, les représentants du prestataire, pendant les opérations de vote.

La cellule d’assistance technique aura notamment pour mission de :

  • procéder, avant que le vote ne soit ouvert, à un test du système de vote électronique et vérifier que l'urne électronique est vide, scellée, et chiffrée par des clés délivrées à cet effet,

  • procéder, avant que le vote ne soit ouvert, à un test spécifique du système de dépouillement, à l'issue duquel le système sera scellé,

  • contrôler, à l'issue des opérations de vote et avant les opérations de dépouillement, le scellement de ce système.

Dans le cadre de ces contrôles obligatoires, la cellule d’assistance technique pourra être assistée des représentants de chaque liste de candidats, à la demande de ces derniers.

10.2 - Dispositif de secours

En outre, un dispositif de secours susceptible de prendre le relais en cas de panne du système principal et offrant les mêmes garanties et les mêmes caractéristiques que ce dernier sera mis en place par le prestataire choisi pour mettre en place le système de vote électronique.

En cas de dysfonctionnement informatique résultant d'une attaque du système par un tiers, d'une infection virale, d'une défaillance technique ou d'une altération des données, le bureau de vote aura compétence, après avis des représentants de la Direction de la Société et du prestataire mettant en place le vote électronique, pour prendre toute mesure d'information et de sauvegarde et notamment pour décider la suspension des opérations de vote.

Article 11 - Conservation des données

L’employeur ou le prestataire conservera sous scellés jusqu'à l'expiration des délais de recours et, lorsqu'une action contentieuse a été engagée, jusqu'à la décision juridictionnelle devenue définitive, les fichiers supports comprenant la copie des programmes sources et des programmes exécutables, les matériels de vote, les fichiers d'émargement, de résultats et de sauvegarde. La procédure de décompte des votes doit, si nécessaire, pouvoir être exécutée de nouveau.

A l'expiration de ces délais de recours ou, lorsqu'une action contentieuse a été engagée, après l'intervention d'une décision juridictionnelle devenue définitive, l’employeur ou, le cas échéant, le prestataire procèdera à la destruction des fichiers supports.

Article 12 - Dispositions finales

12.1 - Durée et entrée en vigueur de l’accord

Le présent accord est conclu pour une durée indéterminée et entrera en vigueur le lendemain du jour de son dépôt.

Il produira ses effets pour les élections des membres du comité social et économique au sein de CAMPARI FRANCE prévues au mois d’octobre 2022 et pour toutes les élections professionnelles à venir au sein de la Société, y compris les élections partielles se déroulant en cours de mandat.

12.2 - Adhésion - Révision - Dénonciation

Toute organisation syndicale représentative au sein de la Société peut adhérer au présent accord. L’adhésion doit être notifiée aux signataires de l'accord et faire l'objet des mêmes formalités de dépôt que l'accord.

Le présent accord peut être révisé selon les dispositions légales dans les conditions et formes de droit commun prévues aux articles L. 2261-7-1 et L. 2261-8 du code du travail. Tout demande de révision est notifiée aux autres parties et pourra comporter, outre l’indication des dispositions dont la révision est demandée, des propositions de remplacement. Les discussions portant sur la révision doivent s’engager dans les trois mois suivant la date de la demande. Les dispositions de l’accord dont la révision est demandée restent en vigueur jusqu’à la conclusion d’un nouvel accord ou, à défaut, sont maintenues conformément aux dispositions légales.

Conformément aux dispositions de l'article L. 2261-9 du code du travail, le présent accord et ses avenants éventuels peuvent être dénoncés par l'une ou l'autre des parties signataires, sur notification écrite aux autres parties par lettre recommandée avec avis de réception.

12.3 - Publicité et dépôt

Le texte du présent accord, une fois signé, sera notifié aux organisations syndicales représentatives dans la Société.

La Société s’engage à déposer le présent accord auprès de la DRIEETS selon les règles prévues par les dispositions légales et réglementaires, notamment via la plateforme de téléprocédure du ministère du travail.

Un exemplaire sera également déposé auprès du greffe du Conseil de Prud’hommes de Paris.

Enfin, le présent accord fera l’objet d’une publication sur la base de données nationale prévue à cet effet.

Fait à Paris, le 7 septembre 2022

En autant d’exemplaires que de parties,

Pour la Société CAMPARI FRANCE :

XXXXXXXXXXXXXXX

Pour les organisations syndicales :

XXXXXXXXXXXXXXXX

Délégué syndical CFDT

XXXXXXXXXXXXXXXXX

Délégué syndical CGT

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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