Accord d'entreprise "Protocole d'accord relatif à la promotion de la diversité et de l'égalité des chances" chez CAISSE D'ALLOCATIONS FAMILIALES DU FINISTERE (Siège)

Cet accord signé entre la direction de CAISSE D'ALLOCATIONS FAMILIALES DU FINISTERE et le syndicat CFDT et CGT le 2019-05-23 est le résultat de la négociation entre patronat et salariés.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CFDT et CGT

Numero : T02919001826
Date de signature : 2019-05-23
Nature : Accord
Raison sociale : CAISSE D'ALLOCATIONS FAMILIALES DU FINISTERE
Etablissement : 53532665600019 Siège

: les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur le thème Droit syndical, IRP, expression des salariés[an error occurred while processing this directive]

Conditions du dispositif pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2019-05-23

Entre d’une part,

  • La CAF du Finistère représentée par

, Directrice

Et d’autre part,

  • Les organisations syndicales représentées par

, délégué syndical CFDT

, déléguée syndicale CGT

Il a été convenu ce qui suit :

Préambule

Les parties signataires de l’accord s’engagent en faveur de la promotion de la diversité et de l’égalité professionnelle. Par le présent accord, elles réaffirment leur attachement au principe de non-discrimination entre les femmes et les hommes. Elles partagent la conviction que la mixité dans tous les emplois et à tous les niveaux est source de richesse, de complémentarité et d’équilibre social.

Cet accord s’inscrit dans la continuité de l’accord précédemment signé sur la diversité et l’égalité des chances conclu le 30 septembre 2013 et prolongé par avenant du 7 juillet 2016. Il s’appuie sur le bilan des actions menées pendant la période précédente ainsi que sur un diagnostic actualisé ci-joint.

Parmi les huit domaines d’actions prévus, les parties signataires ont décidé de retenir les 4 suivants :

  • le recrutement et insertion professionnelle,

  • la rémunération (obligatoire),

  • la formation professionnelle,

  • la qualification.

Pour chaque domaine, le présent accord présente le constat, les objectifs chiffrés ainsi que les actions à mettre en œuvre et les indicateurs de suivi associés. Pour une meilleure pédagogie, les participants se sont également attachés à présenter les actions retenues selon qu’elles se rattachaient à une obligation légale ou réglementaire, à la poursuite d’une action locale engagée lors de l’accord précédent, à une nouvelle action locale.

Article 1 : Champ d’application de l’accord

Sont concernés par cet accord l’ensemble des salariés, quelle que soit la nature de leur contrat de travail.

Article 2 : le recrutement et l’insertion professionnelle

1 ) Constat

L’effectif CDI au 31 décembre 2017 est de 486 salariés dont 17 CDD (soit 466 CDI).

La répartition des effectifs par sexe au 31.12.2017 est de 408 femmes et 75 hommes (soit 84, 47 % de femmes ).

NB : dans l’Institution, il y a 80,7 % de femmes et 19,3 % d’hommes.

Cette structuration correspond à la tendance générale des organismes de Sécurité Sociale où le personnel féminin est prépondérant. On note toutefois une tendance plus marquée à une sous-représentation masculine par rapport à la moyenne de l’Institution.

Le nombre d’embauches sur l’année 2017 est de 51 salariés, dont 18 en CDI. Sur l’ensemble des salariés embauchés, environ 90 % sont des femmes et 10 % des hommes.

Les métiers où les hommes sont sur-représentés sont les métiers de la maintenance et de l’informatique.

Les métiers où les femmes sont surreprésentées sont les métiers de travailleurs sociaux, comptables et conseillers allocataires.

En ce qui concerne le taux d'emploi de travailleur handicapé, qui a historiquement travaillé sur ce sujet, atteint 8,17% en 2017 alors que le taux légal minimum est de 6%. Le maintien de cette dynamique demeure une préoccupation partagée par les acteurs de cette négociation.

Un référent handicap est désigné au sein de l'entreprise. Il accompagne les salariés sur cette thématique.

En matière de recrutement, des conditions de diplôme ne sont exigées que pour l'accès à des métiers précis. Par ailleurs, les membres participants au jury ont été pour la majorité sensibilisés aux enjeux de la diversité et de l'égalité des chances.

La politique de recrutement de l'organisme est formalisée et exempte de toute forme de discrimination.

2 ) Les objectifs, les actions à mettre en œuvre et les indicateurs

Les actions obligatoires en lien avec le cadre légal et règlementaire
Objectifs chiffrés poursuivis Actions mises en œuvre Indicateurs chiffrés
100 % des candidats sont informés des méthodes et outils de recrutement utilisés Indiquer sur les offres d’emploi systématiquement les méthodes utilisées % de candidats informés des procédures de recrutement
100 % des offres d’emplois sont non discriminantes et ne contiennent aucun critère de sexe ou de situation de famille Faire relire systématiquement les appels à candidature par un acteur RH différent du rédacteur % d’offres d’emplois publiées ne contenant aucun critère discriminant
Les actions qui s’inscrivent dans le cadre d’un effort à poursuivre
Objectifs chiffrés poursuivis Actions mises en œuvre Indicateurs chiffrés
100 % des acteurs du recrutement sont sensibilisés aux enjeux de la diversité et de l’égalité des chances Former les acteurs du recrutement à l’usage de critères objectifs en fonction des compétences requises % des acteurs du recrutement formés aux enjeux de la diversité et de l’égalité des chances
100% des candidats reçoivent une réponse à leur candidature et bénéficient de la possibilité d’en échanger avec un acteur RH

Envoyer un courrier / un courriel de réponse à chaque candidature reçue

Indiquer systématiquement la possibilité d’un échange complémentaire avec un acteur RH

% de candidats ayant reçu une réponse à leur candidature
Maintenir le taux d’emploi de travailleurs handicapés au-delà de 6 % de l’effectif total de l’organisme

Développer des partenariats avec des acteurs agissant en faveur de l’emploi des personnes handicapés

Préciser dans nos appels à candidatures que l’entreprise promeut l’insertion de personnel reconnu Travailleur handicapé

Faire une campagne annuelle de sensibilisation à la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé

Participer aux campagnes « duoday »

Accueillir en stage des personnes handicapées

% d’emploi de travailleurs handicapés

% de nos appels à candidatures formalisant l’investissement de l’entreprise en matière d’inclusion des travailleurs handicapés (avec la mention « La politique d’embauche de l’entreprise, entreprise attachée à la mixité et à la diversité, vise à améliorer la représentation des personnes handicapées au sein de ses effectifs »)

Les nouvelles actions locales
Objectifs chiffrés poursuivis Actions mises en œuvre Indicateurs chiffrés
100 % de nos appels à candidatures sont transmis aux opérateurs d’insertion de personnel handicapé Transmettre systématiquement les projets d’appels à candidatures aux opérateurs d’insertion de personnel handicapé % de projets transmis
100% des salariés en situation de handicap bénéficient d’un accompagnement personnalisé en lien avec le médecin du travail

Favoriser les aménagements de postes en lien avec la médecine du travail et des structures spécialisées (aménagements matériels ou organisationnels) afin que le handicap ne soit pas un frein à l’évolution professionnelle de ces salariés ni un facteur de risque de désinsertion professionnelle

Communiquer sur la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH)

Nombre de salariés ayant bénéficié d’un aménagement de poste

Article 3 – La rémunération effective

1) Constat

La politique en matière de rémunération est communiquée à l’ensemble du personnel annuellement. Elle s’inscrit dans le respect du cadrage national. Les points de compétences sont fixés conformément aux textes conventionnels. Les parcours sont accordés prioritairement sur les métiers visés dans les orientations nationales.

Chaque année, procède à l’analyse des mesures de développement individuel et s’assure qu’il n’y ait pas de discrimination au regard des compétences développées. Elle publie les éléments de bilan dans le cadre du bilan social et en fait un retour devant les IRP.

2) Les objectifs, les actions à mettre en œuvre et les indicateurs

Les actions obligatoires en lien avec le cadre légal et règlementaire
Objectifs chiffrés poursuivis Actions mises en œuvre Indicateurs chiffrés
100% des mesures salariales dues au titre du rattrapage salarial maternité ont été attribuées Assurer un suivi régulier des retours de congés maternités au niveau du service RH % de femmes ayant bénéficié de mesures salariales au retour d’un congé maternité

Le % d’hommes et de femmes bénéficiant chaque année de mesures individuelles doit être proportionnel à la répartition des hommes et des femmes dans l’organisme sur la période de l’accord

 

Sensibiliser les DRH ou responsables des ressources humaines aux questions de diversité, d’égalité des chances et d’égalité de traitement

Sensibiliser les managers au sujet de l’égalité homme/femme dans la note de politique salariale

 Appliquer des critères d’attribution de mesures individuelles exempts de toute discrimination et fondés sur les compétences acquises par les salariés

% de salariés (H/F) ayant bénéficié d’une mesure individuelle rapporté à l’effectif de l’organisme

 

Les nouvelles actions locales
Objectifs chiffrés poursuivis Actions mises en œuvre Indicateurs chiffrés
100% des salariés sont informés chaque année de la politique de rémunération applicable dans l’organisme, et particulièrement à la prise en compte des principes d’égalité et non-discrimination dans ce cadre

Assurer une transparence en matière de rémunération

Sensibiliser les salariés et particulièrement les managers aux thématiques de l’égalité homme/femme et à la non-discrimination à cette occasion

% de salariés ayant été informés chaque année de la politique de rémunération
Le % des salariés à temps partiels, RQTH, mandatés et protégés… bénéficiant chaque année de mesures individuelles doit être proportionnel à la catégorie étudiée au sein de l’organisme sur la période de l’accord

Construire un tableau de bord avec les indicateurs de rémunération comparant plusieurs catégories du personnel (temps de travail, genre, RQTH, salariés mandatés et protégés, absentéisme, …)

Etudier les écarts pour en analyser les causes

Etablir un plan d’actions correctif le cas échéant

% des salariés concernés bénéficiant de mesures individuelles similaires à la répartition de la population de cette catégorie par rapport aux effectifs durant la même période

Article 4 : la formation professionnelle

1) Constat

Garantir l’accès à la formation professionnelle est un enjeu majeur pour. Elle doit permettre de maintenir et de développer ses compétences tout au long du parcours professionnel du salarié.

Les dispositifs de formation sont accessibles à l’ensemble des salariés selon des règles communiquées annuellement au personnel. Des chargés de formations sont désignés et accompagnent les salariés dans leur parcours de formation.

Les dépenses de formation représentent 5,81 % de la masse salariale en 2017 (contre 6,28 % de la masse salariale en 2016) et une moyenne de 4,62 jours de formation par stagiaire.

Le taux d’accès à la formation en 2017 est de 71,08 % pour les femmes et 64% pour les hommes, contre 71,36 % pour les femmes et 70,13 % pour les hommes en 2016. Seuls 2 salariés n’ont pas bénéficié de formation depuis 4 ans

2) Les objectifs, les actions à mettre en œuvre et les indicateurs

Les actions obligatoires en lien avec le cadre légal et règlementaire
Objectifs chiffrés poursuivis Actions mises en œuvre Indicateurs chiffrés
 100 % des salariés ont suivi au moins une formation au cours des trois dernières années Rendre prioritaires les salariés n’ayant pas suivi de formation depuis 3 ans 

% de salariés n’ayant pas suivi de formation au cours des 3 dernières années

% de formation mises en œuvre immédiatement

% de formation ayant apporté une plus-value pour le salarié

Les nouvelles actions locales
Objectifs chiffrés poursuivis Actions mises en œuvre Indicateurs chiffrés
 100 % des salariés ont suivi au moins une formation au cours des trois dernières années Mesurer systématiquement la satisfaction, le degré de mise en œuvre de la formation et l’impact sur l’évolution du salarié

% de salariés n’ayant pas suivi de formation au cours des 3 dernières années

% de formation mises en œuvre immédiatement

% de formation ayant apporté une plus-value pour le salarié

100% des salariés absents pendant une durée supérieure à 3 mois bénéficient à leur retour des formations nécessaires à la reprise du travail Rendre prioritaires les salariés de retour d’une absence d’une durée supérieure à 3 mois pour les formations à venir % de salariés de retour d’une absence supérieure à 3 mois mois ayant bénéficié d’une formation dans l’année suivant leur retour
% de formation organisées à distance (e-learning) ou en situation de travail (AFEST) afin de faciliter un accès égal à la formation pour les hommes et pour les femmes

Identifier et mettre en place les formations pouvant être organisées à distance ou en situation de travail

Aménager des lieux de travail dédiés à la formation

Porter une attention à des horaires de formation souples pour ne pas limiter l’accès à la formation

% de formations organisées en e-learning ou en AFEST

Nombre d’heure moyen de formation par an et par genre en distinguant les formations qualifiantes et non qualifiantes

100% des souhaits et des situations de mobilité fonctionnelle seront examinés par le service des ressources humaines

 

100% des salariés en ayant émis le souhait seront accompagnés dans leur projet professionnel de reconversion

Proposer un rdv aux personnes ayant manifesté un souhait / se trouvant dans une situation de mobilité fonctionnelle afin de les orienter et de les accompagner selon une approche individualisée

Nombre de salariés ayant émis un souhait de mobilité fonctionnelle

 

% de salariés ayant bénéficié d’un accompagnement à la mobilité

% des projets aboutis

Article 5 : les qualifications

1) Constat

Elle développe les formations certifiantes depuis plusieurs années et accompagne les agents sur différents dispositifs. Le service Formation communique sur les dispositifs existants par note de service et lors des réunions thématiques RH.

6 bilans Professionnels internes ont été programmés entre 2015 et 2016.

3 VAE entre 2014 et 2017.

9 Bilans de compétences entre 2015 et 2017.

Une trentaine de contrats de professionnalisation entre 2014 et 2017.

Une trentaine de périodes de professionnalisation entre 2014 et 2017.

4 Certifications. (SAM MO Et TAC) entre 2014 et 2017.

2) Les objectifs, les actions à mettre en œuvre et les indicateurs

Les nouvelles actions locales
Objectifs chiffrés poursuivis Actions mises en œuvre Indicateurs chiffrés

Informer 100% des salariés présents dans l’organisme des dispositifs tels que VAE, bilan de compétence,… et processus internes permettant l’accès à un niveau de qualification supérieur

 

Diffuser sur l’intranet des dispositifs existant (VAE, bilan de compétence…)

Réaliser des supports de communication sur ces dispositifs

Désigner une personne référente au sein de l’organisme chargé de conseiller les salariés intéressés par ces dispositifs

 

% de salariés ayant été informés des dispositifs

 Suivi du nombre de passage de qualification supérieure

Accompagner 100% des salariés émettant le souhait d’acquérir un titre professionnel ou un diplôme

Détecter les personnes sans diplôme et leur proposer un accompagnement rh pour l’obtention d’un diplôme

Identifier des parcours selon métiers exercés

Nombre de salariés qui acquièrent un CQP, un titre ou un diplôme reconnu dans l’éducation nationale
Le nombre moyen de salariés ayant bénéficié d’un dispositif qualifiant doit être proportionnellement équivalent à la répartition des femmes et des hommes dans l’organisme Fixer pour les femmes et pour les hommes des conditions d’accès identiques aux dispositifs qualifiants % de femmes et d’hommes ayant bénéficié d’un dispositif qualifiant

Article 6 : Modalités d’application et de suivi de l’accord

Article 6.1 : validité de l’accord

Le présent accord est valable après avoir été signé par une ou plusieurs organisations syndicales représentatives ayant recueilli plus de 50 % des suffrages exprimés en faveur d'organisations syndicales représentatives au premier tour des dernières élections des titulaires au comité social et économique (CSE) quel que soit le nombre de votants.

Article 6.2 : procédure d’agrément et de communication de l’accord

Le présent accord sera transmis aux organisations syndicales présentes dans l’organisme et au CSE.

Il entrera en vigueur le jour suivant l’obtention de l’agrément par l’autorité compétente de l’Etat (article L. 123-1 et L. 123-2 du Code de la sécurité sociale).

L’accord collectif sera transmis à la Direction de la sécurité sociale, laquelle le transmettra à l’Ucanss pour avis du Comex conformément à l’article D. 224-7-3 du Code de la Sécurité sociale.

L’agrément sera réputé accordé, sauf en cas de prorogation explicite du délai d’examen de la Direction de la sécurité sociale, et en l’absence d’un retour de la DSS, à l’issue d’un mois après avis du Comex.

Article 6.3 Suivi de l’accord

Un point annuel de la mise en œuvre de cet accord sera réalisé dans le cadre du CSE, avec l’appui de la commission de l’égalité professionnelle.

Article 6.4 : durée de l’accord

Le présent accord est conclu pour une durée déterminée de trois ans. Il pourra être révisé conformément aux dispositions légales.

Article 6.5 : périodicité de négociation

La périodicité de négociation sur le thème de l’égalité est portée à trois ans

A Brest, le 23 mai 2019

La Directrice

La Déléguée syndicale
CGT

Le Délégué syndical
CFDT

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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