Accord d'entreprise "ACCORD SUR LE TÉLÉTRAVAIL À DOMICILE AU SEIN DE LA SOCIÉTÉ L’AIR LIQUIDE SA" chez L'AIR LIQUIDE SOCIETE ANONYME POUR L'ETUDE ET L'EXPLOITATION DES PROCEDES GEORGES CLAUDE (Siège)

Cet accord signé entre la direction de L'AIR LIQUIDE SOCIETE ANONYME POUR L'ETUDE ET L'EXPLOITATION DES PROCEDES GEORGES CLAUDE et le syndicat CFDT et CFTC le 2021-08-08 est le résultat de la négociation sur le télétravail ou home office.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CFDT et CFTC

Numero : T07521035065
Date de signature : 2021-08-08
Nature : Accord
Raison sociale : L'AIR LIQUIDE SOCIETE ANONYME POUR L'ETUDE ET L'EXPLOITATION DES PROCEDES GEORGES CLAUDE
Etablissement : 55209628100019 Siège

Télétravail : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur le thème Télétravail AVENANT N°1 À L'ACCORD SUR LE TÉLÉTRAVAIL À DOMICILE AU SEIN DE LA SOCIÉTÉ L’AIR LIQUIDE SA (2021-09-24) Accord d’entreprise en faveur de l’emploi des personnes en situation de handicap 2023-2025 (2022-12-31)

Conditions du dispositif télétravail pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2021-08-08

ACCORD SUR LE TÉLÉTRAVAIL À DOMICILE AU SEIN DE LA SOCIÉTÉ

L’AIR LIQUIDE SA

ACCORD SUR LE TÉLÉTRAVAIL À DOMICILE AU SEIN DE LA SOCIÉTÉ

L’AIR LIQUIDE SA

Entre :

L’Air Liquide Société Anonyme, dont le Siège Social est à Paris 7ème, 75 quai d’Orsay,

Représentée par [Représentant Légal], Directeur des Relations et du Développement Social.

D’une part,

Et :

Les syndicats représentatifs dans l’entreprise :

La Confédération Française Démocratique du Travail (CFDT) représentée par :

Madame [Représentant Légal] en sa qualité de Déléguée Syndicale

La Confédération Française de l’Encadrement (CFE-CGC) représentée par :

Monsieur [Représentant Légal], en sa qualité de Délégué Syndical

La Confédération Française des Travailleurs Chrétiens (CFTC) représentée par :

Monsieur [Représentant Légal], en sa qualité de Délégué Syndical

D’autre part.

Préambule :

L’Air Liquide SA reconnaît l’importance d’une démarche de qualité de vie au travail, et considère que le télétravail constitue une forme innovante d’organisation du travail, en ce qu’il permet d’une part, au collaborateur plus de souplesse et de flexibilité dans ses conditions de travail, et d’autre part d’améliorer la performance de l’entreprise. La société considère également que le recours au télétravail permet de mieux concilier la vie professionnelle et la vie personnelle des salariés.

L’engagement des salariés, vecteur de performance, est au cœur de notre stratégie RH. Par ailleurs, les retours des salariés (MyVoice, sondages ad-hoc), l’initiative Care & Perform (menée par le Comité Européen) ont montré une aspiration pour le télétravail au-delà de son développement actuel.

Dès lors, la Direction confirme sa volonté de favoriser le développement d’une organisation du travail moderne, en phase avec les possibilités offertes par les technologies de l’information et de la communication. Ce développement va de pair avec la modernisation des pratiques managériales, soutenue par le déploiement de BeActEngage, dont les fondamentaux (autonomie, relation de confiance mutuelle entre le salarié et son responsable, transparence…) sont des clés de succès pour le télétravail.

L’objectif de cet accord est que tous les acteurs soient gagnants. Il s’agit d’aligner les intérêts entre le salarié, son équipe, l’organisation et les autres parties prenantes (clients, patients…).

Le télétravail permet de revoir les modes d’organisation du travail au sein de la société, aussi bien à distance qu’en présentiel. Cette démarche s’inscrit dans un contexte d’évolution de la vision et de l’appréhension du télétravail, à la suite d’une période de pandémie l’ayant rendu nécessaire et ayant fait apparaître tant ses bénéfices, que ses points de vigilance.

C’est dans ce cadre que la Direction et les partenaires sociaux ont souhaité permettre et encadrer la pratique du télétravail.

Le présent accord est conclu en application :

  • de l’Accord National Interprofessionnel du 19 juillet 2005 ;
  • des articles L.1222-9 et suivants du Code du travail issus de l’Ordonnance n°2017-1387 du 22 septembre 2017;
  • de l’Accord National Interprofessionnel du 26 novembre 2020.

Il est convenu ce qui suit :

ARTICLE 1 : OBJET ET PÉRIMÈTRE DE L’ACCORD

Le télétravail se définit comme toute forme d’organisation du travail, dans laquelle un travail qui aurait également pu être exécuté dans les locaux de l’employeur, est effectué par un salarié, hors de ces locaux, de façon volontaire, en utilisant les technologies de l’information et de la communication.

Ainsi, le présent accord ne concerne pas :

  • les situations où le salarié exerce exceptionnellement son travail à son domicile avec l’accord formel préalable de sa hiérarchie, dans la mesure où elles ne relèvent pas d’une situation de télétravail régulier tel que décrit à l’article 5.2 ;
  • le fait de travailler au moyen des nouvelles technologies, en dehors du lieu dit « habituel » de travail, en pratiquant un travail sur un site déporté qui ne relève pas d’une situation de télétravail à domicile et ne soulève, par conséquent, pas les questions de même importance ou de même nature.

Le présent accord concerne les salariés de l’ensemble des établissements de la société L’Air Liquide SA.

Le présent accord se substitue à l’accord sur le télétravail à domicile au sein de la société L’Air Liquide SA du 3 novembre 2016. Les dispositions issues de ce texte ainsi que les avenants individuels contractuels qui en découlent, ne trouvent donc plus à s’appliquer à compter de la date d’entrée en vigueur du présent accord.

ARTICLE 2 : CONDITIONS D'ÉLIGIBILITÉ ET D'ACCÈS AU TÉLÉTRAVAIL

2.1 Conditions d’éligibilité des salariés

Au regard du télétravail à domicile, il existe deux grandes catégories de postes :

  • les postes télétravaillables; (la quasi-totalité des postes chez ALSA est éligible au télétravail tel que décrit à l’article 5.2)
  • les postes non-télétravaillables, qui par nature imposent la présence physique du salarié sur son lieu de travail.

En complément de la nature du poste, seront éligibles les salariés ayant au moins six mois d’ancienneté au sein du Groupe, qu’ils soient en CDD ou CDI, à temps partiel ou temps complet.

Les parties conviennent par ailleurs d’exclure du télétravail les stagiaires et les apprentis, considérant que la présence permanente dans une communauté de travail est un élément indispensable à leur apprentissage.

2.2 Volontariat

A l'exclusion des situations dites “circonstances exceptionnelles”, les parties rappellent que le télétravail revêt un caractère volontaire pour le salarié concerné.

Dans ce cadre, il appartiendra au salarié d’exprimer son souhait de télétravailler, en informant son manager par écrit.

Dans ce courrier, le salarié précisera son choix parmi les différentes modalités de télétravail proposées par la société (cf article 5.2.).

Une copie de cette demande sera adressée, pour information, à la Direction des Ressources Humaines.

2.3 Conditions d’accès au télétravail

Compte tenu de la spécificité des métiers et des organisations/contraintes des différentes équipes, il appartiendra au manager avec le support de la Direction des Ressources Humaines d’évaluer la capacité d’un salarié à télétravailler.

Le manager appréciera les conditions d’éligibilité et d’accès du salarié au télétravail et apportera une réponse, dans un délai maximum d’un mois à compter de la réception de la demande, avec, en cas de refus, les explications nécessaires.

L’accès au télétravail sera apprécié en tenant compte des besoins de bon fonctionnement du service et de l’équipe, et en prenant en compte notamment les éléments suivants :

  • la compatibilité du poste occupé par le salarié candidat au télétravail : la configuration de l’équipe ou l’activité du service concerné, la nature du travail effectué par le salarié candidat au télétravail (à titre d’exemple : ne peuvent accéder au télétravail régulier les salariés ayant une activité qui, par nature requiert d’être majoritairement exercée physiquement dans les locaux de l’entreprise, notamment en raison des équipements matériels, ou de la nécessité d’une présence physique) ;
  • la capacité du salarié à travailler à distance : c'est-à-dire sa capacité à travailler de manière autonome (et plus particulièrement son aptitude à prendre des initiatives, à gérer les priorités, à travailler par objectifs, à réaliser un reporting de son activité, etc.) ;
  • Un bon niveau de performance du salarié et l'existence d'un climat de confiance avec son manager ;
  • la capacité du salarié, candidat au télétravail, à attester de la compatibilité du domicile ou du lieu privé consacré au télétravail, avec les recommandations de sécurité du Groupe (dont celles relatives à la sécurité informatique) et la conformité aux normes et réglementations en vigueur (électricité, incendie…).

2.4 Modalités d’accès des travailleurs en situation de handicap à une organisation en télétravail

Dans le cadre de sa politique handicap, L’Air Liquide SA confirme que les travailleurs en situation de handicap ont accès au télétravail dans les mêmes conditions que les autres salariés de l’entreprise, lorsque la situation le permet.

La Direction s’assure que le poste de travail des personnes en situation de handicap est accessible en télétravail. Si un aménagement du poste est nécessaire pour assurer le télétravail, les dispositions de l’accord d’entreprise en faveur de l’emploi des personnes en situation de handicap 2020-2022 sont pleinement applicables (cf article 2.3.1 dudit accord).

ARTICLE 3 : LE PASSAGE AU TÉLÉTRAVAIL

En cas de réponse positive du manager au courrier de volontariat du salarié, l’acceptation sera formalisée par un courrier précisant les modalités de mise en œuvre du télétravail et diverses règles d’organisation du travail à distance.

ARTICLE 4 : PÉRIODE D’ADAPTATION ET RÉVERSIBILITÉ

4.1 Période d’adaptation

Afin de permettre au salarié concerné et à son manager d’expérimenter le dispositif du télétravail et de s’assurer qu’il répond bien aux attentes de chacun, les parties au présent accord conviennent d’une période d’adaptation au télétravail de 3 mois.

Pendant cette période, le salarié concerné, comme son manager, seront libres de mettre fin au télétravail, moyennant le respect d’un délai de prévenance de 8 jours calendaires.

4.2 Suspension ponctuelle

En cas de nécessité de service (réunion importante, formation, tâches nécessitant la présence du salarié concerné sur une période considérée…), les parties conviennent de la nécessité de pouvoir suspendre le télétravail, à l’initiative du manager, et sans pour autant que cela ne puisse être analysé comme une remise en cause de cette forme d’organisation du travail.

Dans la mesure du possible, le manager avertira le télétravailleur concerné au plus tôt, et a minima avec un délai de prévenance de 48 heures.

Il pourra être convenu, d’un commun accord entre le manager et le salarié concerné et au cas par cas, de modifier exceptionnellement le(s) jour(s) de télétravail dans le cadre de la même semaine / ou de la même période, et sans que cela ne puisse en aucun cas être considéré comme un droit pour le salarié.

4.3 Réversibilité

Au-delà de la période d’adaptation, chacune des parties pourra mettre fin unilatéralement au télétravail sous réserve d’un délai de prévenance d’un mois, sauf accord réciproque des parties pour un délai plus court.

Lorsqu'il sera mis fin au télétravail, le salarié effectuera à nouveau entièrement son activité dans les locaux de l'entreprise, au sein de son site de rattachement. Il restituera, le cas échéant, le matériel mis à sa disposition en lien avec sa situation de télétravailleur.

ARTICLE 5 : ORGANISATION DU TÉLÉTRAVAIL

5.1 Fixation des jours d’équipes “team days1” et fonctionnement de l’équipe

Afin de conserver la cohésion de son équipe et permettre une mise en œuvre facilitée du télétravail, il est recommandé aux managers de maintenir deux jours par semaine de présence sur le site d’appartenance, avec l’ensemble de ses collaborateurs télétravailleurs et non télétravailleurs (team days1). Ils définiront ces jours hebdomadaires de la façon la plus durable possible.

Il revient au manager de partager un planning d’équipe permettant de visualiser les jours de travail en présentiel et à distance de chacun des collaborateurs.

5.2 Fréquence et nombre

Pour tenir compte de la diversité des postes, deux modalités différentes d’organisation du télétravail pourront être envisagées, dans le respect des team days1 :

  • Le télétravail “hebdomadaire régulier” s’exercera jusqu’à deux jours entiers par semaine. (Les jours de télétravail pris par un salarié peuvent donc être différents d’une semaine sur l’autre).
  • Le télétravail “occasionnel flexible” s’exercera jusqu’à 3 jours par trimestre.

En cas d’absence, quel qu’en soit le motif coïncidant avec une journée télétravaillée, le salarié ne pourra exiger le report du jour de télétravail.

5.3 Durée du travail et plages de disponibilité

Les modalités d’organisation et de contrôle du temps de travail applicables sont inchangées dans le cadre du télétravail. Il est rappelé que dans le cadre de NextNormal et de BeActEngage, le contrôle du temps de travail sera principalement guidé par la relation de confiance existante entre le manager et les salariés.

Ainsi, le télétravail s’exerce dans le respect des dispositions applicables en matière de temps de travail.

Il est demandé au télétravailleur de poursuivre les horaires habituels de son équipe, au domicile. En tout état de cause, il n’est pas attendu du télétravailleur qu’il soit disponible ni sur sa pause méridienne, ni entre 20h et 7h.

5.4 Charge de travail

La Société L’Air Liquide SA s’engage à ce que la charge de travail et les délais d’exécution soient évalués suivant les mêmes méthodes que celles utilisées pour les travaux exécutés dans les locaux de l’entreprise.

Un échange sur les conditions d’activité du salarié et sa charge de travail, dans le cadre du télétravail, aura lieu entre le salarié concerné et son manager, dans le cadre de l’entretien annuel.

ARTICLE 6 : ÉGALITÉ DE TRAITEMENT

Les parties rappellent que les télétravailleurs bénéficient des mêmes droits et avantages légaux et conventionnels, individuels et collectifs que ceux applicables aux salariés en situation comparable travaillant dans les locaux de l’entreprise.

Les télétravailleurs ont le même accès à la formation et aux possibilités de déroulement de carrière que des salariés, en situation comparable, qui travaillent dans les locaux de l’entreprise.

ARTICLE 7 : FORMATION AU TÉLÉTRAVAIL

Compte tenu des spécificités de ce nouveau mode d’organisation du travail, une formation sera mise en place, destinée aux télétravailleurs / managers / équipes qui n’auraient pas d’ores et déjà suivi une formation, et afin de gérer leur équipe à distance.

ARTICLE 8 : EQUIPEMENTS DE TRAVAIL

L’Air Liquide SA s’engage à fournir au télétravailleur le matériel informatique et de communication nécessaire au télétravail, qu’il utilisera exclusivement pour se connecter au réseau informatique du Groupe.

Dans ce cadre :

  • si le salarié disposait d’un ordinateur fixe, un ordinateur portable sera mis à sa disposition en lieu et place de son ordinateur fixe ;
  • si le salarié ne disposait pas d’un téléphone portable, un téléphone portable sera mis à sa disposition.

En cas de panne ou de mauvais fonctionnement de sa connexion internet ou des équipements de travail mis à sa disposition, le télétravailleur doit en informer immédiatement les services support informatique de L’Air Liquide SA, ainsi que son manager.

S’agissant des frais exposés dans le cadre du télétravail pour les besoins de son activité professionnelle, L’Air Liquide SA prendra en charge, au-delà de la dotation ci-dessus, le matériel du salarié (casque, écran, souris, clavier, chaise ergonomique...) à hauteur de 50% des achats que celui-ci effectuera pour équiper son domicile. Cette prise en charge sera plafonnée à 120 € par an, sous forme de remboursement en note de frais et sur justificatifs.

Cette prise en charge sera limitée à un versement maximum par an. Pour l’année de mise en place de l’accord, les frais pris en charge pourront avoir été engagés par les salariés depuis le 17 mars 2020, compte tenu de la crise sanitaire ayant engendré un recours au télétravail massif sous circonstances exceptionnelles et ayant pu occasionner des frais d’équipement de télétravail à domicile par les salariés.

Pour ce faire, les frais pour lesquels le remboursement partiel en note de frais est sollicité doivent correspondre à la nature de frais autorisés ci-dessus et, dans la mesure du possible, doivent être justifiés.

A défaut, une attestation sur l’honneur sera produite par le salarié.

Le présent accord maintient le versement de l’indemnité de 10 € par mois mise en œuvre dans l’accord précédent auquel se substitue celui-ci.

ARTICLE 9 : LIEU D’EXERCICE DU TÉLÉTRAVAIL ET ASSURANCE

Situé en France métropolitaine, le lieu d’exécution du télétravail est le domicile du salarié, au sens du lieu de résidence enregistré dans les outils de gestion RH, mais également tout autre lieu stable et régulier.

En tout état de cause, le lieu choisi par le salarié :

  • doit être conforme avec la politique de sécurité informatique du Groupe Air Liquide (cf article 10)
  • doit remplir les conditions en terme de confidentialité des données (cf article 10)
  • doit disposer d’une connexion internet à haut débit
  • doit être couvert par une assurance multirisque habitation

En cas de changement de domicile, le salarié préviendra son responsable hiérarchique en lui indiquant sa nouvelle adresse, et s’engagera quant au respect des conditions sus-évoquées.

Par ailleurs, le salarié en télétravail doit attester que le lieu de télétravail dispose d’installations matérielles et électriques compatibles avec l’exercice du télétravail, de la conformité du lieu de télétravail avec la politique de sécurité informatique du groupe Air Liquide, et d’une couverture assurantielle multirisques habitation.

ARTICLE 10 : CONFIDENTIALITE ET PROTECTION DES DONNÉES

Le télétravailleur s’engage à respecter les règles de sécurité informatique et de confidentialité en vigueur chez L’Air Liquide SA.

Ainsi, conformément au Code de Protection Numérique, à l’instar des jours où il effectue son travail dans les locaux de l’entreprise, il doit veiller à l’intégrité et à la confidentialité des informations et données qui lui sont confiées, auxquelles il a accès ou qu’il crée dans le cadre du télétravail, sur tout support (papier ou électronique).

En cas de recours d’un réseau wifi non privé, l’utilisation du VPN est obligatoire.

ARTICLE 11 : SANTE ET SECURITE

11.1. Santé et sécurité du salarié

Les parties rappellent que les dispositions légales et conventionnelles relatives à la santé et à la sécurité au travail sont applicables aux télétravailleurs et à l’entreprise.

Dans ce cadre, elles rappellent notamment que :

  • le salarié en télétravail bénéficiera de la même couverture accident, maladie, décès et prévoyance que les autres salariés de l’entreprise, lorsqu’il effectue son activité professionnelle à son domicile ;
  • si un accident survient au domicile pendant les jours de télétravail, le salarié devra informer son manager dans les mêmes délais que lorsqu’il effectue son activité dans les locaux de l’entreprise.

Le télétravailleur est tenu de respecter et d’appliquer la politique de sécurité.

11.2. Droit à la déconnexion

Il est reconnu au télétravailleur, comme à tout salarié de l’entreprise, un droit à la déconnexion.

Dans ce cadre, le Groupe Air Liquide a élaboré des bonnes pratiques d’utilisation des outils professionnels qui permettent de garantir, pour chaque salarié, un droit effectif à la déconnexion.

Il est rappelé notamment que l’usage ou non par un collaborateur de son droit à la déconnexion ne constitue en aucun cas un critère d’appréciation des collaborateurs. Ils ne pourront jamais se voir reprocher leur absence de disponibilité pendant les périodes de déconnexion.

L’Air Liquide SA a par ailleurs précisé les dispositions applicables en matière de droit à la déconnexion, dans l’accord collectif sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et la qualité de vie au travail du 17 avril 2019.

ARTICLE 12 : CONTINUITÉ DU DIALOGUE SOCIAL

Dans le cadre d’une modernisation du dialogue social, les partenaires sociaux rappellent l’importance d'entretenir le dialogue social en présentiel. Pour autant, la société offre à ses représentants du personnel des modalités plus souples concernant l’organisation des réunions, qui pourront se tenir à distance par visioconférence, pour des réunions d’une durée inférieure à une demi-journée.

Ainsi, lors de l’élaboration du calendrier social, les partenaires sociaux détermineront les modalités d’organisation des prochaines réunions paritaires, au choix entre :

  • réunion en présentiel
  • réunion en présentiel mixte
  • réunion à distance

Les représentants du personnel auront ainsi la possibilité d’assister à certaines réunions à distance, afin d’économiser leurs déplacements.

ARTICLE 13 : TÉLÉTRAVAIL EN CIRCONSTANCES EXCEPTIONNELLES

Concernant la mise en place du télétravail en cas de circonstances exceptionnelles, les dispositions de l’Accord National Interprofessionnel du 26 novembre 2020 pour une mise en œuvre réussie du télétravail sont applicables.

La participation aux frais d’équipement du télétravail (Cf article 8) ne concerne pas le télétravail en cas de circonstances exceptionnelles.

ARTICLE 14 : MODALITÉS DE SUIVI DE L’ACCORD

Dans le cadre de la politique sociale, le comité social et économique sera tenu informé de l’application de cet accord et se verra présenter un bilan quantitatif du télétravail.

ARTICLE 15 : DUREE DE L’ACCORD ET PUBLICITÉ

Le présent accord est conclu pour une durée indéterminée, et pourra être dénoncé ou révisé conformément aux dispositions du Code du travail.

Il prendra effet au 1er juin 2021.

A l’issue du délai d’opposition, il sera déposé conformément aux dispositions légales applicables :

  • Sur la plateforme de téléprocédure dénommée « Téléaccords » accompagné des pièces prévues à l’article D.2231-7 du Code du travail;
  • Et en un exemplaire auprès du secrétariat greffe du Conseil de Prud’hommes de Paris.

Un exemplaire sera établi pour chaque partie.

Fait à Paris, le 20 mai 2021

Pour L’AIR LIQUIDE SA

[Représentant Légal]

Pour la CFDT Pour la CFE-CGC Pour la CFTC
[Représentant Légal] [Représentant Légal] [Représentant Légal]

  1. Jours de présence sur site

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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