Accord d'entreprise "ACCORD COLLECTIF RELATIF AU DROIT A LA DECONNEXION" chez LCH.CLEARNET SA - BANQUE CENTRALE DE COMPENSATION (Siège)

Cet accord signé entre la direction de LCH.CLEARNET SA - BANQUE CENTRALE DE COMPENSATION et le syndicat CGT et CFTC le 2018-06-19 est le résultat de la négociation sur le droit à la déconnexion et les outils numériques.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CGT et CFTC

Numero : T07518002477
Date de signature : 2018-06-19
Nature : Accord
Raison sociale : BANQUE CENTRALE DE COMPENSATION
Etablissement : 69203248500108 Siège

Droit à la déconnexion : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur le thème Droit à la déconnexion et outils numériques PROCES-VERBAL D'ACCORD Clôture des NAO 2017 Art L.2242-13 et suivants du Code du Travail (2018-06-19)

Conditions du dispositif droit à la déconnexion pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2018-06-19

Accord collectif relatif au

Droit à la déconnexion

Entre les soussignés :

LCH SA (SA Banque centrale de compensation), dont le siège est situé 18 rue du Quatre-Septembre 75002 Paris, représentée par le CEO, dûment habilité à cet effet en sa qualité de Directeur Général

Et :

La délégation syndicale CFE-CGC MF, représentée par

La délégation syndicale CGT, représentée par

La délégation syndicale CFTC, représentée par

Préambule :

Dans le cadre de la Négociation Obligatoire 2017, les Parties sont convenues de mettre en place des mesures concrètes permettant d’assurer à chacun le droit à la déconnexion consacré par la loi.

Article 1 : Champ d’application

Le présent accord est applicable à l’ensemble des salariés de l’établissement français de la Société, sans condition d’ancienneté ou de statut.

Article 2 : Principes

Afin de garantir l’équilibre entre sa vie personnelle et sa vie professionnelle, chaque salarié dispose d’un droit à la déconnexion en dehors de son temps de travail, ainsi que lors des jours de repos, des jours fériés, durant les congés et l’ensemble des périodes de suspension du contrat de travail.

L’usage des messageries professionnelles et l’envoi d’emails en dehors du temps de travail doivent être restreints aux situations d’urgence ou d’importance exceptionnelle.

En conséquence, le salarié n’a pas l’obligation de consulter et/ou de répondre aux emails en dehors de son temps de travail, sauf urgence, situation exceptionnelle.

Il est demandé à l’ensemble des salariés de veiller, durant ces mêmes périodes, de limiter au maximum l’envoi de courriels à leurs collègues.

Les mêmes principes s’appliquent aux appels téléphoniques, SMS, fax, et à l’usage de tout outil ou plate-forme de communication (Skype, etc.).

Article 3 : Sensibilisation à l’utilisation de la messagerie électronique

Les bonnes pratiques en matière de déconnexion seront diffusées régulièrement par la Direction des Ressources Humaines.

Article 4 : Actions de sensibilisation et d’information

Des actions de formation et de sensibilisation seront régulièrement organisées à destination des membres de l’encadrement et de l’ensemble des salariés en vue de les informer sur les risques, les enjeux et les bonnes pratiques liées à l’utilisation des outils numériques.

Dans ce cadre, la Société s’engage notamment à :

  • Former chaque salarié à l’utilisation raisonnée et équilibrée des outils numériques ;

  • Mettre à la disposition de chaque salarié un accompagnement personnalisé ;

  • Désigner au sein de la Société, des interlocuteurs spécifiquement chargés des questions relatives à l’évolution numérique des postes de travail.

Ces dispositifs seront régulièrement mis à jour pour être adaptés aux demandes et besoins des salariés et devront faire l’objet d’une concertation annuelle entre l’employeur et les partenaires sociaux.

Article 5 : Mesures d’organisation

  • Programmation des réunions

Sauf urgence nécessitant la prise de décisions immédiates pour la sauvegarde et la continuité de l’activité, les réunions programmées pour débuter après 18 heures 30 sont proscrites.

Toute difficulté liée à la programmation de réunions tardives sans réelle nécessité devra être portée à la connaissance de la Direction des Ressources Humaines.

  • Alerte messagerie

Les messageries électroniques professionnelles de tous les collaborateurs, quel que soit leur niveau hiérarchique, seront programmées pour générer automatiquement un message invitant leur utilisateur à évaluer l’urgence réelle de son message et à en différer l’envoi si possible entre 20 heures 30 min et 7 heures du lundi au vendredi ainsi qu’à toute heure le samedi et le dimanche.

En cas d’impossibilité technique, la DRH s’engage à procéder à des communications régulières (2 fois par an), pour sensibiliser les salariés sur ce sujet.

Article 6 : Dispositions finales

6.1. Incidence de la mise en place d’un comité social et économique

Pour l’application des dispositions du présent accord, les termes Comité social et économique se substitueront de plein droit et sans formalité au terme Comité d’entreprise à compter de la date à laquelle un Comité social et économique sera mis en place.

6.2. Durée et entrée en vigueur

Le présent accord est conclu pour une durée de 3 ans à compter de son entrée en vigueur le lendemain de son dépôt auprès de la Direccte compétente.

6.3. Modalités de suivi

L’application des dispositions prévues au présent accord fera l’objet d’un bilan présenté au Comité d’entreprise dans le cadre de la consultation annuelle sur la politique sociale de l’entreprise en application de l’article L.2323-15 du Code du travail.

6.4 Révision

Pendant sa durée d’application, le présent accord peut être révisé dans les conditions légales.

L'avenant portant révision de tout ou partie du présent accord se substitue de plein droit aux stipulations qu'il modifie à compter de l’accomplissement des formalités de dépôt.

6.5. Claude de rendez-vous

Les Parties conviennent que dans l’hypothèse où une disposition réglementaire ou légale venait à rendre inapplicable une des dispositions du présent accord, des négociations s’engageront dans les 3 mois de l’entrée en vigueur de ladite disposition.

6.6. Dépôt – affichage – publicité

Dès sa conclusion, le présent accord sera, à la diligence de la Société, signé et déposé à la Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi (DIRECCTE) Unité Territoriale 75 en 2 exemplaires :

  • 1 exemplaire « papier » par lettre recommandée avec demande d'avis de réception

  • et 1 exemplaire « électronique » à l’adresse : dd-75.accord-entreprise@direccte.gouv.fr

Il sera également déposé en un exemplaire au secrétariat greffe du Conseil de prud’hommes de Paris.

Une copie du présent accord est remise aux Délégués Syndicaux.

L’accord fera également l’objet d’un affichage sur les panneaux d’information réservés à cet effet.

Fait à Paris, le

En 8 exemplaires originaux

Pour La Société LCH

Le CEO SA

Pour les organisations syndicales représentatives :

La délégation syndicale CFE-CGC MF, représentée par

La délégation syndicale CGT, représentée par

La délégation syndicale CFTC, représentée par

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

Un problème sur une page ? contactez-nous : contact@droits-salaries.com