Accord d'entreprise "LE DROIT A LA DECONNEXION" chez ARTIC - ATEL REGION TRAIT INFORMAT CENTRES GEST (Siège)

Cet accord signé entre la direction de ARTIC - ATEL REGION TRAIT INFORMAT CENTRES GEST et le syndicat CFDT le 2020-03-27 est le résultat de la négociation sur le droit à la déconnexion et les outils numériques.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CFDT

Numero : T01420002888
Date de signature : 2020-03-27
Nature : Accord
Raison sociale : ATEL REGION TRAIT INFORMAT CENTRES GES
Etablissement : 78074317500025 Siège

Droit à la déconnexion : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur le thème Droit à la déconnexion et outils numériques LA NEGOCIATION ANNUELLE OBLIGATOIRE 2020 (NAO) (2020-05-04)

Conditions du dispositif droit à la déconnexion pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2020-03-27

Accord sur le droit à la déconnexion

Entre les parties ci-dessous désignées :

Entre les soussignés

Le CSE du GIE Artic, représentée par Monsieur, Secrétaire Général.

Et

D’autre part,

Ci-après dénommé « le GIE Artic » ;

Ayant son Siège au 405, rue André Cousinet, Pôle d’Activité de l’Espérance, 14100 LISIEUX

Représentée par Monsieur, Directeur Général.

Il a été convenu le présent accord.

Préambule

APRES AVOIR RAPPELE QUE :

Les signataires se sont réunis pour définir les modalités d’exercice par les salariés de leur droit à la

déconnexion en application de l’article L.2242-8,7° du Code du travail tel qu’issu de la loi

n°2016-1088 du 8 août 2016.

Ils réaffirment l’importance d’un bon usage des outils informatiques en vue d’un nécessaire respect

des temps de repos et de congé ainsi que de l’équilibre entre vie privée et familiale et vie

professionnelle.

IL A ETE CONVENU CE QUI SUIT :

Article préliminaire : Déconnexion - Définitions

Il y a lieu d’entendre par :

Droit à la déconnexion : le droit pour le salarié de ne pas être connecté à ses outils numériques

professionnels en dehors de son temps de travail ;

Outils numériques professionnels : outils numériques physiques (ordinateurs, tablettes, smartphones,

réseaux filaires etc.) et dématérialisés (logiciels, connexions sans fil, messagerie électronique,

internet/extranet etc.) qui permettent d’être joignable à distance ;

Temps de travail : horaires de travail du salarié, fixés dans le règlement intérieur, durant lesquels il

est à la disposition de son employeur à l’exclusion des temps de repos quotidien et hebdomadaires,

des congés payés, des congés exceptionnels, des jours fériés et des jours de repos.

S’agissant de l’urgence : aucun collaborateur ne peut être sanctionné ou subir de préjudice relatif à

sa notation ou progression de sa carrière dans l’application même du droit à la déconnexion.

Article 1 : Champ d’application

Sauf exception expressément visée par le présent accord, les dispositions de celui-ci s’appliquent à

l’ensemble des salariés de l’entreprise utilisant des outils numériques dans le cadre de leur activité

professionnelle.

Article 2 : Garantie d’un droit à la déconnexion

En dehors de ses périodes habituelles de travail, tout salarié de l’entreprise bénéficie d’un droit à la

déconnexion.

Par conséquent, sauf en cas d’urgence, ou de nécessité impérieuse de service, le salarié veillera,

pendant ses temps de repos et congés, quelle qu’en soit la nature, à ne pas utiliser les outils

numériques professionnels mis à sa disposition ni à se connecter au réseau professionnel par

quelque moyen que ce soit.

Pendant ces périodes, le salarié n’est également pas tenu, sauf en cas d’urgence, ou de nécessité

impérieuse de service, de répondre aux appels et différents messages qui lui sont destinés.

Article 3 : Réciprocité de la garantie du droit à la déconnexion

Chaque salarié doit veiller au respect de son droit propre à la déconnexion mais également à celui

des autres salariés de l’entreprise.

Ainsi, sauf en cas d’urgence, ou de nécessité impérieuse de service, il est souhaitable de ne pas

contacter, sous quelque forme que ce soit, un autre salarié de l’entreprise en dehors de ses horaires

de travail.

Article 4 : Utilisation raisonnée des outils numériques

L’ entreprise souhaite valoriser toutes les formes d’échanges entre les salariés. L’utilisation des outils

numériques ne doit pas devenir le seul vecteur d’échange et se substituer à toute autre forme

d’échange.

Les salariés sont donc encouragés à recourir, lorsque cela est possible, à des modes de

communication alternatifs (appel téléphonique, visite dans le bureau) afin notamment d’éviter

l’émergence de situations d’isolement et la multiplication excessive de communication hors temps de

travail.

L’entreprise préconise aux collaborateurs de ne pas utiliser la messagerie professionnelle sur leur

smartphone personnel.

Article 5 : Message d’absence

Préalablement à toute absence prévisible du salarié, celui-ci doit mettre en place un message

informant ses interlocuteurs :

- de son absence ;

- de la date prévisible de son retour ;

- des personnes auxquelles il peut s’adresser durant cette absence.

Article 6 : Lutte contre le stress lié à l’utilisation des outils numériques professionnels

Afin d’éviter le stress lié à l’utilisation des outils numériques professionnels, il est également

recommandé à tous les salariés de :

• S’interroger sur le moment opportun pour envoyer un courriel/SMS

• Ne pas solliciter de réponse immédiate si ce n’est pas nécessaire ;

• Définir un message d’absence sur la messagerie électronique et indiquer les coordonnées

d’une personne à joindre en cas d’urgence.

Article 7 : Droit à la déconnexion en dehors du temps de travail effectif

Les managers s’abstiennent, sauf urgence avérée, de contacter leurs équipes en dehors des horaires

de travail telles que définis au règlement intérieur.

Dans tous les cas, l’usage de la messagerie électronique ou instantanée et du téléphone

professionnel en dehors des horaires de travail doit être justifié par la gravité, l’urgence et/ou

l’importance du sujet en cause.

Article 8 : Sensibilisation

L’encadrement et la direction veilleront à sensibiliser les collaborateurs au droit à la déconnexion et à

un usage raisonnable des outils numériques qui seront mises en place au sein de l’entreprise, en

référence aux articles 5, 6 et 7.

Article 9 : Publicité

Conformément aux articles aux articles D 2231-2 et suivants du Code du travail, le présent accord

fera l’objet d’un dépôt auprès du secrétariat-greffe du Conseil de Prud’hommes de Caen et de la

Direccte de Normandie à Lisieux.

Mention de cet accord figurera sur le tableau d’affichage de la direction et une copie sera remise aux

représentants du personnel.

Article 10 : Durée et entrée en vigueur de l’accord

Le présent accord est conclu pour une durée indéterminée.

Il prendra effet au 27 Mars 2020

Article 11 : Révision

Sur proposition d’une ou plusieurs organisations syndicales signataires ou sur proposition de

l’entreprise, une négociation de révision pourra être engagée, à l’issue d’une période d’un an à

compter de la date de prise d’effet du présent accord, dans les conditions prévues par les articles L

2261-7 et L 2261-8 du Code du travail.

En cas de contrôle de conformité effectué par la Direccte conduisant à un avis défavorable ou

d’évolution législative ou conventionnelle susceptible de remettre en cause tout ou partie des

dispositions du présent accord, les parties signataires conviennent de se réunir à nouveau, dans un

délai maximum d’un mois après la réception de l’avis ou la publication de ces textes, afin d’adapter

lesdites dispositions.

Fait à Lisieux, le 27 Mars 2020.

Le Directeur général,

Délégué syndical CFDT,

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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