Accord d'entreprise "Accord de fonctionnement CSE" chez BUILDING SERVICES MANAGEMENT (Siège)

Cet accord signé entre la direction de BUILDING SERVICES MANAGEMENT et le syndicat CFDT le 2020-11-26 est le résultat de la négociation sur l'exercice du droits syndical, les instances représentatives du personnel et l'expression des salariés.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CFDT

Numero : T07820006859
Date de signature : 2020-11-26
Nature : Accord
Raison sociale : BUILDING SERVICES MANAGEMENT
Etablissement : 83403248400026 Siège

Droit syndical : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur le thème Droit syndical, IRP, expression des salariés

Conditions du dispositif droit syndical pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2020-11-26

Accord sur Le fonctionnement du Comité Social et Economique

AU SEIN DE la societe BUILDING sERVICES MANAGEMENT

Entre

La Société Building Services Management, Société par Actions Simplifiée au capital de 1000 euros dont le siège social est situé au 6 avenue Morane Saulnier, 78140 Vélizy, inscrite au RCS de Versailles sous le numéro 834 032 484,

Représentée par xxxxxxxxxxxxxxxxxxx, agissant en qualité de représentant du président,

D’une part,

Et

L’organisation syndicale représentative suivante :

CFDT représentée par xxxxxxxxxxxxxxxxxxxx, délégué syndical

D’autre part,

Cet accord, préalablement à sa conclusion, a été soumis à l’information du Comité social et économique (CSE).

Il a été convenu ET ARRETE ce qui suit :

Préambule

En application de l’ordonnance Macron du 23 septembre 2017, le Comité social et économique (CSE) a été mis en place depuis le 29 septembre 2020.

Il est rappelé que la Direction et les partenaires sociaux se sont réunis pour envisager l’organisation de cette nouvelle instance, et ainsi l’adapter au mieux aux spécificités de notre organisation managériale. A ce titre, un CSE et une CSSCT ont été mis en place au niveau de la société.

La Direction a souhaité ouvrir une négociation sur le présent accord dit « de fonctionnement » afin d’adapter le CSE nouvellement institué aux besoins et aux réalités du dialogue social en entreprise.

Un règlement intérieur sera établi par l’instance et complétera les modalités pratiques de fonctionnement de l’instance qui ne sont pas abordées dans le présent accord.

CECI EXPOSE, LES PARTIES SONT CONVENUES DE CE QUI SUIT :

Pour l’ensemble des points non traités dans le cadre desdits accords, s’appliqueront les dispositions légales et règlementaires.

1/ Le Comité Social et Economique (CSE)

  1. Composition du CSE

Article 1 – Présidence du CSE

Le CSE est présidé par l'employeur, en l’occurrence le président, ou son représentant. Il est éventuellement assisté de collaborateurs ayant voix consultative.

Article 2 – Délégation au CSE

Conformément au protocole d’accord préélectoral le CSE est composé de 2 membres titulaires et 2 membres suppléants.

Conformément aux dispositions légales, les membres élus au CSE d’entreprise bénéficient d’un droit à une formation économique d’au moins deux jours, dispensée par un organisme certifié, financée par le budget de fonctionnement.

Article 3- Référent en matière de lutte contre le harcèlement sexuel

Les parties précisent qu’un référent en matière de lutte contre le harcèlement sexuel et les agissements sexistes a été désigné par les membres du CSE lors de la première réunion.

Conformément aux dispositions légales, le référent désigné bénéficie d’un droit à une formation dispensée par un organisme certifié, financée par l’employeur.

Article 4 – Crédit d’heures

Conformément au protocole d’accord préélectoral le crédit d’heures octroyé aux membres du CSE est fixé à dix heures par titulaire. Seuls les titulaires bénéficient d’heures de délégation.

Les membres du CSE peuvent se répartir les heures de délégation y compris avec les suppléants. Les heures de délégation peuvent être reportées d’un mois sur l’autre dans la limite de douze mois.

Dans ces deux cas les conditions à respecter sont :

  • Au cours d’un même mois, il n’est pas possible qu’un membre du CSE puisse d’utiliser plus d’une fois et demi le crédit d’heures prévu par titulaire.

  • Les membres du CSE doivent informer leur supérieur hiérarchique, au plus tard deux jours avant la date d’utilisation des heures dans la mesure du possible. Un point sur les heures utilisées, mutualisées ou reportées sera présenté à chaque réunion mensuelle du CSE.

Ne sont pas déduites des heures de délégation mais considérées comme du temps de travail effectif :

  • Les réunions avec l’employeur (réunion du CSE et de la CSSCT)

  • Les enquêtes menées après un accident grave ou incidents répétés ayant révélé un risque grave

  • La recherche de mesures préventives, dans toute situation d’urgence et de gravité (notamment droit d’alerte).

Article 5 – Membres suppléants

Les suppléants sont autorisés à assister aux réunions, en utilisant les heures de délégations sauf en cas de remplacement d’un titulaire. Leur présence doit être inscrite sur l’ordre du jour communiqué au président du CSE. En cas d’absence d’un titulaire, il doit être remplacé par un suppléant. A titre informatif, les membres suppléants recevront les ordres du jour et les convocations à chaque réunion du CSE.

Les membres sont autorisés à suivre les réunions par audio ou visioconférence s’ils sont dans l’impossibilité de se déplacer (au moins un élu du CSE doit être présent physiquement à chaque réunion).

  1. Fonctionnement du CSE

Article 2 – Réunions plénières

Les membres de la délégation du personnel au CSE sont reçu collectivement par l’employeur ou son représentant au minimum une fois par mois.

Au moins 4 réunions par an du CSE porteront en toute ou partie sur les attributions du comité en matière de santé, sécurité et conditions de travail, plus fréquemment en cas de besoin.

Article 3 – Réunions extraordinaires

Entre deux réunions plénières, une réunion du CSE peut être tenue dans les cas suivants :

  • A la demande de la majorité des membres du CSE,

  • A la demande motivée de deux élus sur les sujets relevant de la santé, de la sécurité ou des conditions de travail,

  • A la suite de tout accident grave ou ayant pu entrainer des conséquences graves,

  • A la suite d’un évènement grave lié à l’activité de l’entreprise, ayant porté atteinte ou ayant pu porter atteinte à la santé publique ou à l’environnement.

Article 4 – Délai de consultation

Quelle que soit la consultation, les délais de consultations applicables sont ceux fixés par les articles R2312.5 et R2312-6 du code du travail.

Pour rendre un avis éclairé, les élus doivent disposer d’un délai d’examen suffisant :

  • 1 mois à compter de la transmission des informations

  • 2 mois en cas d’intervention d’un expert

A défaut le CSE sera réputé avoir été consulté et avoir rendu un avis négatif.

Le CSE peut rendre un avis dans les délais inférieurs à ceux précédemment indiqués, s’il s’estime suffisamment informé.

Le délai de consultation du CSE court à compter de la communication par l’employeur des informations prévues par le code du travail pour la consultation ou de l’information par l’employeur de leur mise à disposition dans la BDES.

Article 5 – Procès-verbaux

Les procès-verbaux des réunions du CSE sont établis par le secrétaire. Ils sont transmis à l’employeur par le secrétaire du CSE dans les quinze jours ouvrables maximum suivants la réunion à laquelle ils se rapportent.

Article 6 – Budget du CSE

Article 6-1 – Budgets des activités sociales et culturelles (ASC)

Le budget des ASC du CSE est fixé comme suit : 1% de la masse salariale brute soumise aux cotisations de la sécurité sociale.

Le budget des activités sociales et culturelles prend en compte la cotisation versée par l’employeur à la CIBTP IDF, organisme collectant pour le compte de l’APAS.

Le solde du budget sera versé selon les modalités suivantes :

Versement Période
1er versement trimestriel N (25% du budget estimé) Avant le 31 janvier N
2ème versement trimestriel N (25% du budget estimé) Avant le 30 avril N
3ème versement trimestriel N (25% du budget estimé) Avant le 31 juillet N
4ème versement trimestriel N (25% du budget estimé) Avant le 31 octobre N
Reliquat annuel sur base réelle Entre le 15 et le 31 Décembre N

Article 6-2 – Budget de fonctionnement

Le budget de fonctionnement du CSE est fixé à un niveau égal à 0,20% de la masse salariale brute soumise aux cotisations de la sécurité sociale.

Le versement s’effectuera selon les modalités suivantes :

Versement Période
1er versement trimestriel N (25% du budget estimé) Avant le 31 janvier N
2ème versement trimestriel N (25% du budget estimé) Avant le 30 avril N
3ème versement trimestriel N (25% du budget estimé) Avant le 31 juillet N
4ème versement trimestriel N (25% du budget estimé) Avant le 31 octobre N
Reliquat annuel sur base réelle Entre le 15 et le 31 Décembre N
  • Exceptionnellement, en 2021, les 3 premiers acomptes (soit 75% du budget de fonctionnement) seront versés fin janvier 2021, afin que les élus puissent mettre en place le CSE.

2 / Commission santé, sécurité et conditions de travail

Compte tenu de l’effectif, la mise en place au sein du CSE d’une CSSCT n’est pas obligatoire.

Les parties étant particulièrement sensibles à la qualité du dialogue social sur les questions relatives à la santé, à la sécurité et aux conditions de travail des collaborateurs, celles-ci s’accordent sur la nécessité de mettre en place, de manière volontaire, une Commission santé, sécurité et conditions de travail (CSSCT), et d’en déterminer les attributions et modalités de fonctionnement.

  1. Composition 

Article 1 : Présidence de la CSSCT

La CSSCT est présidé par l'employeur ou son représentant. Il est éventuellement assisté de collaborateurs ayant voix consultative.

Article 2 : Délégation de la CSSCT

Conformément aux dispositions de l’article L. 2315-39 du Code du travail, les parties conviennent que la CSSCT mises en place au sein de la société sera composée :

- De l’employeur ou son représentant. Il peut se faire assister par des collaborateurs appartenant à l’entreprise.

- Dans la mesure du possible de 3 représentants du personnel, dont au moins 1 appartenant au collège des cadres.

Les membres de la Commission sont désignés par le CSE parmi ses membres (titulaires ou suppléants), par une résolution adoptée à la majorité des membres présents pour une durée qui prend fin avec celle du mandat des membres du CSE.

La désignation des membres de la CSSCT s’effectue lors d’une réunion de CSE.

Article 3 : Les attributions de la CSSCT

La commission a vocation à exercer une partie des attributions du CSE relatives à la santé, à la sécurité et aux conditions de travail de l’entreprise, étant entendu que le CSE conserve un exercice direct de l’ensemble de ses attributions pour les sujets santé, sécurité et conditions de travail de leur périmètre.

Il est également nécessaire de rappeler qu’en application de l’article L. 2315-38 du Code du travail, la CSSCT ne peut décider de recourir à un expert, ou encore bénéficier des attributions consultatives du comité.

Ces préalables étant déterminés, les parties s’accordent pour déléguer aux membres de la CSSCT les missions suivantes :

  • procéder aux travaux préparatoires en vue de la consultation du Comité social et économique sur l’ensemble des sujets relatifs à la santé, à la sécurité et aux conditions de travail, notamment en cas d’introduction de nouvelles technologies ou de projet important,

  • réaliser les enquêtes en cas de risque grave, d’accident du travail ou de maladie professionnelle,

  • procéder à une analyse de la sinistralité dans l’entreprise sur la base des remontées en termes de presqu’accidents et d’accidents du travail,

  • procéder aux travaux relatifs à l’établissement du Document unique d’évaluation des risques et du programme annuel de prévention des risques professionnels,

  • procéder à l’analyse du rapport annuel d’activité de la médecine du travail,

  • réaliser des visites d’inspection sur sites,

  • proposer le recours à un expert et rédiger le cahier des charges de l’expertise,

  • accompagner l’inspecteur du travail en cas de contrôle de ce dernier sur site,

  • participer à la politique visant à établir l’accord ou le plan d’action de prévention de l’exposition à certains facteurs de risques professionnels (pénibilité),

  • être associée à la démarche de prévention des risques psychosociaux, notamment déterminée dans le cadre de la politique de Qualité de Vie au Travail de l’entreprise.

  • Effectuer des visites sécurité

  • Procéder à l’analyse des risques professionnels

  • Contribuer notamment à faciliter l’accès des femmes à tous les emplois, à la résolution des problèmes liés à la maternité, l’adaptation et à l’aménagement des postes de travail afin de faciliter l’accès et le maintien des personnes handicapées à tous les emplois au cours de leur vie professionnelle ;

  • Susciter toute initiative qu’elle estime utile et proposer notamment des actions de prévention du harcèlement moral, du harcèlement sexuel et des agissements sexistes définis à l’article L. 1142-2-1 du Code du travail (le refus de l’employeur devant être motivé).

  • Missions d'inspection et d'enquête normalement dévolues au CSE

  • La CSSCT instruit les questions soumises à la consultation du CSE dans le domaine de la santé, de la sécurité et des conditions de travail. À cette fin, elle prépare un rapport et une recommandation qu'elle soumet au CSE. Celui-ci se prononce sans se livrer à une nouvelle instruction.

  • Réaliser des enquêtes suite aux accidents du travail

  • Mener des inspections en matière de santé, sécurité et conditions de travail (la loi en prévoit au minimum quatre) ;

  • Alerter en cas d’atteinte aux droits des personnes, à leur santé physique et mentale, ou aux libertés individuelles ;

  • Alerter en cas de danger grave et imminent ;

Ces missions sont réalisées dans le cadre légal et règlementaire fixé concernant les attributions santé, sécurité et conditions de travail du CSE.

  1. Fonctionnement de la CSSCT

Article 1 - Réunions 

La CSSCT se réunira au minimum 4 fois par an, en amont des réunions du CSE d’entreprise à l’occasion desquelles seront abordées les points relatifs à la santé, à la sécurité et aux conditions de travail.

Conformément à l’article L2315-39 du code du travail, assistent aux réunions de la CSSCT :

  • Le médecin du travail

  • Le préventeur,

  • L’agent de contrôle de l’inspection du travail

  • Les agents des services de prévention des organismes de sécurité sociale

Article 2 - Moyens 

Les membres de la CSSCT d’entreprise disposent des moyens matériels et humains mis à leur disposition par le CSE (affichage, informatique…). Ceux-ci étant par ailleurs des élus à cette instance, ils disposent, pour la réalisation de leurs missions, des moyens accordés à ce titre (liberté de déplacement et de circulation notamment).

Par ailleurs, les heures passées en réunion sur convocation de l’employeur ou de son représentant sont assimilées à du temps de travail effectif et rémunérées comme telles.

Afin d’assurer leur mission, les membres du CSSCT bénéficient de 2 heures de délégation chacun par mois. Ces heures peuvent être mutualisées et reportées. Les heures de délégation peuvent être reportées d’un mois sur l’autre dans la limite de douze mois. Au cours d’un même mois, il n’est pas possible qu’un membre du CSSCT puisse utiliser plus d’une fois et demi le crédit d’heures prévu par titulaire, sauf cas exceptionnel.

Un point sur le nombre d’heures utilisées, mutualisées ou reportées sera présenté à chaque réunion mensuelle du CSE.

Ces heures sont utilisées conformément aux dispositions légales et réglementaires.

Article 3 : Formation des membres du CSSCT

Conformément aux dispositions légales, les membres élus des CSSCT d’entreprise bénéficient d’un droit à une formation santé, sécurité et conditions de travail, d’au moins trois jours, dispensée par un organisme certifié, financée par l’employeur.

3 / Application et durée de l’accord

Article 1 : Champ d’application

Le présent accord est applicable au niveau de la Société BUILDING SERVICES MANAGEMENT

Article 2 : Durée de l'accord

Le présent accord est conclu pour la durée des mandats.

Il pourra, à tout moment, être modifié ou dénoncé, après mise en œuvre de la procédure en vigueur concernant la révision et la dénonciation.

Un préavis de trois mois doit précéder la dénonciation.

Article 3 : Suivi de l’accord

Un suivi de l’accord est réalisé si besoin par la Société et les organisations syndicales signataires à la demande de l’une d’entre elles à l’occasion des négociations obligatoires conduites au sein de la Société.

En cas de modification substantielle des textes régissant les matières traitées par le présent accord, les parties signataires s’engagent à se rencontrer dans un délai de deux mois suivant la demande de l’une des parties signataires en vue d’entamer des négociations relatives à l’adaptation du présent accord.

Article 4 : Communication de l'accord

Le texte du présent accord, une fois signé, sera notifié à l'ensemble des organisations syndicales représentatives au sein de la Société.

Article 5 : Dépôt de l’accord

Le présent accord sera déposé en ligne à la Direccte (Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi) par la Direction de la Société sur www.teleaccords.travail-emploi.gouv.fr. Seront téléchargées :

  • la version intégrale du texte (version signée des parties)

  • la version anonymisée en format.docx

Un exemplaire original sera, en outre, déposé au Secrétariat-Greffe du Conseil des Prud’hommes de Versailles.

Fait à Vélizy, le 26 novembre 2020

En 3 exemplaires originaux.

Pour l’employeur, représenté par xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

Pour l’organisation syndicale représentative :

  • CFDT, représentée par xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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