Accord d'entreprise "Un Accord Egalité Professionnelle et Salariale entre les Femmes et les Hommes" chez AESCULAP (Siège)

Cet accord signé entre la direction de AESCULAP et les représentants des salariés le 2020-03-02 est le résultat de la négociation sur la diversité au travail et la non discrimination au travail, la qualité de vie au travail et l'équilibre pro perso, l'égalité salariale hommes femmes, l'égalité professionnelle.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et les représentants des salariés

Numero : T05220000682
Date de signature : 2020-03-02
Nature : Accord
Raison sociale : AESCULAP
Etablissement : 31478880300034 Siège

Égalité professionnelle : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur les thèmes suivants

Conditions du dispositif égalité professionnelle pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2020-03-02

Accord eGALITE PROFESSIONNELLE ET SALARIALE ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES

Aesculap SAS

Sommaire

Sommaire 2

1 - Recrutement et mixité dans l’emploi 4

Article 1 – Garantir le respect de non-discrimination à l’embauche 4

1.1. Etat des lieux 4

1.2. Egalité de traitement dans le processus de recrutement 5

Article 2 – Promouvoir la mixité des recrutements 7

2- Rémunération 9

Article 1. Etat des lieux 9

Article 2. Garantir le principe d’égalité salariale entre les hommes et les femmes 10

Article 3. Rémunération et congés maternité ou d’adoption 11

Article 4. Parité entre les femmes et les hommes dans le Top management de l’entreprise: 12

3- Articulation vie professionnelle / vie personnelle 13

Article 1. Télétravail : 13

Article 2. Travail à Temps partiel : 13

Article 3. Flexibilité de l’organisation du travail 13

4- Stipulations générales 14

Article 1. Champ d’application 14

Article 2. Suivi de l’accord 14

Un bilan annuel des actions menées et des indicateurs établi par la Direction sera présenté à la Commission sur l’Egalité Professionnelle et la Formation. 14

Article 3. Durée de l’accord 14

Article 4. Dénonciation et révision 15

Article 5. Publication de l’accord 15

Préambule

Le présent accord s’intègre dans le cadre de la loi du 17 août 2015 sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes ainsi que la loi du 5 septembre 2018 sur la liberté de choisir son avenir professionnel.

Par ce nouvel accord, la Société Aesculap SAS et la Délégation Syndicale FO, souhaitent à nouveau affirmer leur volonté commune de promouvoir et maintenir les principes d’égalité des chances entre les femmes et les hommes au sein d’Aesculap SAS. Cette mixité doit être recherchée dans tous les métiers et catégories de la Société, notamment dans les postes ou fonctions à responsabilités.

Les Parties signataires ont donc pour objectif de rendre plus efficients la réalisation et le développement des axes de progrès déjà initiés, en matière d’égalité professionnelle mais également de qualité de vie au travail, dans le précédent accord d’entreprise signé le 22 septembre 2016.

Enfin, les Parties insistent vivement sur le fait qu’il est nécessaire que l’engagement en faveur de l’égalité professionnelle soit partagé par l’ensemble des acteurs de l’entreprise, Direction, hiérarchies, représentants du personnel et salariés, afin d’accompagner et pérenniser les progrès en la matière.

La mixité et la diversité dans les équipes sont source d’innovation, d’enrichissement collectif et d’efficacité économique, et garants d’une dynamique sociale d’entreprise renouvelée. Au-delà des distorsions induites par des phénomènes qui dépassent largement le cadre de l’entreprise, les Parties s’accordent pour considérer que l’entreprise a un véritable rôle à jouer dans la promotion de l’égalité professionnelle.

En cohérence avec les textes en vigueur, les Parties conviennent d’agir dans les domaines prioritaires suivants :

  • Recrutement & mixité des emplois

  • Rémunération

  • Articulation vie professionnelle vie personnelle

Les Parties reconnaissent également que compte tenu de la complexité des thèmes abordés, le présent accord doit s’inscrire dans la durée pour produire tous ses effets et favoriser une évolution durable de la situation actuelle, notamment en matière de lutte contre les stéréotypes et de mixité professionnelle dans certains métiers, ce qui nécessite l’engagement et la collaboration permanente des principaux acteurs concernés.

1 - Recrutement et mixité dans l’emploi

Les Parties rappellent leur attachement au principe de non-discrimination à l’embauche afin de garantir l’égalité des chances pour toutes les candidatures, quels que soient leur origine, leur sexe, leur orientation ou identité sexuelle, leur âge, leur situation familiale ou de grossesse, leurs opinions politiques, leurs activités syndicales, leurs convictions religieuses supposées ou apparentes, leur nom de famille ou lieu de résidence, leur apparence physique, leur état de santé supposé ou leur handicap notamment.

Les Ressources Humaines assurent une vigilance constante et régulière sur ce point, en particulier les personnes en charge du recrutement, en lien avec les responsables hiérarchiques ou salariés qui participent aux processus de recrutement.

Afin de favoriser un égal accès des femmes et des hommes aux emplois proposés par la Société et d’améliorer structurellement les éventuels écarts de « féminisation » ou de « masculinisation » de certains métiers, deux leviers seront mis en œuvre à titre principal par l’entreprise : le recrutement et les actions favorisant la mixité dans les emplois.

Article 1 – Garantir le respect de non-discrimination à l’embauche

1.1. Etat des lieux

Au vu des éléments communiqués lors du bilan 2016-2018 sur l’égalité professionnelle et salariale entre les femmes et les hommes, nous constatons qu’en 2018, les femmes représentent 50% des recrutements en CDI. Elles représentent également 29% des embauches globales sur l’année 2018. Ce qui est supérieur à la répartition Femmes / Hommes dans l’entreprise et dans la branche Métallurgie en général (cf. article 2).


Répartition des embauches selon le sexe et le type de contrat sur la période 2016-2018 :

2018 2017 2016
CDI 1 50% 3 75%
1 50% 1 25% 4 100%
CDD 1 20% 1 24%
4 80% 6 76% 7 100%

Répartition des embauches selon le sexe et la catégorie professionnelle sur la période 2016-2018 :

2018 2017 2016
Ouvriers 3 100% 5 100% 3 100%
ETAM 1 50% 1 50% 2 67% 1 33% 1 100%
Cadres 1 50% 1 50% 2 67% 1 33% 3 100%
Total 2 29% 5 71% 4 45% 7 55% 0 0% 7 100%

Sur l’année 2018, les femmes représentent 50% des embauches sur les catégories ETAM et cadres.

En moyenne sur les années 2016 à 2018, les embauches de femmes représentent 43% sur ces deux catégories.

Nous constatons également que les qualifications requises sur les recrutements liés à la catégorie « Ouvriers » amènent à des profils masculins.

1.2. Egalité de traitement dans le processus de recrutement

Le processus de recrutement, qu’il soit géré en interne ou en externe, est basé sur des critères objectifs, identiques pour les femmes et les hommes. Ces critères sont fondés sur les aptitudes, le potentiel d’évolution, l’expérience professionnelle et les qualifications des candidats(es) et la nature des diplômes obtenus par le/la candidat(e). L’équilibre entre les femmes et les hommes dans l’accès à l’emploi est un élément essentiel au développement de la mixité des emplois.

La Société s’engage ainsi à ce que les questions posées lors du ou des entretiens de recrutement aient pour seule finalité d’apprécier les compétences du candidat(e) au regard du poste proposé.

De même, l’ensemble des offres de postes que nous proposons portent la mention « F/H » et sont rédigées à l’attention des deux sexes avec des mots neutres.

Pour chacune des offres d’emploi à durée indéterminée ou déterminée, de stage, d’apprentissage ou de contrat de professionnalisation, l’entreprise s’efforcera :

  • de recevoir autant de candidats femmes et hommes chaque fois que cela est possible ;

  • de présenter un nombre proportionnel d’hommes et de femmes en fonction du nombre de candidats féminins et masculins reçus, si la qualité des profils sélectionnés le permet.

Article 2 – Promouvoir la mixité des recrutements

L’industrie de la Métallurgie se distingue par une forte proportion d’hommes dans ses effectifs au sein de la branche, à hauteur de 79.6% environ en 2018 au niveau National selon l’UIMM.

En comparaison, rappelons que les hommes représentent 75% des effectifs (CDI et CDD) de la Société au 31 décembre 2018.

Les Parties constatent que le taux de masculinisation des emplois de la Société est élevé, mais cependant inférieur à la tendance de notre branche.

Néanmoins, la Société et les Partenaires Sociaux sont soucieux d’encourager la mixité et la diversité dans les équipes comme source d’innovation, d’enrichissement collectif et d’efficacité économique.

Dans cette perspective, les indicateurs issus de l’accord d’entreprise du 22 septembre 2016 relatif à l’Egalité professionnelle entre les femmes et les hommes font apparaître que la répartition entre les salariés des deux sexes n’est pas homogène suivant les catégories professionnelles.

Les Parties s’engagent donc à continuer à promouvoir la mixité professionnelle dans les métiers pour lesquels un des deux sexes serait sous-représenté de manière significative, et à poursuivre la mise en œuvre de mesures concrètes complétant les actions déjà déployées.

Répartition des effectifs selon le sexe et la catégorie professionnelle sur la période 2016-2018  :

2018 2017 2016
Ouvriers 7% 47% 8% 50% 8% 50%
ETAM 13% 14% 13% 12% 14% 11%
Cadres 5% 14% 4% 13% 3% 14%
Total 25% 75% 25% 75% 25% 75%

La répartition par sexe au sein de chaque catégorie professionnelle est restée stable au cours des 3 dernières années (2016, 2017, 2018). Le déséquilibre constaté dans la catégorie Ouvriers continue notamment de s’expliquer par un secteur de la Métallurgie historiquement très masculin et un vivier de femmes sortant des filières techniques et technologiques restant très faible.

2- Rémunération

La Société réaffirme que la rémunération dès l’embauche et ensuite les décisions d’évolution de la rémunération des Collaborateurs sont basées sur les compétences, l’expérience professionnelle, le niveau de responsabilités, la performance et le niveau d’expertise dans la fonction occupée ; ces critères s’appliquent sans discrimination aux femmes et aux hommes.

Mis à part les écarts de rémunération qui seraient manifestement injustifiés, certains écarts entre les rémunérations moyennes des femmes et celles des hommes peuvent aussi résulter de facteurs comme l’ancienneté moyenne de la population de référence, la surreprésentation des hommes ou des femmes dans certaines fonctions, certaines catégories professionnelles, ou encore dans certaines tranches d’âge ou certains types de contrats de travail.

Article 1. Etat des lieux

Salaire de base (salaire brut de base hors primes) mensuel moyen par sexe et par catégorie professionnelle en 2018 (hors apprentis et Comité de Direction) :

Les catégories « Ouvriers » « ETAM : Employés, Techniciens et Agents de Maîtrise » et « Cadres » sont indépendantes des collèges électoraux et définies selon la classification issue de la Convention Collective de la Métallurgie.

OUVRIERS

ETAM

(Employés, Techniciens et Agents de Maîtrise)

CADRES
Coefficient 170 1 670 € 1 616 €
Coefficient 190 1 779 € 1 704 €
Coefficient 215/225 1 970 € 2 027 € 2 032 € 2 109 €
Coefficient 240/285 2 451€ 2 504 € 2 542 €
Coefficient 305/385 2 591 € 2 927 €
3 166 € 3 742 €

Concernant la catégorie Ouvriers (coefficients 170 à 190), sur 2018, les rémunérations des femmes sont supérieures à celles des hommes. Les écarts de rémunération Hommes/ Femmes se sont réduits à nouveau sur l’ensemble des coefficients de cette catégorie avec notamment un écart de 3% sur les coefficients 215/225 contre 6% en 2017 et de 9% en 2016.

Pour la catégorie ETAM, les écarts de rémunération hommes/ femmes se réduisent avec un écart de 4% sur les coefficients 215/225 (contre 8% en 2017 et 9% en 2016) et de seulement 1,5% sur les coefficients 240/285.

Au global, sur la population non-cadres, l’écart de rémunération est de 3,7% sur l’ensemble des coefficients (de 170 à 335).

Concernant les cadres, les salaires des femmes sont en deçà de ceux des hommes, ceci s’explique par le fait que la population féminine présente une part de profils débutants plus importante que la population masculine.

Article 2. Garantir le principe d’égalité salariale entre les hommes et les femmes

Les Parties veillent à ce que le principe d’égalité salariale soit assuré entre les femmes et les hommes, à tous les stades de leur vie professionnelle.

L’entreprise garantit un niveau de classification et un niveau de salaire d’embauche identiques entre les femmes et les hommes. Le salaire à l’embauche est lié au niveau de formation, d’expérience acquise et au type de responsabilités confiées.

Pour un même niveau de qualification, de responsabilité, de formation, d’expérience professionnelle, d’aptitude, de performance et de maîtrise de poste, la rémunération doit être identique pour les salariés concernés.

Article 3. Rémunération et congés maternité ou d’adoption

La société portera une attention particulière aux situations de retour de congés maternité et d’adoption afin de neutraliser les effets de ces périodes sur la progression salariale des salariés concernés.

Augmentations Individuelles (AI)

Ainsi les salariés ayant effectué la majeure partie de leur congé maternité ou d’adoption au sein d’une année N bénéficieront, au minimum, de la moyenne des augmentations individuelles perçues par les salariés relevant de leur catégorie professionnelle à l’occasion de la mise en œuvre des augmentations individuelles si celles-ci sont intervenues durant la durée de leur congé.

Afin de déterminer cette moyenne des augmentations individuelles, il convient de prendre en compte toute augmentation objective, pérenne ou exceptionnelle dont le salarié aurait pu bénéficier s’il était resté à son poste de travail. Sont notamment exclues de la base de calcul les augmentations liées à une promotion ou les primes liées à une sujétion particulière qui ne concerne pas le salarié. Les salariés de la même catégorie n'ayant pas eu d'augmentation sont inclus dans la base de calcul de la moyenne des augmentations à appliquer.

Augmentations Générales (AG)

Les Augmentations Générales bénéficieront à l’ensemble des salariés au sein d’une même catégorie professionnelle.

Article 4. Parité entre les femmes et les hommes dans le Top management de l’entreprise:

Afin de tendre vers une parité entre les femmes et les hommes dans le Top management de l’entreprise, une analyse doit être menée afin de favoriser l’accès des femmes aux postes d’encadrement et plus globalement à responsabilités.

3- Articulation vie professionnelle / vie personnelle

Les Parties entendent servir de relais aux évolutions sociétales en apportant une attention particulière aux mesures et dispositifs permettant aux femmes et aux hommes de mieux vivre ensemble et d’harmoniser au mieux leur activité professionnelle et leur vie privée. Pour cela, les Parties conviennent de mener des réflexions sur les thèmes suivants : Télétravail, Travail à temps partiel, Flexibilité de l’organisation du travail.

Article 1. Télétravail :

Elément clé de l’amélioration de l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, le télétravail apparaît comme un axe important de la réflexion sur comment travailler mieux et différemment.

Les Parties conviennent donc de mener sur l’année 2020 des réflexions sur la possibilité de recours au télétravail au sein de l’entreprise.

Article 2. Travail à Temps partiel :

Dans la même logique de favoriser l’équilibre entre les différents temps de vie, les Parties s’engagent, sur l’année 2021, à mener des réflexions sur la possibilité de favoriser l’accès au travail à temps partiel aux salariés de la société et ceci en complément des dispositifs légaux et conventionnels déjà existants.

Article 3. Flexibilité de l’organisation du travail

Dans une réflexion visant à faciliter l’équilibre vie professionnelle / vie personnelle, les Parties mèneront des discussions sur l’année 2022 sur la possibilité d’apporter plus de flexibilité dans l’organisation du travail tout en conciliant les contraintes de l’entreprise et celles des salariés.

4- Stipulations générales

Article 1. Champ d’application

Le présent accord concerne l’ensemble des salariés de la Société Aesculap SAS.

Article 2. Suivi de l’accord

Un bilan annuel des actions menées et des indicateurs établi par la Direction sera présenté à la Commission sur l’Egalité Professionnelle et la Formation.

Article 3. Durée de l’accord

En application des articles L. 2242-11 et L. 2242-1 du Code du travail, le présent avenant est conclu pour une durée déterminée de quatre ans et s'applique à compter de sa date de signature.

Article 4. Dénonciation et révision

Conformément aux dispositions de l’article L. 2261-7-1 du Code du travail, sont habilitées à engager la procédure de révision du présent accord :

  • jusqu’à la fin du cycle électoral en cours, une ou plusieurs organisations syndicales de salariés représentatives et signataires de cet accord ;

  • à l’issue de cette période, une ou plusieurs organisations syndicales de salariés représentatives dans la Société.

Les demandes de révision du présent accord doivent être présentées par leur(s) auteur(s) par lettre recommandée avec accusé de réception ou par lettre remise en main propre contre décharge à l’ensemble des organisations syndicales représentatives. La demande de révision doit être obligatoirement accompagnée de propositions sur les thèmes dont il est demandé la révision.

Les négociations au sujet des demandes de révision doivent obligatoirement être initiées au plus tard dans un délai de deux mois à compter de la réception de la demande avec l’ensemble des organisations syndicales représentatives.

L’avenant de révision sera alors conclu dans le respect des conditions de validité des accords collectifs d’entreprise. Si un avenant de révision est valablement conclu, ses dispositions se substitueront de plein droit aux dispositions de l’accord qu’il modifie.

Par ailleurs, il est convenu que la dénonciation fait l'objet d'une notification motivée aux signataires par lettre recommandée avec accusé de réception. Un délai de préavis de 3 mois court à compter de cette notification. A l’issue de ce délai, la dénonciation devient effective et le présent accord continue alors de produire ses effets pendant une période de survie de 12 mois.

Article 5. Publication de l’accord

Le présent accord sera affiché et diffusé auprès de l'ensemble du personnel.

Il sera déposé auprès de la DIRECCTE et au secrétariat-greffe du conseil de Prud'hommes compétent conformément aux articles D. 2231-2 et suivants du Code du Travail.

Fait à Chaumont, le 2 mars 2020, en 4 exemplaires originaux.

Pour la Société Aesculap

Mr XXXX

Directeur du Site

Pour l’Organisation Syndicale FO

Mr

Délégué Syndical FO

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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