Accord d'entreprise "Accord relatif à l'égalité Femmes/Hommes" chez FORO MAREE (Siège)

Cet accord signé entre la direction de FORO MAREE et les représentants des salariés le 2021-01-28 est le résultat de la négociation sur l'égalité salariale hommes femmes, l'égalité professionnelle, la qualité de vie au travail et l'équilibre pro perso, la diversité au travail et la non discrimination au travail.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et les représentants des salariés

Numero : T01721003097
Date de signature : 2021-01-28
Nature : Accord
Raison sociale : FORO MAREE
Etablissement : 32748964700047 Siège

Diversité : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur les thèmes suivants

Conditions du dispositif diversité pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2021-01-28

ACCORD D’ENTREPRISE

relatif à l’EGALITE PROFESSIONNELLE FEMMES / HOMMES

ENTRE LES SOUSSIGNES :

  • La Société Foro Marée située Port Chef de Baie – 123 Quai du Midi – 17045 La Rochelle Cedex 01, représentée par ……….agissant en qualité de Directrice des Ressources Humaines,

Ci-après dénommée « la société »,

D’UNE PART ;

ET : 

  • Le syndicat CGT, représenté par ……………, délégué syndical,

D’AUTRE PART ;

ETANT PREALABLEMENT EXPOSE CE QUI SUIT

La loi n° 2006-340 en date du 23 mars 2006, a inséré dans le Code du travail une obligation triennale de négocier :

  • sur la suppression des écarts salariaux,

  • sur les conditions d’accès à l’emploi, à la formation et à la promotion professionnelle,

  • sur l’articulation entre la vie professionnelle et les responsabilités familiales.

La direction de la société et l’organisation syndicale ont engagé les négociations le 1er juillet 2020 sur la base d’un document de travail élaboré par la Société.

Ce document 

  • détaillait la cotation de l’index égalité professionnelle selon les éléments de calcul suivants :

  • L’écart de rémunération femmes-hommes ;

  • L’écart de répartition des augmentations individuelles ;

  • Le nombre de salariées augmentées à leur retour de congé de maternité ;

  • La parité parmi les 10 plus hautes rémunérations.

L’index de l’égalité salariale femmes – hommes ainsi obtenu par la société s’élève à 80 points.

  • présentait les indicateurs de suivi interne :

  • Evolution des effectifs par sexe et Catégorie Socio-Professionnelle entre le 31/12/2018 et 31/12/2019 ;

  • Entrées et sorties par sexe et CSP en 2018 et 2019 ;

  • Taux de promotions par sexe ;

  • Rémunération annuelle brute par sexe ;

  • Accidents du Travail et Maladies Professionnelles par sexe.

Le présent accord a pour objet de lister, pour les trois prochaines années, les actions à engager pour poursuivre et étoffer les efforts réalisés au sein de la Société dans le but de garantir une égalité professionnelle entre les hommes et les femmes.


Sommaire

Article 1 – Obligation d’intégrer l’étude des écarts de rémunération aux négociations annuelles sur les salaires

1.1 Rappel des obligations légales et réglementaires

1.2. Choix des domaines d’actions.

Article 2 – La garantie d’une égalité de traitement dans les conditions d’accès à l’emploi, à la formation et à la promotion professionnelle

2.1. Accès à l’emploi

2.2. Formation professionnelle

2.3. Promotion professionnelle

Article 3 : L’équilibre entre vie familiale et vie professionnelle - Choix des domaines d’actions.

Article 4 – Entré en vigueur, durée

Article 5 – Révision

Article 6 – Publicité et dépôt

Article 1 – La neutralisation des écarts de rémunération entre hommes et femmes

Il est aujourd’hui constaté par les partenaires sociaux qu’il n’existe pas d’écart défavorable au femmes en terme de rémunération.

  1. Rappel des obligations légales et réglementaires

L’article L. 3221-2 du Code du travail rappelle que « tout employeur assure, pour un même travail ou pour un travail de valeur égale, l’égalité de rémunération entre les femmes et les hommes ».

Il est entendu que, pour avoir une valeur égale, les travaux doivent exiger des connaissances professionnelles équivalentes, qu’elles soient consacrées par un titre, un diplôme ou des capacités découlant de l’expérience acquise ou d’une charge, physique ou morale, similaire.

L’article L. 3221-6 impose que les différents éléments composant la rémunération sont établis selon des normes identiques pour les hommes et les femmes. Il en est de même pour les catégories et critères de classification.

Chaque année l’étude des écarts de rémunération entre hommes et femmes sera présentée lors des négociations annuelles obligatoires et, en cas d’écart constaté, une discussion sera menée sur le sujet.

1.2. Actions définies

Afin de neutraliser l’impact du congé de maternité ou d’adoption, la société s’engage à majorer la rémunération des salariés absent pour ce motif :

  • des augmentations générales,

  • de la moyenne des augmentations individuelles perçues durant la durée du congé par les salariés relevant du même poste et niveau professionnel.

Dans un objectif de clarification ou de connaissance des grilles salariales pour les collaborateurs, il sera échangé lors des négociations annuelles obligatoires, de l’intérêt d’une écriture de grille salariale plus lisible.

Chaque année, un point annuel sera organisé afin d’établir un comparatif du salaire moyen par sexe et par niveau, mais aussi de réaliser un bilan des évolutions salariales des salariés ayant bénéficié d’un congé de maternité ou d’adoption.

Article 2 – La garantie d’une égalité de traitement dans les conditions d’accès à l’emploi, à la formation et à la promotion professionnelle

La société s’engage à mettre en place des actions et des indicateurs dans les domaines suivants cités ci-dessous. Ces éléments ont notamment pour vocation l’amélioration du pourcentage femmes / hommes au sein de l’entreprise et l’amélioration des conditions d’accès à la promotion et à la formation.

Afin d’améliorer l’efficacité de ses dispositifs, la société s’engage à sensibiliser les managers par la création et la diffusion d’un support de formation aux principes managériaux avec un focus sur la non-discrimination et sur les mesures figurant dans le présent accord.

2.1. Accès à l’emploi

Conscients des difficultés du métier et de l’accès à celui-ci pour les candidatures féminines il sera toutefois mis en œuvre toutes les mesures possibles pour améliorer le pourcentage de femmes dans l’entreprise.

Ainsi, lors des recrutements, la société garantie une égalité de traitement équitable des candidatures et une neutralité dans la rédaction de ses offres d’emploi.

De plus, il est précisé qu’afin de favoriser la mixité des emplois, il sera accordé, à compétences égales, une attention particulière aux candidatures suivants :

  • Production : conscients des contraintes associées au port de charges, les candidatures féminines feront toutefois l’objet d’une attention particulière, notamment sur des postes pour lesquels des aménagements sont possibles (agréage pour exemple) ;

  • Transport : en cas de candidatures féminines, celles-ci seront étudiées de façon préférentielle ;

  • Commerce : prise en compte et valorisation des candidatures féminines ;

  • Facturation : afin d’assurer une meilleure répartition hommes / femmes au sein du service, une vigilance sera portée sur la présence d’au moins un homme au sein du service.

En sus, dans le cadre de l’accès aux femmes à certains postes plus contraignants, le CSE sera impliqué, en lien avec la responsable QHSE et process, aux réflexions sur les aménagements de postes de travail possibles pour réduire les ports de charges ou contraintes physiques.

La société s’engage à fournir, une fois par an, aux institutions représentatives du personnel, un état des recrutements réalisés et de la proportion de femmes recrutées, ainsi que des informations permettant de corroborer si celles-ci reflètent les effectifs des filières de formations nationales.

2.2. Promotion professionnelle

Les partenaires sociaux sont conscients des freins psychologiques pouvant exister dans la perception par certains collaborateurs de leur capacité à évoluer. Ainsi, afin de susciter l’envie et l’intérêt, et ainsi permettre à chacun, homme ou femme, d’avoir une meilleure lisibilité sur les perspectives offertes par la société ou le groupe, il sera affiché une bourse à l’emploi interne faisant mention des postes à pourvoir, sans distinction de sexe, ainsi que de sa localisation et des principales missions et compétences attendues.

Pour analyser objectivement chaque profil, il sera demandé un dossier de candidature interne incluant la transmission du Curriculum Vitae. Ainsi, la société s’engage à recevoir en entretien chaque salarié ayant fait acte de candidature interne. En cas de réponse favorable, il sera proposé au salarié une période probatoire d’un mois à l’issue de laquelle il pourra confirmer son intérêt pour le poste ou à l’inverse, demander le retour à son poste de travail initial. Cette période probatoire sera précisée dans l’affichage de la bourse à l’emploi interne.

A l’issue du retour de congé de maternité ou d’adoption, le responsable hiérarchique recevra le salarié afin d’échanger avec lui de ses souhaits d’évolution professionnelle ou de sa volonté d’aménager son parcours afin de se consacrer davantage à ses obligations familiales.

Chaque année, la société produit un état des taux de promotion par sexe et par catégorie socioprofessionnelle sur l’ensemble des salariés.

2.3. Formation professionnelle

La société favorise, dans la mesure du possible, les formations de proximité afin de réduire les contraintes de déplacement et de garde d’enfants. Elle s’assure également de l’égalité des sexes dans l’accès à la formation et propose ainsi à chaque salarié du métier concerné qui le souhaite de participer aux formations proposées par l’entreprise.

De même, afin de sensibiliser le personnel à l’utilisation de leur Compte Personnel de Formation, il sera remis chaque année une note d’information sur le CPF, son utilisation et les démarches à suivre pour pouvoir le mobiliser. Dans le livret d’accueil un chapitre sera également consacré au CPF.

La société informe, chaque année, le CSE du pourcentage de femmes formées en comparaison du pourcentage d’hommes formés ainsi que le nombre d’heures de formation moyen par sexe.

Il est entendu que les salariés de retour d’un congé de maternité, d’adoption, de présence parental ou d’un congé parental d’éducation ont droit au calcul intégral de leurs droits ouverts au titre du Compte Personnel de Formation.

Article 3 : L’équilibre entre vie familiale et vie professionnelle - Choix des domaines d’actions.

La société s’engage à veiller au respect de l’équilibre entre la vie professionnelle et les responsabilités personnelles des salariés.

Pour cela, quatre axes ont été choisis :

  • Un respect du temps privé : l’entreprise évite, autant que possible, les réunions tardives imprévues ou hors des horaires de travail habituels afin de permettre aux salariés d’organiser leurs responsabilités personnelles.

  • L’anticipation des formations et de leurs horaires, avec instauration d’une prévenance suffisante à l’organisation personnelle.

  • L’anticipation des variations de charge / de rythme dans l’organisation du travail.

  • L’amélioration du retour de congé maternité : un entretien sera organisé au retour de congé maternité. Outre un point sur les évolutions du poste et les souhaits d’évolution, celui-ci permettra d’organiser les modalités de retour (récupération des dossiers, organisation du temps de travail…).

Article 4 – Entrée en vigueur, durée

Le présent accord est conclu pour une durée déterminée de 3 ans à compter du 28 janvier 2021, date à laquelle il entrera en vigueur.

A l’expiration du délai ainsi défini, il cessera de plein droit de produire effet.

Article 5 – Révision

Chaque partie signataire du présent accord peut demander la révision de tout ou partie du présent accord, selon les modalités définies ci-après.

Toute demande de révision devra être adressée par lettre recommandée avec avis de réception aux autres parties signataires et comporter, en outre l’indication des dispositions dont la révision est demandée.

Le plus rapidement possible, et au plus tard dans un délai d’un mois suivant la notification de la demande de révision répondant aux conditions indiquées ci-dessus, les parties engageront une nouvelle négociation.

L’avenant portant révision du présent accord fera l’objet d’un dépôt légal dans les formes indiquées à l’article 6.

Les dispositions de l’avenant portant révision se substitueront de plein droit à celle du présent accord qu’elles modifient et seront opposables aux signataires du présent accord, ainsi qu’aux bénéficiaires de cet accord, soit à la date qui aura été expressément convenue dans l’avenant, soit, à défaut, à partir du jour qui suivra son dépôt légal.

Il est entendu que les dispositions du présent accord demeureront en vigueur jusqu’à l’entrée en vigueur de nouvelles dispositions et seront maintenues dans l’hypothèse où les négociations d’un nouveau texte n’aboutiraient pas.

Article 6 – Publicité et dépôt

La signature du présent accord a été présenté, pour avis, au comité social et économique le 5 novembre 2020. Celui-ci a émis un avis favorable à l’unanimité de ses membres.

Le présent accord, établi en quatre exemplaires, sera notifié par l’entreprise, par lettre recommandée avec avis de réception à l’organisation syndicale représentative.

A l’expiration d’un délai de huit jours suivant la dernière notification de l’accord dans les formes mentionnées ci-dessus, le présent accord, conformément aux dispositions des articles D. 3345-4 et D. 2231-2 du Code du travail, sera déposé à l’initiative de la direction auprès de la DIRECCTE – Unité territoriale de Charente-Maritime en deux exemplaires, dont un sur support papier et l’autre en version électronique ainsi qu’au greffe du conseil de prud’hommes de La Rochelle

Fait à La Rochelle,

Le 28/01/2021

En 4 exemplaires dont 1 pour la DDTEFP

Pour FORO Marée Pour la CGT
Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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