Accord d'entreprise "Protocole d'accord relatif à la négociation sur la rémunération, le temps de travail et le partage de la valeur ajoutée de l'année 2023" chez PROCHEQUE NORD (Siège)

Cet accord signé entre la direction de PROCHEQUE NORD et le syndicat SOLIDAIRES le 2023-05-04 est le résultat de la négociation sur le système de rémunération.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat SOLIDAIRES

Numero : T59L23020655
Date de signature : 2023-05-04
Nature : Accord
Raison sociale : PROCHEQUE NORD
Etablissement : 43404011900043 Siège

Rémunération : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur le thème Système de rémunération (autres qu'évolution)

Conditions du dispositif rémunération pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2023-05-04

Protocole d’accord relatif à la négociation annuelle

sur la rémunération, le temps de travail et le partage de la valeur ajoutée

Société PROCHEQUE NORD – Année 2023

Dans le cadre de la négociation sur la rémunération, le temps de travail et le partage de la valeur ajoutée prévue à l’article L.2242-13 du Code du travail, la Direction représentée par XXXX XXXX, Directrice de centre et la déléguée syndicale SUD XXXX XXXX se sont réunis aux dates suivantes : les 13 mars, 20 mars et 3 mai 2023.

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Dans la mesure où la société PROCHEQUE NORD dispose d’un accord égalité hommes femmes en vigueur du 1er juin 2020 au 31 mai 2024 et que la société a obtenu une note de 94 points sur 100 à l’Index égalité hommes femmes de l’année 2022, ce qui la place au-dessus des seuils légaux de 75 et 85 points entrainant la mise en place de mesures, ce thème n’a pas été abordé dans le cadre de cette négociation.

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Les principaux échanges dans le cadre de ces réunions de négociation sont récapitulés ci-dessous.

  • Réunion du 13 mars 2023

Au cours de la première réunion de négociation, la Direction a remis et commenté :

  • Les informations relatives aux salaires effectifs, à la durée effective et à l’organisation du temps de travail, à la participation et à l’épargne salariale de l’année 2022 ;

  • Les données de la BDESE relatives à la Situation Comparée des femmes et des hommes de l’année 2022 ;

  • Le bilan de l’accord relatif à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes de l’année 2021-2022 ;

La Direction a rappelé qu’un accord relatif à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et la qualité de vie au travail était actuellement en vigueur et couvrait la période du 1er juin 2020 au 31 mai 2024 et que la société avait obtenu une note de 94 points sur 100 à l’Index égalité hommes femmes de l’année 2022, ce qui explique que ce thème de négociation ne sera pas abordé.

Le calendrier des prochaines réunions de négociation a ensuite été défini conjointement par la Direction et la déléguée syndicale.

Avant de clore la réunion, la Direction a demandé à la déléguée syndicale de bien vouloir préparer ses revendications pour la prochaine réunion de négociation.

  • Réunion du 20 mars 2023

Au cours de cette deuxième réunion, la déléguée syndicale a fait part de ses revendications, récapitulées dans le tableau ci-dessous :

Réunion du 20 mars 2023  Revendications SUD
Augmentation salariale Augmentation mensuelle de 100 € pour toutes et tous.
Tickets restaurant Passage de la valeur faciale du ticket restaurant à 8€ (part employeur de 60%).
Prime partage valeur Attribution d’une Prime de Partage de la Valeur Ajoutée basée sur l’augmentation du chiffre d’affaires en 2022
Classification Passage au coefficient 140 au bout de 1 an d’ancienneté maximum.
Passage immédiat de tous les référents chargés de mission accomplissant des tâches nécessitant une expertise ou dispensant des formations au coefficient 190.
Pauses Pauses conventionnelles payées de 3 fois 10 minutes ou 2 fois 15 minutes pour 7 heures travaillées conformément à la Convention Collective des Prestataires de Services et incluses dans la séquence de travail.
Jours conventionnels enfants malades 5 jours d’absence pour enfant malade payés par an, et ce dès le 1er jour d’arrêt.
Pause déjeuner Pause déjeuner de 45 minutes conformément à la Convention Collective des Prestataires de Services avec possibilité de la réduire à 30 minutes sur demande du ou de la / le salarié-e.
Retards Ne plus déduire d’office du salaire les retards inférieurs à 5 minutes, mais permettre aux employé-es de les rattraper en fin de leur séquence de travail.
Télétravail Possibilité pour les Responsables d’Equipe d’être planifiés 2 jours par semaine en télétravail.

La Direction a pris bonne note de ces revendications et a indiqué à la déléguée syndicale qu’elle y apportera réponse lors de la prochaine réunion de négociation.

  • Réunion du 3 mai 2023

Lors de cette troisième réunion de négociation, la Direction a présenté aux délégués syndicaux les principaux faits marquants de l’année 2022 et évoqué les sujets d’actualité économique, à savoir :

  • Le fait qu’un net ralentissement de l’activité était attendu en France pour l’année 2023 avec une prévision de croissance à +0,3% en 2023 contre +2,6% en 2022 ;

  • La fin des mesures généralisées de soutien aux entreprises ;

  • Le manque de visibilité quant à l’évolution de l’inflation et la forte volatilité attendue des taux ;

  • La revalorisation automatique du SMIC et des minimums conventionnels en fonction de l’inflation, ce qui entraine une augmentation de la masse salariale conséquente ;

  • Un marché de l’emploi avec un taux de chômage historiquement bas à 7,3%, ce qui présage des baisses de volume sur l’activité Pôle Emploi ;

  • La hausse du coût de l’énergie.

La Direction a également ajouté le contexte économique difficile de l’entreprise en 2022 avec une baisse conséquente de volumétrie et de ce fait des résultats insuffisants, non conformes aux budgets avec des incertitudes sur l’activité de l’entreprise qui persistent pour l’année 2023.

La Direction a ensuite répondu aux revendications :

Revendications SUD Réponses de la Direction à la réunion du 3 mai 2023

Augmentation de salaire :

Augmentation mensuelle de 100 € pour toutes et tous.

Eu égard aux résultats insuffisants de l'année 2022 et aux perspectives économiques de l'année 2023 qui ne sont pas très bonnes et incertaines, la Direction propose au 1er mai 2023 (avec effet rétroactif au 1er avril 2023) :

- Pour les non-cadres : Une augmentation collective de 2% sur le salaire de base de décembre 2022 des non-cadres présents au 31/03/23 et ayant au moins 1 an d'ancienneté à cette date, les salariés ayant déjà bénéficié de l'augmentation du SMIC au 1er janvier 2023 et au 1er mai 2023 et/ou de l’augmentation conventionnelle du 1er avril 2023, n'ayant qu'une augmentation différentielle pour arriver au total du pourcentage d’augmentation collective de 2% sur la base du salaire de décembre 2022.

Cette augmentation collective serait appliquée, sans condition d’ancienneté, avec les mêmes conditions en cas de bénéfice de l’augmentation du SMIC au 1er janvier 2023 et au 1er mai 2023, et/ou de l’augmentation conventionnelle au 1er avril 2023, aux salariés en congé maternité, en congé d’adoption ou en congé d’éducation à temps plein.

- Pour les cadres : Un budget d'augmentations de 2 % des salaires de base de décembre 2022, réparti de façon individuelle en fonction des résultats et des performances de l’année 2022.

Tickets restaurants : Passage de la valeur faciale du ticket restaurant à 8€ (part employeur de 60%).

La Direction propose une revalorisation de 1 € de la valeur faciale des tickets restaurant au 1er avril 2023, ce qui ferait passer la valeur faciale du ticket restaurant de 4,5 € à 5,5 €, sans modification de la répartition de la prise en charge du ticket restaurant (part salariale 40%, part patronale 60%).

Prime partage valeur :

Attribution d’une Prime de Partage de la Valeur Ajoutée basée sur l’augmentation du chiffre d’affaires en 2022

La Direction rappelle qu'une prime de partage de la valeur a déjà été attribuée en janvier 2023. La Direction ne souhaite pas attribuer d'autre PPV.

Classification : Passage au coefficient 140 au bout de 1 an d’ancienneté maximum.

Un accord relatif à l'évolution des coefficients en fonction de l'ancienneté sur le poste a été signé le 18 novembre 2022. Cet accord prévoit que les opérateurs passent au coefficient 140 au bout de 2 ans d'ancienneté. Par ailleurs, dans cet accord, le coefficient 190 correspond au coefficient d'un chef d'équipe avec 5 ans d'ancienneté. La Direction ne souhaite pas changer les critères de classification qui ont été déterminés dans cet accord qui n'est pas encore entré pleinement en application et qui le sera au 1er juillet 2023 lorsque l'étude sur le poste de gestionnaire créée par cet accord sera aboutie.

Classification : Passage immédiat de tous les référents chargés de mission accomplissant des tâches nécessitant une expertise ou dispensant des formations au coefficient 190.

Pauses :

Pauses conventionnelles payées de 3 fois 10 minutes ou 2 fois 15 minutes pour 7 heures travaillées conformément à la Convention Collective des Prestataires de Services et incluses dans la séquence de travail.

Les dispositions conventionnelles de 10 minutes de pause toutes les 2h ou 15 minutes de pause après 3h de travail effectif ne s'appliquent qu'aux centres d'appels intégrés, ce qui n'est pas le cas de la société PROCHEQUE NORD. En outre, la société est plus favorable que les dispositions légales puisque les salariés bénéficient de 10 minutes de pause rémunérée le matin ainsi que d'une pause méridienne de 30 minutes et d'une pause de 10 minutes non rémunérée l'après-midi pour les collaborateurs qui souhaitent la prendre.

Jours conventionnels enfants malades : 5 jours d’absence pour enfant malade payés par an, et ce dès le 1er jour d’arrêt.

La Direction ne souhaite pas aller au-delà des dispositions conventionnelles en matière de congés enfant(s) malade(s).
Pour rappel, l'article 10,1 de l'accord du 28 mai 2009 (1) relatif à l'égalité professionnelle entre les hommes et les femmes dispose que :

Il sera accordé à tout parent sur présentation d'un justificatif médical attestant de la présence indispensable auprès du ou des enfants, des autorisations d'absence pouvant être fractionnées dans la limite de 7 jours ouvrés par année civile.
Le paiement cependant n'interviendra qu'à partir du 4e jour d'absence.

En conséquence, les 3 premiers jours entraînent une suspension du versement de la rémunération, sauf en cas d'hospitalisation du ou des enfants.
Pour les conjoints travaillant dans la même entreprise, les deux pourront bénéficier sans cumul de ces autorisations d'absence dans la limite de 7 jours ouvrés par année civile.

Pause déjeuner : Pause déjeuner de 45 minutes conformément à la Convention Collective des Prestataires de Services avec possibilité de la réduire à 30 minutes sur demande de la / du salarié-e.

En matière de temps de pause, légalement, le salarié doit bénéficier d'un temps de pause d'au moins 20 minutes consécutives dès lors que son travail quotidien atteint 6h. La Direction rappelle que sur le centre, la pause déjeuner est d'une durée de 30 minutes et intervient avant que les salariés aient réalisé 6h de travail consécutif, ce qui est plus avantageux. En outre, les dispositions conventionnelles en matière de temps de pause (article 5 de l'Avenant 2002-06-20 BO conventions collectives 2002-31 de la CCN des Prestataires de service) ne concernent que les centres d'appels intégrés, ce qui n'est pas le cas de la société PROCHEQUE NORD.

Retards : Ne plus déduire d’office du salaire les retards inférieurs à 5 minutes, mais permettre aux employé-es de les rattraper en fin de leur séquence de travail.

La Direction étudie la possibilité de mettre en place une plage d'horaires variables d'arrivée entre 8h et 8h15 et de départ entre 16h et 16h15.

Télétravail : Possibilité pour les Responsables d’Equipe d’être planifiés 2 jours par semaine en télétravail.

La Direction accepte d’ouvrir une négociation relative à la mise en place d’un accord sur le télétravail à l’issue de la négociation sur la rémunération, le temps de travail et le partage de la valeur ajoutée.

A la suite de ces réponses et précisions, la déléguée syndicale a indiqué accepter la proposition de la Direction.

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C’est dans ce contexte qu’a été établi le présent protocole d’accord qui clôt la négociation sur la rémunération, le temps de travail et le partage de la valeur ajoutée de l’année 2023 de la société PROCHEQUE NORD.

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ACCORD INTERVENU ENTRE LES PARTIES

La société, PROCHEQUE NORD, SAS au capital de 36 924 €, immatriculée au RCS de Lille Métropole sous le numéro 434 040 119, dont le siège social est situé, 137 rue de Fontenoy, 59 100 ROUBAIX, représentée par XXXXX XXXXX, Directrice de centre ;

D’une part,

Et

XXXXX XXXXX, déléguée syndicale, syndicat SUD, de la société ;

D’autre part.

Il est conclu l’accord suivant :

Au titre de la négociation annuelle sur la rémunération, le temps de travail et le partage de la valeur ajoutée de l’année 2023, la Direction appliquera au 1er mai 2023, avec effet rétroactif au 1er avril 2023, une augmentation du salaire de base de décembre 2022, des salariés présents au 31 mars 2023 et ayant au moins un an d’ancienneté à cette date dans les conditions suivantes :

  • Pour les non-cadres : augmentation collective de 2% du salaire de base (hors prime de toute nature) en prenant comme salaire de référence le salaire de base de décembre 2022.

Les salariés ayant déjà bénéficié de l’augmentation du SMIC de janvier 2023 et de mai 2023 et/ou de l’augmentation conventionnelle d’avril 2023, ne bénéficieront que d’augmentations « différentielles » pour arriver au total du pourcentage d’augmentation collective de 2 % du salaire de décembre 2022 au 1er mai 2023, avec effet rétroactif au 1er avril 2023.

Cette augmentation collective maximum de 2 % par rapport au salaire de décembre 2022 sera appliquée sans condition d’ancienneté au 1er mai 2023, avec effet rétroactif au 1er avril 2023, en tenant compte de l’augmentation du SMIC de janvier 2023 et de mai 2023, et/ou de l’augmentation conventionnelle d’avril 2023, aux salariés en congé de maternité, en congé d’adoption ou en congé parental d’éducation à temps plein.

  • Pour les cadres : un budget d’augmentation de 2% sur la base des salaires de décembre 2022, sera réparti de façon individuelle au 1er mai 2023, avec effet rétroactif au 1er avril 2023, en fonction de l’atteinte des objectifs, des résultats et de la performance réalisée par chacun des collaborateurs cadres.

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Par ailleurs, la valeur faciale des tickets restaurant sera revalorisée de 1 € au 1er mai 2023, ce qui fera passer la valeur faciale du ticket restaurant de 4,5 € à 5,5 €, sans modification de la répartition de la prise en charge du ticket restaurant (part salariale 40%, part patronale 60%).

Durée, prise d’effet du protocole d’accord et modalités de dépôt :

Ce protocole d’accord relatif à la négociation sur la rémunération, le temps de travail et le partage de la valeur ajoutée de l’année 2023, d’une durée déterminée d’un an, prendra effet le 1er mai 2023, sous condition de dépôt auprès de la DREETS. Il sera également déposé au Conseil des Prud’hommes du lieu de sa signature.

Révision du protocole d’accord :

Le présent protocole d’accord pourra être révisé au cas où ses modalités de mise en œuvre n’apparaitraient plus conformes aux principes ayant servi de base à son élaboration, conformément aux articles L.2261-7-1 et L.2261-8 du Code du travail.

Cette demande de révision devra être notifiée à l'ensemble des autres parties signataires par lettre recommandée avec avis de réception ou par lettre remise en mains propres.

Sont habilitées à engager la procédure de révision du présent accord :

  • Jusqu’à la fin du cycle électoral au cours duquel cet accord a été conclu, une ou plusieurs organisations syndicales de salariés représentatives dans le champ d’application du présent accord et signataires de cet accord ;

  • A l’issue de cette période, une ou plusieurs organisations syndicales de salariés représentatives dans le champ d’application du présent accord.

L'avenant portant révision de tout ou partie de cet accord se substitue de plein droit aux stipulations de l'accord qu'il modifie. Il est opposable, dans des conditions de dépôt prévues à l'article L. 2231-6 du code du travail, à l'ensemble des employeurs et des salariés liés par l’accord.

Toute demande de révision sera obligatoirement accompagnée d’une proposition de nouvelle rédaction concernant le ou les articles soumis à révision. Elle sera adressée par lettre recommandée avec AR ou par lettre remise en main propre contre décharge à chacun des autres signataires de l’accord. Dans un délai maximum de 3 mois à partir de la réception de cette lettre, les parties devront se rencontrer en vue de la rédaction d’un nouveau texte.

Dénonciation du protocole d’accord :

Les parties signataires auront la faculté de dénoncer à tout moment le présent accord, conformément aux articles L 2222-6, et L 2261-9 à 11 du code du travail.

Cette dénonciation devra être notifiée aux autres signataires du protocole d’accord avec l’application d’un préavis de trois mois et sera déposée auprès de la DREETS dans des conditions prévues par voie réglementaire.

Lorsque la dénonciation émane de l’employeur ou de la totalité des signataires salariés, le protocole d’accord continuera de produire effet jusqu'à l'entrée en vigueur de l'accord qui lui est substitué ou, à défaut, pendant une durée d'un an à compter de l'expiration du délai de préavis. Une nouvelle négociation s'engagera, à la demande d'une des parties intéressées, dans les trois mois qui suivent le début du préavis. Elle peut donner lieu à un accord, y compris avant l'expiration du délai de préavis.

Il fera l’objet d’un affichage sur le panneau de la Direction.

Fait à Roubaix, le 4 mai 2023 en 3 exemplaires originaux,

Pour la Direction,

XXXX XXXXXX, Directrice de centre

Pour la déléguée syndicale,

XXXXX XXXXXX, déléguée syndicale SUD

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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