Accord d'entreprise "Accord APLD" chez

Cet accord signé entre la direction de et les représentants des salariés le 2022-11-24 est le résultat de la négociation sur divers points, diverses dispositions sur l'emploi.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et les représentants des salariés

Numero : T59L22018451
Date de signature : 2022-11-24
Nature : Accord
Raison sociale : PITOCAPA
Etablissement : 47755148500022

Emploi : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur les thèmes suivants

Conditions du dispositif emploi pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2022-11-24

ACCORD RELATIF AU DISPOSITIF SPECIFIQUE D’ACTIVITE PARTIELLE LONGUE DUREE

Entre :

La société PITOCAPA

Immatriculée au Registre du Commerce et des Sociétés de DOUAI sous le numéro RCS 477 551 485

Dont le siège social est sis 20, place Pierre Brossolette – 59 500 DOUAI

Représentée par Madame Catherine ROLLION, agissant en qualité de Présidente,

dûment mandatée à la négociation et à la signature du présent accord

Ci-après dénommée « la société »

D’une part,

Et

L’ensemble des salariés,

Ci-après dénommée « les salariés »

D’autre part,

  1. Préambule

Le présent accord, qui s’inscrit dans le cadre de la loi nº 2020-734, du 17 juin 2020, et du décret nº 2020-926, du 28 juillet 2020, modifié par le décret n° 2021-671, du 28 mai 2021, et de l’Ordonnance n°2022-543 du 13 avril 2022 portant adaptation des dispositions relatives à l’activité réduite pour le maintien en emploi publiée le 14 avril 2022 prolongeant la période de bénéfice du dispositif APLD, a pour objectif de faire face à une baisse durable de l’activité au sein de la Société PITOCAPA, par la mise en place d’un dispositif spécifique d’activité partielle de longue durée.

La crise sanitaire liée au Covid-19 a des conséquences importantes sur l’activité socio-économique française à laquelle s’ajoute la crise énergétique annoncée, et la hausse du prix du carburant.

L’impact financier et économique a été particulièrement ressenti par les secteurs de l’hôtellerie.

La société PITOCAPA exploite l’hôtel LE GAYANT à DOUAI (59).

La crise sanitaire liée à la COVID 19, les périodes de confinement, et fermetures administratives, les mesures d’isolement, des restrictions de déplacement, puis la mise en place du télétravail ont fortement impacté le chiffre d’affaires de l’entreprise.

Le diagnostic sur la situation économique de l’entreprise et ses perspectives d’activité, qui a été partagé avec le personnel, analysé et discuté, peut être résumé comme ci-après.

  1. Diagnostic sur la situation économique de l’entreprise et perspectives d’activité

Le chiffre d’affaires a chuté de près de moitié en 2020, avec un résultat déficitaire. Il ne s’est pas rétabli non plus en 2021.

Après deux années de difficultés, la société venait à peine d’approcher pour l’exercice clos au 30 juillet 2022 le chiffre d’affaires qu’elle connaissait en 2019, avant la pandémie.

Pendant la crise sanitaire, la société a dû placer la totalité de son personnel en activité partielle totale, avec quelques heures d’activité travaillée par semaine, pour les personnes dont la poursuite de l’activité est indispensable.

Malgré les aides de l’Etat, ce n’est qu’après deux ans que la société, en réussissant à maintenir son activité avec des règles strictes de contrôle des dépenses et d’engagement des ressources, avait pu retrouver pour son exercice clos le 30 juillet 2022 un chiffre d’affaires similaire à celui de 2019.

Mais la rentrée de septembre 2022 a démarré d’emblée avec un niveau de réservation bien inférieur à la période antérieure de septembre 2021.

Et les indicateurs chiffrés de la fréquentation de septembre 2022 actent une baisse de chiffre d’affaire par rapport à la même période l’année antérieure. Cette baisse de fréquentation a été confirmée en octobre 2022 qui est inférieur à octobre 2021.

Les perspectives sont inquiétantes.

Car la clientèle de l’hôtel LE GAYANT est une clientèle composée essentiellement de commerciaux, notamment liés à l’activité des usines RENAULT, et des équipementiers de RENAULT. Et une infirme partie des clients sont constitués de touristes.

Or, d’une part, la hausse des carburants a impacté les déplacements, et les commerciaux réalisent majoritairement leur déplacements en voiture de fonction individuelle, de même que les touristes. La présence de l’ensemble de la clientèle, d’affaires et de tourisme, a décru à la rentrée 2022.

D’autre part, depuis le 30 septembre 2022, les usines RENAULT de DOUAI ont suspendu leur activité en raison de problème d’approvisionnement, faute de composants, ces fermetures ont entraîné là aussi une baisse drastique de l’activité commerciale.

Ces fragilités qui affectent l’ensemble de l’industrie automobile française ont des répercussions négatives directes sur l’activité de l’hôtel exploité par la société eu égard, comme déjà dit, à sa clientèle majoritairement composée de commerciaux dont ceux travaillant pour RENAULT et les équipementiers de RENAULT.

Pour finir, la crise de l’énergie augmente les coûts de l’exploitation hôtelière.

La situation s’inscrit malheureusement dans un cadre durable.

Compte tenu des aléas liés aux restrictions de voyages, de la crise du carburant, des difficultés pérennes d’approvisionnement en composants des usines RENAULT, la crise de l’énergie, le secteur de l’hôtellerie commence à connaître une nouvelle dégradation de son activité à laquelle la société PITOCAPA n’échappe pas.

La situation de crise énergétique impliquant une hausse des charges dans un secteur particulièrement touchée par les hivers rigoureux, ne sera - pas de nature à favoriser le retour de bons résultats.

Les spécialistes prévoient que les niveaux d'occupation des hôtels européens ne se redresseront pas avant 2024.

Selon les prévisions d’activité, la société devrait subir une nouvelle perte de son chiffre d’affaires sur 2023 et donc un chiffre d’affaires toujours inférieur à l’année 2019, année de référence pour une activité habituelle.

Il convient d’ajouter que la société PITOCAPA ne peut s’appuyer sur le soutien d’un groupe national pour amortir la perte de trésorerie subie.

La France, comme de nombreux pays, entre dans une nouvelle phase consistant à gérer la crise énergétique actuelle.

L’incertitude économique général et le contexte politique et mondial, ont engendré un mouvement de prudence et d’attentisme.

Conscients de la nécessité d’ajuster le temps de travail à la baisse d’activité de la société et soucieuses de privilégier les emplois et les compétences clés nécessaires au maintien de cette activité, les parties conviennent de recourir au dispositif d’activité partielle de longue durée, conformément à l’article 53 de la loi 2020-734 du 17 juin 2020 portant diverses dispositions relatives à la crise sanitaire susvisée, au décret 2020-926 du 28 juillet 2020 modifié, et au décret 2022-508 du 8 avril 2022.

L’objet du présent accord, élaboré sur la base du diagnostic évoqué ci-dessus et dans le respect des stipulations légales est de mettre en œuvre ce nouveau dispositif en fonction de la situation et des spécificités de l’entreprise.

Les engagements de la Société PITOCAPA en termes d’emploi et de formation professionnelle sont développés également ci-après.

  1. Activités et salariés concernés de l’entreprise

L’intégralité des salariés, des activités et des emplois de la Société PITOCAPA ont vocation à bénéficier du dispositif spécifique d’activité partielle de longue durée quelle que soit la nature de leur contrat (CDI, CDD, contrats de formation en alternance ou de professionnalisation) et la durée de leur temps de travail.

Les heures chômées seront réparties équitablement, au sein d’une même unité de travail ou au sein d’un même service lorsque ce dernier n’est pas lui-même organisé en unité de travail.

Pour des besoins d’organisation, il est possible de prévoir que les salariés soient placés en position d’APLD alternativement, selon un système de roulement au sein d’un même service et ou d’une même unité de travail.

Sous réserve des dispositions en vigueur susceptibles d’évoluer, les salariés, personnes vulnérables présentant un risque de développer une forme grave d'infection au virus SARS-CoV-2, selon des critères définis par voie réglementaire, ou ceux contraints de garder leur enfant à domicile, selon l’éventuel dispositif en vigueur, seront placés sous le régime de l’activité partielle de droit commun, et ne seront pas concernés par le présent accord.

  1. Période de mise en œuvre du dispositif et duree d’application

Le bénéfice du dispositif est sollicité pour une durée de 6 mois renouvelable dans la limite de 36 mois, consécutifs ou non, sur une période de référence de 48 mois consécutifs, soit du 1er décembre 2022 au 31 décembre 2026.

La première demande d’APLD est effectuée pour une durée de 6 mois du 1er décembre 2022 au 31 mai 2023.

Le dispositif pourra ensuite faire l’objet de demandes de renouvellement tous les 6 mois à l’initiative de la Société.

La date à partir de laquelle est sollicité le bénéfice de l’allocation ne peut être antérieure au premier jour du mois civil au cours duquel la demande de validation est transmise à l’autorité administrative.

L’entrée en vigueur du présent accord est conditionnée à son homologation par l’autorité administrative.

  1. Réduction maximale de l’horaire de travail dans l’entreprise

Pour les salariés visés à l’article 3, il est convenu de réduire de 40% au maximum de leur temps de travail sur la durée d’application du dispositif.

Cette réduction ne peut être dépassée que dans des cas exceptionnels résultant de la situation particulière de l’entreprise, sur décision de l’autorité administrative et dans les conditions prévues par l’accord collectif, sans que la réduction de l’horaire de travail puisse être supérieure à 50 % de la durée légale du temps de travail.

La société PITOCAPA devra alors transmettre à l’administration compétente une dérogation dûment détaillée. Cette dérogation devra être renouvelée et justifiée à chaque prolongement/renouvellement.

Les modalités d’application de la réduction du temps de travail feront l’objet d’un suivi périodique mensuel pour chaque service concerné et par salarié.

Cette réduction est appréciée par salarié (y compris pendant les mois inclus dans la durée de l’accord pour lesquels l’employeur ne dépose pas de demandes d’indemnisation) :

  • Pour les contrats à durée indéterminée : sur la durée globale du dispositif.

  • Pour les contrats à durée déterminée : sur la durée du contrat de travail.

Son application peut conduire à la suspension temporaire de tout ou partie de l’activité sur la durée du dispositif.

  1. Indemnisation des salariés en activité partielle de longue durée

Selon les dispositions légales et réglementaires applicables à la date d’entrée en vigueur du présent accord, le salarié placé en activité partielle dans le cadre spécifique de l’APLD reçoit une indemnité horaire, versée par son employeur, correspondant à 70 % de sa rémunération brute servant d'assiette à l'indemnité de congés payés telle que prévue par les dispositions légales et règlementaires en vigueur. La rémunération maximale prise en compte pour le calcul de l'indemnité horaire est égale à 4,5 fois le taux horaire du SMIC.

Il est rappelé que la réglementation en vigueur au moment de l’élaboration du présent accord prévoit que les salariés placés dans le dispositif spécifique d’APLD conserveront le bénéfice de :

  • L’acquisition des droits à congés payés ;

  • L’ouverture des droits à pension de retraite ;

  • Le maintien des garanties de prévoyance et frais de santé dans le respect des accords fondateurs et des contrats d’assurance ;

  • L’alimentation du CPF selon les dispositions en vigueur.

Les périodes de recours à l’APLD sont prises en compte pour le calcul de l’ancienneté du salarié, pour le calcul des futurs droits à l’allocation chômage, ainsi que des indemnités dues au titre de son départ de l’entreprise pendant ou après la période d’APLD.

  1. Engagement de l’entreprise en matière d’emploi

La préservation de l’emploi et des compétences au sein de la Société PITOCAPA est l’objectif principal.

Exception faite d’une incompatibilité avec la situation économique et financière de l’entreprise, la Société PITOCAPA s’engage à ne procéder à aucune rupture de contrat pour l’une des causes énoncées à l’article L. 1233-3 du Code du travail et ce, pendant toute la durée du recours au dispositif.

Comme dit ci-avant, le remboursement n’est toutefois pas exigible :

  • si les perspectives d’activité se sont dégradées par rapport à celles prévues,

  • s’il est incompatible avec la situation économique et financière de l’entreprise.

La portée de ces engagements s’applique aux salariés bénéficiaires de l’indemnisation au titre du dispositif d’activité partielle de longue durée et ce, pendant toute la durée d’application du dispositif.

  1. Engagements de l’entreprise en matière de formation professionnelle

La Société PITOCAPA réaffirme l’opportunité de mettre en particulier à profit les périodes chômées au titre de l’activité réduite pour maintenir et développer les compétences des salariés.

Pendant la durée du présent accord, y compris pendant les périodes d’inactivité, la Société PITOCAPA organise des actions de formation, pouvant être dispensées par un organisme de formation ou en interne.

Sont visées, notamment, des actions de formation ou de validation des acquis de l’expérience inscrites dans le plan de développement des compétences, des actions de formation certifiantes mises en œuvre dans le cadre du dispositif de promotion ou de reconversion par l’alternance en vue de former des salariés aux métiers en tension, en forte mutation ou en risque d’obsolescence des compétences, de projets construits entre le salarié et son employeur, dans le cadre de la mobilisation de son compte personnel de formation pour tout type d’action éligible dans les conditions prévues à l’article L. 6323-6 du code du travail, quelles que soient leurs modalités de mise en œuvre (pendant l’activité réduite, en présentiel, à distance, en situation de travail).

Les possibilités de formation peuvent être mises en place par le biais de l’OPCO, ou du FNE Formation.

Il est précisé que le CPF appartient au salarié et que la mise en place de formation via le CPF ne peut être mis en place qu’avec accord express de ce dernier.

Pour l’organisation de ces formations externes et internes, l’entreprise pourra faire appel à l’OPCO AKTO de son secteur et de mobiliser une convention FNE Formation qui permettrait une prise en charge des frais pédagogiques.

  1. Procédure de demande de validation du present accord et entree en vigueur

La demande de validation du présent accord sera transmise à l’administration par voie dématérialisée ou par lettre recommandée avec AR à la DDETS des Hauts de France dans les conditions réglementaires en vigueur.

L’autorité administrative notifie à l’entreprise sa décision dans un délai de 15 jours à compter de la réception du présent Accord.

Le silence gardé par l’autorité administrative pendant ce délai vaut décision d’acceptation.

La décision de validation vaut autorisation d’activité partielle pour une durée de 6 mois.

Elle sera renouvelée par période de 6 mois au vu d’un bilan adressé à l’autorité administrative, avant l’échéance de chaque période, portant sur le respect des engagements pris en termes d’emploi et de formation.

L’accord sera déposé sur le portail SI APART à l’adresse https://activitepartielle.emploi.gouv.fr/aparts/

Enfin, le présent Accord sera déposé sur la plateforme nationale "TéléAccords" à l’adresse suivante : www.teleaccords.travail-emploi.gouv.fr.

Le présent accord entrera en vigueur à la date de réalisation des formalités de dépôt.

  1. Information des salaries et Suivi de l’accord

Les salariés susceptibles de bénéficier du dispositif spécifique d’activité partielle sont informés individuellement par tout moyen (courrier, e-mail…) de toutes les mesures d’activité partielle les concernant : organisation du temps de travail, indemnisation par l’entreprise…

Le personnel sera informé au minimum tous les trois mois sur la mise en œuvre de l’accord avec les informations suivantes :

  • Le nombre de salariés concernés par la mise en œuvre du dispositif spécifique d’Activité Partielle de Longue Durée

  • Le nombre mensuel d’heures chômées

  • Le nombre de salariés ayant bénéficié d'un accompagnement en formation professionnelle

  • Les perspectives de reprise de l’activité.

Un bilan portant sur le respect des engagements pris par l’entreprise est transmis au personnel puis à l’autorité administrative au moins tous les six (6) mois et avant toute demande de renouvellement de l’activité partielle. Ce bilan est accompagné d’un diagnostic actualisé de la situation économique et des perspectives d’activité de l’entreprise.

Enfin, le présent document est communiqué aux salariés par tout moyen permettant de conférer une date certaine à cette information ou affiché sur les lieux de travail.

  1. Révision de l’accord

Le présent accord peut être révisé à tout moment pendant sa période d’application, par accord collectif conclu sous la forme d’un avenant.

Les Parties conviennent de se revoir en cas de modifications des règles légales ou réglementaires impactant significativement les termes du présent accord.

  1. Formalités de publicité et de dépôt de l’accord

Les modalités de publicité sont les suivantes.

Conformément aux articles D. 2231-2 et D. 2231-4 du Code du travail, le présent accord sera déposé par la société sur la plateforme TELEACCORD du ministère du Travail.

Un exemplaire sera remis au secrétariat-greffe du conseil de prud’hommes compétent.

Un avis sera communiqué par tout moyen aux salariés les informant de la signature de cet accord qui sera affiché sur les panneaux de communication avec le personnel.

Signature pour la société Signatures de l’ensemble des salariés

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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