Accord d'entreprise "Accord d'entreprise portant sur les astreintes et le temps de déplacement professionnel" chez MARCK & BALSAN (Siège)

Cet accord signé entre la direction de MARCK & BALSAN et les représentants des salariés le 2020-12-07 est le résultat de la négociation sur sur le forfait jours ou le forfait heures, l'aménagement du temps travail, la modulation du temps de travail ou l'annualisation du temps de travail.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et les représentants des salariés

Numero : T09221023537
Date de signature : 2020-12-07
Nature : Accord
Raison sociale : MARCK & BALSAN
Etablissement : 48980443500043 Siège

Temps de travail : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur les thèmes suivants

Conditions du dispositif temps de travail pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2020-12-07

ACCORD D’ENTREPRISE PORTANT SUR

LES ASTREINTES ET LE TEMPS DE DEPLACEMENT PROFESSIONNEL

ENTRE :

La société Marck & Balsan, dont le siège social est situé 74 rue Villebois Mareuil à Gennevilliers (92230), immatriculée au RCS de Nanterre sous le n°489 804 435, représentée par M.XXX en sa qualité de XXX,

Ci-après désigné « l’entreprise »

D’une part,

Et :

Les membres titulaires du comité social et économique représentant la majorité des suffrages exprimés lors des dernières élections professionnelles (selon procès-verbal des élections en date du 28 mai 2019 annexé aux présentes), ci-après :

M.XXX, Elue titulaire du CSE - Collège Cadres

M.XXX, Elu titulaire du CSE - Collège Cadres

M.XXX, Elu titulaire du CSE - Collège Ouvriers/Employés

D’autre part.


SOMMAIRE

PREAMBULE 3

CHAPITRE I : CHAMP D’APPLICATION 3

CHAPITRE II : DISPOSITIONS SPECIFIQUES 3

Article 1 : Temps de déplacement professionnel 3

Article 2 : Astreintes 4

Article 2.1 : Salariés visés 4

Article 2.2 : Modalités d’information des salariés de la programmation des jours d’astreinte 4

Article 2.3 : Contreparties 5

Article 2.4 : Repos 5

CHAPITRE III : DISPOSITIONS FINALES 5

Article 3 : Durée et entrée en vigueur 5

Article 4 : Suivi de l’accord et clause de rendez-vous 6

Article 5 : Révision 6

Article 6 : Dénonciation 6

Article 7 : Consultation et dépôt 6

Annexe 8

PREAMBULE

Le présent accord a pour objectif, dans le cadre des dispositions légales relatives à la durée du travail, de mettre en place un cadre juridique correspondant à l’organisation du travail retenue au sein des différents services de l’entreprise, tous établissements confondus.

Notre secteur d’activité, le marché de la protection, de l’uniforme, du matériel et de l’équipement auprès des institutions publiques et privées, nous demandent de délivrer des solutions sur mesure qui répondent à des problématiques de plus en plus complexes.

A cet effet, La Direction Générale conduit, depuis plusieurs mois, un projet de transformation baptisé « H2O ». Celui-ci s’inscrit dans une démarche globale consistant à fusionner les filiales françaises au sein d’une société unique, à bâtir la transversalité de ses activités pour gagner en efficacité en interne et auprès de sa clientèle et, in fine, développer sa croissance en France et à l’international.

Il s’agit par conséquent d’un projet fortement structurant pour l’entreprise et également d'une opportunité majeure pour créer et mettre en œuvre un modèle social unique et harmonisé.

Le présent accord s’inscrit dans la droite ligne que s’est fixée la Direction des Ressources Humaines afin de construire le socle juridique et social fondateur, conforme aux valeurs du groupe (Humilité, Courage, Loyauté), à sa mission et ses ambitions et s’engager dans une politique de gestion des Ressources Humaines transparente et équitable pour tous.

* *

*

CHAPITRE I : CHAMP D’APPLICATION

Les dispositions du présent accord s’appliquent à l’ensemble du personnel salarié de l’entreprise à l’exception des cadres dirigeants, lié par un contrat de travail à durée indéterminée ou déterminée, à temps partiel, à temps complet.

CHAPITRE II : DISPOSITIONS SPECIFIQUES

Article 1 : Temps de déplacement professionnel

Le temps de déplacement, qui est celui qui permet de se rendre sur le lieu d’exécution du contrat de travail, n’est pas constitutif d’un temps de travail effectif.

Lorsque ce temps dépasse le temps de trajet habituel existant entre le domicile et le lieu de travail du salarié, il fait l’objet d’une contrepartie.

Les parties au présent accord décident de fixer cette contrepartie sous la forme d’une prime de compensation de temps de déplacement d’un montant de 18 euros bruts par jour de déplacement.

Cette contrepartie forfaire est versée selon les principes et règles d’application suivants :

  • Le forfait s’applique aux salariés sous réserve de remplir deux conditions :

    1. Tout ou partie du temps de déplacement s’effectue hors horaires de travail

    2. Le temps de déplacement dépasse le temps de déplacement habituel entre le domicile et le lieu de travail habituel

  • Le temps de déplacement qui correspond au temps de déplacement habituel domicile-trajet n’est donc pas concerné ou pris en compte

  • On entend par temps de déplacement = le temps de voyage, ce qui exclue donc les temps passés dans un hôtel par ex, ou au restaurant sur le lieu de déplacement

  • Le jour de départ et le jour d’arrivée comptent pour un jour entier quel que soit l’horaire

  • Le forfait de 18 euros brut correspond à un déplacement, aller et retour compris au cours d’une même journée

  • Le collaborateur perçoit sa compensation sur le bulletin de salaire du mois suivant la présentation du justificatif

Article 2 : Astreintes

Un régime d’astreintes est institué dans l’entreprise. Conformément à l’article L. 3121-9, une période d'astreinte s'entend comme une période pendant laquelle le salarié, sans être sur son lieu de travail et sans être à la disposition permanente et immédiate de l'employeur, doit être en mesure d'intervenir soit à distance, soit physiquement pour accomplir un travail au service de l'entreprise.

La durée de cette intervention est considérée comme un temps de travail effectif.

Article 2.1 : Salariés visés

A titre indicatif, au jour de signature du présent accord, les services et emplois pouvant être concernés par le régime d’astreintes sont les suivants :

  • Personnels des Services Généraux

  • Experts Supports Techniques

  • Personnels de maintenance sur site

  • Personnels des services logistiques

  • Personnel du Support Informatique

L’élargissement de cette liste fera l’objet d’une consultation préalable du Comité social et économique.

Article 2.2 : Modalités d’information des salariés de la programmation des jours d’astreinte

Chaque salarié sera informé par écrit du programme de ses jours et heures d’astreinte au moins 7 jours calendaires à l’avance.

En cas de circonstances exceptionnelles, la date et l’heure prévues pour un ou plusieurs jours d’astreinte pourront être modifiés en respectant un délai de prévenance de 1 jour franc.

Cette modification interviendra par écrit.

Il sera remis à chaque salarié placé en astreinte, une fois par mois, un document récapitulant son temps passé en astreinte. Ce document indiquera également la compensation perçue par le salarié pour le temps passé en astreinte.

Article 2.3 : Contreparties

Le temps d’astreinte pendant lequel le salarié est tenu de rester disponible en vue d’une intervention au service de l’entreprise n’est pas pris en compte dans le temps de travail effectif.

  • Temps d’astreinte

Le temps d’astreinte est rémunéré forfaitairement de la façon suivante :

  • 50 € brut par jour d’astreinte à l’étranger

  • 25 € brut par jour d’astreinte en France

Le temps d’intervention, y compris le temps de trajet qui est un temps de travail effectif sera traité en fonction du régime horaire applicable au salarié concerné et pris en compte au regard de l’application de l’ensemble de la réglementation du temps de travail.

  • Temps d’intervention

Le temps d’intervention est rémunéré en heures supplémentaires le cas échéant. Les heures supplémentaires accomplies au-delà de la durée légale hebdomadaire fixée par l’article L.3121-27 ou de la durée considérée comme équivalente, donnent lieu à une majoration de salaire de 25 % pour chacune des huit premières heures supplémentaires. Les heures suivantes donnent lieu à une majoration de 50 %.

  • Temps de déplacement

En cas de déplacement lors d’une intervention, le temps de trajet est indemnisé sous forme de repos de remplacement auquel seront appliquées les majorations précédemment mentionnées.

Le repos de remplacement est ouvert dès lors que le salarié comptabilise sept heures de repos ou l’équivalent d’une journée de travail effectif au regard de son planning.

Les frais de déplacements liés aux interventions associées aux périodes d’astreintes feront l’objet d’un remboursement selon les règles fixées dans l’entreprise.

Article 2.4 : Repos

Si le salarié est amené à intervenir pendant la période de repos quotidien de onze heures consécutives prévue à l’article L. 3131-1 du code du travail, le repos quotidien sera donné intégralement à la fin de l’intervention.

Si le salarié est amené à intervenir pendant la nuit ou la période de repos hebdomadaire de vingt quatre heures consécutives, auxquelles s’ajoutent les onze heures consécutives de repos quotidien prévue à l’article L. 3132-2 du code du travail, le repos hebdomadaire sera donné intégralement à la fin de l’intervention.

CHAPITRE III : DISPOSITIONS FINALES

Article 3 : Durée et entrée en vigueur

Le présent accord, conclu pour une durée indéterminée, entre en vigueur le 1er janvier 2021.

Article 4 : Suivi de l’accord et clause de rendez-vous

Afin de réaliser un suivi de l’application du présent accord, une réunion annuelle avec le CSE sera consacrée au bilan d’application de l’accord. A cette occasion, seront évoquées les difficultés d’application ainsi que les éventuelles mesures d’ajustement, et le cas échéant, la révision de l’accord.

Article 5 : Révision

Il pourra apparaître nécessaire de procéder à une modification ou à une adaptation du présent accord.

Toute modification de l’Accord fera l'objet d'une négociation avec les organisations syndicales représentatives dans l’entreprise et donnera lieu à l'établissement d'un avenant.

La demande de révision pourra émaner de l’une des organisations syndicales précitées ou de la Direction et devra être notifiée à l'ensemble des Parties par lettre recommandée avec accusé de réception.

En application des dispositions de l’article L. 2261-7-1 du Code du Travail, tous les syndicats représentatifs ayant un Délégué Syndical dans l’entreprise, même non signataires du texte initial, doivent être convoqués à la négociation de l’avenant de révision. A défaut, celui-ci est nul.

Suite à la demande écrite d’au moins une des organisations syndicales visées ci-dessus, une négociation de révision s’engagera sur convocation écrite (lettre remise en main propre contre décharge ou lettre recommandée avec accusé de réception) de la Direction de la Société dans un délai de deux mois suivant la réception de la demande écrite de révision.

Même en l’absence de Délégué Syndical, l’accord pourra être révisé selon l’un des modes de négociation dérogatoires prévu par le Code du Travail, notamment par les articles L. 2232-24 et suivants du Code du Travail.

Article 6 : Dénonciation

L’accord et ses avenants éventuels, conclus pour une durée indéterminée, pourront être dénoncés à tout moment par l’une ou l’autre des parties, sous réserve de respecter un préavis de deux mois.

La dénonciation devra être notifiée par son auteur aux autres parties signataires et adhérentes, à la Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi compétente, ainsi qu’au Greffe du Conseil de Prud’hommes de Nanterre (2 rue Pablo Neruda - 92020 Nanterre Cedex).

Article 7 : Consultation et dépôt

Le présent accord a, préalablement à son adoption, donné lieu à consultation du CSE qui a émis un avis favorable lors de la réunion du 7 décembre 2020.

En application du décret n°2018-362 du 15 mai 2018 relatif à la procédure de dépôt des accords collectifs, les formalités de dépôt seront effectuées par le représentant légal de la Société.

Ce dernier déposera l’accord collectif sur la plateforme nationale "TéléAccords" à l’adresse suivante : www.teleaccords.travail-emploi.gouv.fr.

Le déposant adressera un exemplaire de l’Accord au secrétariat greffe du Conseil de Prud'hommes de Nanterre (2 rue Pablo Neruda - 92020 Nanterre Cedex).

Les Parties rappellent que, dans un acte distinct du présent accord, elles pourront convenir qu’une partie du présent accord ne fera pas l’objet de la publication prévue à l’article L 2231-5-1 du Code du travail. En outre, l'employeur peut occulter les éléments portant atteinte aux intérêts stratégiques de l'entreprise.

A défaut, le présent accord sera publié dans une version intégrale.

Fait à Gennevilliers, le7 décembre 2020

En 5 exemplaires originaux

Les membres titulaires du comité social et économique représentant la majorité des suffrages exprimés lors des dernières élections professionnelles Pour la Société Marck & Balsan
M.XXX M.XXX
M.XXX
M.XXX

Annexe

Procès-Verbaux des élections professionnelles du 28 mai 2019

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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