Accord d'entreprise "Accord d'entreprise relatif à la mise en place du dispositif spécifique d'activité partielle" chez PLACE AUTOCARS (Siège)

Cet accord signé entre la direction de PLACE AUTOCARS et le syndicat CGT et CFDT et Autre le 2021-03-26 est le résultat de la négociation sur divers points.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CGT et CFDT et Autre

Numero : T59V21001188
Date de signature : 2021-03-26
Nature : Accord
Raison sociale : PLACE AUTOCARS
Etablissement : 49951166500014 Siège

Autres points : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur le thème Autres dispositions Négociation Annuelle Obligatoire 2018 (2018-09-20) Accord NAO UES PLACE (2019-12-23) NEGOCIATION ANNUELLE OBLIGATOIRE (2020-11-25) Accord relatif au périmètre de l'UES PLACE (2021-06-18) Accord d'entreprise relatif à la mise en place du dispositif spécifique d'activité partielle de longue durée (2020-09-29) NEGOCIATION ANNUELLE OBLIGATOIRE 2022 (2022-06-15) NEGOCIATION ANNUELLE OBLIGATOIRE ACCORD 2023 (2023-06-21)

Conditions du dispositif autres points pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2021-03-26

ACCORD D’ENTREPRISE RELATIF

A LA MISE EN PLACE DU DISPOSITIF SPECIFIQUE D’ACTIVITE PARTIELLE DE LONGUE DUREE

Entre les soussignés :

La société PLACE AUTOCARS, immatriculée au Registre du commerce et des sociétés de Valenciennes sous le numéro 499 511 665 dont le siège social est situé 15, rue de l’Egalité 59 125 Trith-Saint-Léger représentée par Monsieur X agissant en qualité de Directeur d’Unité ;

La société PLACE HAINAUT BUS, immatriculée au Registre du commerce et des sociétés de Valenciennes sous le numéro 499 569 649 dont le siège social est situé 15, rue de l’Egalité 59 125 Trith-Saint-Léger représentée par Monsieur X, agissant en qualité de Directeur d’Unité ;

La société AUTOCARS LOLLI, immatriculée au Registre du commerce et des sociétés de Douai sous le numéro 046 950 259 dont le siège social est situé 304, rue de Féin 59500 Douai représentée par Monsieur X, agissant en qualité de Directeur d’Unité ;

Ces 3 entreprises étant regroupées au sein de l’Unité Economique et Sociale PLACE

d'une part,

Et

Le syndicat CFDT, représenté par Monsieur X, agissant en qualité de Délégué Syndical,

Le syndicat CGT, représenté par Monsieur X, agissant en qualité de Délégué Syndical

Le syndicat FO, représenté par Monsieur X, agissant en qualité de Délégué Syndical

d'autre part,

PREAMBULE

Dans le cadre des dispositions de la loi n°2020-734 du 17 juin 2020 et du décret n°2020-926 du 28 juillet 2020, le présent accord a pour objet le recours à l’activité partielle de longue durée afin de permettre à l’UES PLACE de faire face à une baisse d’activité durable, de préserver les emplois et de sauvegarder les compétences des salariés.

Il est rappelé que pour faire face à l’épidémie de Covid-19 qui s’est progressivement répandue sur l’ensemble du territoire national, le gouvernement a pris des mesures exceptionnelles pour réduire sa propagation telles que :

  • la fermeture des établissements scolaires depuis le 16 mars 2020.

  • la restriction des déplacements du 17 mars 2020 au 11 mai 2020.

  • la restriction des activités dans différents secteurs.

Ces mesures ont eu des conséquences sur l’activité de la société qui se sont traduites notamment par l’annulation de commandes de l’activité tourisme ainsi que la suspension des lignes scolaires et périscolaires et la réduction de l’offre commerciale des lignes régulières et entraînant par conséquent une baisse du carnet de commande et une diminution importante du chiffre d’affaires.

Force est de constater à la date de conclusion du présent accord que la crise sanitaire actuelle va impacter durablement l’entreprise.

Les éléments suivants sont la représentation même de la situation économique de l’entreprise depuis le confinement de mars 2020 :

En effet, pendant la période de confinement du 16 mars au 11 mai 2020, 17 897,06 heures ont été chômées.

Depuis le recours au dispositif d’activité partielle, l’UES PLACE totalise ainsi plus de 30 000 heures d’activité partielle.

Par ailleurs, le chiffre d’affaires de l’UES PLACE a été fortement impacté tant sur l’activité occasionnelle que sur le régulier :

  • Sur l’activité occasionnelle, le chiffre d’affaires a baissé de 76% par rapport à 2019 soit une perte de 2031 Keuros depuis le démarrage de la crise sanitaire en mars 2020 ;

  • Sur l’activité « régulier », le chiffre d’affaires a également été impacté depuis mars 2020 avec – 285 Keuros sur le contrat Transvilles, -207Keuros sur le contrat Arc-en-ciel 2 et – 93 Keuros sur Evéole.

  • Le résultat d’exploitation entre 2019 et 2020 est de – 500Keuros.

Concernant l’activité transport :

  • 12 213 heures de transport ont été réalisées sur le transport occasionnel de janvier à décembre 2020 (vs 34 127 heures entre janvier et décembre 2019) soit une baisse de l’activité de 66 % ;

  • 50 782 heures de transport ont été réalisées sur le transport régulier de janvier à décembre 2020 (vs 60 346.60 heures entre janvier et décembre 2019) soit une baisse d’activité de 16 %

Concernant les perspectives de reprise d’activité :

Dans la mesure où l’activité de l’entreprise est tributaire de l’évolution des conditions sanitaires décidées par le gouvernement ainsi que de la situation financière de nos clients, les perspectives de visibilité sont très aléatoires. En prenant en compte tous ces paramètres, il est au mieux envisagée une reprise d’activité courant 2021 correspondant à 20% de l’activité de 2019.

Par ailleurs, l’instauration de l’état d’urgence sanitaire, prolongé jusqu’au 1er juin 2021, limite considérablement les besoins de déplacement à fortiori en groupe.

L’activité tourisme est à l’arrêt complet depuis plus d’un an. Celle liée au transport scolaire et périscolaire a fortement diminuée voir disparue. Les équipes commerciales ne reçoivent plus de demandes de devis.

Voyages scolaires

La clientèle scolaire qui représente l’essentiel des groupes transportés pour l’activité tourisme et occasionnel, ne revoyagera pas avant 2022.

En effet, après avoir raté la saison des classes de neige de janvier à mars, les séjours culturels et linguistiques sont tous annulés pour cette année. Sachant que les voyages scolaires se préparent au moins 6 mois à l’avance, à ce jour nous ne recevons aucune demande de devis de la part des enseignants ou d’organisateurs de séjours.

Il est également évident que les séjours à l’étranger seront conditionnés à la levée des restrictions sanitaires et surtout aux conditions de mise en œuvre du passeport vaccinal.

Concernant les voyages des aînés, cette clientèle ne voyage plus et il n’est pas certain que certaines associations perdurent au-delà de ces deux années de confinement forcé.

Voyages des ainés

Cette clientèle ne peut plus voyager dans les conditions sanitaires actuelles, et avec les restaurants et lieux de culture fermés.

Evénementiel et parcs à thèmes

Les rassemblements étant interdits, les parcs à thèmes sont fermés ; les festivals ne pourraient se tenir cet été que de manière restreinte.

Déplacements scolaires

Depuis l’automne, les transports scolaires sont extrêmement limités avec l’arrêt des activités sportives en salle, la fermeture des lieux de culture, ou tout simplement le non brassage des élèves de classes différentes etc..

La fermeture de classes, des cantines, voire d’établissements scolaires pour cause de clusters entraînent l’arrêt des transports de ramassage associés.

Déplacements périscolaires des centres de loisirs

Les municipalités ont soit décidé de ne pas ouvrir leur centre aéré, soit assuré un simple accueil durant les petites vacances ou l’été. Cela nous a fait perdre l’ensemble des transports associés à ces centres.

Il semble évident que ces mesures seront reconduites en juillet et août prochain.

Une reprise progressive ne peut pas être envisagée avant la fin d’année 2021, et plus sûrement le premier trimestre 2022.

Celle sera conditionnée :

  • à la vaccination de la population et donc à la maîtrise de la pandémie,

  • aux contraintes sanitaires imposées – limitation des jauges – passeport vaccinal

  • à la situation financière de nos clients  - mairies, associations etc..

  • à la pérennité des associations après le confinement

En conséquence, les parties ont convenu ce qui suit.

Article 1 : Champ d’application

Le présent accord s’applique à l’ensemble de l’UES PLACE toutes activités confondues.

L’ensemble du personnel de conduite ainsi que les fonctions supports et commerciales, hors personnes vulnérables, sont concernés par ce dispositif et la réduction de l’horaire de travail à hauteur maximum de 40 %.

Il est précisé que conformément aux dispositions du décret précité, la réduction d’activité s’appréciera pour chaque salarié concerné sur la durée d’application du dispositif prévue à l’article 3. Son application pourra conduire à la suspension temporaire de l'activité (Décret art. 4, al. 1).

Article 2 : Date de début et durée d’application du dispositif spécifique d’activité partielle de longue durée

La date de début de recours au dispositif spécifique d’activité partielle de longue durée est fixée au 1er avril 2021 pour une première période de 6 mois.

La durée d’application du dispositif d’activité partielle longue durée sera de 24 mois consécutifs ou non sur la durée de l’accord mentionnée à l’article 7. La validation de l’administration du présent

accord vaut autorisation d’activité partielle spécifique pour une durée de 6 mois. Cette autorisation est renouvelée par période de 6 mois.

En conséquence, le dispositif sera donc reconduit par période de 6 mois et comprendra, pour la durée du présent accord, un maximum de 4 périodes de recours à l’activité partielle consécutives ou non.

Article 3 : Modalités d’information du Comité Social et Economique et des salariés

Une information a lieu au moins tous les trois mois sur la mise en œuvre de l'accord.

Cette information comprend un diagnostic actualisé de la situation économique et des perspectives d'activité de l’entreprise ainsi que de la mise en œuvre de l’activité partielle avec les indications anonymisées suivantes :

- le nombre de salariés concernés par la mise en œuvre du dispositif spécifique d’activité partielle ;

- le nombre mensuel d’heures chômées au titre de ce dispositif ;

- les activités concernées ;

- le nombre de salariés ayant bénéficié d'un accompagnement en formation professionnelle ;

Il est important que les périodes de 6 mois de recours à l’activité partielle coïncident avec les périodes de baisse d’activité : avant le terme de chaque période de 6 mois de recours au dispositif d’activité partielle, un point de situation établi par la Direction permettra d’informer le Comité Social et Economique et les organisations syndicales signataires de la nécessité ou non de reconduire le dispositif pour une nouvelle période de 6 mois. Un bilan sur le respect des engagements pris en matière d’emploi et de formation professionnelle sera également communiqué avant le terme de chaque période de 6 mois. Ces documents d’information ainsi que le Procès-verbal du Comité Social et Economique seront transmis à l’administration avant l’échéance de chaque période d’autorisation conformément aux dispositions réglementaires en vigueur.

La décision de l’administration sera notifiée au Comité Social et Economique.

Le silence gardé par l’administration pendant les délais prévus par la réglementation vaudra décision d'acceptation de validation. Dans ce cas, l'employeur transmettra une copie de la demande de validation, accompagnée de son accusé de réception par l'administration, au CSE et aux organisations syndicales représentatives signataires.

La décision de validation ou, à défaut, les documents précités seront portés à la connaissance des salariés par voie d'affichage sur leurs lieux de travail.

L’employeur informe individuellement les salariés au moins trois jours francs préalablement à son entrée dans le dispositif spécifique d’activité partielle par écrit (e-mail ou courrier).

Article 4 : Indemnité d’activité partielle versée aux salariés

Les salariés placés en activité partielle de longue durée percevront une indemnité horaire de 70% de leur rémunération brute dont l’assiette est définie par le code du travail dans la limite de 4,5 Smic.

Article 5 : Engagements en matière d’emploi et de formation professionnelle

L’entreprise s’engage, en contrepartie du recours au dispositif spécifique d’activité partielle de longue durée, à maintenir l’emploi des salariés concernés par son champ d’application défini à l’article 1 conformément aux dispositions réglementaires en vigueur.

La durée de cet engagement s’apprécie par période de 6 mois conformément à la durée de validation du recours à l’activité partielle transmise par l’administration

Afin de mettre à profit les périodes chômées au titre de l’activité partielle longue durée, l’entreprise s’engage à maintenir et développer les compétences des salariés par la mise en place d’actions de formation ou de validation des acquis de l’expérience inscrites dans le plan de développement des compétences ou des actions de formation mises en œuvre dans le cadre de la promotion ou reconversion par l’alternance (pro A). Les salariés seront également sensibilisés à la mobilisation de leur compte personnel de formation. En effet, préalablement ou au cours de cette période d’activité partielle, tout salarié placé dans le dispositif peut définir ses besoins en formation à l’occasion de tout entretien avec son responsable hiérarchique (entretien professionnel, entretien annuel d’évaluation, entretien managérial…).

Les projets de formations seront financés par le biais du dispositif FNE-Formation et/ou du Compte Personnel de Formation (CPF).

Article 6 : Entrée en vigueur de l’accord, durée, révision dénonciation

Le présent accord est conclu pour une durée déterminée de 36 mois.

Il entrera en vigueur le 1er avril 2021.

En application de l’article L.2261-7-1 du code du travail, chaque partie signataire ou adhérente peut demander la révision de tout ou partie du présent accord. Cette demande doit être notifiée à l’ensemble des parties précitées par courrier recommandé avec accusé de réception. A la date de réception de cette notification, l’employeur dispose d’un délai de 3 mois pour convoquer l’ensemble des parties signataires ou adhérentes, ainsi que, le cas échéant, les organisations syndicales représentatives qui n’en feraient pas partie.

En application des articles L.2261-9 et suivants du code du travail, le présent accord pourra être dénoncé par l’une ou l’autre des parties signataires ou adhérentes, par courrier recommandé avec accusé de réception adressé à l’ensemble des parties au présent accord. La date du dépôt de la dénonciation, dans les conditions prévues à aux articles D.2231-8 et suivants du code du travail, fera courir un préavis de 3 mois au terme duquel la dénonciation prendra effet.

Article 7 : Dépôt de l’accord

Conformément aux dispositions de l’article D2231-4 du code du travail, le présent accord ainsi que les pièces visées aux articles D2231-6 et D2231-7 sont déposés, par le représentant légal de l’entreprise, sur la plateforme de téléprocédure du ministère du travail : www.téléaccords.travail-emploi.gouv.fr

Le dépôt est accompagné des pièces suivantes :

  • de la version signée des parties ;

  • d'une copie du courrier, du courrier électronique ou du récépissé ou d'un avis de réception daté de notification du texte à l'ensemble des organisations représentatives à l'issue de la procédure de signature ;

  • d’une version publiable mentionnée à l'article L. 2231-5-1, qui tient compte, le cas échéant, des modifications actées conformément au I. de l'article R. 2231-1-1 ;

  • de l'acte mentionné à l'article R. 2231-1-1, s'il y a lieu

  • De la liste mentionnée à l'article D. 2231-6

Un exemplaire de l’accord est également remis au greffe du conseil de prud’hommes du lieu de conclusion.
Les salariés pourront consulter l’accord auprès du service Ressources Humaines de l’entreprise. Un avis sera publié sur le panneau d’affichage prévu à cet effet au sein de chaque entité.

La demande de validation de l’accord sera transmise par l’employeur à la Direccte par courriel.

Fait à Somain, le 26 mars 2021, en 6 exemplaires originaux.

Pour les organisations syndicales représentatives :

Monsieur X, Délégué Syndical CFDT

Monsieur X, Délégué Syndical CGT

Monsieur X, Délégué Syndical Force Ouvrière

Pour la direction :

X

Directeur d’Unité

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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