Accord d'entreprise "L'accord d'entreprise en faveur de l'égalité femmes-hommes" chez PREMIUM FOODS SOLUTIONS (Siège)

Cet accord signé entre la direction de PREMIUM FOODS SOLUTIONS et les représentants des salariés le 2022-05-02 est le résultat de la négociation sur l'égalité salariale hommes femmes, l'égalité professionnelle, la qualité de vie au travail et l'équilibre pro perso, la diversité au travail et la non discrimination au travail.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et les représentants des salariés

Numero : T05622004964
Date de signature : 2022-05-02
Nature : Accord
Raison sociale : PREMIUM FOODS SOLUTIONS
Etablissement : 79965956000012 Siège

Diversité : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur les thèmes suivants

Conditions du dispositif diversité pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2022-05-02

ACCORD D’ENTREPRISE EN FAVEUR DE L’égalité

femmes-hommes

Entre les soussignées :

La Société PREMIUM FOODS SOLUTIONS

Dont le siège social est sis ZA de Bel Air – 56130 MARZAN

SNC au capital de 1000 €

Inscrite au RCS de Vannes sous le numéro 799 659 560

Représentée par Monsieur Frédéric GARNIER, en sa qualité de Gérant

D’une part,

Et

La membre titulaire du Comité Social et Economique représentant la majorité des suffrages exprimés lors des dernières élections professionnelles (selon le procès verbal des élections en date du 20 Décembre 2019 (annexé aux présentes), ci-après :

Ci-après désignés « La membre titulaire du Comité Social Economique »

D’autre part.

Il a été convenu ce qui suit :

Préambule

Le présent accord est conclu en application des articles L. 2242-1 2°) et R. 2242-2 du Code du travail relatif à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.

Il a pour objet de fixer les principes et les objectifs de la société PREMIUM FOODS SOLUTIONS dans ce domaine et d'arrêter différentes mesures permettant de préciser l'application ou d'améliorer les dispositions légales en vigueur.

En liminaire, il est précisé par les parties signataires que :

  • la société PREMIUM FOODS SOLUTIONS applique une politique égalitaire dans les conditions d'embauche et d'emploi de ses collaborateurs femmes et hommes.

  • Certains points appellent toutefois une amélioration par la mise en œuvre de mesures spécifiques.

  • la Direction et la membre titulaire du Comité Social Economique signataires s’accordent sur l’importance et la richesse qu’offre la mixité professionnelle dans l’ensemble des métiers de la société PREMIUM FOODS SOLUTIONS.

  • que ces mesures auront un effet à terme et n'ont pas pour ambition de corriger immédiatement des disparités liées à des causes historiques, culturelles voire structurelles.

Les mesures convenues entre les parties portent sur les domaines d’action suivants :

  • L’embauche et la promotion professionnelle,

  • La rémunération,

  • L’articulation entre l’activité professionnelle et la vie personnelle et familiale,

  • La formation et l’évolution professionnelle.

Les parties conviennent que les progrès en ce domaine seront perceptibles dans un temps plus ou moins long et que la fixation concertée d'indicateurs et d'objectifs facilitera ce processus.

Le présent accord annule et remplace toutes conventions écrites antérieures.

ARTICLE 1. EMBAUCHE ET PROMOTION PROFESSIONNELLE

1.1 EMBAUCHE

Objectif : poursuivre la politique de mixité à l’embauche

Action : Il est convenu que concernant le processus de recrutement, celui-ci se déroule selon les mêmes conditions tant pour les femmes que pour les hommes. Les critères de sélection sont fondés sur la compétence, l’expérience professionnelle, les qualifications et la nature des diplômes obtenus.

L’entreprise continue son engagement à ouvrir ses postes à pourvoir tant aux femmes, qu’aux hommes pour des recrutements internes ou externes.

L’amélioration de la parité dans les effectifs vise une meilleure répartition des responsabilités.

L’entreprise va s’assurer de faire des binômes H/F lors des processus de recrutement.

L’engagement de l’entreprise en faveur de l’égalité professionnelle sera inscrit dans le processus d’accueil et d’intégration des nouveaux embauchés.

L’entreprise veillera à ce que les stéréotypes liés au sexe ne soient pas véhiculés dans les offres d’emploi externes et internes.

Une attention particulière sera portée au développement de la mixité des métiers par l’accueil des stagiaires école et des alternants.

Indicateurs chiffrés :

  • RECRUTEMENT CDI : liste des postes pourvus par sexe

  • EFFECTIFS : évolution d'une année sur l'autre de la répartition des effectifs femmes/hommes par catégorie professionnelle

1.2. PROMOTION PROFESSIONNELLE

Objectif : Octroyer des promotions sans distinction du sexe

Action : L’entreprise va s’assurer d’encourager l’évolution professionnelle mixte dans l’entreprise et de travailler sur les stéréotypes.

Elle va également s’assurer que le congé maternité, le congé d’adoption, le congé parental du/de la salarié(e) et le congé paternité et d’accueil de l’enfant ne puissent constituer un frein à l’évolution de carrière.

Il est convenu que l’amélioration de la parité au sein des effectifs sera, à titre prioritaire, recherchée par des mesures privilégiant simultanément l’évolution professionnelle.

En conséquence, la Société aura pour action de privilégier les recrutements internes par rapport aux embauches extérieures.

Lorsque le poste n’aura pu être pourvu en interne, le recrutement externe sera effectué dans un esprit de parité :

  • Pour les CDI comme pour les CDD

  • Pour l’ensemble des niveaux de classification

Indicateur chiffré : EVOLUTION PROFESSIONNELLE : changement de poste ou/et de catégorie par sexe

Article 2. rémunérations

Objectif : Favoriser l’égalité de rémunération, également au retour des congés maternité

Actions : Les parties rappellent que le principe d’égalité de rémunération entre les femmes et les hommes pour un même niveau de responsabilité, de compétences, de résultats constitue l’un des fondements de l’égalité professionnelle.

Les mesures favorisant la parité dans la répartition des effectifs, produiront à terme un effet d’égalisation des rémunérations entre les hommes et les femmes.

La société PREMIUM FOODS SOLUTIONS veut :

  • Poursuivre sa politique actuelle garantissant un salaire d'embauche femmes-hommes équivalent (à niveau de compétences, de responsabilités, de nature des diplômes obtenus et d'expérience équivalents),

  • Poursuivre sa politique garantissant une rémunération identique pour une femme et un homme pour un même niveau de responsabilité, de compétences, de diplômes, de résultat et d'ancienneté.

Elle entend également mettre en place des règles relatives à la rémunération des femmes pendant les périodes de congé maternité et des femmes et des hommes pendant les périodes de congé parental.

Les parties constatent enfin que des différences de salaires non justifiées par des critères objectifs (liés à l’âge, l’ancienneté, la qualification, la fonction) peuvent subsister entre les femmes et les hommes mais précisent qu’en l’état des rémunérations internes qui respectent les grilles conventionnelles, il n’existe aucun écart de rémunération constaté.

Le congé maternité, parental ou d’adoption ne doit pas conduire à un impact sur la rémunération.

En conséquence, la Société PREMIUM FOODS SOLUTIONS s’assure que la salariée au retour de son congé maternité, parental ou d’adoption, bénéficie des augmentations générales intervenues pendant son congé et de la moyenne des augmentations et des primes individuelles de sa catégorie professionnelle.

Le congé maternité, parental ou d’adoption ne doit pas constituer une période de mise à l’écart.

En conséquence :

  • Avant son départ en congé maternité, parental ou d’adoption, chaque salariée sera reçue par son responsable hiérarchique pour un entretien individuel au cours duquel les conditions de la reprise de son activité professionnelle à l’issue de son absence seront examinées,

  • Préalablement à son retour, la salariée pourra prendre, à son initiative, contact avec son responsable, afin d’être à nouveau reçue pour discuter des conditions de sa réintégration, soit dans le même emploi soit dans un emploi similaire. A cette occasion, sa situation personnelle sera précisée et les actions de formation éventuellement nécessaires seront arrêtées,

  • Pendant son congé, la salariée restera destinataire des informations générales adressées à l’ensemble des salariés, notamment des informations liées à l’exercice de son activité professionnelle

L’entreprise s’engage à procéder en tant que de besoin au rattrapage salarial au retour de la salariée.

Indicateur chiffré : Nombre de rattrapage salarial effectué

Article 3. articulation entre l’ACTIVITE PROFESSIONNELLE ET LA VIE PERSONNELLE ET FAMILIALE

3.1 EQUILIBRE entre activite professionnelle et la vie personelle

Objectif : Favoriser l’équilibre entre l’activité professionnelle et la vie personnelle

1ère action : Les parties s’assurent d’aider les salariés à concilier au mieux leur vie professionnelle et leur vie personnelle et familiale.

Afin de sensibiliser le management, un message spécifique pourra être adressé à chaque début d’année civile à l’ensemble des managers de l’entreprise pour rappeler l’importance de l’équilibre vie professionnelle / vie personnelle et familiale pour la santé au travail et la motivation de tous.

Ce message sera adressé aux managers de la Société PREMIUM FOODS SOLUTIONS par mail et sera également affiché aux emplacements prévus à cet effet.

2ème action : Aménager le temps de travail en vue de l’articulation lors des réunions et déplacements.

L'entreprise veille à prendre en considération les contraintes de la vie personnelle et familiale dans l'organisation des réunions et déplacements professionnels. Ainsi, les réunions doivent être planifiées pendant les horaires habituels de travail. Les réunions tardives ou matinales doivent être évitées au maximum ou, en tout état de cause, planifiées longtemps à l'avance.

Indicateur chiffré : Nombre de réunions hors temps de travail

3.2. TEMPS PARTIEL

Objectif : Permettre à tout salarié d’accéder au temps partiel et sensibiliser les hommes à cet accès

Action : Les parties rappellent le principe d'égalité de traitement entre les salariés travaillant à temps plein et ceux travaillant à temps partiel en termes de carrière et de rémunération.

L’entreprise s’engage à rappeler aux hommes qu’ils ont accès au temps partiel, lors des entretiens annuels notamment.

L'entreprise s'engage à ce que les salariés travaillant à temps partiel bénéficient des mêmes évolutions de rémunération et de carrière que les salariés à temps plein. Aucune mobilité géographique ou professionnelle ne peut être refusée ou imposée aux salariés au prétexte qu'ils travaillent à temps partiel.

L'entreprise s'attache à veiller à ce que l'organisation et la charge de travail d'un salarié à temps partiel soient compatibles avec son temps de travail.

Afin de permettre un accès plus équitable au travail à temps partiel, tout en préservant les impératifs de bon fonctionnement des services, les principes suivants seront appliqués :

  • La mise en place du temps partiel pourra, en cas d’accord des 2 parties, donner lieu à un avenant contractuel d'une durée déterminée mais ne pouvant en aucun cas dépasser un an. Cet avenant sera renouvelable une seule fois également pour une durée déterminée maximum d'un an ; le principe et les conditions du temps partiel seront examinés à cette occasion. Les modalités du temps partiel pourront être différentes lors du renouvellement,

  • En cas de conflit d'intérêt dans un même service, le temps partiel sera prioritairement accordé aux salariés ayant des enfants en bas âge ou présentant des problèmes graves (ex : handicap, problèmes de santé ...),

  • Toute décision de refus de temps partiel devra être écrite et motivée.

Indicateurs chiffrés :

• temps partiels :

∙ augmentations de salaire,

∙ promotions

∙ changements de poste par sexe

• demandes de temps partiels refusées par la société

Article 4. FORMATION ET EVOLUTION PROFESSIONNELLE

4.1 ACCES A LA FORMATION

Objectif : Favoriser l’égalité d’accès à la formation

Action : La formation est un outil majeur du maintien et du développement des compétences. L’entreprise s’engage à ce que les femmes, comme les hommes, puissent accéder dans les mêmes conditions à la formation qu’ils travaillent sur des horaires différents ou quel que soit leur âge.

Afin de conserver son niveau d’information au cours du congé maternité, congé d’adoption, congé de présence parentale, congé parental d’éducation et congé exceptionnel, le salarié recevra les orientations de formation de l’établissement pour l’année N et N+1 ainsi que le plan de formation et sa programmation sur l’année. Il sera également envoyé le formulaire de demande de formation afin que le salarié puisse exprimer ses besoins de formation à son retour.

Indicateurs chiffrés : Nombre d’heures de formation par sexe et par catégorie professionnelle

4.2. EVOLUTION PROFESSIONNELLE

Objectif : Favoriser l’évolution professionnelle

Action : L’entreprise s’assure de promouvoir la mixité au sein des postes et des emplois.

Pour respecter cet engagement, les femmes et les hommes doivent avoir accès aux mêmes parcours professionnels, aux mêmes possibilités d’évolution de carrière et aux mêmes postes à responsabilités. Si la qualification et les performances individuelles le permettent, des évolutions professionnelles sont encouragées pour les hommes et pour les femmes.

Indicateur chiffré : Nombre de personnes promus par catégorie et par sexe, par an.

Article 5. Mise en place d'un suivi particulier des mesures mises en place et d'une procédure de recours

5.1 Procédure de recours

Tout salarié jugeant sa situation discriminatoire par rapport aux principes d'égalité entre femmes et hommes pourra saisir la Direction. Cette saisie devra être faite par écrit et les motifs de mécontentement devront être clairement exposés.

La Direction s'engage à rencontrer dans les 15 jours qui suivent la réception de la demande la collaboratrice ou le collaborateur afin d'examiner sa situation. Une réponse écrite sera envoyée au salarié au plus tard un mois après l’entretien.

5.2 Suivi du présent accord

Le suivi du présent accord sera réalisé annuellement, à l'occasion de la présentation au Comité Social Economique du rapport sur l'égalité professionnelle.

Dans le cadre des négociations annuelles, ou des réunions avec le Comité Social d’entreprise, les partenaires examineront ensemble les mesures qu'il convient de faire évoluer afin de continuer à progresser en matière d'égalité entre les femmes et les hommes. Pour ce faire, les différentes parties se mettront d'accord sur les indicateurs à étudier et les mesures à mettre en place pour faciliter l'application ou la modification des modalités exposées ci-dessus.

Article 6. PRISE D’EFFET – DUREE - REVISION

6.1 Prise d'effet/Durée/Renouvellement

Le présent accord est conclu pour une durée de quatre ans à compter du 1er Mai 2022, soit jusqu’au 30 Avril 2026. A l'expiration du terme ainsi défini, il cessera, de plein droit, d'être applicable et, en conséquence, de faire peser toute obligation sur l'employeur.

Les parties conviennent de se revoir au plus tard dans les quatre mois précédent le terme de l'accord afin d'envisager les modalités de son renouvellement ou l'élaboration de nouvelles dispositions selon le cas.

L'adhésion ultérieure d'une organisation syndicale représentative dans l'entreprise ne pourra être partielle et intéressera donc l'accord dans son entier.

Les parties signataires se réuniront en vue de l’éventuel renouvellement de l’accord au moins un mois avant le terme du présent accord. A défaut de renouvellement, l’accord arrivé à expiration cessera de produire ses effets, en application de l’article L. 2222-4 du Code du travail.

6.2 Révision

Chaque partie signataire peut demander la révision de tout ou partie du présent accord, selon les modalités suivantes :

  • toute demande de révision devra être adressée par lettre recommandée avec accusé de réception à chacune des autres parties signataires ou adhérentes et comporter, outre l'indication des dispositions dont la révision est demandée, des propositions de remplacement,

  • au plus tard dans un délai de 3 mois suivant la réception de cette lettre, les parties ci-dessus désignées devront ouvrir une négociation en vue de la rédaction d'un nouveau texte.

Les dispositions du présent accord dont la révision serait demandée resteront en vigueur jusqu'à la conclusion d'un nouvel accord.

Les dispositions de l'avenant portant révision, se substitueront de plein droit à celles du présent accord qu'elles modifient et sont opposables aux différentes parties, ainsi qu'aux salariés, à la date qui en aura été expressément convenue, ou à défaut le jour suivant son dépôt.

6.3. Information

Le présent accord fera l’objet d’une information auprès du Comité Social et Economique.

Il sera porté à la connaissance des salariés par affichage aux emplacements habituels.

6.4 Notification- Dépôt

6.4.1. Le présent accord sera notifié à la diligence de la Direction à l'ensemble des organisations syndicales représentatives dans l'entreprise, signataires ou non de l'accord.

6.4.2. En application du décret n°2018-362 du 15 mai 2018 relatif à la procédure de dépôt des accords collectifs, les formalités de dépôt seront effectuées par le représentant légal de l'entreprise.

Ce dernier déposera l’accord collectif sur la plateforme nationale "TéléAccords" à l'adresse suivante : www.teleaccords.travail-emploi.gouv.fr.

Le déposant adressera un exemplaire de l'Accord au secrétariat greffe du conseil de prud'hommes de Vannes.

Les Parties rappellent que, dans un acte distinct du présent accord, elles pourront convenir qu’une partie du présent accord ne fera pas l’objet de la publication prévue à l’article L 2231-5-1 du Code du travail.

A défaut d’un tel acte, le présent accord sera publié dans une version intégrale.

Par ailleurs, la version publiée dans la base de données nationale ne comportera pas les noms, prénoms des négociateurs et signataires

Fait à Marzan,

Le 2 Mai 2022

EN CINQ EXEMPLAIRES ORIGINAUX (dont un remis à chacune des parties)

Pour l’entreprise Pour le Comité Social d’Entreprise

NB : Parapher chaque page.

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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