Accord d'entreprise "APLD" chez SVL PILOTE (Siège)

Cet accord signé entre la direction de SVL PILOTE et le syndicat CFTC et CFDT et CGT le 2021-01-01 est le résultat de la négociation sur divers points, diverses dispositions sur l'emploi, les travailleurs handicapés.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CFTC et CFDT et CGT

Numero : T02421001264
Date de signature : 2021-01-01
Nature : Accord
Raison sociale : SVL PILOTE
Etablissement : 38161193800014 Siège

Handicap : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur les thèmes suivants

Conditions du dispositif handicap pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2021-01-01

Accord relatif à la mise en place d’un dispositif d’activité partielle de longue durée (APLD)

Entre les soussignés :

La société SVL PILOTE,

SAS dont le siège social est situé RN 89, Le Grand Pré - 24570 LE LARDIN SAINT LAZARE

N° d'identification SIRET 381611938 00014,

Code NAF : 4321A,

Agissant par l'intermédiaire de son représentant légal, Madame, Présidente,

D’une part,

Et

Les organisations syndicales représentatives du personnel de la société SVL PILOTE ci-dessous désignées :

L’Organisation Syndicale CGT, représentée par Monsieur, agissant en qualité de Délégué Syndical,

L’Organisation Syndicale CFDT, représentée par Monsieur, agissant en qualité de Délégué Syndical,

L’Organisation Syndicale CFTC, représentée par Monsieur, agissant en qualité de Délégué Syndical,

D’autre part,

Il a été préalablement exposé ce qui suit :

PREAMBULE

Le présent accord d’entreprise s’inscrit dans le cadre des dispositions :

- de l’article 53 de la loi n° 2020-734 du 17 juin 2020 portant diverses dispositions liées à la crise sanitaire,

- des décrets n° 2020-926 du 28 juillet 2020 et n°2020-1188 du 29 septembre 2020, relatifs au dispositif spécifique d’activité partielle de longue durée,

- de l’ordonnance 2020-1639 du 21 décembre 2020 et des décrets d’application n° 2020-1681 du 24 décembre 2020 et n°2020-1786 du 30 décembre 2020 relatifs au régime dérogatoire d’activité partielle dans le cadre de l’épidémie de covid-19.

Cet accord a pour objectif de mettre en place un dispositif spécifique d’activité partielle de longue durée afin de permettre à la Société de faire face à une baisse durable de ses activités dans le contexte de crise sanitaire majeure que connaissent la France et le monde entier depuis le début de l’année 2020.

Depuis sa création, la société SVL PILOTE travaille de manière exclusive avec l’usine de Condat qui produit du papier au Lardin.

Les 2 sociétés sont liées par un contrat de prestations de services par lequel Condat confie sans exclusivité à SVL le transport entre les 2 sites, le stockage et l’expédition des colis et produits qu’elle manufacture.

Condat connait depuis plusieurs années de graves difficultés économiques liées à une concurrence toujours accrue.

Dans ce contexte, le 23 mai 2018, le groupe LECTA, propriétaire de Condat, a décidé de dénoncer le contrat de prestations de services liant Condat et SVL et venant à terme le 30 septembre 2021.

Afin de trouver des débouchés commerciaux rentables et assurer la pérennité du site, le groupe LECTA a décidé début 2019 d’engager un projet de transformation de la ligne 8 en vue de la mise en place de nouvelles productions à l’horizon 2021. Cette décision a entrainé l’arrêt définitif de la production de la ligne 8 au printemps 2019 (impactant fortement les volumes confiés à SVL) et le groupe LECTA a annoncé fin 2019 l’arrêt de la production de papier couché de la ligne 8.

Cette fermeture de la ligne 8 de production couplée avec plusieurs arrêts temporaires de la production de la ligne 4 ont entrainé une forte baisse de la production de papier et par conséquent une forte diminution des volumes de papier à stocker et à traiter confiés à SVL.

Dès lors et dans l’urgence, SVL a été contrainte de mettre en œuvre de l’activité partielle dès le mois de mai 2019 afin de tenir compte de la forte baisse des volumes à traiter, dans l’attente de la prise de décisions plus pérennes par le groupe LECTA concernant son site de Condat.

Début 2020, la direction de SVL a été informée par le groupe LECTA que la transformation de la ligne 8 ne serait pas effective en 2020 et que les volumes moyens issus de production ou de transit pour des commandes Condat seraient comparables aux volumes d’activité constatés en septembre et octobre 2019, soit environ un volume de stockage de 20000 tonnes avec 23900 tonnes d’entrée et de sortie en cours de mois.

Dès lors, le budget de fonctionnement alloué par le groupe LECTA à SVL a été revu drastiquement à la baisse, obligeant cette dernière à réduire ses effectifs de manière durable.

C’est dans ce contexte qu’après 8 mois d’activité partielle (depuis mai 2019) qu’une procédure de licenciement économique collectif a été engagée début février 2020 laquelle a abouti au licenciement de 11 salariés début juillet 2020 après homologation par la Direccte d’un plan de sauvegarde de l’emploi.

Concomitamment, la crise sanitaire est survenue en mars 2020, générant de nouvelles périodes de baisse ou d’arrêts complets de production au sein de l’usine de Condat tout au long de l’année 2020, ces variations se répercutant automatiquement sur les volumes à traiter par SVL.

A ce jour, le niveau des commandes enregistré par l’usine de Condat continue à diminuer et s’avère très largement insuffisant pour maintenir une activité normale. De nombreux arrêts de production ont eu lieu en novembre et décembre 2020, générant autant de nouvelles périodes d’activité partielle.

Pour l’année 2021, la reprise de l’activité du site de Condat va être liée à la fois à l’évolution de la pandémie et également à la fin des travaux de transformation de la ligne 8 de production, dont la mise en service progressive devrait s’étaler sur le deuxième trimestre 2021.

Pour SVL, les volumes de marchandises confiés devraient donc être assez réduits au cours du premier trimestre 2021 avec l’espoir qu’à partir du second trimestre 2021, avec la mise en service progressive de la nouvelle ligne 8, les volumes tendent à retrouver un niveau plus « normal ».

Enfin, il est rappelé que le 30 septembre 2021 marquera la fin du contrat de prestations de services actuel entre SVL et Condat, et qu’à ce jour, aucun nouvel accord n’a été conclu pour pérenniser la relation entre les 2 sociétés pour les années à venir.

Toutefois, la société SVL espère pouvoir conclure un nouvel accord avec le groupe LECTA dans le courant du 1er semestre 2021 afin de pouvoir envisager l’avenir plus sereinement à partir du second semestre 2021. Les discussions sont toujours en cours pour définir les modalités d’exécution du futur contrat (tarif, durée, etc…).

Le chiffre d’affaires 2020 lié au contrat de prestations logistiques avec Condat devrait s’établir à 6.1 M€ pour 230.000 tonnes traitées en réception.

Pour 2021, Condat a annoncé que l’arrêt de la ligne 8 affecte sa production dont le volume devrait baisser de 50% sans compter les impacts de la crise sanitaire sur le 1er semestre 2021. La situation devrait évoluer favorablement avec la reprise de l’activité de la ligne 8 sur le second semestre.

Le chiffre d’affaires prévu pour SVL en 2021 est estimé à 5 M€ sur la base des tonnages annoncés et des modalités de facturation du contrat actuel.

Dans ces conditions, la mise en place de l’Activité Partielle de Longue Durée est nécessaire pour aider la Société à passer le cap difficile des prochains mois.

Le dispositif de l’Activité Partielle de Longue Durée est indispensable pour maintenir un équilibre financier pour la Société, avec le souci de préserver l’emploi, le savoir-faire et l’expertise des collaborateurs tout en maintenant et développant leurs compétences en vue d’un rebond de l’activité au plus tard au second semestre 2021.

Le présent accord d’entreprise a pour objet d’organiser la mise en place, le fonctionnement et la durée du dispositif d’Activité Partielle de Longue Durée ainsi que de préciser les engagements pris en contrepartie par la Société en termes de maintien de l’emploi et de formation professionnelle.

Le présent accord d’entreprise porte sur les modalités de mise en œuvre du dispositif spécifique d’activité partielle de longue durée. Il se substitue de plein droit aux dispositions légales, aux accords, usages ou engagements unilatéraux antérieurs à la signature dudit accord d’entreprise et ayant la même cause ou le même objet.

Article 1er – Champ d’application : activités et salariés concernés par le dispositif

Le présent accord d’entreprise mettant en place un dispositif d’activité partielle de longue durée au sein de la Société SVL est susceptible de s’appliquer à l’ensemble des salariés de la Société, quel que soit le secteur d’activité ou le service auquel ils appartiennent, y compris les services supports et administratifs.

Article 2 – Réduction maximale de l’horaire de travail

Conformément aux dispositions légales relatives à l’activité partielle de longue durée, la réduction maximale de l’horaire de travail dans l’entreprise est applicable à chaque salarié concerné et ne peut être supérieure à 40% de la durée légale.

La réduction de l’horaire de travail s’apprécie sur la durée d’application de l’activité réduite, telle que prévue à l’article 6 du présent document. Son application peut conduire à la suspension temporaire de l’activité.

Sur décision de l’autorité administrative, la limite maximale de réduction d’horaires de travail pourra être portée à 50% de la durée légale de travail au lieu de 40%, en cas de situation particulière de l’entreprise. Dans cette hypothèse, le présent accord sera amendé pour apporter les justifications qui imposeraient cette dérogation.

Article 3 – Modalités d’indemnisation des salariés en activité réduite

Conformément aux décrets n° 2020-926 du 28 juillet 2020 et n°2020-1188 du 29 septembre 2020 relatifs au dispositif spécifique d’activité partielle pour les employeurs faisant face à une baisse durable d’activité, les salariés de la Société percevront une indemnité d’activité partielle fixée à 70% de la rémunération horaire brute de référence, retenue à hauteur de 4.5 SMIC maximum. Un taux plancher de 8,11€ / heure s’appliquera en 2021.

Article 4 – Engagements en matière d’emploi

Exception faite d’une incompatibilité avec sa situation économique et financière de la Société due à une dégradation des perspectives détaillées en préambule du présent document, celle-ci s’engage à ne pas licencier les personnels qui auront été touchés par des périodes d’activité partielle de longue durée, cet engagement courant pendant le délai d’application du présent accord d’entreprise.

Article 5 – Engagements en matière de formation professionnelle

En matière de formation professionnelle, les périodes d’activité partielle en semaine seront mises à profit pour favoriser la formation des effectifs touchés par les mesures d’activité partielle dans le cadre des formations de maintien et de développement des compétences, notamment mises en place avec l’OPCO et dans le cadre du dispositif FNE- formation en cours de négociation.

Il s’agira notamment de renouveler les FCO arrivant à échéance dans le courant du premier semestre 2021 mais également d’inciter les salariés à se former pour les adapter aux compétences et à la polyvalence de demain, notamment en encourageant quelques caristes volontaires à passer le permis C.

Article 6 – Durée de l’accord

Le présent accord est mis en œuvre à compter du 1er janvier 2021, pendant une période initiale de 16 mois, soit jusqu’au 30 avril 2022. Il pourra être renouvelé dans la limite maximale prévue par les textes en vigueur (actuellement 24 mois maximum sur une période de 36 mois consécutifs).

Article 7 – Modalités d’information des instances représentatives du personnel

Pendant la durée de l’accord, la Société informera le Comité Social et Economique (CSE) au minimum tous les trois mois sur la mise en œuvre du dispositif d’activité réduite de longue durée. Les informations porteront sur la mise en œuvre de l’activité réduite, les salariés concernés, les heures chômées, et le suivi des engagements en matière d’emploi et de formation professionnelle.

Avant l’échéance de chaque période d’autorisation d’activité réduite de 6 mois, la Société transmettra à l’autorité administrative, en vue du renouvellement de l’autorisation, un bilan portant sur le respect des engagements en matière d’emploi, de formation professionnelle et d’information du CSE sur la mise en œuvre du dispositif de l’activité réduite.

Ce bilan sera accompagné du procès-verbal de la dernière réunion au cours de laquelle le CSE aura été informé sur la mise en œuvre de l’activité réduite et le diagnostic actualisé sur la situation économique et les perspectives d’activité de la Société.

Article 8 – Procédure d’homologation

Le présent accord d’entreprise sera transmis à l’autorité administrative (DIRECCTE) en vue de son homologation dans les conditions prévues par la réglementation.

La procédure d’homologation s’appliquera de nouveau en cas de reconduction du document lorsque la durée pour laquelle il a été initialement conclu, prévue à l’article 6 ci-avant, arrivera à échéance ainsi qu’en cas d’adaptation par avenant ultérieur si la Société envisage d’en modifier le contenu avec les organisations syndicales.

Lorsque l’accord aura fait l’objet d’une homologation expresse ou implicite par l’autorité administrative, la Société en informera aussitôt le CSE. Dans l’hypothèse d’une homologation implicite, la Société transmettra au CSE une copie de la demande d’homologation, accompagnée de son accusé de réception par l’administration.

En cas de refus d’homologation de l’accord par l’autorité administrative, la Société et les organisations syndicales se réuniront pour amender le présent accord en fonction des demandes de l’administration puis présenter une nouvelle demande après y avoir apporté les modifications nécessaires.

La décision d’homologation ou, à défaut, les documents précités et les voies et délais de recours seront portés à la connaissance des salariés par voie d’affichage sur les lieux de travail ou par tout autre moyen permettant de conférer date certaine à cette information.

Article 9 – Révision

Pendant sa durée d'application, le présent accord peut être révisé.

Conformément à l'article L 2261-7-1 du Code du travail, sont habilitées à engager la procédure de révision du présent accord une ou plusieurs organisations syndicales de salariés représentatives dans le champ d'application du présent accord, qu'elles soient signataires ou adhérentes de cet accord, ainsi que la direction de la Société.

Chacune des parties susvisées pourra solliciter la révision du présent accord par courrier recommandé adressé aux autres parties signataires.

Une fois l’avenant négocié par la Société avec les organisations syndicales, le nouveau texte devra faire l’objet d’une nouvelle demande d’homologation auprès de l’autorité administrative telle que prévue à l’article 8 des présentes.

Article 10 – Notification et dépôt

La demande d'homologation du présent accord sera adressé à l'autorité administrative par voie dématérialisée dans les conditions fixées par l'article R. 5122-26 du code du travail notamment via la plateforme de téléprocédure Télé-Accords.

Un exemplaire signé sera par ailleurs déposé au secrétariat-greffe du Conseil de prud’hommes de Périgueux une fois l’homologation de la DIRECCTE acquise.

Mention de cet accord d’entreprise figurera aux emplacements réservés à la communication avec le personnel.

*********

Fait au Lardin, Le

En 6 exemplaires

Pour la Société SVL PILOTE Pour les Organisations Syndicales,

CGT : Monsieur

Présidente

CFDT : Monsieur

CFTC : Monsieur

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

Un problème sur une page ? contactez-nous : contact@droits-salaries.com