Accord d'entreprise "Accord collectif d’entreprise relatif à la mise en place d’un dispositif d’activité partielle longue durée" chez A.T.P.S (Siège)

Cet accord signé entre la direction de A.T.P.S et les représentants des salariés le 2022-04-14 est le résultat de la négociation sur les autres dispositifs d'aménagement du temps de travail.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et les représentants des salariés

Numero : T09322009203
Date de signature : 2022-04-14
Nature : Accord
Raison sociale : A.T.P.S
Etablissement : 40081933000061 Siège

Temps de travail : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur le thème Autres dipositions sur la durée et l'aménagement du temps de travail ACCORD COLLECTIF D’ENTREPRISE RELATIF A LA MISE EN PLACE D’UN DISPOSITIF SPECIFIQUE D’ACTIVITE PARTIELLE LONGUE DUREE (2020-10-28) ACCORD D'ACTIVITE PARTIELLE LONGUE DUREE (2022-03-28)

Conditions du dispositif temps de travail pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2022-04-14

Accord collectif d’entreprise relatif à la mise en place d’un dispositif d’activité partielle longue durée

Entre les soussignés :

La société ATPS, dont le siège social est situé au 14 place Georges Pompidou, 93160 Noisy le Grand, représentée par Mxxx, agissant en qualité de Directeur Général dûment mandaté à la négociation et à la signature du présent accord. Ci-après dénommée « la société ».

D’une part

Et

Les membres élus du comité social et économique, ci-après dénommée « le CSE ».

D’autre part

Il a été convenu :

PREAMBULE

Dans le cadre de la guerre d’agression russe en Ukraine, ainsi que les sanctions d’une ampleur inédite prises par la France et ses partenaires à l’encontre de la Russie auront des conséquences économiques, prix de la défense des principes fondamentaux de l’intangibilité des frontières et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Les prix de l’énergie (gaz, pétrole, électricité), qui ont d’ores-et-déjà fortement augmenté en 2021, devraient continuer à le faire en 2022. Après les fortes hausses des cours de l’énergie en fin d’année 2021 et début 2022, la guerre en Ukraine et les sanctions prises en réponse à l’encontre de la Russie

– pays exportateur d’hydrocarbures – ont induit de nouvelles tensions sur les marchés du gaz et du pétrole et de nouvelles hausses des prix de l’énergie.

L’approvisionnement de notre économie en matières premières agricoles, métaux et intrants chimiques est également perturbé. Tant les prix à l’achat que les capacités d’approvisionnement sont affectés.

L’impact du choc sur l’économie française est inégalement réparti : si la hausse des prix de l’énergie aura un impact direct et global sur tous les ménages et les entreprises, certains acteurs sont plus particulièrement exposés – professionnels gros rouleurs, industries énergo-intensives, agriculteurs et pêcheurs.

À la demande du Président de la République, le Gouvernement a élaboré un plan de résilience économique et sociale du 16 mars 2022, afin de mettre en œuvre des soutiens immédiats ciblés et des solutions ayant autant que possible un impact d’ici la fin de l’année et de moyen/long terme.

C’est donc dans ce cadre que la Société et le CSE se sont réunies en vue d’échanger sur les modalités de mise en place d’un dispositif spécifique d’activité partielle de longue durée (APLD).

Cette crise a frappé de plein fouet le secteur des loueurs de matériel (location d’engins de chantier avec opérateurs fonctionnant au GNR et déplacement gazole appliquant de l’enrobé) auquel appartient l’entreprise, fortement impacté par la hausse des prix de carburant, par la baisse des commandes de ses principaux clients, acteurs majeurs du BTP (Colas, Eurovia et Eiffage pour ne citer que les principaux).

Diagnostic sur la situation économique et les perspectives d'activité l’entreprise et de ses établissements

Le diagnostic qui peut être opéré sur la situation économique de l’entreprise et ses perspectives d’activité, qui a été partagé avec les partenaires sociaux, analysé et discuté, peut être résumé comme ci-après.

La crise COVID 19 a perturbé l’activité de l’entreprise depuis le premier confinement de mars 2020 avec une fermeture d’activité puis une reprise lente de ses activités. Celle-ci ayant à peine relancer son activité que de nouveau, une nouvelle crise économique vient perturber son fonctionnement et sa pérennité.

Depuis le début d’année 2022, la guerre en Ukraine a propulsé les prix de l’énergie à des niveaux records et la société tente de faire face à une très nette baisse d’activité.

Sur l’énergie, le prix de nos principaux carburant, Gasoil et Gasoil Non Routier, ont évolué à date, respectivement de +48% et +62%.

La capacité de production de l’entreprise étant taillée pour un Chiffres d’affaires de 17 millions d’euros, le résultat d’exploitation va se trouver lourdement impacté en étant à minima divisé par 2 par rapport au plan initial prévoyant une vraie reprise d’activité dans notre secteur.

Cette situation aboutit à dégrader les principaux indicateurs économiques et financiers de la société. En dépit du plan de résilience économique et sociale mis en place par le Gouvernement, cette baisse d’activité est amenée à perdurer pendant une période inconnue, particulièrement pour les activités de location de matériel (location d’engins de chantier avec opérateurs [fonctionnant au GNR et pour ses déplacements en gazole] appliquant de l’enrobé), notre cœur de métier.

Nos clients, qui pour la grande majorité interviennent dans les secteurs des travaux publics sur les marchés publics eux même confrontés à une baisse d’activité importante, privilégient largement l’utilisation de leur matériel en interne au détriment de leurs fournisseurs de services externalisés, dont nous faisons partie, et qui pour eux constituent une variable d’ajustement en de telles périodes.

Il en résulte des perspectives économiques moroses pour cette année, comme nous l’avons évoqué ci-dessus, mais également pour l’année prochaine. En effet les licenciements importants prévus chez nos principaux clients indiquent que la baisse d’activité va certainement s’inscrire dans le temps.

La baisse du chiffre d’affaires et la dégradation de la trésorerie ne sont, à ce stade, pas de nature à compromettre la pérennité de l’entreprise.

Pour autant, des mesures d’adaptation à cette baisse durable d’activité sont nécessaires pour ne pas détériorer davantage la situation économique et financière dans l’attente d’un retour à l’activité normale de l’entreprise.

ATPS, véritable variable d’ajustement pour ses clients grands acteurs des Travaux Publics (Groupe Colas, Vinci, Eiffage) eux même soumis à un tassement de leur volume d’affaires, a vu son volume de commandes directement impacté.

Nous relevons une baisse d’environ 15% de notre activité sur le mois de mars, après la survenance du conflit. Nous y prévoyons initialement un volume d’affaires à 880 000 euros tombé à 750.000 euros. Dans le même temps la poids de la charge en carburant a progressé de manière fulgurante sans que l’entreprise ne parvienne à l’impacter totalement à ses clients.

Cette tendance s’accélère en avril avec un écrasement de l’activité estimé à -20% et donc une perte de chiffre d’affaires d’environ 270.000 euros.

A ce stade, et compte tenu d’une inscription durable de la crise ukrainienne et surtout de son impact sur les hydrocarbures et le produits bitumineux, nous avons travaillé sur deux hypothèses, consistant à maintenir la pérennité économique de l’entreprise, en s’adaptant à une baisse durable de notre activité.

La première hypothèse implique la mise en place d’un accord d’activité partielle de longue durée dite hypothèse 1.

La seconde hypothèse anticipe une situation où nous ne serions pas en capacité de mettre en œuvre un accord d’activité partielle de longue durée, dite hypothèse 2.

  • Hypothèse 1 : Projection avec mise en place d’un accord d’activité partielle de longue durée

Dans cette hypothèse, nous choisissons de fermer la quasi-intégralité des postes ouverts à ce jour pour stabiliser nos effectifs à 157 personnes.

Nous aurions donc une capacité de production légèrement réduite, mais capable de faire face aux volumes de commande estivaux.

Ainsi nous passerions de la situation suivante :

CA 2022 projeté avant crise Ukrainienne Effectifs Projeté avant crise ukrainienne
Janvier 250 000,00 157,00
Février 520 000,00 157,00
Mars 880 000,00 161,00
Avril 1 200 000,00 166,00
Mai 1 200 000,00 172,00
Juin 2 000 000,00 178,00
Juillet 2 400 000,00 184,00
Août 2 000 000,00 184,00
Septembre 1 800 000,00 184,00
Octobre 2 100 000,00 184,00
Novembre 1 500 000,00 184,00
Décembre 1 100 000,00 184,00

Soit à un Chiffre d’affaires annuel global de 16.950.000 euros et une rentabilité nette globale estimée à environ 3.5% (soit notre niveau d’avant COVID).

A la situation suivante :

2022 avec APLD Effectifs Projeté après crise Ukrainienne (avec APLD)
Janvier 249 393,18 157,00
Février 516 703,43 157,00
Mars 750 000,00 157,00
Avril 730 000,00 157,00
Mai 930 000,00 157,00
Juin 1 700 000,00 157,00
Juillet 2 000 000,00 157,00
Août 1 600 000,00 157,00
Septembre 1 700 000,00 157,00
Octobre 1 800 000,00 157,00
Novembre 1 300 000,00 157,00
Décembre 900 000,00 157,00

Soit à un Chiffre d’affaires annuel global de 14.176.096,61 euros.

L’impact de l’APLD serait alors le suivant :

Niveau d'APLD estimé Impact indemnité APLD Impact minoration charges patronales
Avril 39,17% 85 187,50 59 631,25
Mai 22,50% 45 562,50 31 893,75
Juin 15,00% 28 125,00 19 687,50
Juillet 16,67% 31 250,00 21 875,00
Août 20,00% 37 500,00 26 250,00
Septembre 5,56% 10 416,67 7 291,67
Octobre 14,29% 26 785,71 18 750,00
Novembre 13,33% 25 000,00 17 500,00
Décembre 18,18% 34 090,91 23 863,64
16,37% 323 918,29 226 742,80

L’entreprise parviendrait ainsi à maintenir ses emplois, et à bénéficier d’un mécanisme qui en théorie réduirait le coût de sa masse salariale chargée d’environ 550.000 euros.

Suivant cette hypothèse l’entreprise parvient à maintenir son équilibre financier, tout en maintenant ses effectifs et en préservant sa capacité de production en vue d’une reprise d’activité.

  • Hypothèse 2 : Non mise en place d’un accord d’activité partielle

En ce cas, l’entreprise doit réduire ses charges en réduisant ses effectifs et en compressant sa masse salariale, pour parvenir à l’équilibre financier.

Nous estimons devoir ainsi revenir progressivement à un effectif d’environ 125 personnes.

Nous arriverions donc à la situation suivante :

CA 2022 projeté sans APLD après crise Ukrainienne Effectifs Projeté après crise ukrainienne (sans APLD)
Janvier 249 393,18 157,00
Février 516 703,43 157,00
Mars 750 000,00 157,00
Avril 730 000,00 145,00
Mai 930 000,00 135,00
Juin 1 600 000,00 125,00
Juillet 1 900 000,00 125,00
Août 1 600 000,00 125,00
Septembre 1 450 000,00 125,00
Octobre 1 500 000,00 125,00
Novembre 1 150 000,00 125,00
Décembre 790 000,00 125,00
13 166 096,61

Cette hypothèse amène l’entreprise à réduire sa masse salariale et donc sa capacité de production, expliquant de fait l’estimation à la baisse de son chiffre d’affaires. La réduction de la masse saariale chargée se porterait alors à environ 950.000 euros. Dans cette hypothèse, l’entreprise parvient également à l’équilibre financier.

Bien entendu dans cette hypothèse, la reprise d’activité sur des flux dits « normaux » sera bien plus longue et difficile.

En conclusion, dans le cadre de l’hypothèse 1, l’état permet à l’entreprise :

  • de ne pas supprimer de poste,

  • de maintenir sa capacité de production,

  • de la préparer à la reprise solide

  • et à améliorer son compte de résultat d’environ 30K€ par rapport à l’option 1.

Le chiffre d’affaires annuel de l’entreprise peut être revalorisé ainsi à hauteur de 14 200 000€, en ayant en outre plus de réactivité et de capacité de production immédiate.

Les mécanismes de l’activité partielle de longue durée permettent à l’entreprise d’équilibrer ses comptes, à maintenir ses emplois, son savoir-faire et de répondre activement aux capacités de production de la saison et de relance après crise.

Les salariés pourront également bénéficier de formations renforçant leurs capacités au travers de différents dispositifs pendant les périodes d’activité partielle.

Pour se faire et devant le caractère durable des impacts de la crise pour la société et la menace sur l’emploi qui en résulte, il apparaît nécessaire de réduire le temps de travail pendant la durée prévisionnelle de cette période difficile, dans un objectif de préservation de l’emploi.

L’ensemble du dispositif est fondé sur la solidarité et l’implication de chacun. Il vise à trouver un juste équilibre entre l’amélioration de la situation économique de l’entreprise, au travers de la diminution des coûts salariaux, et le maintien dans l’emploi des salariés tout en conservant le savoir-faire et l’expertise des collaborateurs en vue du futur redémarrage de notre secteur d’activité.

Les parties, conscientes de la nécessité d’ajuster le temps de travail à la baisse d’activité et d’une modération salariale, mais soucieuses de préserver les compétences clés, ont décidé de mettre en place par le présent accord le dispositif de l’activité partielle de longue durée prévu par l’article 53 de La Loi Nº 2020-734 Du 17 Juin 2020 (article 53) et du décret N°2020-926 modifié par le décret N° 2020-1316 du 30 octobre 2020, et du décret n° 2022-508 du 8 avril 2022.

Le présent accord a pour objet d’organiser la mise en place, le fonctionnement et la durée de ce dispositif ainsi que les engagements qui sont pris en contrepartie en termes de maintien de l’emploi et de formation professionnelle. Au terme de la réunion de négociation s’étant tenue le 14 avril 2022, les parties ont convenu ce qui suit dans le cadre d’une réflexion commune.

ARTICLE 1 : CHAMP D’APPLICATION DE L’ACCORD

Le présent accord s’applique à la société ATPS et donc à l’ensemble de ses différentes structures et au personnel qui y est rattaché.

L’ensemble des services et métiers de l’entreprise sont impactées par la baisse d’activité. En revanche, tous les métiers ne sont pas impactés de la même manière.

Cela a donc pour conséquence que l’ensemble des salariés doit être placé en activité partielle, mais pour des durées qui sont différentes. Il est possible de créer 3 sous-groupes d’activités au niveau de l’entreprise :

- Les fonctions supports assurées par les salariés du siège de l’entreprise (Comptabilité, Planning / Exploitation, RH, Marketing / Communication, et Service informatique).

- Les fonctions commerciales et d’encadrements (assurées par tous les managers et commerciaux de l’entreprise au niveau national)

- Les fonctions techniques, assurées par les chauffeurs / conducteurs d’engins de l’entreprise ainsi que les chefs d’atelier et mécaniciens.

ARTICLE 2 : DATE DE DEBUT ET DUREE D’APPLICATION DU DISPOSITIF

L’entreprise ayant déjà mis en place un accord d’activité partielle de longue durée du 1er novembre 2020 au 31 octobre 2021, et celui-ci ne prévoyant pas la possibilité de mettre en place d’avenant, un nouvel accord a donc été mis en place. De plus, une période d’interruption ayant lieu entre les deux accords, ATPS et ses partenaires ont convenu de la mise en place d’un nouvel accord d’une durée de 24 mois.

Le présent accord d’activité partielle est conclu pour une durée de 24 mois continus ou discontinus, à compter du 1er avril 2022.

ARTICLE 3 : REDUCTION DE L’HORAIRE DE TRAVAIL

Pour chaque sous-groupe de salariés verra son activité diminuer différemment :

  • Pour les salariés des fonctions supports, la baisse du temps de travail sera au maximum du 30 % du temps de travail global.

Ainsi, pour les salariés au forfait annuel en heures, actuellement fixé à 1767 heures, la durée du travail sera réduite au maximum à 2473 heures pour la durée de l’accord.

Concernant les salariés titulaires d’un forfait annuel en jours actuellement égale à 218 jours, la durée du temps de travail sera réduite au maximum à 305 jours pour la durée de l’accord.

  • Pour les salariés des fonctions commerciales et d’encadrement, la baisse du temps de travail sera également au maximum de 30 % du temps de travail.

Pour les salariés au forfait annuel en heures, actuellement fixé à 1767 heures, la durée du travail sera réduite au maximum à 2473 heures pour la durée de l’accord.

Concernant les salariés titulaires d’un forfait annuel en jours actuellement égale à 218 jours, la durée du temps de travail sera réduite au maximum à 305 jours pour la durée de l’accord.

  • Enfin concernant les techniciens de l’entreprise, la baisse sera au maximum de 40% du temps de travail global. Ce sont en effet eux que la baisse d’activité se fait le plus ressentir. L’entreprise mettra tout en son pouvoir pour diminuer au maximum cette baisse d’activité.

Pour les salariés au forfait mensuel en heures, actuellement fixé à 169 heures, la durée du travail sera réduite au maximum à 2433 heures pour la durée de l’accord.

Les modalités d’application de la réduction du temps de travail feront l’objet d’une programmation et/ou d’un suivi périodique mensuel pour chaque service concerné. Cette réduction s’apprécie pour chaque salarié concerné sur la durée d’application du dispositif.

L’application de ce dispositif peut conduire à la suspension temporaire de l’activité.

En cas de circonstances exceptionnelles, la réduction peut être portée à 50 % sur décision de la direction départementale en charge de l'emploi, du travail et des solidarités (DDETS ou DDETS-PP, ex-Direccte) et dans les conditions prévues par l'accord collectif.

ARTICLE 4 : INDEMNISATION DES SALARIES PLACES EN ACTIVITE PARTIELLE DE LONGUE DUREE

Le salarié reçoit de la société une indemnité d’activité partielle, en lieu et place de son salaire pour la durée durant laquelle il est placé en activité partielle. Cette indemnité horaire correspond à 70 % de sa rémunération horaire brute servant d’assiette à l’indemnité de congés payés, ramenée à un montant horaire sur la base de la durée légale de travail stipulée dans son contrat de travail.

La rémunération maximale prise en compte pour le calcul de l’indemnité horaire est égale à 4,5 fois le taux horaire du salaire minimum interprofessionnel de croissance.

ARTICLE 5 : ENGAGEMENTS EN MATIERE D’EMPLOI ET DE FORMATION PROFESSIONNELLE

En contrepartie de la réduction des horaires de travail, la société prend l’engagement suivant :

  • Engagement sur la formation et l’emploi

  • Le recours à la formation

Les signataires conviennent de l’importance essentielle de continuer à former massivement les salariés afin d’accompagner au mieux la relance de l’activité.

A ce titre, les signataires sont sensibilisés sur l’opportunité de mettre en particulier à profit les périodes chômées au titre de l’activité réduite pour maintenir et développer les compétences des salariés.

Sont visées, notamment des actions de formation ou de validation des acquis de l’expérience (VAE), de projets co-construits entre le salarié et son employeur, dans le cadre de la mobilisation de son compte personnel de formation (CPF) pour tout type d’action éligible dans les conditions prévues à l’article L.6323-6 du code du travail, quelles que soient leurs modalités de mise en œuvre (pendant l’activité réduite, en présentiel, à distance, en situation de travail).

Les signataires conviennent que cette période sera propice à la professionnalisation des salariés et leur permettra de maintenir et développer les compétences liées aux exigences de l’évolution du marché.

  • Engagement en matière d’emploi

L’engagement de ne pas recourir à une autre modalité d’activité partielle pendant la durée d’application du document sur l’activité réduite, sauf dans le cas permis par l’article 9 du décret N° 2020-926 du 28 juillet 2020.

L’engagement de ne pas recourir au licenciement pour motif économique des salariés concernés au sein du périmètre concerné pendant la durée d’application du dispositif mis en place par le présent accord.

ARTICLE 6 : MODALITES D’INFORMATION DU COMITE SOCIAL ECONOMIQUE DE L’ENTREPRISE SUR LA MISE EN ŒUVRE DE L’ACTIVITE REDUITE

Une information auprès du comité social et économique sur la mise en œuvre du présent accord aura lieu tous les trois mois.

Elle portera sur :

- Les chiffres de l’activité partielle sur les mois écoulés,

- Le nombre d’heures chômées au titre de l’activité partielle de longue durée,

- Les activités concernées par la mise en œuvre de l’activité partielle de longue durée,

- Le nombre de salariés ayant bénéficié d’un accompagnement en formation professionnelle,

- Les perspectives de reprise de l’activité.

Un bilan sur le respect des engagements prévus précédemment sera transmis par l’employeur à l’autorité administrative au moins tous les 6 mois et, le cas échéant, avant toute demande de renouvellement.

Ce bilan sera accompagné d’un diagnostic actualisé de la situation économique et des perspectives d’activité de l’entreprise et de ses établissements, ainsi que le procès-verbal de la dernière réunion au cours de laquelle le CSE aura été informé sur la mise en œuvre de l’activité partielle spécifique.

ARTICLE 7 : PROCEDURE D’HOMOLOGATION

Le document est transmis à l’autorité administrative, accompagné de l’avis préalable du CSE en vue de son homologation dans les conditions prévues par la réglementation.

Le présent accord est conclu pour une durée de 2 ans. Celui-ci commencera à courir à compter du 1er avril 2022 et restera en vigueur durant une période de 2 ans continue ou discontinue.

Celui-ci fait suite au Décret n° 2022-508 du 8 avril 2022 relatif au dispositif spécifique d'activité partielle en cas de réduction d'activité durable qui prolonge de 12 mois la période de bénéfice du dispositif spécifique d'activité partielle en cas de réduction d'activité durable, et permet aux entreprises d'en solliciter le bénéfice dans la limite de 36 mois, consécutifs ou non, sur une période de référence de 48 mois consécutifs.

La présente demande d’APLD sera effectuée sur la base de cette durée, soit de 2 ans. Si, elle devait être prolongée au-delà, celle-ci ferait l’objet d’un avenant à cet accord collectif d’entreprise de mise en place de l’activité partielle de longue durée.

L’entrée en vigueur de l’accord est conditionnée à sa validation par l’autorité administrative. À défaut, il sera nul et non avenu.

ARTICLE 8 : REVISION DE L’ACCORD ET DENONCIATION

En cas d’évolution législative ou conventionnelle susceptible de remettre en cause tout ou partie des dispositions du présent accord, les parties signataires conviennent de se réunir dans un délai de 2 semaines après la prise d’effet de ces textes, afin d’adapter au besoin lesdites dispositions.

Par ailleurs, une révision de l’accord pourra s’effectuer dans les conditions prévues aux articles L. 2261-7-1 et L. 2261-8 du Code du travail.

Toute demande de révision à l’initiative du CSE sera notifiée par lettre recommandée avec avis de réception à chacune des autres parties et devra comporter l’indication des dispositions dont la révision est demandée.

Au plus tard dans un délai de 2 semaines, la direction organisera une réunion avec l’ensemble des organisations syndicales représentatives en vue de négocier un éventuel avenant de révision, qui sera soumis aux mêmes conditions de validation par l’autorité administrative que le présent accord.

ARTICLE 9 : DEPOT ET PUBLICITE DE L’ACCORD

Conformément aux articles D. 2231-2 et D. 2231-4 du Code du travail, le présent accord sera déposé par la société sur la plateforme de téléprocédure du ministère du Travail.

Un exemplaire sera remis au secrétariat-greffe du conseil de prud’hommes compétent. Conformément à l’article L. 2231-5-1 du Code du travail, le présent accord sera, après anonymisation des noms et prénoms des négociateurs et des signataires de l’accord, rendu public et versé dans la base de données nationale des accords collectifs.

Enfin, en application des articles R. 2262-1, R. 2262-2 et R. 2262-3 du Code du travail, un exemplaire de cet accord sera transmis au comité social et économique.

Un exemplaire sera également disponible sur le site du CSE.

Un avis sera communiqué par tout moyen aux salariés les informant de la signature de cet accord, précisant où ce texte sera tenu à leur disposition sur leur lieu de travail, ainsi que les modalités leur permettant de le consulter pendant leur temps de présence.

Les salariés seront informés de la mise en œuvre et du suivi de l’accord selon les modalités suivantes par mail.

Fait à Noisy le Grand, le 14 avril 2022.

Signataires

D’une part

La Direction

Monsieur xxx– Directeur Général

D’autre part

Le Comité Social et Economique

Pour le collège Employés Ouvriers

Monsieur xxx – Titulaire

Pour le collège Agents de maitrises – Cadres

Madame xxx – Titulaire/ secrétaire et Trésorière

Monsieur xxx – Titulaire

Monsieur xxx – Suppléant

Liste des Siret des établissements appartenant à l’entreprise ATPS

Nom AGENCE SIRET Adresse ATPS
AT01 - SIEGE 40081933000061 14, Place Georges Pompidou
Park Avenue
93160 NOISY LE GRAND
AT02 - PROVENCE 40081933000145 110 rue d’aménagement concerte
Nicopolis
83 170 BRIGNOLES
AT03 - NLLE AQUITAINE 40081933000079 Route de la Jaugueyre
33650 MARTILLAC
AT04 -GRAND EST 40081933000152 8bis rue de la Bauve
77 100 MEAUX
AT05 - BRETANE PAYS DE LOIRE 40081933000087 8 rue Olivier de serres
44119 GRANDCHAMPS DES FONTAINES
AT06 - AUVERGNE RHONE ALPES 40081933000160 7 rue des petites brosses
69 780 MOINS
AT07 - GRANDS TRAVAUX 40081933000186 ZA ISOPARC
Rue Maryse Bastié
37250 SORIGNY
AT08 - OCCITANIE 40081933000111 22, avenue de la Devèze
34 500 BEZIERS
AT09 - CENTRE VAL DE LOIRE 40081933000129 ZA ISOPARC
Rue Maryse Bastié
37250 SORIGNY
AT11 - HAUT DE NORMANDIE 40081933000202 3 place Caillemare,
ZA le Petit Noel,
27 310 LA TRINITE DE THOUBERVILLE.
AT12 - BOURGOGNE FRANCHE COMTE 40081933000178 18 rue Colbert
21 600 LONGVIC
AT13 - MIDI PYRENEES 40081933000194 19 avenue des cerisiers
31 120 PORTET SUR GARONNE
AT14 - SUD AQUITAINE 40081933000210 ZA Saubeyres
Route départementale 26
40390 SAINT MARTIN DE SEIGNANX
Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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