Accord d'entreprise "Accord collectif Activité Partielle de Longue Durée APLD" chez AMB - AM TRUST (Siège)

Cet accord signé entre la direction de AMB - AM TRUST et le syndicat CGT-FO le 2021-03-09 est le résultat de la négociation sur divers points.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CGT-FO

Numero : T09221024028
Date de signature : 2021-03-09
Nature : Accord
Raison sociale : AM TRUST
Etablissement : 40272305000207 Siège

Autres points : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur le thème Autres dispositions Accord d'entreprise relatif à la contribution de la société au budget des oeuvres sociales du comité d'entreprise au sein d'AM TRUST (2018-12-28) Accord d'entreprise relatif à la variabilité des horaires de travail au sein d'AM TRUST (2018-12-28) Accord d'entreprise relatif au taux de prise en charge de la mutuelle au sein d'AM TRUST (2018-12-28) Accord d'entreprise relatif à la variabilité des horaires de travail (2020-09-28) Accord collectif relatif au taux de prise en charge de la mutuelle (2021-01-06) Accord collectif Activité Partielle de Longue Durée APLD (2021-01-06)

Conditions du dispositif autres points pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2021-03-09

Accord collectif d’entreprise

D’Activité Partielle de Longue Durée (APLD)

Entre les soussignées :

La société AM TRUST

SAS au capital de 500 000€

Immatriculée au RCS de Nanterre sous le numéro 402 723 050, dont le siège social est situé 12/14 Rue Sarah Bernhardt 92600 Asnières-sur-Seine

Représentée par Monsieur XXXX, en sa qualité de Président

Ci-après désignée « La Société »

D’une part

Et

L’Organisation Syndicale représentative au sein de l’entreprise AM TRUST,

Force Ouvrière (FO)

Représentée par son Délégué dument mandaté Monsieur XXXXX

Ci-après dénommée « L’organisation syndicale »

D’autre part

Préambule

Dans le contexte de la crise dite du COVID 19, l’activité de l’entreprise a été fortement impactée conduisant cette dernière à une demande d’autorisation de placement en activité partielle sur la période du 17 mars 2020 au 31 décembre 2020 (Ordonnance n° 2020-460 du 22 avril 2020).

Présentation des résultats du 01 au 30 septembre 2020 en comparaison aux neufs premiers mois de l’exercice précédent :

Au cours des 9 premiers mois de l’exercice 2020, le chiffre d’affaire de la société s’est élevé à 15 436k€ contre 20 484K€ au cours des neufs premiers mois de l’exercice précédent. Cela représente une baisse significative de 5 048K€ soit près de 25% du CA total.

En contrepartie, les charges directes se sont établies à 6 890K€ alors qu’elles étaient de 8 881K€ en N-1. La baisse des achats est de 1 991K€ soit une baisse de 22%.

De ce fait, la marge brute est de 8 546K€ en 2020 contre 11 603K€ l’an passé soit une baisse de 3 057K€.

Les charges de structure (charges indirectes) se sont élevées à 3 696K€. Elles s’élevaient à
4 794K€ en 2019.

Quant à la masse salariale, elle s’élève à 6 118K€ au cours des neufs premiers mois 2020. En 2019, elle était de 7 274K€. Cette baisse est en conséquence de la baisse des ventes des commerciaux de la société qui a généré moins de commissions sur ventes.

Du fait de la baisse d’activité, AM TRUST a eu recours à la mise en place du chômage partiel. Cette aide de l’Etat s’est élevée à un montant de 815K€. Ceci ramène la masse salariale de l’exercice à un montant net de 5 303K€ soit une baisse de 1 971K€ par rapport à N-1.

Après amortissements des immobilisations, le résultat d’exploitation pour les neufs premiers mois est de - 542K€. Il était -100K€ en 2019. Ceci représente une dégradation de 442K€.

Au cours des trois premiers trimestres, le besoin de trésorerie a été de 2M6€ incluant le report des dettes sociales d’un montant de 620k€ en accord avec les organismes sociaux. Le recouvrement des créances de nos clients s’avère une tache de plus en plus compliquée. Le risque sur une perte de nos créances sera révisé en fin d’exercice et dégradera le résultat.

La société a eu recours à un prêt garanti par l’Etat de 5M€.

En conclusion, malgré le recours au chômage partiel qui a représenté une aide de 815 K€, les comptes se sont dégradés de 442K€ par rapport à l’exercice précédent. Sans l’aide du PGE la société n’aurait pas pu faire face à cette crise.

L’évolution du marché du MPF et la généralisation du télétravail au sein des entreprises clientes, voire partenaires, montrent que la reprise de l’activité à un niveau égal avant la crise dite COVID 19 n’est pas envisageable à court et moyen terme.

Ainsi, au regard de ces éléments économiques et financiers, la Direction propose la mise en place d’un dispositif d’Activité Partielle de Longue Durée dit « APLD » conformément à la Loi du 17 juin 2020.

L’APLD offre la possibilité à une entreprise, qui se trouve confrontée à une réduction durable de son activité, de diminuer l’horaire de travail de ses salariés et de recevoir, pour les heures non travaillées, une allocation de l’Etat en contrepartie d’engagements en matière de maintien dans l’emploi.

Pour faire face aux conséquences durables de cette crise sanitaire sur l’activité de l’entreprise, pour préserver les emplois et sauvegarder les compétences des salariés, les parties ont décidé de négocier le présent accord en application du Décret n°2020-926 du 28 juillet 2020 issu de l’article 53 de la Loi du 17 juin 2020, instaurant un dispositif d’Activité Partielle de Longue Durée dit « APLD ».

Objectif de l’accord :

Le présent accord a ainsi pour objet de préciser les modalités d’organisation de l’activité partielle de longue durée au sein des différents services et de préciser les engagements en matière de maintien dans l’emploi.

En conséquence, il a été convenu entre les parties le présent accord.

Article 1er- Champ d’application

Le présent accord est conclu conformément aux règles de négociation collective en vigueur au moment de sa conclusion et en application du Décret N° 2020-926 du 28 juillet 2020.

Le présent accord concerne l’ensemble des salariés de l’entreprise AM TRUST en contrat à durée indéterminée ou en contrat à durée déterminée, à temps plein ou à temps partiel.

Article 2 – Réduction de l’horaire de travail

La réduction de l’horaire de travail ne pourra dépasser 40% de l’horaire légal (35 h hebdomadaire) par salarié sur la durée totale de l’accord.

  • Ainsi, les salariés en contrat de 35h00 travailleront au minimum 21h00 hebdomadaire ;

  • Ainsi, les salariés en contrat de 37h00 travailleront minimum 23h00 hebdomadaire ;

  • Ainsi, les salariés en contrat de 38h00 travailleront minimum 24h00 hebdomadaire ;

  • Ainsi, les salariés en contrat de 39h00 travailleront minimum 25h00 hebdomadaire.

Article 3 – Indemnisation des salariés

L’indemnisation des salariés

Le salarié placé en activité réduite recevra une indemnité horaire, versée par l’entreprise au titre des heures non travaillées, dans les conditions fixées par la Loi et le décret n°2020-926 du 28 juillet 2020 à savoir :

  • 70% du salaire brut avec un plancher à 8,03 € /h et plafond à 70% de 4,5 SMIC

  • Le plancher ne s’applique pas aux salariés non soumis à une rémunération au moins équivalente au SMIC horaire

Ainsi le taux horaire brut de l’indemnité d’activité réduite sera :

  • Contrat aux 35h00, le taux horaire brut= (salaire de base brut + prime) /151,67

  • Contrat aux 37h00, le taux horaire brut= (salaire de base brut 35h00 + 2h00 structurelles à 125%+ prime)/151,67

  • Contrat aux 38h00, le taux horaire brut= (salaire de base brut 35h00 + 3h00 structurelles à 125%+ prime)/151,67

  • Contrat aux 39h00, le taux horaire brut= (salaire de base brut 35h00 + 4h00 structurelles à 125%+ prime)/151,67

Toutes les primes hors avantage en nature véhicule de fonction sont intégrées.

L’allocation employeur

L’entreprise percevra pour chaque salarié placé en activité partielle de longue durée une allocation équivalente à :

  • 60% (des 70%) du salaire brut avec un plancher à 7,23€ brut de l’heure et un plafond à 60% de 4,5 SMIC soit 27,41€/heure brut.

Article 4 – Organisation du travail

L’organisation du travail se fera en fonction de la reprise d’activité, de la charge de travail et des besoins et nécessité de service. Elle tiendra compte de l’activité économique de l’entreprise mais également, pour les salariés en activité partielle, de l’équilibre entre leur vie privée et leur vie professionnelle.

Les règles de droit du travail, de durée du travail, de repos, de congés, demeurent applicables. Par ailleurs, la situation actuelle ne saurait conduire à instaurer des mesures qui remettraient en cause l’équilibre vie privée/vie professionnelle des salariés de l’entreprise.

Afin de concilier l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle & familiale des salariés, un système de planning prévisionnel des journées travaillées ou non travaillées ou, à titre exceptionnel et dérogatoire des demi-journées travaillées ou non travaillées, sera mis en place afin de s’assurer que les salariés ont une visibilité sur les jours travaillés et les jours non-travaillés.

Ainsi un planning hebdomadaire de la semaine N sera élaboré en semaine N-1 par le responsable de service. Ce planning devra être communiqué par le responsable aux salariés concernés au plus tard le vendredi précédant la semaine N.

Toute modification de planning devra faire l’objet d’une information auprès des salariés 24 heures avant la ou les journées concernées, par tous moyens (mail et téléphone professionnels).

Conformément aux dispositions légales, il sera procédé à un réexamen périodique des critères mentionnés à l’article 1 et 3 du présent accord.

4.1. Modalités d’activité partielle de longue durée par service

La réduction de l’horaire de travail ne pourra dépasser 40% de l’horaire légal par salarié sur la durée totale de l’accord.

L’ensemble des services de l’entreprise, sur l’ensemble des établissements secondaires, sont susceptibles d’être concernés. Etant étendu que le pourcentage d’activité sera équitable au sein de chaque service, dans chaque région, pour chaque salarié.

Ainsi il est convenu pour chaque service une activité minimum de :

Services Taux d’activité minimum
Direction Régionale  60%
Service Informatique 60%
Service Commercial  60%
Service Téléphonie  60%
Service IAV  60%
Service Assistanat commercial 60%
Service Marketing 60%
Service Ressources Humaines et juridique 60%
Service Technique 60%
Service Logistique / Hotline  60%
Service Comptabilité / Finance 60%
Service Achats  60%
Service Administration / Finance  60%

Article 5 – Les modalités de prise de congés payés

La prise des congés payés se fera selon les modalités en vigueur au sein de l’entreprise. Les salariés devront poser leur demande de congés via le logiciel SIRH Kelio. Ces dernières seront validées par le manager en fonction des nécessités de service.

L’ensemble des congés payés acquis sur la période N-1 devront être soldés à la date du 31 mai de l’année N.

Il ne sera pas procédé à des reports de congés payés sauf si les congés payés n’ont pu être pris en raison d’arrêt maladie de longue durée, d’accident du travail de longue durée, congés maternité/paternité ou congé parental.

L’ensemble des RTT acquis sur la période en cours devront être soldés à la date du 31 décembre de l’année N. Il ne sera pas procédé à des reports sur l’année N+1.

Un suivi des compteurs de congés payés et RTT sera effectué par le service RH qui effectuera des rappels périodiques des jours restant à solder auprès des salariés avec information aux managers.

Article 6 – Les engagements de maintien dans l’emploi

L’entreprise s’engage, pendant toute la durée de l’application de l’accord, à maintenir l’ensemble des emplois dans l’entreprise.

Pendant la durée de l’accord (avenant de renouvellement compris), l’entreprise s’engage à

  • Ne pas procéder à des licenciements économiques individuels ;

  • Ne pas mettre en place de PSE, de licenciement économique collectif, de plan de départ volontaire.

    Par ailleurs, l’entreprise s’engage à proposer un reclassement au sein des filiales d’AM TRUST à tout salarié dont l’activité et /ou le poste serait amené à disparaitre.

Pendant toute la durée de l’accord, l’entreprise gardera cependant une gestion individualisée des effectifs. Ainsi, restent des cas de licenciements possibles :

  • Faute grave ;

  • Faute lourde ;

  • Motifs réels et sérieux.

Par ailleurs, les cas de

  • Rupture conventionnelle ;

  • Démission ;

  • Départ en congés maternité ;

  • Congés parental ;

  • Départ en retraite.

sont des cas ou l’entreprise décidera ou non de compenser ou de remplacer les effectifs absents ou partis.

Article 7 - Maintenir les compétences des salariés en assurant des formations métiers

L’entreprise s’engage à mettre en place toutes les formations nécessaires pour les besoins de l’activité, du service ou du poste permettant de maintenir les compétences des salariés au cours de la période d’exécution de l’accord.

L’entreprise s’engage à définir et mettre en place les modalités d’organisation des formations les plus adaptées à la situation économique de l’entreprise, en fonction des services et dans le respect de l’articulation vie privée/vie professionnelle. Les modalités retenues pourront être :

  • Pendant l’activité réduite ;

  • En présentiel ;

  • A distance ;

  • En situation de travail.

L’entreprise s’engage à faciliter l’accès aux demandes des salariés concernant :

  • les actions de formation ou de validation des acquis de l’expérience inscrites dans le plan de développement des compétences ;

  • les actions de formations certifiantes mises en œuvre dans le cadre du dispositif de formation de promotion ou de reconversion professionnelle ;

  • la mobilisation du compte personnel de formation pour tout type de formation éligible dans les conditions prévues à l’article L. 6323-6 du Code du travail.

Article 8 - Dispositions générales

8.1 - Entrée en vigueur de l’accord collectif

Le présent accord collectif entrera en vigueur le 1er avril 2021, sous réserve du respect des modalités de dépôt et de notification.

Il s’appliquera jusqu’au 30 septembre 2021.

8.2 - Durée de l’accord

Le présent accord est conclu pour une durée déterminée de 6 mois, renouvelable par période de 6 mois dans la limite de 24 mois, consécutifs ou non, sur une période de 36 mois consécutifs.

Le présent accord, renouvellement compris, cessera de plein droit à l’échéance de son terme et ne produira plus aucun effet au plus tard le 31 mars 2024.

8.3 - Révision et renouvellement

Le présent accord pourra être révisé conformément aux dispositions de l’article L. 2261-7-1 et suivants du code du travail.

La demande de révision, qui pourra intervenir à tout moment, devra être notifiée par lettre recommandée avec avis de réception aux autres signataires. La demande devra comporter l’indication des dispositions dont la révision est demandée.

L’ensemble des organisations syndicales représentatives dans le champ de l’accord ainsi que la direction se réuniront alors dans un délai de 30 jours calendaires à compter de la réception de cette demande afin d’envisager l’éventuelle conclusion d’un avenant de révision.

L’éventuel avenant de révision se substituera de plein droit aux dispositions du présent accord qu’il modifiera.

La proposition de renouvellement devra être notifiée à l’ensemble des signataires de l’accord au plus tard 1 mois avant l’échéance de son terme.

Avant l’échéance de chaque période d’autorisation d’activité réduite de 6 mois, l’entreprise transmettra à l’autorité administrative, en vue du renouvellement de l’autorisation, un bilan portant sur :

  • le respect des engagements en matière d’emploi et de formation professionnelle ;

  • l’information effectuée auprès des instances représentatives du personnel sur la mise en œuvre de l’activité réduite.

Ce bilan sera accompagné :

  • du procès-verbal de la dernière réunion au cours de laquelle le comité social et économique aura été informé de la mise en œuvre de l’activité réduite ;

  • d’un diagnostic actualisé de la situation économique et les perspectives d’activité de l’entreprise.

8.4 – Dénonciation

Conformément aux dispositions de l’article L.2261-9 du code du travail, l’accord et ses avenants éventuels peuvent être dénoncés par l’une ou l’autre des parties signataires, sur notification écrite aux autres parties par lettre recommandée avec avis de réception.

La dénonciation prend effet à l’issue du préavis défini par la loi, soit 3 mois.

8.5 - Information de l’accord

Le présent accord fera l’objet d’une information aux salariés par voie d’affichage dans les locaux ainsi que d’une communication via l’intranet de l’entreprise AM FAMILY.

Une information sur la mise en œuvre de l’accord sera effectuée auprès des organisations syndicales de salariés signataires de l’accord et des institutions représentatives du personnel tous les 3 mois.

8.6 - Suivi de l’accord

Les parties conviennent qu’elles se réuniront à l’initiative de l’une ou l’autre, dès lors qu’une difficulté d’interprétation, d’application et que la nécessité se présentera.

Article 9 – Dépôt légal et publicité de l’accord collectif

Un exemplaire original du présent accord sera remis à chaque partie signataire et sera notifié le cas échéant à chaque organisation syndicale représentative non-signataire.

Le présent accord est fait en nombre suffisant pour remise à chacune des parties.

Conformément aux articles L.2231-6 et D 2231-2 du code du travail, le présent accord sera déposé auprès du secrétariat du greffe du conseil des Prud’hommes dont dépend le siège social de l’entreprise en un exemplaire.

Deux exemplaires dont une version sur support papier signée des parties et une version sur support électronique seront transmises à la DIRECCTE d’Ile-de-France, Unité des Hauts-de-Seine.

De plus, conformément à l’article L. 2231-5-1 du code du travail, le présent accord sera rendu public et versé dans une base de données nationale.

Fait à Asnières Sur Seine, le 9 mars 2021, en 4 exemplaires originaux dont un pour chaque partie signataire.

Pour La Société Pour l’Organisation syndicale Force Ouvrière

Représentée par XXXXXXX Représentée par XXXXXXXX

Président Délégué Syndical

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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