Accord d'entreprise "Accord d'entreprise sur l'égalité professionnelle et la qualité de vie au travail" chez SAMSIC INTERIM - SAMSIC INTERIM RENNES (Siège)

Cet accord signé entre la direction de SAMSIC INTERIM - SAMSIC INTERIM RENNES et le syndicat CFDT et CGT le 2018-11-09 est le résultat de la négociation sur l'égalité professionnelle, le droit à la déconnexion et les outils numériques, la qualité de vie au travail et l'équilibre pro perso, l'égalité salariale hommes femmes.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CFDT et CGT

Numero : T03518001590
Date de signature : 2018-11-09
Nature : Accord
Raison sociale : SAMSIC INTERIM RENNES
Etablissement : 41489777700069 Siège

Égalité HF : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur les thèmes suivants

Conditions du dispositif égalité HF pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2018-11-09

Conclu entre :

L’UES SAMSIC EMPLOI

Créée par jugement du 18 octobre 2016 du Tribunal avec prise d’effet au 01/09/2016

Dont le siège social se situe :

4, rue de Châtillon

La Rigourdière – CS 57 745

35 577 CESSON-SEVIGNE cedex

Représentée par « Monsieur XXXXXX en qualité de « Président Directeur Général »

Dûment mandaté,

Et : Les Délégués Syndicaux de l’UES SAMSIC EMPLOI

Madame XXXXXX, Déléguée Syndicale C.F.D.T

Madame XXXXXX, Déléguée Syndicale C.F.D.T

Madame XXXXXX, Déléguée Syndicale C.G.T

Madame XXXXXX, Déléguée Syndicale C.G.T

ARTICLE I – PREAMBULE

Dans le cadre des négociations annuelles obligatoires prévues par l’article L. 2242-1 et suivants du Code du Travail, les parties précitées se sont rencontrées les 13/04/2018, 26/06/2018, 12/07/2018, 22/10/2018, 23/10/2018 et 09/11/2018 dans les locaux de l’UES SAMSIC EMPLOI situés 4, rue de Châtillon – La Rigourdière – 35 577 CESSON-SEVIGNE.

Les délégations syndicales ont été composées par les organisations syndicales comme suit :

Délégation C.F.D.T :

  • Madame XXXX, Déléguée Syndicale

  • Madame XXXX, Déléguée Syndicale 

Délégation C.G.T :

  • Madame XXXX, Déléguée Syndicale

  • Madame XXXX, Déléguée Syndicale

La délégation patronale a été composée comme suit :

  • Monsieur XXXX, Directeur des Ressources Humaines ;

  • Monsieur XXXX, Chargé de missions RH ;

Le présent accord est conclu à l’issue de ces négociations en application de l’article L.2242-1 et suivants du Code du travail, relatif à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et la qualité de vie au travail.

Il est préalablement précisé que les modalités de mise en place d’un régime de prévoyance et d’un régime de complémentaire santé, prévus par l’article L.2242-8 du Code du travail, font l’objet d’un accord de branche signé le 04/06/2015 qui définit le régime de frais de santé applicable dans le secteur du travail temporaire.

D’autre part, concernant les mesures relatives à l’insertion professionnelle et au maintien dans l’emploi des travailleurs handicapés, il est rappelé que le Groupe SAMSIC est engagé dans une politique d’emploi en faveur de l’intégration des personnes en situation de handicap et du maintien dans l’emploi des salariés. Ainsi, de nombreuses actions sont mises en place par le service Emploi et Handicap dédié à cette démarche.

Cet accord prévoit la mise en place d’objectifs et d’actions permettant l’atteinte de ces objectifs sur les domaines exposés ci-après.

Les parties ont dès lors convenu de fixer non seulement des objectifs visant à atteindre l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, mais également des mesures permettant de lutter contre toute discrimination en matière de recrutement, d’emploi et d’accès à la formation professionnelle, des dispositifs portant sur l’articulation entre la vie personnelle et la vie professionnelle pour les salariés, d’encourager le droit à l’expression et à la déconnexion.

ARTICLE II – DIAGNOSTIC A PARTIR DU RAPPORT DE SITUATION COMPAREE

Conformément aux dispositions de l’ancien article L.2323-57 du Code du travail, un rapport de situation comparée entre les femmes et les hommes a été élaboré et présenté au Comité d’Entreprise.

Ce rapport présente différents axes de comparaison relatifs à la rémunération, l’évolution de carrière et la mixité des emplois, à l’organisation du travail et à l’articulation vie professionnelle / vie privée.

Il ressort de l’analyse des données de l’année 2017 que la situation des femmes et des hommes au sein de l’UES SAMSIC EMPLOI présente les caractéristiques suivantes :

  • Sur le premier axe relatif à la rémunération :

L’écart de rémunération mensuelle moyenne entre une femme et un homme relevant du statut « employé » s’explique par le fait que les hommes assistant d’agence sont situés sur des agences développant un chiffre d’affaire important. Par conséquent, ils perçoivent une rémunération variable plus importante que les femmes. Cependant, les hommes employés perçoivent une rémunération fixe quasiment identique à celle des femmes.

L’écart de rémunération mensuelle moyenne entre les femmes et les hommes relevant de la catégorie agent de maîtrise s’explique par le fait que les femmes ont une ancienneté supérieure aux hommes. Elles perçoivent donc une rémunération plus élevée que les hommes que ce soit en variable ou en fixe.

L’écart de rémunération mensuelle moyenne entre les femmes et les hommes relevant de la catégorie cadre s’explique par le fait que la partie variable représente une part importante de la rémunération des salariés cadres. Par ailleurs, les hommes cadres sont sur des villes où le coût de la vie est relativement plus élevé et au sein d’agences avec un volume plus important.

  • Sur le deuxième axe relatif à l’évolution de carrière :

En 2017, 74% des promotions concernaient des femmes. Cela est cohérent dans la mesure où l’effectif global de l’UES SAMSIC EMPLOI est essentiellement féminin (82%). La part des promotions entre chaque catégorie est à peu près équivalente.

La majorité des salariés ayant quitté l’entreprise sont des femmes (83%), cela s’expliquant par le fait que l’effectif global de l’UES SAMSIC EMPLOI est essentiellement féminin (82%).

En ce qui concerne la formation, 78% des salariés formés sont des employés et 91% des employés formés étaient des femmes. Cela est logique dans la mesure où 94% des employés sont des femmes. Les autres catégories socio-professionnelles ont suivi moins de formations mais parce qu’ils sont moins nombreux dans l’effectif global.

  • Sur le troisième axe relatif à la mixité des emplois, à l’organisation du travail et à l’articulation vie professionnelle / vie privée :

Si l’ensemble des métiers de l’UES SAMSIC EMPLOI est majoritairement tenus par des femmes, les métiers d’assistant(e) d’agence et de chargé(e) de recrutement le sont en plus forte proportion. Les femmes sont donc très présentes sur les métiers à faible qualification et omniprésentes dans la filière administrative mais le sont moins sur les postes de management et d’encadrement par rapport à la proportion de femmes dans l’effectif global.

De plus, les postes à temps partiel sont tous occupés par des femmes.

Par ailleurs, les dispositifs destinés à faciliter l’articulation de la vie familiale et de la vie professionnelle sont plus utilisés par les femmes que par les hommes. L’analyse du rapport établi l’année dernière tend néanmoins à démontrer que ces dispositifs sont également utilisés par les hommes.

Toutes ces données révèlent et confirment que la vie professionnelle des femmes est plus impactée par les impératifs familiaux que celle des hommes.

ARTICLE III – OBJET DE L’ACCORD SUR L’EGALITE PROFESSIONNELLE ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES

Le présent accord vise à atténuer les déséquilibres existants dans certaines pratiques de l’Entreprise qui sont à l’origine des écarts de situation entre les hommes et les femmes.

L’analyse de la situation comparée fait apparaître que 56% des salariés de l’UES SAMSIC EMPLOI relèvent de la catégorie employé et 94% de ces employés sont des femmes. Parmi ces employées, 4% ont une durée du travail inférieure à 30 heures par semaine contre aucun homme.

En conséquence, les parties conviennent de mettre en place à travers le présent accord des mesures prioritairement en faveur de la catégorie des employés.

Des objectifs de progression sont ainsi fixés dans 5 des 8 domaines d’actions mentionnés au 2ème alinéa de l’ancien article L2323-57 du Code du travail.

L’atteinte de ces objectifs de progression s’effectue au moyen d’actions concrètes et chiffrées définies ci-après.

Les dispositions du présent accord sont applicables aux salariés permanents du périmètre des sociétés constituant l’UES SAMSIC EMPLOI exerçant leur activité professionnelle en France métropolitaine, quelle que soit la nature de leur contrat de travail.

ARTICLE IV – ACTIONS A METTRE EN ŒUVRE

Les parties conviennent de se fixer des objectifs de progression dans les 5 domaines d’actions suivants :

  • L’embauche ;

  • Les conditions de travail ;

  • La sécurité et la santé au travail ;

  • La rémunération effective ;

  • La formation.

Article 4.1 : EMBAUCHE

Afin de tendre vers une politique de recrutement dénuée de toute discrimination liée au sexe et de promouvoir la mixité dans ses métiers, l’UES SAMSIC EMPLOI s’engage à améliorer la qualité de ses offres d’emploi en sensibilisant les personnes chargées de recrutement et les managers.

Objectifs de progression Mesures et actions Indicateurs chiffrés
1 – Favoriser la prise de conscience, par les personnes chargées de recrutement, des stéréotypes femmes/hommes

1- Diffusion d’une note (voir Annexe 1) rappelant les règles de non-discrimination lors des recrutements (critères de sélection identiques pour les femmes et les hommes)

  1. Nombre d’acteurs destinataires de la note

Article 4.2 : CONDITIONS DE TRAVAIL

La société souhaite améliorer les conditions de travail des salariées afin de favoriser l’accès à tous les postes de travail aux salariés des deux sexes en prenant toutes les mesures nécessaires à la réussite de cet engagement.

Objectifs de progression Mesures et actions Indicateurs chiffrés
  1. Favoriser un recours équilibré au temps partiel entre les femmes et les hommes

  1. Rappeler aux Managers la priorité légale de passage à temps plein pour les salarié(e)s à temps partiel et inversement.

2- Formaliser une réponse par écrit par la Direction des ressources humaines et/ou par le N+1 à toute demande de passage à temps plein ou temps partiel.

3- Etudier 100% des demandes de modification de l’organisation du temps de travail, notamment le travail à temps partiel choisi.

  1. Nombre de salariés à temps partiel informés de la priorité d’affectation sur un temps plein et inversement.

2.1 Proportion de réponses par écrit aux demandes de passage à temps plein ou à temps partiel (objectif : 80%)

3.1 Pourcentage de demandes de modifications de l’organisation du temps de travail étudiées.

Article 4.3 : SECURITE ET SANTE AU TRAVAIL

L’UES SAMSIC EMPLOI souhaite améliorer la sécurité et la santé des salariés afin de leur permettre d’exercer leurs fonctions dans les meilleures conditions possibles et en prenant toutes les mesures nécessaires à la réussite de cet engagement.

Objectifs de progression Mesures et actions Indicateurs chiffrés
1 –Etudier l’impact de l’organisation du travail sur la santé respective des femmes et des hommes dans l’entreprise
  1. Sensibiliser les managers à la mise en place de bonnes pratiques dans la prévention des accidents du travail.

  1. Nombre d’actions de sensibilisation

Article 4.4 : REMUNERATION EFFECTIVE

L’UES SAMSIC EMPLOI souhaite identifier les postes où la rémunération effective varie en fonction des sexes afin de mettre en place une égalité de rémunération entre les femmes et les hommes.

Objectifs de progression Mesures et actions Indicateurs chiffrés
1 – S’assurer de l’égalité de rémunération à l’embauche, quel que soit le sexe, à compétences et expériences équivalentes
  1. Définir avant l’embauche, une grille de salaires minimas équivalents entre les femmes et les hommes

  1. Grille de salaires minimas à l’embauche

Article 4.5 : FORMATION

Le rapport de situation comparée au 31/12/2017 fait apparaître que 85% des formations dispensées concernaient les femmes. Par ailleurs, 78% des formations ont été dispensées pour des employés, 8% pour des agents de maîtrise et 14% pour des cadres.

Aussi, au vu de la répartition de l’effectif global de l’UES SAMSIC EMPLOI, l’objectif est de réaliser au moins 50% des formations à destination des femmes au cours de l’année

Actions permettant d’atteindre cet objectif :

Déploiement par l’organisme de formation interne de l’entreprise de sessions de formation à destination de ses populations ou prestataire externe.

Indicateurs chiffrés pour suivre cette action :

Pourcentage de femmes et d’hommes ayant suivi une formation au cours de l’année.

ARTICLE V – LE DROIT A LA DECONNEXION

Article 5.1 : Affirmation du droit à la déconnexion

Par le présent accord, l’entreprise réaffirme l’importance du bon usage professionnel des outils numériques et de communication professionnels et de la nécessaire régulation de leur utilisation pour assurer le respect des temps de repos et de congés ainsi que l’équilibre entre vie privée et familiale et vie professionnelle de ses salariés.

N’étant pas soumis à la réglementation relative à la durée du travail et aux temps de repos des salariés, les cadres dirigeants ne peuvent se prévaloir des mesures prévues par le présent accord. En revanche, ils devront veiller au respect du droit à la déconnexion de leurs collaborateurs. Les salariés intérimaires sont également exclus du présent accord.

Article 5.2 : Définition du droit à la déconnexion

Le droit à la déconnexion peut être défini comme le droit du salarié de ne pas être connecté aux outils numériques professionnels et ne pas être contacté, y compris sur ses outils de communication personnels, pour un motif professionnel en dehors de son temps de travail habituel.

Les outils numériques visés sont :

  • Les outils numériques physiques : ordinateurs, tablettes, téléphones portables, réseaux filaires, etc.

  • Les outils numériques dématérialisés permettant d’être joint à distance : messagerie électronique, logiciels, connexion WIFI, internet/intranet, etc.

Le temps de travail habituel correspond aux horaires du salarié durant lesquels il demeure à la disposition de l’entreprise. Ce temps comprend les heures normales de travail du salarié et les éventuelles heures supplémentaires. En sont exclus les temps de repos quotidien et hebdomadaire, les temps de congés payés et autres congés exceptionnels ou non, les temps de jours fériés et de jours de repos, les temps d’absences autorisées, de quelque nature que ce soit (absence pour maladie, pour maternité, etc.).

ARTICLE VI – BON USAGE DES OUTILS NUMERIQUES ET DE COMMUNICATION PROFESSIONNELS ET LIMITATION DE LEUR UTILISATION HORS DU TEMPS DE TRAVAIL

Article 6.1 : Mesures visant à lutter contre l’utilisation des outils numériques et de communication professionnels hors du temps de travail.

Aucun salarié n’est tenu de répondre à des courriels, messages ou appels téléphoniques à caractère professionnel en dehors de ses heures habituelles de travail, pendant ses congés payés, ses temps de repos et ses absences, quelle qu’en soit la nature.

Il est rappelé à chaque salarié de :

  • S’interroger sur le moment opportun pour adresser un courriel, un message ou joindre un collaborateur par téléphone.

  • Ne pas solliciter de réponse immédiate si ce n’est pas nécessaire.

  • Pour les absences d’une semaine ou plus, paramétrer le gestionnaire d’absence du bureau sur sa messagerie électronique et indiquer les modalités de contact d’un membre de l’entreprise en cas d’urgence.

  • Pour les absences de plus de 3 semaines, prévoir le transfert de ses courriels, de ses messages et de ses appels téléphoniques à un autre membre de l’entreprise, avec son consentement exprès.

Pour garantir l’effectivité de ce droit à la déconnexion, l’envoi de courriels et messages professionnels ainsi que les appels téléphoniques professionnels sont interdits aux moments suivants :

  • Le dimanche toute la journée.

  • Les autres jours de la semaine de 22 heures à 6 heures.

Seule une urgence peut être de nature à permettre une dérogation sur ce point. Les situations d’urgence visées sont :

  • Accident du travail

  • Agression en agence

  • Demande client exceptionnelle

  • Astreinte

Article 6.2 : Mesures visant à favoriser la communication

Chaque salarié, et plus particulièrement chaque cadre manager, doit s’interroger sur la pertinence de l’utilisation de la messagerie électronique professionnelle par rapport aux autres outils de communication disponibles.

Lors de l’utilisation de la messagerie électronique, il doit veiller :

  • A la pertinence des destinataires du courriel et à l’utilisation modérée des fonctions « Répondre à tous » et « Copie à ».

  • A la précision de l’objet du courrier, cet objet devant permettre au destinataire d’identifier immédiatement le contenu du courriel.

  • A la clarté, la neutralité et la concision de son courriel.

  • Au respect des règles élémentaires de politesse lors de l’envoi du courriel.

  • A la pertinence et le volume des fichiers joints au courriel.

Il est rappelé aux salariés qu’il est formellement interdit d’utiliser la messagerie électronique ou le téléphone portable lors des réunions de travail.

Article 6.3 : Mesures visant à réduire les phénomènes de surcharge cognitive

Il est recommandé aux salariés de ne pas activer les alertes sonores ou visuelles d’arrivée d’un nouveau courriel ou d’un appel téléphonique.

ARTICLE VII – SENSIBILISATION ET FORMATION DES SALARIES ET MANAGERS

Article 7.1 : Actions menées par l’entreprise

Pour s’assurer du respect du droit à la déconnexion et des mesures et recommandations prévues par le présent accord, l’entreprise organisera des actions de sensibilisation à destination des managers et de l’ensemble des salariés.

Plus particulièrement, l’entreprise s’engage à désigner un ou plusieurs interlocuteurs chargés de questions relatives à l’évolution numérique des postes de travail.

Cette mesure fera l’objet d’une négociation tous les 3 ans entre la direction et les partenaires sociaux.

Article 7.2 : Suivi de l’usage des outils numériques

Les mesures et engagements pris par l’entreprise dans le présent accord sont susceptibles d’évolution pour tenir compte des demandes et besoins des salariés.

A cette fin, l’entreprise s’engage :

  • A établir un bilan correctif de l’utilisation des outils numériques d’un service, sur demande de son manager.

  • A ce que le droit à la déconnexion puisse être abordé lors des entretiens annuels d’évaluation ou, pour les cadres soumis à une convention de forfait en jours, des entretiens sur la charge de travail.

ARTICLE VIII – L’EXERCICE DU DROIT D’EXPRESSION DIRECTE ET COLLECTIVE

Article 8.1 : Domaine et finalité de l’expression

Il est rappelé que les dispositions de cet accord ne peuvent porter atteinte au rôle des institutions représentatives du personnel, ni restreindre l’exercice du droit syndical.

En application de la loi, les salariés bénéficient d’un droit à l’expression directe et collective sur le contenu, les conditions d’exercice et l’organisation de leur travail.

Cette expression a pour objet de définir les actions à mettre en œuvre pour améliorer leurs conditions de travail, l’organisation de l’activité et la qualité de la production dans l’unité de travail à laquelle ils appartiennent dans l’entreprise.

Les sujets n’entrant pas dans cette définition ne confèrent pas un droit d’expression dans les réunions définies ci-après.

Article 8.2 : Constitution des groupes d’expression

Ce droit à l’expression s’exerce dans le cadre de « groupes d’expression ».

Les groupes d’expression sont composés de salariés appartenant à la même région (périmètre par Directeur Régional).

La participation aux groupes d’expression est libre et volontaire.

La constitution des groupes d’expression est établie selon les modalités suivantes :

Chaque année civile, la DRH envoie par mail à chaque salarié de l’UES, un appel à participer à un groupe d’expression, selon le modèle en annexe 1 du présent accord.

Cet appel est accompagné d’un coupon réponse.

Tout salarié souhaitant participer à un groupe d’expression devra retourner ledit coupon à la DRH dans un délai de 20 jours calendaires à compter de l’envoi de cet appel.

Une fois le délai expiré, la DRH constitue le ou les groupes d’expression, chaque groupe ne pouvant dépasser 2 personnes par Région (périmètre par Directeur Régional).

Lorsque le ou les groupes d’expression sont constitués, la DRH invite par courrier chaque salarié concerné à participer à la réunion d’un groupe d’expression auquel il aura été rattaché selon le modèle en annexe 2 du présent accord.

Article 8.3 : Organisation et déroulement des réunions des groupes d’expression

Chaque année, en cas de manifestation par les salariés de participer à un groupe d’expression, au moins une réunion d’un groupe d’expression doit être organisée.

La DRH assure l’organisation et l’animation des réunions :

  • Il est responsable de l’organisation des réunions ; il en fixe les jours, lieux, heures et en prévient 15 jours calendaires à l’avance les membres du groupe d’expression, qui peuvent lui communiquer une liste des points qu’ils souhaitent aborder.

  • Il encourage et facilite l’expression directe de chacun des participants dans le cadre défini ci-dessus et de façon générale veille au bon déroulement de la réunion. Il peut apporter immédiatement des réponses aux questions posées lorsque celles-ci sont de sa compétence et prendre les décisions qui sont de sa responsabilité.

Il peut être accompagné du/des Directeurs Régionaux.

La durée de chaque réunion est fixée à une heure maximum avec possibilité pour l’animateur de la prolonger d’une heure en cas de besoin.

Les réunions des groupes d’expression se tiennent dans les locaux de l’agence ou au siège pendant le temps de travail, et le temps passé à ces réunions est payé comme temps de travail.

Les groupes d’expression peuvent poser des questions, émettre des vœux, avis et propositions sur tous les domaines de leur compétence et qui les concernent.

Les débats des groupes d’expression devront être constructifs et de nature à favoriser les échanges et les réflexions.

Article 8.4 : Participation des membres des groupes d’expression à la réunion et garantie de la liberté d’expression

Les membres du groupe d’expression participent aux réunions en leur seule qualité de salarié et s’y expriment pour leur propre compte sans pouvoir mettre en avant soit leur fonction ou position hiérarchique, soit leur mandat syndical ou collectif.

Les propos tenus par les participants aux réunions d’expression, quelle que soit leur place dans la hiérarchie, échappent à toute possibilité de sanction, pour autant que ces propos ne comportent en eux-mêmes aucune malveillance à l’égard des personnes.

Article 8.5 : Transmission des compte-rendu de réunion et suivi des réunions

A l’issue de chaque réunion d’un groupe d’expression, la DRH réalise un compte-rendu synthétique des débats qui résume les questions, vœux, avis et propositions de ce groupe, ainsi que les réponses apportées et les décisions prises durant la réunion.

Ce compte-rendu précisera les réponses aux questions et propositions du groupe d’expression auxquelles aucune réponse n’a pu être apportée lors de la réunion (soit faute pour la DRH d’avoir les éléments de réponse immédiats, soit parce qu’elles dépassent son niveau de responsabilité).

En annexe 3 du présent accord se trouve une trame de compte-rendu que la DRH utilisera.

Un exemplaire de ce document est affiché et un autre doit rester à la disposition des membres du groupe d’expression au sein de l’établissement.

D’autre part, ce compte-rendu est adressé à chaque membre du groupe d’expression par la DRH par écrit dans un délai de deux mois (annexe 4).

Article 8.6 : Information des représentants des salariés

Les comptes rendus synthétiques des réunions des groupes d’expression ainsi que les réponses apportées ultérieurement par écrit sont transmis aux membres du CE, aux Délégués du Personnel et aux membres du CHSCT de l’établissement à l’occasion d’une des réunions ordinaires de ces instances.

Ils sont également transmis aux Délégués Syndicaux et Représentants de Section Syndicale présents dans l’établissement.

ARTICLE IX – DUREE ET DATE D’EFFET DE L’ACCORD

Le présent accord est conclu pour une durée déterminée de 3 ans et rentrera en vigueur à compter du lendemain de son dépôt.

ARTICLE X – PUBLICITE

Un exemplaire du présent accord dûment signé par toutes les parties sera remis à chaque signataire, remis à chaque organisation syndicale représentative dans l’entreprise et affiché dans les Etablissements de l’UES SAMSIC EMPLOI.

Conformément aux dispositions de l’article D.2231-2 du Code du travail, le présent accord sera déposé :

  • En 2 exemplaires (dont un sous format électronique) auprès de la Direccte du lieu de conclusion de l’accord

  • En un exemplaire auprès du secrétariat-greffe du Conseil de prud’hommes du lieu de conclusion de l’accord.

Fait à Cesson Sévigné, le 09/11/2018

En 2 exemplaires originaux

_________________

Pour l’UES SAMSIC EMPLOI Pour le syndicat CFDT

Directeur des Ressources Humaines

Pour le syndicat CGT

ANNEXES

Annexe 1

Note d’information relative aux règles de non-discrimination lors des recrutements

Annexe 2

Appel à la participation à un groupe d’expression

Annexe 3 

Invitation à la réunion d’un groupe d’expression

Annexe 4 

Compte-rendu de la réunion d’un groupe d’expression

Annexe 5 

Courrier de communication d’un compte rendu

ANNEXE n°1

Note d’information relative aux règles de non-discrimination lors des recrutements

Année 201X

EGALITE PROFESSIONNELLE FEMME/HOMME

PRINCIPE DE NON DISCRIMINATION EN MATIERE DE RECRUTEMENT

Destinataires : Personnes en charge du recrutement

Madame, Monsieur,

En application de l’article L.2242-1 et suivants du Code du travail, l’UES SAMSIC EMPLOI a signé le 12 juillet 2018, un accord d’entreprise avec les partenaires sociaux portant sur l’égalité professionnelle et la qualité de vie au travail.

Cet accord fixe des objectifs visant à atteindre l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, mais également des mesures permettant de lutter contre toute discrimination en matière de recrutement, d’emploi et d’accès à la formation professionnelle et des dispositifs portant sur l’articulation entre la vie personnelle et la vie professionnelle pour les salariés.

Notre objectif est de favoriser la prise de conscience, par les personnes chargées de recrutement, des stéréotypes femmes/hommes.

Nous vous rappelons dès lors, les principes fondamentaux suivants :

  • Une offre d’emploi ne doit pas être soumise à une condition fondée sur le sexe.

  • Aucune personne ne peut être écartée d’une procédure de recrutement ou de l’accès à un stage ou à une période de formation en entreprise en raison de son sexe.

  • Le choix définitif de la personne embauchée doit reposer sur des raisons objectives liées au poste et aux aptitudes professionnelles du candidat. Vous ne pouvez pas, sous peine de sanctions pénales, refuser d’embaucher une personne en considération de son sexe.

Nous comptons sur votre implication et votre professionnalisme pour que ces règles soient respectées quel que soit la nature du contrat (CDD, CDI, CTT, CDI-I, contrat aidé, contrat d’apprentissage, contrat de professionnalisation, CDI de chantier, stage), la durée du contrat et le poste pourvu.

ANNEXE n°2

Appel à la Participation à un groupe d’expression

Année 201X

A ……………………, Le …………………

Madame, Monsieur,

En application de la Loi, les salariés bénéficient d’un droit à l’expression directe et collective sur le contenu, les conditions d’exercice et l’organisation de leur travail.

Cette expression a pour objet de définir les actions à mettre en œuvre pour améliorer leurs conditions de travail, l’organisation de l’activité et la qualité de la production dans l’unité de travail à laquelle ils appartiennent et dans l’entreprise.

En application de l’accord d’entreprise sur l’expression des salariés conclu le XX/XX/XXXX au sein de notre Société, ce droit à l’expression s’exerce dans le cadre de « groupes d’expression » composés de salariés appartenant au même périmètre (Direction Régionale).

Chaque groupe d’expression (composé au maximum de 2 personnes) se réunira avec le Directeur Régional lors d’une réunion de 2 heures maximum sur les sujets relatifs au droit d’expression défini ci-dessus.

Chaque salarié souhaitant participer à un groupe d’expression doit retourner le coupon réponse ci-dessous au siège de la société situé ……………. au plus tard le …………….. + 20 jours calendaires après l’envoi du présent appel.

Une fois les coupons réponse réceptionnés et les groupes d’expression constitués, chaque salarié intéressé recevra une invitation à participer à la réunion du groupe d’expression auquel il aura été rattaché.

Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression de nos salutations distinguées.

……………………….

Directeur Régional

-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Participation à un groupe d’expression – Année 201X

Je soussigné(e) ………………………………, salarié(e) de l’agence SAMSIC EMPLOI/INTERIM XXXX,

Déclare souhaiter participer à un groupe d’expression.

Sujets que je souhaite aborder :

Date : Signature :

ANNEXE n°3

Invitation à la réunion d’un groupe d’expression

……………………. (Nom d’un participant à un groupe d’expression)

…………………….. (Adresse)

A ……………, le XX/XX/XXXX

Destinataires : Participants au groupe d’expression n°…. – année 201X

Objet : Convocation à la réunion de votre groupe d’expression

Lettre simple

M./Mme ……………,

Dans le cadre de l’accord d’entreprise sur l’expression des salariés signé le XX/XX/XXXX de l’UES SAMSIC EMPLOI et suite à votre souhait de participer à un groupe d’expression,

Nous vous invitons à participer à la réunion du groupe d’expression auquel vous avez été rattaché qui se tiendra :

Le XX/XX/XXXX à XXhXX

Dans les locaux de notre établissement situés ……………………

Nous vous prions d’agréer, M./Mme …………, l’expression de nos sentiments distingués.

…………………………..

Directeur Régional

ANNEXE n°4 

Compte-rendu de la réunion d’un groupe d’expression

UES SAMSIC EMPLOI – Agence de ………

Compte-Rendu de la Réunion du XX/XX/XXXX

Du groupe d’expression N°…

Année 201X

Animateur de la réunion et éventuels assistants :

…… Indiquer le nom du Directeur Régional et éventuellement celui de la personne ayant assisté le Directeur Régional.

Participants :

…… Noms et Prénoms des salariés présents qui composent le groupe d’expression

***

Questions des Participants :

Lister de manière synthétique les différentes questions posées lors de la réunion.

Réponses apportées lors de la réunion par l’animateur :

Reprendre la numérotation utilisée ci-dessus pour reprendre les réponses qui ont été apportées aux questions et aux propositions.

Propositions des Participants :

Lister de manière synthétique les différentes propositions faites lors de la réunion.

Décisions prises durant la réunion par l’animateur :

... Reprendre la numérotation utilisée ci-dessus pour reprendre les décisions qui ont été prises aux questions et aux propositions.

***

Conclusion :

Indiquer la tenue générale de la réunion.

ANNEXE n°5

Courrier de communication d’un compte rendu

……………………. (Nom d’un participant à un groupe d’expression)

…………………….. (Adresse)

A ……………, le XX/XX/XXXX

(au plus tard 2 mois après la réunion)

Destinataires : Participants au groupe d’expression n°…. – année 201X

Objet : Compte-rendu de la réunion de votre groupe d’expression du XX/XX/XXXX

Lettre simple

M./Mme ……………,

Nous vous prions de bien vouloir trouver ci-joint le compte-rendu de la réunion du groupe d’expression n° qui s’est tenue le XX/XX/XXXX à laquelle vous avez participé.

Nous vous prions d’agréer, M./Mme …………, l’expression de nos sentiments distingués.

…………………………..

Directeur Régional

PJ : Compte-rendu de la réunion du XX/XX/XXXX du groupe d’expression n°… de l’année 201X.

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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