Accord d'entreprise "NAO 2019" chez CAT FERME DE MAGNE - PARENTS AMIS GESTIONNAIRES (FOYER D HEBERGEMENT CAT FERME DE MAGNE)

Cet accord signé entre la direction de CAT FERME DE MAGNE - PARENTS AMIS GESTIONNAIRES et les représentants des salariés le 2019-03-28 est le résultat de la négociation sur le droit à la déconnexion et les outils numériques, diverses dispositions sur l'emploi, les dispositifs de couverture maladie et la mutuelle, l'évolution des primes, les augmentations de salaire (ou diminuton / gel des salaires).

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et les représentants des salariés

Numero : T01719000989
Date de signature : 2019-03-28
Nature : Accord
Raison sociale : PARENTS AMIS GESTIONNAIRES
Etablissement : 78135594600059 FOYER D HEBERGEMENT CAT FERME DE MAGNE

Salaire : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur les thèmes suivants

Conditions du dispositif salaire pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2019-03-28

NEGOCIATION ANNUELLE OBLIGATOIRE 2019

ENTRE LES SOUSSIGNEES

Association des Parents et Amis Gestionnaires d’Etablissements Sociaux et Médico-Sociaux (APAGESMS), Association Loi 1901, dont le siège social est situé 1 route de Marennes -Ferme de Magné - 17250 SAINTE GEMME,

ET

Le syndicat CGT,

En présence de la DUP,

PREAMBULE

L’APAGESMS a ouvert la négociation annuelle en vue de la conclusion d’un accord portant sur les thèmes obligatoires et facultatifs conformément aux articles 2242-1 et suivants du Code du travail.

L’organisation syndicale présente dans l’Association, à savoir la CGT, a souhaité contribuer activement à la négociation annuelle obligatoire et à la conclusion du présent accord et y associer les membres de la DUP.

Pour se faire, les partenaires sociaux ainsi qu’un membre de la DUP se sont réunis au cours d’une séance de négociation du 14 mars 2019 ainsi que le 28 mars 2019.

Ont été soumis à négociation :

  • Les salaires effectifs ainsi que la durée effective et l’organisation du temps de travail, notamment la mise en place du travail à temps partiel ou l’augmentation de la durée du travail à la demande des salariés ;

  • L’égalité homme-femme dans l’entreprise (accord distinct à venir) ;

  • Les modalités de mise en place dans l’entreprise d’un accord de prévoyance lorsqu’aucun accord ni de branche ni d’entreprise n’existe en la matière ;

  • L’insertion professionnelle et le maintien dans l’emploi des travailleurs handicapés ;

  • La formation professionnelle tout au long de la vie ;

  • Le droit à la déconnexion.

Les dispositions du présent accord sont divisibles, pouvant être mises en œuvre de manière fractionnée.

TITRE 1 – DISPOSITIONS GENERALES

ARTICLE 1 - CADRE JURIDIQUE

Le présent accord a été conclu dans le cadre :

  • des obligations légales et réglementaires en vigueur relatives aux domaines obligatoires et facultatifs de la négociation,

  • des articles L 2241-1 et suivants du Code du travail,

  • des accords de la branche sanitaire, sociale et médico-sociale à but non lucratif,

  • de la Convention Collective Nationale de Travail du 26 août 1965.

ARTICLE 2 - CHAMP D’APPLICATION

L’ensemble des dispositions du présent accord concerne l’ensemble des salariés de l’APAGESMS, embauchés à temps complet ou à temps partiel.

TITRE II – DISPOSITIONS SPECIFIQUES

ARTICLE 3 – SALAIRES EFFECTIFS ET ORGANISATION DU TEMPS DE TRAVAIL

Article 3 – 1 - Salaires et classification

La classification des salariés est telle que référencée dans la nomenclature de la CCNT du 26 août 1965 et les salaires applicables tels que classifiés dans les grilles indiciaires de ladite convention et de ses avenants.

La revalorisation du SMIC au 1er janvier 2019 est de 1,5 % soit une rémunération mensuelle brute de 1.521,22 €.

Afin de compenser l’écart entre cette rémunération et le salaire minimum conventionnel, l’APAGESMS a fait bénéficier les salariés concernés de 8,43 points complémentaires.

Dans l’intervalle, la convention collective a été modifiée, portant le salaire conventionnel à 1.518,98 € brut (hors prime de 7,5%).

Afin de compenser l’écart entre ce salaire conventionnel et le SMIC, l’APAGESMS fait bénéficier les salariés concernés de 0,43 points complémentaires ; ainsi le salaire minimum conventionnel s’élève à 1.521,24 € brut (hors prime de 7,5%).

Article 3 – 2 Augmentation du temps de travail des salariés à temps partiel

Le salarié à temps partiel, désirant travailler à temps complet ou bien désirant augmenter son temps partiel, doit obligatoirement en faire la demande à son employeur.

L’employeur favorisera autant que possible l’augmentation du temps de travail, et répondra au salarié demandeur dans le mois qui suit la réception de la demande. En cas de réponse négative, celle-ci sera motivée.

Afin de faciliter l’accès à des postes à temps complet ou à un temps de travail supérieur, l’ensemble des offres d’emploi internes à l’Association sera porté individuellement à la connaissance des salariés ayant procédé à une demande auprès de l’employeur

Article 3 – 3. Diminution du temps de travail des salariés

Le salarié à temps complet ou à temps partiel désirant diminuer son temps de travail doit obligatoirement en faire la demande à son employeur.

L’employeur favorisera autant que possible la diminution du temps de travail et répondra au salarié demandeur dans le mois qui suit la réception de la demande. En cas de réponse négative, celle-ci sera motivée.

Article 3 – 4. Congés exceptionnels pour enfant malade

Dans le cas de la maladie d’un enfant âgé de zéro à seize ans inclus, dûment constatée par certificat médical, des congés exceptionnels rémunérés pourront être accordés à la mère ou au père salarié de l’APAGESMS à raison de 3 journées maximum par an.

Cette disposition est applicable au titre de l’année 2019.

Article 3 – 5. Congés exceptionnels

Les salariés pourront bénéficier de congés exceptionnels pour événement personnel (exemples : déménagement, raison médicale/personnelle tel le décès d’un proche…) à raison de 3 jours maximum par an. Ils devront faire une demande préalable auprès de la Direction, fournir un justificatif dudit événement et obtenir préalablement l’accord de la Direction.

Cette disposition est applicable au titre de l’année 2019.

ARTICLE 4 – L’EGALITE HOMME-FEMME DANS L’ENTREPRISE

La situation comparée des femmes et des hommes par métiers permet d’identifier les métiers où les femmes et les hommes sont sous-représentés.

La mixité dans les métiers et les niveaux d’emplois implique, en fonction des candidatures proposées et à compétences égales, d’intégrer davantage d’hommes dans les métiers et les niveaux d’emplois majoritairement occupés par des femmes et inversement.

Article 4 – 1. Offre d’emploi

L’APAGESMS s’engage à ce qu’aucun critère illicite ou discriminatoire (mention précisant le sexe, la situation familiale, l’âge…) n’apparaisse lors de la diffusion d’offres d’emplois, tant en interne qu’en externe (quels que soient la nature du contrat de travail et le type d’emploi proposé).

Article 4 – 2. Processus et critère de recrutement

L’activité professionnelle de l’Association est ouverte aux femmes comme aux hommes. Le processus de recrutement de l’Association est donc unique, et des critères de sélection strictement identiques sont appliqués.

Ces critères sont strictement fondés sur les compétences (y compris l’expérience professionnelle) et les qualifications des candidats.

Article 4 – 3. Candidatures reçues et candidatures retenues

L’Association veille à conserver un équilibre nécessaire dans le recrutement entre les femmes et les hommes. Lors du recrutement, la part respective des femmes et des hommes parmi les candidats retenus, doit tendre, à compétences, expériences et profils équivalents, à correspondre à la représentation des femmes et des hommes parmi l’ensemble des candidats.

Article 4 – 4. Rémunération à l’embauche

L’Association garantit un niveau de classification et un niveau de rémunération de salaire à l’embauche identiques entre les femmes et les hommes. La rémunération à l’embauche est liée au niveau de formation et d’expérience acquise et au type de responsabilités confiées.

La classification des salariés est telle que référencée dans la nomenclature de la CCNT du 26 août 1965 et les salaires applicables tels que classifiés dans les grilles indiciaires de ladite convention.

Il n’est donc en aucun cas tenu compte du sexe de la personne recrutée.

Article 4 – 5. Objectifs de progression

Dans le cadre de la mobilité professionnelle, la mixité dans les métiers et les niveaux de classification suppose, en fonction des candidatures proposées et à compétences égales en interne, d’intégrer d’avantage d’hommes dans les métiers et classifications majoritairement occupés par des femmes et inversement.

Les modalités de promotion sont objectivées et garantissent la non-discrimination, en particulier entre les femmes et les hommes.

Afin de garantir une véritable mixité des emplois, l’APAGESMS s’engage à ce que les femmes aient le même accès que les hommes, et inversement à des postes à responsabilité, dont ceux de cadres dirigeants.

L’APAGESMS se fixe pour objectif que le nombre de promotion accordées aux femmes et aux hommes soit cohérent avec leur représentation dans les effectifs de l’Association, et ce bien entendu au regard des contraintes et évolutions budgétaires.

Un accord sur l’égalité professionnelle est en cours de discussion.

ARTICLE 5 – FORMATION PROFESSIONNELLE TOUT AU LONG DE LA VIE

Article 5-1. Validation des Acquis et de l’Expérience

La validation des acquis et de l’expérience (VAE) est favorisée par l’employeur qui facilite son organisation par des accompagnements techniques de professionnels (centre de formation) et des « tutorats » au sein des différents services de l’Association.

Article 5 – 2. Conditions d’exercice CPF pendant le temps de travail

L’employeur permet que les formations au titre du compte personnel formation s’exercent en 2019 en tout ou partie sur le temps de travail.

Si pour l’Association, la formation demandée par le salarié peut être nécessaire et en lien direct avec une évolution des compétences actuelles, les formations CPF s’exerceront pendant le temps de travail.

Si pour l’Association, la formation demandée par le salarié présente un intérêt mais que l’APAGESMS estime que le salarié n’a pas besoin de cette compétence professionnelle, alors la formation s’exercera hors temps de travail.

Le salarié pourra demander à bénéficier d’une prestation CEP (Conseil en Evolution Professionnelle), dispensée par un organisme tiers, pendant le temps de travail.

ARTICLE 6 – REGIME DE GARANTIES

Article 6 – 1. Information des salariés sur le régime collectif « complémentaire santé » obligatoire

L’APAGESMS a mis en place au 1er janvier 2015 une couverture complémentaire santé obligatoire afin que chaque salarié puisse bénéficier d’un socle minimum de garantie. Depuis le 1er janvier 2016, l’APAGESMS prend en charge la moitié de la cotisation de base du salarié.

Article 6 – 2. Information des salariés sur le régime de prévoyance

Les salariés de l’APAGESMS sont couverts par l’accord de la branche sanitaire, social et médico-social à but non lucratif, relatif au régime de prévoyance. L’employeur s’engage à mettre à disposition des salariés l’information concernant l’objet, les conditions d’accès et le montant des garanties offertes par ledit accord.

ARTICLE 7- PORTABILITE DES DROITS

Conformément à l’accord national interprofessionnel du 11 Janvier 2008 (article 14) et à l’article 1er de la loi du 14 juin 2014 dite de sécurisation de l’emploi, l’employeur informe les salariés de l’Association du possible maintien, après leur départ de l’Association, des garanties de prévoyance et frais de santé. Ce possible maintien étant soumis à cotisation préalable en période de travail et s’étalant sur une période déterminée au prorata du temps antérieur de travail (dernier contrat) dans la limite de 12 mois pour les frais de santé et de prévoyance.

ARTICLE 8 - PERSONNELS RECONNUS COMME TRAVAILLEURS HANDICAPES

L’employeur s’engage, en lien avec le Comité d’Hygiène de Sécurité et des Conditions de Travail/CSE, dans une action de réflexion et de sensibilisation au recrutement de personnels reconnus comme travailleurs handicapés.

ARTICLE 9 - DROIT A LA DECONNEXION

Article 9-1. Définitions

Il y a lieu d’entendre par :

  • Droit à la déconnexion : le doit pour le salarié de ne pas être connecté à ses outils numériques professionnels en dehors de son temps de travail ;

  • Outils numériques professionnels : outils numériques physiques (ordinateurs, tablettes, smartphones, réseaux filaires etc.) et dématérialisés (logiciels, connexions sans fil, messagerie électronique, internet/extranet etc.) qui permettent d’être joignable à distance ;

  • Temps de travail : horaires de travail du salarié durant lesquelles il est à la disposition de son employeur et comprenant les heures normales de travail du salarié et les heures supplémentaires, à l’exclusion des temps de repos quotidien et hebdomadaires, des congés payés, des congés exceptionnels, des jours fériés et des jours de repos.

Afin d’éviter la surcharge informationnelle, il est recommandé à tous les salariés de :

  • S’interroger sur la pertinence de l’utilisation de la messagerie électronique professionnelle par rapport aux autres outils de communication disponibles ;

  • S’interroger sur la pertinence des destinataires du courriel ;

  • Utiliser avec modération les fonctions « CC » ou « Cci » ;

  • S’interroger sur la pertinence des fichiers à joindre aux courriels ;

  • Eviter l’envoi de fichiers trop volumineux ;

  • Indiquer un objet précis permettant au destinataire d’identifier immédiatement le contenu du courriel.

Afin d’éviter le stress lié à l’utilisation des outils numériques professionnels, il est également recommandé à tous les salariés de :

  • S’interroger sur le moment opportun pour envoyer un courriel/SMS ou appeler un collaborateur sur son téléphone professionnel (pendant les horaires de travail) ;

  • Ne pas solliciter de réponse immédiate si ce n’est pas nécessaire ;

  • Définir le « gestionnaire d’absence au bureau » sur la messagerie électronique et indiquer les coordonnées d’une personne à joindre en cas d’urgence ;

  • Privilégier les envois différés lors de la rédaction d’un courriel en dehors des horaires de travail.

Article 9-2. Droit à la déconnexion en dehors du temps de travail effectif

Les périodes de repos, congé et suspension du contrat de travail doivent être respectées par l’ensemble des acteurs de l’Association. Les responsables s’abstiennent, dans la mesure du possible et sauf urgence avérée, de contacter leurs subordonnés en dehors de leurs horaires de travail telles que définies au contrat de travail ou par l’horaire collectif applicable au sein de l’établissement.

Dans tous les cas, l’usage de la messagerie électronique et du téléphone professionnels en dehors des horaires de travail doit être justifié par la gravité, l’urgence et/ou l’importance du sujet en cause.

TITRE III – DUREE, REVISION, EFFET

ARTICLE 10 – DUREE - DATE D’EFFET

Le présent accord est conclu pour une durée déterminée d’une année civile et prendra effet au 1er janvier 2019. En cas de modifications législatives ou réglementaires, ou conventionnelles, relatives aux dispositions du présent accord qui nécessiteraient une adaptation de celle-ci, les parties conviennent d’ouvrir des négociations destinées à permettre cette adaptation.

A cet effet, la Direction convoquera l’organisation syndicale à cette négociation dans le délai maximum d’un mois suivant la date à laquelle elle aura connaissances de ces modifications.

ARTICLE 11 – REVISION

Le présent accord, conclu dans le cadre de la négociation annuelle obligatoire, pourra faire l’objet d’une lettre de demande de révision, accompagnée d’une proposition de rédaction nouvelle, notifiée à chacune des autres parties signataires, lors de la prochaine négociation annuelle.

ARTICLE 12 - PUBLICITE DE L’ACCORD

Le présent accord sera déposé par l’Association sur la plateforme de téléprocédure.

Un exemplaire sera adressé au greffe du Conseil des Prud’hommes de Saintes.

Le présent accord sera soumis à l’agrément dans les conditions de l’article L.314-6 du code de l’Action Sociale et de Familles.

Fait en quatre exemplaires originaux,

A Sainte-Gemme, le 28 mars 2019.

Pour l’APAGESMS Pour la CGT

En présence de la DUP

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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