Accord d'entreprise "ACCORD RELATIF AU DROIT A LA DECONNEXION" chez FLECHARD SAS LAITERIE DU PONT MORIN (Siège)

Cet accord signé entre la direction de FLECHARD SAS LAITERIE DU PONT MORIN et les représentants des salariés le 2022-12-13 est le résultat de la négociation sur le droit à la déconnexion et les outils numériques, la qualité de vie au travail et l'équilibre pro perso.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et les représentants des salariés

Numero : T06122002436
Date de signature : 2022-12-13
Nature : Accord
Raison sociale : FLECHARD SAS LAITERIE DU PONT MORIN
Etablissement : 30351400400017 Siège

Vie professionnelle : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur les thèmes suivants

Conditions du dispositif vie professionnelle pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2022-12-13

ACCORD RELATIF

AU DROIT À LA DÉCONNEXION

(Article L.2242-17 du Code du travail)

Entre les soussignés :

La Société SAS FLÉCHARD LAITERIE DU PONT MORIN, au capital de 3.577.280 €, immatriculée au registre du commerce et des sociétés d'Alençon sous le numéro 303 514 004 00017, dont le siège social est situé Zone Industrielle, La Chapelle d'Andaine – RIVES D'ANDAINE (61140), représentée par M. Guy FLÉCHARD en sa qualité de Représentant Légal,

Ci-après dénommée « l'entreprise »

ET

La C.F.T.C., unique organisation syndicale représentative de l'entreprise, prise en la personne de son représentant M. Térence GORUR,

Les signataires se sont réunis pour définir les modalités d’exercice par les salariés de leur droit à la déconnexion en application de l’article L.2242-17 du Code du travail.

Ils réaffirment l’importance d’un bon usage des outils informatiques en vue d’un nécessaire respect des temps de repos et de congé ainsi que de l’équilibre entre vie privée et familiale et vie professionnelle.

IL A ÉTÉ CONVENU CE QUI SUIT :

ARTICLE PRÉLIMINAIRE : DÉCONNEXION - DÉFINITIONS

Il y a lieu d’entendre par :

  • Droit à la déconnexion  : le droit pour le salarié de ne pas être connecté à ses outils numériques professionnels en dehors de son temps de travail ;

  • Outils numériques professionnels : outils numériques physiques (ordinateurs, tablettes, smartphones, réseaux filaires etc.) et dématérialisés (logiciels, connexions sans fil, messagerie électronique, internet/extranet etc.) qui permettent d’être joignable à distance ;

  • Temps de travail : horaires de travail du salarié durant lesquelles il est à la disposition de son employeur et comprenant les heures normales de travail du salarié et les heures supplémentaires, à l’exclusion des temps de repos quotidien et hebdomadaires, des congés payés, des congés exceptionnels, des jours fériés et des jours de repos.

ARTICLE 1 : CHAMP D’APPLICATION

Le présent accord s’applique à l'ensemble du personnel de l'entreprise doté d'outils numériques professionnels qui leur permettant d'être joignable à distance en dehors de leur temps de travail.

ARTICLE 2 : SENSIBILISATION À LA DÉCONNEXION

L'application du présent accord nécessite :

  • L'implication de chacun,

  • L'exemplarité de la part du management, essentielle pour promouvoir les bonnes pratiques et entraîner l'adhésion de tous,

Dans ce cadre, l'entreprise s'engage notamment à  :

  • sensibiliser chaque salarié concerné à l’utilisation raisonnée et équilibrée des outils numériques ;

  • Mettre à leur disposition un accompagnement personnalisé si nécessaire ;

ARTICLE 3 : LUTTE CONTRE LA SURCHARGE INFORMATIONNELLE LIÉE À L’UTILISATION DE LA MESSAGERIE ÉLECTRONIQUE PROFES-SIONNELLE

Afin d’éviter la surcharge informationnelle, il est recommandé à tous les salariés entrant dans le champ d'application de cet accord de :

  • S’interroger sur la pertinence de l’utilisation de la messagerie électronique professionnelle par rapport aux autres outils de communication disponibles ;

  • S’interroger sur la pertinence des destinataires du courriel ;

  • Utiliser avec modération les fonctions « CC » ou « Cci » ;

  • S’interroger sur la pertinence des fichiers à joindre aux courriels ;

  • Éviter l’envoi de fichiers trop volumineux ;

  • Indiquer un objet précis permettant au destinataire d’identifier immédiatement le contenu du courriel.

ARTICLE 4 : LUTTE CONTRE LE STRESS LIÉ À L’UTILISATION DES OUTILS NUMÉRIQUES PROFESSIONNELS

Afin d’éviter le stress lié à l’utilisation des outils numériques professionnels, il est également recommandé à tous les salariés entrant dans le champ d'application de cet accord de :

  • S’interroger sur le moment opportun pour envoyer un courriel/SMS ou appeler un collaborateur sur son téléphone professionnel (pendant les horaires de travail) ;

  • Ne pas solliciter de réponse immédiate si ce n’est pas nécessaire ou si l'utilisation de l'outil est faite hors temps de travail ;

  • Définir le « gestionnaire d’absence au bureau » sur la messagerie électronique et indiquer les coordonnées d’une personne à joindre en cas d’urgence, ce qui évite les relances et permet de résoudre les urgences ;

  • Privilégier les envois différés lors de la rédaction d’un courriel en dehors des horaires de travail, et plus particulièrement entre 20h et 7h et le week-end, pendant lesquels il n'y a pas d'obligation de réponse de la part du destinataire. II est possible que des mails soient envoyés pendant que le destinataire est en congés alors que le manager et les autres salariés travaillent, ces envois ne peuvent donc être évités et le destinataire n'est pas dans l'obligation de répondre.

ARTICLE 5 : DROIT À LA DÉCONNEXION EN DEHORS DU TEMPS DE TRAVAIL EFFECTIF

Les périodes de repos, congé et suspension du contrat de travail doivent être respectées par l’ensemble des acteurs de l’entreprise.

Les managers s’abstiennent, dans la mesure du possible et sauf urgence avérée, de contacter leurs subordonnés en dehors de leurs horaires de travail telles que définies au contrat de travail ou par l’horaire collectif applicable au sein de l’entreprise.

Dans tous les cas, l’usage de la messagerie électronique ou du téléphone professionnel en dehors des horaires de travail doit être justifié par la gravité, l’urgence et/ou l’importance du sujet en cause.

ARTICLE 6 : BILAN SUR L’USAGE DES OUTILS NUMÉRIQUES PROFESSIONNELS

Au terme de la 1ère année d'application du présent accord, l’entreprise proposera, sur la base du volontariat, un bilan annuel de l’usage des outils numériques professionnels dans l’entreprise.

Ce bilan sera élaboré à partir d’un questionnaire personnel et anonyme adressé à chaque salarié concerné qui pourra y répondre de façon volontaire.

Les résultats de ce bilan seront communiqués au CSE.

Dans l'hypothèse où ce bilan ferait apparaître des difficultés identifiées, l’entreprise s’engage à proposer des actions de nature à supprimer les risques identifiés ou en limiter les impacts.

ARTICLE 7 : PUBLICITÉ

Le présent accord fera l’objet d’un dépôt sur la plateforme numérique TéléAccords (Service de dépôt des accords collectifs d’entreprise).

Un exemplaire de ce présent accord sera remis au greffe du Conseil de Prud’hommes d’Argentan.

Un exemplaire de cet accord sera disponible au bureau du personnel et une copie sera remise aux représentants du personnel.

ARTICLE 8 : DURÉE ET ENTRÉE EN VIGUEUR DE L’ACCORD

Le présent accord est conclu pour une durée de 5 ans.

Il prendra effet au 1er janvier 2023.

Conformément à l’article L.2222-4 du Code du travail les dispositions cesseront automatiquement et de plein droit cinq ans après sa date d’application soit au 31 décembre 2027.

ARTICLE 9 : RÉVISION ET MODALITÉS DE SUIVI DE L'ACCORD

Sur proposition de l'organisation syndicale signataire ou sur proposition de l’entreprise, une négociation de révision pourra être engagée, à l’issue d’une période d’un an à compter de la date de prise d’effet du présent accord, dans les conditions prévues par les articles L 2261-7-1 et suivants du Code du travail.

En cas de contrôle de conformité effectué par la Direccte conduisant à un avis défavorable ou d’évolution législative ou conventionnelle susceptible de remettre en cause tout ou partie des dispositions du présent accord, les parties signataires conviennent de se réunir à nouveau, dans un délai maximum d’un mois après la réception de l’avis ou la publication de ces textes, afin d’adapter lesdites dispositions.

Par ailleurs, dans l’hypothèse où un événement exceptionnel, susceptible de modifier de manière significative la structure de l’entreprise ou d’impacter l’environnement économique dans lequel l’entreprise évolue, interviendrait au cours de la durée de vie du présent accord, de nature à modifier la détermination de certains des objectif, les parties conviennent de pouvoir se réunir aux fins d’apprécier, s’il s’avère nécessaire de réviser par voie d’avenant les objectifs relatifs notamment aux engagements en matière de recrutement et/ou de maintien dans l’emploi.

Fait à La Chapelle d'Andaine, le 13 décembre 2022, en cinq exemplaires dont un pour chaque partie.

Signature pour l'entreprise Signature pour l'organisation syndicale C.F.T.C.

M. Guy FLÉCHARD Térence GORUR

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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