Accord d'entreprise "Accord relatif à la mise en place d'un système d'astreintes à durée déterminée d'un an" chez LA STEPHANOISE D'ABATTAGE (Siège)

Cet accord signé entre la direction de LA STEPHANOISE D'ABATTAGE et les représentants des salariés le 2022-01-24 est le résultat de la négociation sur les autres dispositifs d'aménagement du temps de travail, divers points.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et les représentants des salariés

Numero : T04222006069
Date de signature : 2022-01-24
Nature : Accord
Raison sociale : LA STEPHANOISE D'ABATTAGE
Etablissement : 34286205900025 Siège

Autres points : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur les thèmes suivants

Conditions du dispositif autres points pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2022-01-24

SOCIETE STÉPHANOISE D’ABATTAGE

ACCORD RELATIF A LA MISE EN PLACE D’UN DISPOSITIF D’ASTREINTES

A DUREE DETERMINEE D’UN AN

ENTRE LES SOUSSIGNES :

  • La Société SSA SA, au capital de 6 136 020 d’euros,

Dont le siège social est situé : allée de la halle – 42350 LA TALAUDIERE

N° RCS SAINT ETIENNE : 342 862 059

Code APE/NAF : 1011 Z

N° SIRET : 342 862 059 00025

Représentée par

Agissant en qualité de

D’une part,

ET :

  • X, agissant en qualité de délégué syndical de la Société Stéphanoise d’Abattage, représentant la Confédération Générale du Travail (CGT), organisation syndicale représentative, ayant recueilli au moins 50 % des suffrages exprimés au premier tour des dernières élections des titulaires du Comité d’Entreprise, ceci conformément aux dispositions de l’article L.2232-12 du Code du travail.

D’autre part,

Préambule :

Afin de sécuriser la continuité des activités de l’entreprise, il est apparu indispensable de mettre en place sur le site de la Société Stéphanoise d’Abattage, un dispositif d’astreintes de certains membres du personnel, disposant des compétences et formations nécessaires, et volontaires pour ce faire, en liaison avec les missions confiées à un prestataire extérieur, dans les domaines du déclenchement d’alarmes intrusions, incendie, « alarmes froid ».

Il est rappelé qu’une période d’astreinte s’entend comme une période pendant laquelle le salarié, sans être à la disposition permanente et immédiate de l’employeur, a l’obligation de demeurer à son domicile ou à proximité afin d’être en mesure d’intervenir pour accomplir un travail au service de l’entreprise. La durée de cette intervention est considérée comme un temps de travail effectif.

Les parties se sont donc réunies et ont convenu des dispositions qui suivent conformément aux dispositions des articles L.3121-5 et suivants du Code du Travail.

Article 1 – CHAMP D’APPLICATION DE L’ACCORD

Le dispositif d’astreinte ainsi mis en place au sein de la société ne concernera limitativement que :

  • Les cadres ;

  • Les personnels du service maintenance :

  • choisis par la Direction en raison de leurs formations, qualifications et expériences professionnelles ;

  • eux-mêmes volontaires pour accomplir de semblables astreintes ;

  • et résidant dans un rayon de 50 kilomètres du site de la Société Stéphanoise d’Abattage afin d’être à même de pouvoir intervenir si besoin est dans le meilleur délai possible.

Article 2 – DESCRIPTIF ET ORGANISATION DES ASTREINTES

Sauf cas particulier du samedi, ou sur demande spécifique de la Direction elle-même ou de l’un de ses représentants, les interventions au cours des périodes d’astreintes ne seront déclenchées que sur appel téléphonique, sur le téléphone portable dit téléphone portable d’astreinte, du prestataire extérieur ayant pour missions de réceptionner et d’identifier les déclenchements d’alertes intrusions, incendie ou d’alertes températures, et d’y apporter dans un premier temps la suite appropriée.

Chacun des salariés acceptant le dispositif d’astreintes sera donc amené par l’intermédiaire de la Direction, à communiquer ses coordonnées personnelles de lieu de résidence et de contact téléphonique, à défaut de couverture par le réseau GSM.

Ces interventions seront organisées de la manière suivante :

  • L’astreinte des salariés concernés consistera à devoir rester disponible et joignable par téléphone durant la période et les plages horaires d’astreintes préalablement définies par la Direction et portées à la connaissance de chaque salarié concerné, et ce en dehors de son temps habituel de travail ;

  • Elle consistera en une contrainte géographique nécessitant que tout salarié concerné et donc susceptible d’intervenir, se situe pendant les jours et plages horaires d’astreinte dans un rayon de 50 kilomètres de distance du site de la Société Stéphanoise d’Abattage ;

  • Elle sera effective les nuits et les fins de semaine du lundi matin au lundi matin de la semaine suivante (horaires définis en fonction des horaires collectifs) ;

  • La programmation individuelle des périodes d'astreinte est portée à la connaissance de chaque salarié concerné quinze jours à l'avance, sauf circonstances exceptionnelles et sous réserve que le salarié en soit averti au moins un jour franc à l'avance ;

  • Le salarié d’astreinte se verra remettre, un téléphone portable, un ordinateur portable, ainsi qu’un support comportant :

  • Les coordonnées des personnes susceptibles d’être contactées dans l’urgence (membres de la Direction de l’entreprise et du groupe, prestataires de la Société Stéphanoise d’Abattage dans les services concernés et également les services de police et de gendarmerie ainsi que de secours) ;

  • Les documents regroupant les principales données techniques nécessaires aux interventions sur site ;

  • Ainsi qu’un cahier permettant de noter aussi précisément que possible, lors de chaque intervention les détériorations ou dysfonctionnements constatés ainsi que les mesures correctives prises par l’intervenant ;

  • Quand le salarié d’astreinte interviendra sur site, il préviendra la société prestataire des services de sécurité au moment de son entrée et de sa sortie de site et devra indiquer sa durée d’intervention ;

  • Le décompte individuel des semaines d’astreinte sera mentionné dans un document récapitulatif remis au salarié en fin de mois, validé par son Responsable, et qui précisera notamment :

    • Le nom du salarié ;

    • La semaine d’astreinte effectuée ;

    • Le nombre d’appels téléphoniques avec le jour, l’horaire de début et de fin d’appel ;

    • Le nombre d’interventions avec le jour, l’horaire de début et de fin d’intervention ;

    • La durée d’intervention à distance, le cas échéant ;

    • La durée d’intervention sur site.

Article 3 – MODALITES FINANCIERES DE L’ASTREINTE POUR LE PERSONNEL DECOMPTANT SON TEMPS DE TRAVAIL EN HEURES

En contrepartie de la contrainte supplémentaire liée à l’astreinte, sont prévues les modalités suivantes :

  1. Conséquences des périodes d’intervention sur le décompte de la durée du travail et la rémunération

Conformément à l’article L.3121-5 du Code du Travail, la durée d’intervention pendant la période d’astreinte sera considérée comme un temps de travail effectif. Elle comprendra les temps d’intervention à distance par téléphone et d’intervention sur site de même que les temps de déplacement aller-retour à partir du lieu où se trouvera le salarié pour se rendre sur le site de la Société Stéphanoise d’Abattage.

Les temps d’intervention feront l’objet dès lors, des compensations financières suivantes :

  • Décompte d’un forfait minimum de 10 minutes de temps de travail effectif pour tout appel téléphonique reçu lors de l’astreinte. Pour tout appel et intervention en distanciel (connexion au PC) de plus de 10 minutes, le temps d’appel sera décompté au réel.

  • Décompte d’un forfait minimum d’une heure de temps de travail effectif pour toute intervention sur site effectuée pour une levée de doute. Ce forfait prendra en compte globalement le temps de déplacement aller/retour pour se rendre sur le site et le temps de présence. Pour toute intervention de plus d’une heure, le temps d’intervention sera décompté au réel ;

  • Paiement à 125% pour une intervention du lundi à 00h00 au samedi à minuit ;

  • Paiement à 200% pour une intervention un dimanche ou un jour férié.

  1. Compensation financière de l’astreinte

L’astreinte, elle-même, en dehors de tout temps d’intervention sera forfaitairement rémunérée par une prime d’astreinte, dont le montant sera fonction de la durée de l’astreinte :

  • 110 euros bruts pour une semaine complète d’astreinte ;

En cas d’absence le jour J du salarié planifié pour l’astreinte, le salarié assurant le remplacement percevra :

  • Pour l’astreinte (hors intervention obligatoire du samedi) du week-end (du vendredi soir au lundi matin), 50 euros bruts par week-end ;

  • Pour l’astreinte au cours de la semaine du lundi après-midi au vendredi matin, 15 euros bruts par journée d’astreinte.

  1. Prise en charge des frais de déplacement

Les salariés, qui utiliseront leur véhicule personnel, lors d’une intervention sur site, dans le cadre de leur astreinte, verront leurs frais de déplacement remboursés suivant les règles en vigueur dans l’entreprise, et dans la limite des indemnités kilométriques basée sur 5CV.

  1. Temps de repos

Exception faite de la durée d’intervention, la période d’astreinte est prise en compte pour le calcul de la durée minimale de repos quotidien prévue à l’article L.3131-1 et des durées de repos hebdomadaire prévues aux articles L3132-2 et L.3136-2 du Code du Travail.

Lorsqu’une urgence rend l’intervention nécessaire, le salarié a droit à son repos intégral à compter de la fin de l’intervention, sauf si ce même salarié a déjà bénéficié entièrement, avant le début de son intervention, de la durée minimale de repos continue prévue par le Code du Travail.

  1. Spécificités de l’intervention du samedi Sur SITE

Le personnel d’astreinte un samedi devra obligatoirement effectuer un passage en dehors de tout appel, pour s’assurer du bon fonctionnement des installations et de l’absence d’anomalie.

Le temps passé à cette intervention du samedi sera rémunéré selon les modalités définies ci-avant avec un montant minimum de 70 euros bruts.

En cas de samedi tombant un jour férié, le montant minimum de la rémunération de ce temps d’intervention atteindra 120 euros, ou 160 euros s’il s’agit du 1er janvier ou 1er mai.

Les salariés, qui utiliseront leur véhicule personnel, lors d’une intervention sur site, dans le cadre de leur astreinte, verront leurs frais de déplacement remboursés suivant les règles en vigueur dans l’entreprise, et dans la limite des indemnités kilométriques basée sur 5CV.

Article 4 – MODALITES FINANCIERES DE L’ASTREINTE POUR LE PERSONNEL DECOMPTANT SON TEMPS DE TRAVAIL DANS LE CADRE D’UN FORFAIT ANNUEL EN JOURS

  1. Conséquences des périodes d’intervention sur le décompte de la durée du travail et la rémunération

Conformément à l’article L.3121-5 du Code du Travail, la durée d’intervention pendant la période d’astreinte sera considérée comme un temps de travail effectif. Elle comprendra les temps d’intervention sur site de même que les temps de déplacement aller-retour à partir du lieu où se trouvera le salarié pour se rendre sur le site de la Société Stéphanoise d’Abattage.

  1. Compensation financière de l’astreinte

L’astreinte, elle-même, en dehors de tout temps d’intervention sera forfaitairement rémunérée par une prime d’astreinte, dont le montant sera fonction de la durée de l’astreinte :

  • 110 euros bruts pour une semaine complète d’astreinte ;

En cas d’absence le jour J du salarié planifié pour l’astreinte, le salarié assurant le remplacement percevra :

  • Pour l’astreinte (hors intervention obligatoire du samedi) du week-end (du vendredi soir au lundi matin), 50 euros bruts par week-end ;

  • Pour l’astreinte au cours de la semaine du lundi après-midi au vendredi matin, 15 euros bruts par journée d’astreinte.

  1. Prise en charge des frais de déplacement

Les salariés, qui utiliseront leur véhicule personnel, lors d’une intervention sur site, dans le cadre de leur astreinte, verront leurs frais de déplacement remboursés suivant les règles en vigueur dans l’entreprise, et dans la limite des indemnités kilométriques basée sur 5CV.

  1. Temps de repos

Exception faite de la durée d’intervention, la période d’astreinte est prise en compte pour le calcul de la durée minimale de repos quotidien prévue à l’article L.3131-1 et des durées de repos hebdomadaire prévues aux articles L3132-2 et L.3136-2 du Code du Travail.

Lorsqu’une urgence rend l’intervention nécessaire, le salarié a droit à son repos intégral à compter de la fin de l’intervention, sauf si ce même salarié a déjà bénéficié entièrement, avant le début de son intervention, de la durée minimale de repos continue prévue par le Code du Travail.

Article 5 – ENTREE EN VIGUEUR – DUREE DE L’ACCORD

Le présent accord est conclu pour une durée déterminée d’un an allant du 17 janvier 2022 au 16 janvier 2023.

A l’issue de cette période, les parties signataires se réuniront pour tirer les enseignements de l’exécution du présent accord et examiner, en fonction de la situation de la Société Stéphanoise d’Abattage, l’opportunité de matérialiser le présent accord en accord à durée indéterminée.

Article 6 – CLAUSE DE SUIVI ET DE RENDEZ-VOUS

Conformément aux dispositions de l’article L.2222-5-1 du Code du travail, les parties signataires du présent accord conviennent de faire le point sur sa mise en œuvre un mois avant son terme.

Article 7 – FORMALITES DE DEPOT ET DE PUBLICITE

Le présent accord d’entreprise sera déposé à l’initiative de la Direction de la société via la plate-forme de téléprocédure de dépôt des accords collectifs.

Il sera également déposé en un exemplaire revêtu de signatures originales auprès du Secrétariat Greffe du Conseil de prud’hommes de St Etienne.

Il fera également l’objet d’un affichage sur les lieux de travail.

Fait à La Talaudière, le

En quatre exemplaires originaux

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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