Accord d'entreprise "Un Accord collectif portant sur la mise en place de l'activité réduite pour le maintien en emploi (ARME)" chez BENTELER ALUMINIUM SYSTEMS FRANCE SNC (Siège)

Cet accord signé entre la direction de BENTELER ALUMINIUM SYSTEMS FRANCE SNC et le syndicat CFDT le 2021-09-28 est le résultat de la négociation sur divers points.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CFDT

Numero : T02721002641
Date de signature : 2021-09-28
Nature : Accord
Raison sociale : BENTELER ALUMINIUM SYSTEMS FRANCE
Etablissement : 39920314000013 Siège

Autres points : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur le thème Autres dispositions LES MESURES SALARIALES 2019 (2019-04-04) L'ACCOMPAGNEMENT SOCIAL DE LA CRISE LIEE A L'EPIDEMIE COVID 19 (2020-05-15) Un Accord relatif à l'attribution d'une prime exceptionnelle du pouvoir d'achat (2020-05-06) Un Avenant 1 de l'Accord portant sur l'accompagnement social de la crise liée à l'épidémie COVID 19 initialement conclu le 15 mai 2020 (T02720001533) (2020-07-01) Un avenant 1 de l'accord collectif portant sur la mise en place de l'activité réduite pour le maintien dans l'emploi (ARME) initialement conclu le 28 septembre 2021 (T02721002641) (2022-03-21) Un Accord collectif relatif à l'attribution d'une Prime de Partage de la Valeur (PPV) au titre de l'année 2022 (2022-12-19)

Conditions du dispositif autres points pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2021-09-28

Accord collectif portant sur la mise en place de l’activité réduite pour le maintien en emploi (ARME)

Loi n° 2020-734 du 17 juin 2020 relative à diverses dispositions liées à la crise sanitaire, à d’autres mesures urgentes ainsi qu’au retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne (JO du 18 juin 2020)

Décret n° 2020-926 du 28 juillet 2020 modifié relatif au dispositif spécifique d’activité partielle en cas de réduction d’activité durable (JO du 30 juillet 2020)

Entre

Identification de l’Entreprise :

Raison sociale : BENTELER ALUMINIUM SYSTEMS France SAS

Forme sociale : SAS

Code APE : Métallurgie de l'aluminium (2442Z)

Code SIRET : 399 203 140 RCS EVREUX

Nombre de salariés : 136

Date de clôture de l’exercice : 31/12

Adresse : Parc Industriel d’Incarville

Code postal : 27400 Commune : LOUVIERS

Représentée par : xxxxx En qualité de : Directeur du site

Ci-après dénommée "l'Entreprise" ;

et

La CFDT, organisation syndicale représentative au niveau de l’entreprise, représentée par M. xxxxxx, délégué syndical

Il a été convenu et arrêté ce qui suit à l’issue des réunions qui se sont tenues avec les représentants du personnel et la Direction de la société BENTELER Aluminium Systems France, les 12 Aout et 10, 16 et 17 Septembre 2021.

PREAMBULE

Depuis le début d’année 2021, certains secteurs industriels, comme l'automobile, sont particulièrement affectés par le manque de semi-conducteurs disponibles. Des constructeurs ont dû temporairement suspendre la production de certains véhicules désormais truffés d'électronique.

Les semi-conducteurs sont présents dans des milliards d'appareils électroniques. Tous les systèmes informatiques modernes sont composés de petites puces de silicium qui permettent de faire circuler des informations dans leurs circuits. Au printemps 2020, les mesures de confinement ont fait exploser la demande de matériel informatique pour mettre les salariés au télétravail ou se divertir à la maison. Plus de 300 millions de PC ont par exemple été vendus en 2020.1

En début d'année 2021, c'est au tour du secteur automobile d'être frappé par la pénurie. Ford, PSA, General Motors, Toyota, Huyndai, Nissan, Renault, Volkswagen … la plupart des grandes multinationales ont dû freiner ou stopper leur production face au manque de semi-conducteur. Le montage des véhicules est perturbé par l'approvisionnement des sous-traitants automobiles en microcontrôleurs. L'automobile n'est pas une priorité pour les fournisseurs et ils ont choisi de fournir en matériaux le secteur de la téléphonie qui est beaucoup plus rentable.

Le site de Benteler Aluminium Systems France, produit exclusivement des pièces de structure en Aluminium pour l’automobile, notamment, pour les groupes PSA et Ford. Le site est donc impacté par cette pénurie, qui nous a fait perdre d’importants volumes de production.

Le présent accord vise à encadrer le recours au dispositif d’activité réduite pour le maintien en emploi (ci-après « ARME ») au sein de l’entreprise BENTELER Aluminium Systems France.

Le recours à ce dispositif est rendu nécessaire par la situation économique actuelle de l’entreprise, ainsi que par les perspectives d’activité élaborées à ce jour, lesquelles sont décrites dans le diagnostic figurant ci-après.

Diagnostic de la situation économique de l’entreprise, et des causes de la baisse d’activité

Quelles sont les causes de la baisse d’activité ?

Avec la pandémie qui a durement affecté les ventes d’automobiles en 2020, les constructeurs ont levé le pied sur les commandes auprès de leurs équipementiers, qui eux-mêmes ont répercuté ces baisses chez les fabricants de puces. "Mais les équipementiers ont mal anticipé la forte reprise du marché automobile de l’été dernier et, quand ils ont réclamé des puces en urgence, les capacités de production avaient été allouées à d’autres secteurs en croissance comme celui des PC ou des smartphones 5G.

Les analystes d’AlixPartners2 ont revu leurs estimations à la hausse. Il y a cinq mois, le cabinet estimait que la pénurie allait faire baisser la production de 2,2 millions de voitures en 2021. Aujourd’hui, il estime l’impact à 3,9 millions de véhicules à l’échelle mondiale.

Quels sont les éléments qui permettent d’illustrer que la baisse d’activité est durable?

Pour Carlos Tavares, le patron du constructeur automobile Stellantis, la pénurie de semi-conducteurs qui touche l'industrie devrait encore perdurer jusqu'en fin d'année prochaine. Ces estimations sont alignées avec celles portées par d'autres spécialistes du secteur. Selon le cabinet d'études Gartner3 la pénurie mondiale de puces qui frappe un certain nombre de secteurs ne devrait pas se résorber avant une bonne partie de l’année 2022.  Les pénuries de semi-conducteurs persisteront tout au long de l'année 2021, et la reprise ne commencera que vers la fin de l'année, pour atteindre des niveaux normaux à partir du 2ème trimestre 2022

Figure 1. Suivi de la chaîne d'approvisionnement des semi-conducteurs selon l'indice Gartner – Évolution prévue de l'indice des stocks de semi-conducteurs dans le monde, 2021-2022

Bilan de l’activité sur le 1er semestre 2021

Pour le site de BENTELER Louviers, équipementier automobile, ce phénomène à impacté considérablement nos volumes de production sur le 1er semestre 2021. Plusieurs de nos clients ont dû ralentir leurs cadences, voir fermer temporairement certains de leurs sites de production pour en privilégier d’autres. La baisse de notre CA au cumul à juin 2021 représente plus de 27% par rapport aux ventes prévues au BP (Budget) . (cf Annexe 1)

Nous retrouvons ici une situation similaire au 1er trimestre de l’année 2020, où les résultats ont été également fortement impactés par la crise COVID et les effets du confinement. (cf Annexe 1)

Pour faire face à ces baisses de commandes rencontrées début 2021, nous avons utilisé la modulation horaire et encouragé la prise de congés. Nous avons également organisé la polyvalence inter atelier pour éviter le plus possible le recours au chômage partiel. Malgré cela nous avons eu besoin de recourir au dispositif d’activité partiel à hauteur de 8475 heures entre le 23 Janvier et le 30 juin 2021. Soit l’équivalent de 11 FTE (personnel temps plein) en moins.

Le manque de visibilité de nos clients sur les problèmes d’approvisionnement, nous contraignent à revoir quasi quotidiennement notre planning de production pour adapter notre charge à leurs besoins. Les délais de commande sont très courts et les variations d’activité importantes d’une semaine à l’autre, ce qui rend difficile l’organisation des équipes.

C’est pourquoi, nous ne pouvons pas toujours transférer les personnes d’un secteur à un autre, d’autant plus que les compétences et aptitudes sont très différentes pour un même métier sur des secteurs différents. Nous avons pu voir la limite de la polyvalence inter atelier : nous avons subi une baisse significative de notre performance. (Voire exemple indicateur OEE ci-dessous sur l’atelier soudure). Si nous voulons pouvoir rester compétitif, nous devons absolument adapter les compétences aux postes occupés, et certaines ne sont pas transférables (ex : acuité visuelle, rythme …)

Perspectives d’activité pour l’avenir (les Informations grisées sont confidentielles)

Pour juguler la dépendance aux fournisseurs asiatiques, l'Europe veut lancer une stratégie ambitieuse de production de semi-conducteurs. L’UE et son commissaire en charge du Marché intérieur et du Numérique, Thierry Breton, veulent maintenant s’appuyer sur cet écosystème et mettre les moyens pour relancer l’Europe sur le marché des semi-conducteurs. Dix-huit Etats, dont la France, ont signé une déclaration en ce sens au début de l’année.

Concernant le site de Louviers, nous avons identifié de nouvelles opportunités de croissance :

.

.

.

Le site de Louviers fait partie d’un projet de vente à l’investisseur industriel Allemand Fidelium Partners. Dans le cadre de la transaction envisagée, certaines fonctions seraient « internalisées » sur le site de Louviers pour devenir structurellement indépendant du groupe Benteler, notamment la fonction commerciale. Dans cette optique, l'ambition du site de Louviers, avec le soutien de son actionnaire Fidelium Partners, est de capitaliser sur les contrats d'approvisionnement existants, tout en se positionnant pour une croissance future dans les pièces légères en aluminium, notamment pour le marché des véhicules électriques, avec des systèmes de bacs à batteries par exemple. (------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------).

En termes d'emploi, cette vente se ferait à périmètre constant et l'ensemble des salariés sera conservé, la création de nouveaux emplois dans les fonctions commerciales étant même envisagée.

Pour Louviers : cette vente a été approuvée par l'ensemble du personnel et à l'unanimité par les représentants du personnel dans le cadre de la procédure de dialogue social.

Voir plan d’affaires en annexe

ARTICLE 1 - Champ d’application

Champ d’application au sein de l’entreprise

Le présent accord collectif institue l'ARME au niveau de l'entreprise.

Activités et salariés concernés par le dispositif ARME

1.2.1 Activités de l'entreprise concernées par l'ARME

. Le présent accord collectif concerne l’ensemble des activités de l’entreprise

En outre, il n’est pas possible de procéder à une individualisation de l’activité réduite au sens de l'article 10 ter de l'ordonnance n° 2020-346 du 27 mars 2020 portant mesures d’urgence en matière d’activité partielle à la différence du régime d’activité partielle de droit commun. En effet, l'article 53, VIII, 2° de la loi n° 2020-734 du 17 juin 2020, énonce que l’article 10 ter de l’ordonnance précitée n’est pas applicable au régime d’activité réduite pour le maintien en emploi.

Toutefois, le dispositif d’activité réduite permet, comme le dispositif d’activité partielle, de placer les salariés en position d’activité réduite par entreprise, établissement, ou partie d’établissement telle qu’une unité de production, un atelier, un service ou une équipe chargée de la réalisation d’un projet. En outre, La réduction collective de l'horaire de travail pourra conduire à placer les salariés en activité réduite par roulement.

Les salariés affectés aux emplois figurant dans les tableaux suivants sont concernés par le dispositif d’activité réduite pour le maintien en emploi.

Les informations figurant dans les tableaux ci-après constituent un état élaboré à la date de conclusion du présent accord. Ces informations sont données à titre informatif et sont susceptibles d’évolution notamment au regard des entrées et des sorties de personnel, de la structuration des services de l’entreprise, des évolutions des emplois, etc..

Étiquettes de lignesNombre de Qualification% max d'AP estimé FINANCES3Comptabilité1,5ASSISTANTE ADMINISTRATIVE0,540COMPTABLE110Controlling1CONTROLE DE GESTION130IT2Informatique2REGIONAL INFRAST & SECURITY MGER120TECHNICIEN INFORMATIQUE140PROJETS3PROJETS3CHEF DE PROJETS230PROJECT ENGINEER130QHSE8HSE1TECHNICIEN HSE140Quality Management2INGENIEUR QUALITE PRODUIT130RESPONSABLE QHSE120Quality Management Systems2TECHNICIEN QUALITE140TECHNICIEN QUALITE PRODUIT140Quality Measures3TECHNICIEN QUALITE LABORATOIRE140TECHNICIEN QUALITE METROLOGUE140TECHNICIEN QUALITE PRODUIT140RH3HR3ASSISTANTE ADMINISTRATIVE0,540CHARGEE DE RESSOURCES HUMAINES120GESTIONNAIRE PAIES120RESPONSABLE RESSOURCES HUMAINE120SCM19ACHATS1ACHETEUSE130LOGISTIQUE12CARISTE340CARISTE DE PRODUCTION840COORDINATEUR DE FLUX140LOGISTIQUE ADM3ASSISTANT LOGISTIQUE140TECH LOGISTIQUE FLUX.140TECHNICIEN LOGISTIQUE140

ACTIVITES/ Sous domaine / Emplois Nombre de personnes % max d'AP estimé
SERVICES TECHNIQUES 23  
Facilities & Energy Management 2  
RESP SERVICES GENERAUX 1 40
TECHNICIEN SERVICES GENERAUX 1 40
Maintenance 10  
AUTOMATICIEN 1 30
COORDINATEUR MAINTENANCE 1 30
INGENIEUR MAINTENANCE 1 30
RESP MAINTENANCE 1 30
TECHNICIEN MAINTENANCE 6 30
Maintenance Outillage 4  
RESP MAINTENANCE OUTILLAGE 1 40
TECHNICIEN MAINTENANCE OUTILLAGE 2 40
TECHNICIEN METHODES 1 40
MTP 6  
EXPERT REFERENT SOUDURE 1 40
INGENIEUR INDUSTRIALISATION 2 40
RESPONSABLE MTP 1 20
TECHNICIEN METHODE /PROCESS 2 40
SERV TECHNIQUES 1  
RESPONSABLE SERV TECHNIQUES 1 20
ACTIVITES/ Sous domaine / Emplois Nombre de personnes % max d'AP estimé
Unité Production 1 32  
Composants 9  
CHEF D EQUIPE 2 40
CONDUCTEUR DE LIGNE 3 40
OPERATEUR POLYVALENT 3 40
OPERATRICE POLYVALENTE 1 40
Extrusion line P16 17  
CHEF D EQUIPE 4 40
CONDUCTEUR DE LIGNE 6 40
OPERATEUR POLYVALENT 7 40
Tool repair (correction) 5  
CORRECTEUR 4 40
TECHNICIEN OUTILLAGE EXTRUSION 1 40
UP1 1  
SUPERVISEUR DE PRODUCTION 1 40
Unité Production 2 37  
Forming M26 7  
CHEF D EQUIPE 3 40
CONDUCTEUR DE LIGNE 3 40
SUPERVISEUR DE PRODUCTION 1 40
MAKA 4  
CONDUCTEUR DE LIGNE 2 40
OPERATEUR POLYVALENT 1 40
SUPERVISEUR DE PRODUCTION 1 40
Soudure 25  
CHEF D EQUIPE 3 40
OPERATEUR POLYVALENT 6 40
OPERATEUR SOUDEUR 3 40
OPERATRICE POLYVALENTE 5 40
SUPERVISEUR DE PRODUCTION 1 40
TECHNICIEN RETOUCHES 3 40
TECHNICIEN SOUDURE 4 40
UP2 1  
RESPONSABLE PRODUCTION 1 40
     
Total Général 130 37

ARTICLE 2- Réduction maximale de l’horaire de travail 4 5 6

Sur la durée totale d’application du dispositif mentionnée à l’article 6 du présent accord, la réduction de l’horaire de travail ne peut être supérieure, en moyenne, à 40% de la durée légale du travail. La réduction s’apprécie salarié par salarié.

La réduction de l'horaire de travail au titre du placement des salariés en activité réduite pour le maintien en emploi peut conduire à la suspension totale de l'activité.

Modalités d’indemnisation des salariés en activité réduite

  • Le salarié placé en activité réduite pour le maintien en emploi reçoit une indemnité horaire versée par l'employeur, dans les conditions fixées par la loi et par le décret n° 2020-926 du 28 juillet 2020 relatif au dispositif spécifique d'activité partielle en cas de réduction durable.

  • À titre informatif, et au jour de l'élaboration du présent accord collectif, les salariés placés en activité réduite pour le maintien en emploi recevront une indemnité horaire versée par l’entreprise correspondant à 70 % de leur rémunération brute servant d'assiette au calcul de l'indemnité de congés payés telle que prévue au II de l'article L. 3141-24 du code du travail ramenée à un montant horaire sur la base de la durée légale du travail applicable dans l'entreprise ou, lorsqu'elle est inférieure, la durée collective du travail ou la durée stipulée au contrat de travail.

  • La rémunération maximale prise en compte pour le calcul de l'indemnité horaire est égale à 4,5 fois le taux horaire du salaire minimum interprofessionnel de croissance7.

  • Dans le cas d'une évolution des dispositions légales et règlementaires, les nouvelles modalités d'indemnisation s'appliqueront de plein droit aux salariés placés en activité réduite pour le maintien en emploi.

  • De plus, l’employeur s’engage si les conditions d’indemnisation restent telles que décrites ci-dessus à verser un complément employeur à hauteur de 90% du salaire net. En contrepartie, le délai de prévenance pour le placement en RCE ou mise en activité partielle sera de 1 jour ouvrable.

La réduction de l'horaire de travail au titre du placement des salariés en activité réduite pour le maintien en emploi peut conduire à la suspension totale de l'activité (cf note bas de page n°5 page précédente).

ARTICLE 3 - Engagements en matière d’emploi

3.1 Préciser les publics concernés

Au regard du diagnostic figurant en préambule du présent accord, l’employeur s’engage vis-à-vis de l’administration à maintenir, dans les conditions prévues ci-après les emplois, visés à l'Article 1.2 -, dès lors que les salariés qui les occupent ont été effectivement placés en activité réduite pour le maintien en emploi ;

3.2 Préciser la durée d’application de ces engagements

Ces engagements courent à compter du début du recours au dispositif d’activité réduite et s’appliquent, pour chaque salarié concerné, durant :

  • la durée d'application du dispositif telle que définie à l’article 6;

Le maintien de l’emploi s’entend comme l’engagement de l’employeur de :

  • ne pas procéder au licenciement pour l'un des motifs économiques visés à l'article L. 1233-3 du Code du travail ;

3.3 Modulation en cas de dégradation de la situation économique ou des perspectives d’activité

Les présents engagements sont pris au regard de la situation économique de l’entreprise décrite en préambule. Ils ne valent que si la situation économique ou les perspectives d’activité ne se sont pas dégradées par rapport à celles constatées dans ce préambule. Il est rappelé que le diagnostic ainsi que les perspectives d’activité de l’entreprise font l’objet d’une actualisation avant l’échéance de chaque période d’autorisation d’activité réduite et sont transmis à l’autorité administrative.

Si la situation économique ou les perspectives d’activité venaient à se dégrader, le périmètre des engagements serait réduit aux seuls salariés effectivement placés en activité partielle au titre du dispositif ARME, et affectés aux activités non concernées par un projet de suppression d’emploi.

ARTICLE 4 -Engagements en matière de formation professionnelle

L’employeur s’engage à proposer des actions de formation inscrites dans le plan de développement des compétences de l’entreprise à 20% des salariés relevant des activités concernées par le dispositif d’activité réduite.

Une attention particulière sera portée aux formations nécessaires à la relance, avec une priorité aux formations conduisant aux métiers porteurs d’avenir, tels que les métiers de la robotisation, de la digitalisation, de la transition écologique et énergétique.

Pour ce type de formations (inscrites dans le plan de développement des compétences de l’entreprise) l’entreprise s’engage à maintenir la rémunération à 100% via le versement d’un complément employeur.

L’employeur s’engage à accepter tout départ en formation dans le cadre du compte personnel de formation, du plan de développement des compétences, de la promotion ou reconversion par l’alternance (ProA), dès lors que la formation se déroule en partie durant la mise en œuvre de l’activité réduite pour le maintien en emploi8. L’engagement de l’employeur porte sur l’autorisation de départ en formation. Elle n’implique pas nécessairement la prise en charge des coûts de formation, ni le maintien de la rémunération à 100%.

L’employeur s’engage à ne pas conclure et à ne pas mettre en œuvre de clause de dédit-formation auprès de tous les salariés ayant bénéficié du dispositif d’activité réduite pour le maintien en emploi.

Ces engagements s’appliquent, pour chaque salarié concerné, durant toute la mise en œuvre du dispositif d’activité réduite.

ARTICLE 5 - Modalités d’information des organisations syndicales signataires et des institutions représentatives du personnel sur la mise en œuvre de l’activité réduite

Les organisations syndicales signataires et le comité social et économique sont informés tous les 3 mois de la mise en œuvre du dispositif d’activité réduite pour le maintien en emploi. Cette information est communiquée au cours d’une réunion à l’issue de laquelle un procès-verbal est rédigé.

ARTICLE 6 - Date de début et durée d’application de l’activité réduite9

Le recours au dispositif d’activité réduite pour le maintien en emploi est sollicité à compter du 1er Octobre 2021 ;

L’entreprise souhaite recourir au dispositif d’activité réduite pour le maintien en emploi durant une période de 6 mois, (max 24 consécutifs ou non, sur une période de référence de 36 mois)

Il a pour terme le 30 Mars 2022.

ARTICLE 7 - Validation de l’accord collectif

Le présent accord collectif fait l’objet d’une validation conformément aux dispositions légales et réglementaires en vigueur.

En application de l’article 53 de la loi n° 2020-734 du 17 juin 2020, l'autorité administrative notifie la décision de validation dans un délai de 15 jours à compter de la réception du présent accord.

Il est précisé que le silence gardé par l'autorité administrative pendant le délai de 15 jours vaut décision de validation. Dans ce cas, l’entreprise transmettra une copie de la demande de validation, accompagnée de son accusé de réception par l'administration, au comité social et économique et aux organisations syndicales signataires.

Conformément à la réglementation en vigueur, la décision de validation vaut autorisation d’activité réduite pour le maintien en emploi pour une durée de six mois. L’autorisation doit être renouvelée par période de six mois.

En tout état de cause10, avant l’échéance de chaque période d’autorisation, l’entreprise adressera à l’autorité administrative :

  • un bilan portant d’une part sur le respect des engagements en matière d'emploi et de formation professionnelle et, d’autre part, sur les modalités d'information des organisations syndicales signataires et des instances représentatives du personnel sur la mise en œuvre de l’accord11. Cette information a lieu au moins tous les 3 mois, conformément au présent accord collectif ;

  • un diagnostic actualisé de la situation économique et des perspectives d'activité de l'entreprise;

  • le procès-verbal de la dernière réunion au cours de laquelle le comité social et économique a été informé de la mise en œuvre de l'activité réduite pour le maintien en emploi.

ARTICLE 8 – Information des salariés

La décision de validation ainsi que les voies et délais de recours sont portés à la connaissance des salariés par voie d'affichage sur leurs lieux de travail.

À défaut de validation dans un délai de 15 jours à compter de la réception de l’accord collectif, la copie de la demande de validation, accompagnée de son accusé de réception par l'administration sont transmis par l’employeur au comité social et économique et aux organisations syndicales signataires. Ces documents sont également portés à la connaissance des salariés dans les mêmes conditions qu’en cas de décision explicite de validation.

ARTICLE 9 -Durée et entrée en vigueur de l’accord

Le présent accord est conclu pour une durée déterminée.

Sous réserve de sa validation par l’autorité administrative, il entre en vigueur à la date à partir de laquelle il est recouru au dispositif et cesse de produire ses effets au terme de la durée pour laquelle il est recouru au même dispositif.

ARTICLE 10 -Révision de l’accord

Le présent accord peut être révisé dans les conditions prévues par les textes légaux et réglementaires.

Si un accord de révision est conclu, une nouvelle procédure de validation sera engagée, conformément à la législation en vigueur.

ARTICLE 11 - Formalités de publicité et de dépôt

Conformément à l’article L. 2231-5 du Code du travail, le présent accord est notifié à chacune des organisations représentatives.

Conformément aux articles D. 2231-2, D. 2231-4 et L. 2231-5-1 du Code du travail, le présent accord est déposé sur la plateforme de téléprocédure du ministère du travail et du greffe du Conseil de Prud’hommes de Louviers.

Le comité social et économique, est informé de l’instauration de cet accord. L’information de la conclusion de cet accord sera donnée à la prochaine réunion de CSE.

Fait à Louviers 28 Septembre 2021

Pour la société Benteler Aluminium Systems France,

xxxx

Directeur du Site

Pour les Organisations syndicales représentatives,

xxxxxx

Délégué Syndical CFDT

ANNEXE 1 - Résultats CA 1ER Semestre 2021 et 2020 / L’ensemble des données de l’annexe sont confidentielles


ANNEXE 2 - Détails de la charge par équipement/ L’ensemble des données de l’annexe sont confidentielles


ANNEXE 3 page1 - Plan d’affaires 2021-2024/ L’ensemble des données de l’annexe sont confidentielles


ANNEXE 3 page2 - Plan d’affaires 2021-2024/ L’ensemble des données de l’annexe sont confidentielles


ANNEXE 4 - Note de fonctionnement pour définition du besoin et communication aux salariés

Chaque mois la direction et les représentants du personnel se réunissent via un CSE exceptionnel quant à l’organisation du travail pour garantir la continuité de l’activité.

Afin de tenir compte de l'évolution du volume et des conditions d'activité de l’entreprise, la direction présentera :

1 / les prévisions d’activité au global sur le mois. La charge est présentée par service et/ou machines selon les secteurs. Elle est déterminée en fonction des besoins clients.

2/ la définition de l’activité partielle par activités et emplois sur le mois

Le vendredi matin selon l’ordonnancement, les prévisions pour la semaine suivante seront ajustées si besoin, lors d’une réunion de suivi.

Afin de permettre l’information de tous et des salariés concernés, à l’issue de chaque réunion, un compte rendu sera affiché et envoyé sur les adresses mail professionnelles

Nous rappelons ici que les salariés placés en activité partielle restent à la disposition de l’employeur

Les managers et/ ou le service RH prennent contact individuellement avec les salariés placés en activité partielle.

Le service RH est joignable en permanence (sur les heures habituelles de travail). Par téléphone : 02.32.09.38.94 ou 06.86.58.62.44. ou mail : servicerh.louviers@benteler.com


  1. https://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/

  2. https://www.alixpartners.com/media-center/press-releases/2021-automotive-industry-semiconductor-shortage-forecast

  3. https://www.gartner.com

  4. L'horaire pris en référence pour la détermination du calcul du plafond de réduction d'horaire est la durée légale de travail indépendamment de l'horaire propre au salarié.

  5. Selon les modalités de mise en œuvre de l’activité réduite retenues, les salariés à temps partiel sont susceptibles de subir une baisse d’activité qui peut être proportionnelle ou non à leur durée du travail. Eu égard au caractère collectif de la mesure d’activité réduite, la réduction d’activité est susceptible, dans certaines circonstances, d’avoir des effets plus importants sur les salariés à temps partiel que sur les salariés à temps plein s’agissant du nombre d’heures chômées, rapportées à la durée du travail hebdomadaire habituellement applicable en dehors d'une mesure d'activité réduite.

    Exemple :

    L'horaire collectif de l'entreprise est de 35 heures réparti à hauteur de 7 heures par jour du lundi au vendredi.

    L'horaire contractuel d'un salarié à temps partiel est de 17h30 réparti à hauteur de 3h30 le mercredi et 7 heures par jour le jeudi et le vendredi.

    L'entreprise décide de mettre en œuvre l'activité réduite sous la forme d'une fermeture à hauteur de 14 heures chaque jeudi et vendredi.

    Pour le salarié à temps partiel, les heures restant à travailler s'élèveront à 3h30 par semaine.

    Dans cette situation d'espèce, bien que tous les salariés chôment 14 heures par semaine, les salariés à temps complet auront chômé 40% de leur horaire de travail (14 / 35 x 100 = 40%), alors que le salarié à temps partiel aura vu sa durée contractuelle de travail réduite de 80% (14 / 17,5 x 100 = 80%).

  6. Les modalités de décompte des heures chômées applicables aux salariés ayant conclu une convention de forfait annuelle en heures ou en jours s’appliquent à l’activité réduite (D. n° 2020-926 du 28 juillet 2020 relatif au dispositif spécifique d'activité partielle en cas de réduction d'activité durable, art. 9, III). L’indemnité et l’allocation d’activité partielle sont déterminées en tenant compte du nombre d’heures ou de jours ou de demi-journées ouvrés non travaillés au titre de la période d’activité partielle, en appliquant les règles de conversion suivantes :

    une demi-journée non travaillée au titre de l’activité partielle ouvre droit à l’indemnisation de 3 h 30 ;

    un jour non travaillé au titre de l’activité partielle ouvre droit à l’indemnisation de 7 heures ;

    une semaine non travaillée au titre de l’activité partielle ouvre droit à l’indemnisation de 35 heures.

    Pour un cadre dirigeant, la fermeture de l’établissement ou d’une partie de l’établissement pendant au moins une journée complète est toujours exigée. Sauf reconduction de cette règle par les pouvoirs publics, ces dispositions s’appliqueront jusqu’au 31 décembre 2020 (Ord. n° 2020-346 du 27 mars 2020, art. 8, al. 3 et art. 12).

  7. Soit à ce jour 7152, 80 € par mois pour un salarié à temps complet, sur la base d’un SMIC mensuel 2021 égal à 1 589,51 € pour un temps plein.

  8. Par ailleurs, pour les formations organisées à l’initiative de l’employeur en dehors du temps de travail, l’accord des salariés est nécessaire. Ce principe s’applique également durant les heures chômées en cas d’activité réduite pour le maintien en emploi, puisqu’il s’agit juridiquement d’une période qui n’est pas qualifiée de temps de travail effectif. L’employeur doit conserver la preuve de l’accord des salariés.

  9. En cas de placement des salariés en activité réduite avant autorisation de l’administration et en cas de refus de l’administration, l’entreprise risque de : 1) devoir prendre en charge les salaires à hauteur de 100% du brut (en plus de devoir payer les cotisations et contributions sociales assises sur ces salaires) ; 2) de ne pas recevoir d’allocation d’activité partielle.

  10. Le bilan, le diagnostic actualisé et le procès-verbal de la dernière réunion d’information des représentants du personnel sur la mise en œuvre de l’activité réduite pour le maintien en emploi est à transmettre à l’autorité administrative qu’il y ait ou non une demande de renouvellement de l’autorisation administrative.

  11. D. n° 2020-926 du 28 juillet 2020, art. 2, al. 1er, lequel renvoi aux 4° et 5° du I de l’art. 1er.

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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