Accord d'entreprise "Accord égalité professionnelle entre les hommes et les femmes" chez CLINIQUE ESQUIROL ST HILAIRE (Siège)

Cet accord signé entre la direction de CLINIQUE ESQUIROL ST HILAIRE et le syndicat CFE-CGC et CGT-FO le 2022-02-03 est le résultat de la négociation sur l'égalité salariale hommes femmes, l'égalité professionnelle, la qualité de vie au travail et l'équilibre pro perso.

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et le syndicat CFE-CGC et CGT-FO

Numero : T04722002170
Date de signature : 2022-02-03
Nature : Accord
Raison sociale : CLINIQUE ESQUIROL ST HILAIRE
Etablissement : 43321351900047 Siège

Vie professionnelle : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur les thèmes suivants

Conditions du dispositif vie professionnelle pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2022-02-03

2017 - 27 juillet - Logo Esquirol + calabet

ENTRE LES SOUSSIGNéES :

SAS CLINIQUE ESQUIROL SAINT-HILAIRE – CLINIQUE CALABET

dont le siège social est sis 1, rue du Dr et Mme DELMAS 47000 AGEN

Inscrite au RCS d’Agen sous le numéro B 433 213 519

Représentée par le Directeur,

D’une part

ET

Les organisations syndicales représentatives dans l’entreprise :

Syndicat FO, représenté par Mesdames les Déléguées Syndicales,

  • Syndicat CFE-CGC représenté par Monsieur le délégué syndical.

D’autre part

Préambule

Le présent accord est établi dans le cadre de la législation en vigueur pris en application de la loi du 17 août 2015 relative au dialogue social et à l’emploi ainsi que des articles L.2242-8 et L.2242-3 du code du travail.

Il s’inscrit dans le cadre des valeurs de la clinique qui rappelle dans son projet social les principes d’équité et de respect de la personne dans le travail.

Le présent accord s’inscrit dans la continuité des accords précédents des 9 juillet 2012 et 22 janvier 2018.

Article 1 – CHAMP D’APPLICATION

Le présent accord s’applique à l’ensemble de la clinique Esquirol-Saint Hilaire et Clinique Calabet.

Article 2 – DEFINITION DE L’EGALITE PROFESSIONNELLE ET DE LA QUALITE DE VIE AU TRAVAIL

Les parties conviennent que favoriser le bien-être au travail de chacun, tout au long de sa vie professionnelle est un enjeu essentiel pour développer un travail de qualité, favoriser l’épanouissement des salariés, et contribuer à rendre attractif et dynamique l’entreprise.

Le bien-être au travail ne peut s’entendre qu’en étant accompagné d’une égalité de traitement entre hommes et femmes, en matière d’accès à l’emploi, d’accès à la formation professionnelle, de qualification, de classification, de promotion, de rémunération et de conditions de travail. Ces facteurs doivent permettre une conciliation de la vie privée et de la vie professionnelle satisfaisante pour les salariés.

Les effectifs de la Clinique Esquirol Saint-Hilaire – Clinique Calabet révèlent une très large proportion de femmes comme dans l’ensemble de notre secteur d’activité.

Si les risques éventuels de disparité en matière d’embauche, de formation, de promotion professionnelle ne paraissent pas avérés au regard de notre index égalité femmes - hommes, notre plan de développement des compétences et notre bian social, nous devons rester vigilant au respect des principes édictés par la loi.

Il existe comme dans tout autre domaine, des voies de progrès.

Article 3 – OBJET DE L’ACCORD

Le présent accord a pour objet de fournir à tous les acteurs de la Clinique Esquirol Saint-Hilaire – Clinique Calabet une qualité satisfaisante de vie au travail et veiller au respect de la loi et identifier les éventuels déséquilibres de situation entre les hommes et les femmes.

Article 4 : DOMAINES D’ACTION

Quatre domaines d’actions sont définis dans le présent accord et conformément à l’article R. 2242-2 du code du travail et suivants :

  • L’embauche (nombre de recrutements, en distinguant les CDD et les CDI, les contrats à temps complet et ceux à temps partiel)

  • La formation (nombre d’heures de formation, hors CIF, au cours des trois années précédentes, nombre de salariés qui n’ont reçu aucune formation professionnelle au cours des trois dernières années.

  • La promotion professionnelle (nombre de salariés ayant reçu une promotion au cours des années précédentes, nombre de salariés n’ayant reçu aucune promotion au cours des années précédentes,durée moyenne entre deux promotions, durée moyenne dans la catégorie professionnelle)

  • Les conditions de travail (nombre de salarié à temps partiel, nombre de salariés en travail de nuit)

  • La classification,

  • La sécurité et santé au travail,

  • La rémunération effective (rémunération moyenne mensuelle et rémunération médiane mensuelle, ancienneté moyenne dans la catégorie professionnelle, analyse des écarts de salaire et de déroulement de carrière en fonction de l’âge, de la qualification et de l’ancienneté)

  • L’articulation entre la vie privée et vie professionnelle (effectif en congés familiaux à temps partiel et ceux à temps complet, nombre de salariés à temps partiel, effectif ayant au des ocngés ou des absences pour enfants malades).

Article 5 : ACTIONS RETENUES

A partir du rapport égalité femmes – hommes, du bilan social et de l’index égalité femmes – hommes, les parties conviennent de se fixer des objectifs de progression dans les quatres domaines suivants :

  • L’embauche,

  • La formation professionnelle,

  • L’articulation entre la vie privée et vie professionnelle,

  • La rémunération effective.

1 - EMBAUCHE

La clinique entend veiller au respect de l’équité entre les hommes et les femmes à l’embauche, au regard notamment des candidatures présentées.

Mesure : La Direction s’engage à vérifier la neutralité de la terminologie des offres d’emploi et recourir systématiquement à la mention H/F ; échéancier immédiat.

Objectif de progression : La clinique veillera à ce que sur l’ensemble des offres d’emploi, 100% ne mentionnement pas de critère lié au sexe.

Indicateur de suivi : Nombre d’annonces respectant la neutralité, par catégorie professionnelle / Nombre d’annonces 

2 - FORMATION PROFESSIONNELLE

La clinique entend lutter contre toute forme de discrimination dans l’accès à la formation. La direction s’engage sur la recherche de formation pour aider à favoriser les relations intergénérationnelles au sein de la structure.

Mesure : La Direction s’engage à donner un accès équivalent aux hommes et femmes proportionnellement à la répartition hommes femmes dans les effectifs ;

Objectif de progression : La clinique veillera à ce que le ratio soit stable (les parties conviennent que l’écart peut être variable à +/- 5%)

Indicateur de suivi : Nombre d’heures de formation / effectif par sexe.

3 – L’ARTICULATION ENTRE VIE PROFESSIONNELLE ET VIE PRIVEE

L'articulation des temps entre le travail, la vie familiale et la vie personnelle constitue une préoccupation importante pour les salariés de la clinique Esquirol-Saint Hilaire/Calabet.

Les parties conviennent qu’il existe des solutions pour faciliter l’organisation personnelle des salariés et arrêtent donc les mesures préventives suivantes :

3.1 – Participation à la crèche inter-entreprise

La clinique a participé à la mise en place d’une crèche inter-entreprises située à proximité. Elle bénéficie de 23 places. Les objectifs sont de faciliter la pré-inscription à la crèche KIRIKOU, de transmettre cette pré-inscription à l’organisme gestionnaire et à la crèche elle-même. Autre objectif, assurer une participation financière pour chaque enfant de salarié inscrit. Cette participation est forfaitaire par ordre de garde. Elle est versée directement à la crèche.

Contact avec les professionnels de la petite enfance, pour place auprès des assistantes maternelles acceptant des horaires décalés, critère de suivi :

  • Analyse approfondie chaque année, des données relatives au nombre de places au sein de la crèche dédiées à la structure, au critère d’attribution des places, maintenir une vigilance sur l’attribution des places, CESH par rapport aux autres entreprises Agenaises, intervention de la direction lorsque des problèmes surgissent (nombre de résolutions de problèmes / nombre de sollicitations de la part des salariés).

3.2 - Participation à des manifestations sportives en lien à les causes liées à l’activité de l’entreprise

Mesure : l’entreprise participera à des évènements ou des manifestations sportives qui permettront dans un contexte extérieur, de favoriser le sentiment d’appartenance tant à une équipe qu’à la clinique.

La clinique participera au financement de l’organisation de manifestation(s). Cette participation pourra être d’ordre financier (inscription, logistique) afin de créer une unité « Clinique Esquirol-Saint Hilaire/Calabet » et ainsi représenter l’établissement ; ou de l’ordre de la communication, sur les compétitions ou manifestations à venir ainsi que sur les résultats sportifs.

Objectif de progression : les parties veilleront que la clinique participe à des manifestations sportives qui soutiennent une cause liée à son activité.

La clinique s’engage à accompagner les salariés dans ce type d’évènement.

La clinique s’engage à mener une action de communication auprès des salariés durant les trois mois précédents la manifestation afin de faire participer le plus grand nombre.

Indicateur de suivi : La clinique s’engage à communiquer les résultats des participants et à mettre en avant leurs participations.

3.3 - Utilisation maîtrisée des Nouvelles Technologies de l'information et de la Communication

Mesure : les parties reconnaissent que les Nouvelles Technologies de l'information et de la Communication (utilisation de la messagerie électronique, ordinateurs portables, téléphonie mobile et Smartphones) font aujourd'hui partie intégrante de l'environnement de travail et sont indispensables au bon fonctionnement de l'entreprise.

Objectif de progression : Toutefois, elles soulignent la nécessité de veiller à ce que leur usage soit maîtrisé et :

  • Qu’il respecte la qualité du lien social au sein des équipes et ne devienne pas un facteur conduisant à l'isolement des salariés sur leur lieu de travail,

  • Qu’il garantisse le maintien d'une relation de qualité et de respect du salarié tant sur le fond que sur la forme de la communication,

  • Qu’il ne devienne pas un mode exclusif d'animation managériale, et de transmission des consignes de travail,

  • Qu’il respecte le temps de vie privé du salarié.

A cet effet, chaque salarié, quelque soit son niveau hiérarchique, veillera à se déconnecter du réseau et à ne pas envoyer de courriel en dehors des heures habituelles de travail. A ce titre le salarié dispose d'un " droit de déconnexion " .

La hiérarchie s'assurera par son exemplarité au respect de cette mesure.

En cas de circonstances particulières, nées de l'urgence et de l'importance des sujets traités, des exceptions à ce principe seront évidemment mises en œuvre.

3.4 - Congés maternité/adoption/parental et paternité

La clinique Clinique Esquirol-Saint Hilaire s’engage à ce que le congé maternité, le congé d’adoption, le congé parental du/de la salarié(e) et le congé paternité ne puissent constituer un frein à l’évolution de carrière.

Les mesures suivantes sont prises :

  • Deux mois avant le départ du (de la) salarié(e) en congé maternité, d’adoption ou parental (quand ce dernier ne fait pas suite à un congé maternité) un entretien pourra être réalisé, à la demande du salarié, avec le Responsable Ressources Humaines et/ou son Responsable hiérarchique. Au cours de cet entretien seront abordées les questions relatives :

    • A l’organisation du temps de travail jusqu’au départ en congé,

    • La réorganisation des tâches pendant le congé.

Le service Ressources Humaines de la clinique informera, le responsable hiérarchique de la date prévue du retour du (de la) salarié(e), un mois avant cette date, afin que ces derniers préparent le retour du (de la) salarié(e).

  • A ce titre, la Direction rappelle qu’en application des dispositions légales et conventionnelles, la salariée de retour de congé maternité retrouve son précédent emploi ou un emploi similaire assorti d’une rémunération au moins équivalente.

  • Au retour de maternité, de congé d’adoption ou de congé parental et au plus tard un mois après son retour, le ou la salarié(e) bénéficiera d’un entretien avec le service des Ressources Humaines et/ou son Responsable hiérarchique afin d’échanger :

    • Sur les modalités de retour au sein de la clinique,

    • Les besoins de formation, notamment en cas d’évolution intervenue pendant l’absence du (de la) salarié(e).

    • Sur les éventuelles actions à mettre en place,

    • Les souhaits d’évolution ou de mobilité.

Mesure : Le service des Ressources Humaines proposera un entretien de reprise d’activité où il sera question de faire le point sur les modalités de retour du salarié et sur les éventuels besoins en formation nécessaire à une reprise de l’activité professionnelle dans de bonnes conditions.

Objectif de progression : La clinique veillera à ce que sur l’ensemble des retours de congé parental, maternité ou de paternité, 100% des salariés bénéficient à leur retour, d’un entretien de reprise d’activité.

Indicateur chiffré : L’indicateur chiffré devra mesurer le nombre d’entretien réalisé par rapport au nombre de retours, et ce par catégories professionnelles.

3.5 - Le temps partiel

La Clinique Esquirol-Saint Hilaire/Calabet a mis en place différentes solutions permettant aux salariés de pouvoir bénéficier d’aménagements et de modes spécifiques d’organisation du temps de travail.

Ainsi, le recours au temps partiel permet ainsi aux salariés de pouvoir mieux concilier leur vie personnelle et professionnelle.

Compte tenu de la proportion beaucoup plus importante de femmes à temps partiel toutes les catégories professionnelles confondues (cf données du rapport de situation comparée), la clinique Esquirol-Saint Hilaire/Calabet affirme sa volonté d’accompagner les demandes de salariés hommes souhaitant bénéficier d’une mesure de temps partiel.

Par ailleurs, la clinique Esquirol-Saint Hilaire/Calabet doit s’assurer que les aménagements d’horaires sollicités par les femmes ou les hommes seront sans effet sur l’évolution de leur carrière ou de leur rémunération.

A ce titre, il est rappelé le principe d’égalité de traitement entre les salariés occupant des emplois à temps partiel et à temps plein.

En tout état de cause, toute demande d’un passage à temps partiel faite auprès d’un responsable hiérarchique devra être portée à la connaissance de la direction des Ressources Humaines de la clinique.

La direction rappelle son attachement à une application pragmatique du temps partiel prenant en compte, à la fois, les contraintes personnelles et professionnelles, et toujours dans le respect des dispositions légales et conventionnelles.

Mesure : La Direction des Ressources Humaines s’engage à étudier les demandes de passage à temps partiel choisi et répondre le plus favorablement possible à celles-ci.

Objectif de progression: Compte tenu des écarts constatés, l’entreprise s’efforcera de satisfaire au moins de 80 % de demandes de passage à temps partiel qui lui seront présentées.

Indicateur de suivi : Nombre de demandes de passage à temps partiel validées.

4 - REMUNERATION

Sur le volet rémunération, les parties conviennent qu’il est difficile de trouver un axe d’amélioration. Les rémunérations étant dispensées suivant les grilles de classification et de qualification de la fédération de l’hospitalisation privée (FHP). L’entreprise s’engage à maintenir ce principe.

La clinique s’engage à ce qu’il n’existe aucune différence de traitement significative entre les salariés de sexe masculin et les salariés de sexe féminin.

Mesure : La Direction s’engage à présenter le salaire médian par catégorie professionnelle entre H/F.

Objectif de progression : La clinique veillera à ce que le ratio respecte au maximum la parité homme/femme.

Article 5 : SUIVI DE L’ACCORD

Le suivi annuel du présent accord aura lieu lors de la consultation des instances représentatives du personnel relative à la politique sociale, emploi et conditions de travail conformément à la loi n° 2015-994 du 17 août 2015 relative au dialogue social et à l'emploi.

Article 6 – DUREE DE L’ACCORD

Le présent accord est conclu pour une durée déterminée de 4 ans.

Article 7 - ENTREE EN VIGUEUR ET DUREE DU PLAN D’ACTION

Le présent accord entrera du lendemain de son dépôt à la DREETS.

Article 8 – ADHESION

Conformément à l'article L. 2261-3 du Code du travail, toute organisation syndicale de salariés représentative dans l'entreprise, qui n'est pas signataire du présent accord, pourra y adhérer ultérieurement.

L'adhésion pendra effet à partir du jour qui suivra celui de son dépôt par ses auteurs, au greffe du conseil de prud'hommes compétent et à la DREETS.

Notification devra également en être faite, dans le délai de huit jours, par lettre recommandée, aux parties signataires.

Article 9 – REVISION

Il pourra être convenu d’ouvrir une négociation de révision du présent accord dans les conditions prévues par les dispositions des articles L. 2261-7-1 et L. 2261-8 du Code du travail.

Cette négociation de révision sera systématiquement ouverte si la demande en est faite par la Direction.

Article 10 – DENONCIATION DE L’ACCORD

Le présent accord pourra être dénoncé par l'ensemble des parties signataires.

Cette dénonciation devra être notifiée à l'ensemble des autres signataires par lettre recommandée avec accusé de réception.

Dans ce cas, la direction et les organisations syndicales représentatives pourront se réunir dès le début du préavis pour discuter les possibilités d'un nouvel accord, conformément à l’article L 2261-10 du Code du travail.

Article 11 : COMMUNICATION DE L’ACCORD

Le texte du présent accord, une fois signé, sera notifié à l'ensemble des organisations syndicales représentatives dans l'entreprise. Il fera l'objet des mesures de publicité prévues par la loi au terme du délai d'opposition.


Article 12 : PUBLICITE

Le présent accord donnera lieu à dépôt dans les conditions prévues aux articles L. 2231-6 et D. 2231-2 du Code du travail, à savoir dépôt en deux exemplaires, dont une version sur support papier signée des parties et une version sur support électronique auprès de la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi d’Agen et en un exemplaire auprès du greffe du conseil de prud'hommes d’Agen.

Fait à AGEN

Le 3 février 2022

En 6 originaux

Les organisations syndicales représentatives POUR LA CLINIQUE ESQUIROL

SAINT HILAIRE

Syndicat FO Monsieur le Directeur

représenté par Mesdames les déléguées

syndicales

Syndicat CFE-CGC

représenté par Monsieur le délégué syndical

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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