Accord d'entreprise "NAO 2019 - ACCORD D'ENTREPRISE DU 25/01/2019" chez SAT - SAVOIE AUTOCARS TRANSPORT (Siège)

Cet accord signé entre la direction de SAT - SAVOIE AUTOCARS TRANSPORT et les représentants des salariés le 2019-01-25 est le résultat de la négociation sur les dispositifs de couverture maladie et la mutuelle, l'évolution des primes, les mécanismes de retraite complémentaire ou de retraite supplémentaire, les dispositifs de prévoyance, le temps-partiel, le système de primes, les augmentations de salaire (ou diminuton / gel des salaires).

Périmètre d'application de la convention signée entre l'entreprise et les représentants des salariés

Numero : T07319000914
Date de signature : 2019-01-25
Nature : Accord
Raison sociale : SAVOIE AUTOCARS TRANSPORT
Etablissement : 74712033500027 Siège

Salaire : les points clés de la négociation

La négociation s'est portée sur les thèmes suivants

Conditions du dispositif salaire pour les salariés : le texte complet de l'accord du 2019-01-25

Société Autocars Transports SAT. Avenue Paul Louis Merlin à 73800 MONTMELIAN.

NEGOCIATION ANNUELLE OBLIGATOIRE 2019

ACCORD D’ENTREPRISE DU 25/ 01/ 2019

Entre :

Pour l’employeur :

La Société Autocars Transports, SAT dont le siège social est situé, avenue Paul Louis Merlin, à 73800 MONTMELIAN, représenté par :

Monsieur , son Gérant, ayant tous pouvoirs à l’égard des présentes, qui était assisté lors des négociations de Monsieur , Directeur, et /ou de Monsieur DRH,

D’une part :

Pour la Délégation Syndicale:

Monsieur , Délégué Syndical CFDT, membre titulaire du CSE assisté de Monsieur , membre de la délégation CFDT GT, membre titulaire du CSE.

Il a été arrêté et convenu ce qui suit :

Préambule :

A l’issue des deux réunions de négociation qui se sont tenu les :

  • 09 janvier 2019,

  • 25 janvier 2019.

Les parties à la négociation ont abordé au cours des deux réunions l’ensemble des thèmes relatifs à la négociation annuelle obligatoire et après discussions échanges et négociation sont parvenues au présent accord d’entreprise qui se décline comme suit :

Article - 1  Champ d’application de l’accord :

Le présent accord d’entreprise s’applique à l’ensemble du personnel de la SAT Société Autocars Transports.

Article - 2 Temps de travail :

2.1- Durée effective et organisation du temps de travail :

Les dispositions issues de l’application de l’accord du 18 avril 2002, ses avenants du 28 avril 2003 et 16 janvier 2004 et de tous ses avenants ultérieurs associés aux usages et pratiques à la SAT MONTMELIAN reprises dans l’accord du 28 juin 2015 restent applicables.

Il est confirmé que compte tenu des dispositions légales et conventionnelles actuellement en vigueur, le temps de travail est de 35 heures par semaine, avec possibilité de monter à 48 heures hebdomadaire et à 44 heures en moyenne sur 12 semaines consécutives, nonobstant les dérogations possibles pour mesures de sécurité ou de dépannage de véhicules.

Par ailleurs, pour le personnel « roulant » la durée du travail est basée sur un roulement à la quatorzaine avec trois repos.

2.2- Mise en place du temps partiel :

Il est confirmé que le recours au travail à temps partiel est possible compte tenu de la spécificité de notre activité.

Etant précisé que les salariés travaillant à temps partiel sont payés à la vacation, soit jamais en dessous de 3 heures / jour.

Par ailleurs l’entreprise a aussi recours aux contrats « Conduite en Période Scolaire », CPS, tels que définis dans le cadre de la Convention Collective applicable à l’entreprise.

2.3- Réduction du temps de travail :

Conformément à ce qui a été indiqué au point 2.1 ci-dessus, la réduction du temps de travail est effective depuis passage aux 35 heures hebdomadaires et selon les modalités précisées au point 2.1.

Article - 3  Partage de la valeur ajoutée :

Les parties conviennent qu’en l’état actuel, mise à part la participation en cas de bénéfice, il n’y a pas lieu d’ouvrir d’autre négociation sur ce thème.

Article - 4 Egalité entre les femmes et les hommes :

Les parties constatent qu’il n’y a pas objectivement, tant en termes de rémunération que de conditions d’emploi ou de travail, de situation faisant apparaitre un traitement différent entre les Femmes et les Hommes, au titre de l’année 2018.

Par ailleurs les entretiens professionnels qui se sont déroulés en juin et juillet 2018 ont aussi permis de faire un bilan plus subjectif de la perception qu’ont les salariées de leur condition d’emploi et de travail.

Article - 5 Retraite Complémentaire:

Au titre de l’année 2018 le taux de cotisation retraite est de 7.38 % réparti :

3.69 % pour le salarié,

3.69 % pour l’employeur.

Compte tenu de l’évolution récente de la réglementation en ce domaine et du rapprochement effectif au 1er janvier 2019 entre les caisses de retraite AGIRC et ARRCO les modifications suivantes ont été apportées :

Au titre de l’année 2019 le taux de cotisation retraite sera de 7.87 % réparti :

3.93 % pour le salarié,

3.94 % pour l’employeur.

Par ailleurs d’autres cotisations sont mises en place ou généralisées à l’ensemble du personnel, il s’agit du Contribution d’Equilibre Général et du Contribution d’Equilibre Technique. Toutefois il y a lieu de préciser que la cotisation ASSEDIC Pole Emploi a été supprimée.

Les parties prennent acte de ces modifications. Sous réserve de confirmation des caisses concernées.

Article - 6 Complémentaire Santé, et Prévoyance :

Concernant les modalités de définition d’un régime de prévoyance et d’un régime de remboursements complémentaires de frais de santé (mutuelle d’entreprise), l’entreprise a mis en œuvre depuis longtemps les deux types de régimes afin de couvrir l’ensemble de son personnel.

6.1 Au niveau de la mutuelle d ‘entreprise :

En 2018 le montant total de la cotisation à la mutuelle était de 50.07 euros répartis comme suit : Partie employeur : 45.07€, Partie salariée : 5€.

Pour l’année 2019 le montant total de la cotisation à la mutuelle est fixé à 52.57 euros. Les parties conviennent de la nouvelle répartition suivante :

Partie employeur : 47.82€, Partie salariée : 4.75€.

Les parties prennent acte de ces modifications.

6.2 Au niveau de la prévoyance :

Il est rappelé que l’ensemble du personnel bénéficie de la prévoyance. Les parties conviennent que ceci est satisfaisant en l’état.

Article – 7 Mesures permettant de lutter contre toute discrimination en matière de distribution du travail et de la notion du risque routier de nuit, prévention de la pénibilité Article L2242-12 du code du travail :

Il sera procédé à une détection des conductrices ou conducteurs ayant des soucis de conduite la nuit, ceci peut aussi être déclaratif, et dans ce cas les personnes concernées sont affectées en priorité aux trajets de jour.

Le cas échéant l’avis du médecin du travail pourra être sollicité par l’une ou l’autre des parties concernées.

Toutefois cette affectation se fait en respectant l’éthique interne et les contraintes inhérentes à l’entreprise.

7.1 Concernant plus spécifiquement la prise en compte des facteurs de pénibilité :

Il est indiqué qu'une analyse de la situation de l’entreprise sera effectuée afin de déterminer s’il en existe et dans quelle proportion, et ce en lien avec le CSE.

Les entretiens professionnels réalisés en juin et juillet 2018 ont permis le cas échéant de faire un point de situation sur cette question.

Article - 8 Mesures relatives à l'insertion professionnelle et au maintien dans l'emploi des travailleurs handicapés ou ayant subi des chocs (Burn out) :

L’entreprise s’engage à avoir un suivi individuel pour tout salarié handicapé, ou victime, dans l’entreprise, d’un accident du travail, d’une maladie professionnelle ou d’un Burn out ayant des conséquences sur son aptitude et son maintien à son poste de travail.

Dès lors qu’un salarié est victime, dans l’entreprise, d’un accident du travail, d’une maladie professionnelle ou d’un Burn out ayant des conséquences sur son aptitude et son maintien à son poste de travail, un suivi individuel sera mis en place, avec l’accord préalable et explicite du salarié concerné.

Ce suivi individuel et personnalisé sera adapté à la situation du salarié, mais en tout état de cause, il commencera par la réalisation d’un bilan de compétence.

En suite de quoi des mesures seront mises en œuvre, telles que :

Tutorat et accompagnement,

Adaptation ou Formation,

Entretien, …

Analyse compétence/poste,

Redéfinition du poste si cela s’avère nécessaire et en fonction de possibilités de l’entreprise à ce moment-là.

Ces actions seront mises en œuvre lors de la reprise du travail du salarié, toutefois elles peuvent aussi être anticipées sur la demande expresse du salarié et en lien avec les services compétents, notamment le Médecin du Travail.

Il est aussi convenu qu’afin de veiller à la répartition équitable des taches notamment administratives pour pallier au phénomène de « Burn Out », l’entreprise par sa direction, son service exploitation et son service ressources humaines reste à l’écoute de l’ensemble de son personnel et recevra dans les meilleurs délais tout salarié qui en fera la demande.

Une recherche de solutions appropriées sera conduite afin de répondre aux mieux aux questions et difficultés rencontrées par la, ou, le salarié(e) demandeur.

En effet, la saison d’hiver génère une activité importante sur certains postes ce que l’entreprise reconnait et prend en compte en fonction des moyens et possibilités dont elle dispose.

Les entretiens professionnels réalisés en juin et juillet 2018 ont aussi permis le cas échéant de faire un point de situation sur cette question.

Article - 9 Mesures relatives à l’insertion professionnelle et au maintien dans l’emploi des travailleurs handicapés :

Les points de vigilance sur lesquels l’entreprise s’engage en ce domaine sont les suivants :

Conditions d’accès à l’emploi,

Conditions d’accès à la formation professionnelle,

Conditions d’accès aux promotions internes,

Adaptation des conditions de travail compatible avec le handicap mais aussi avec l’activité,

Action de sensibilisation et d’information auprès du personnel sur le handicap.

Néanmoins, compte tenu de notre activité de transport et eu égard à notre métier de conduite, l’emploi de travailleurs handicapés est restreint pour des questions évidentes de sécurité et de capacité de conduire.

Toutefois, l’entreprise est vigilante sur l’emploi et le maintien de salariés ayant un handicap compatible avec la conduite ou autre poste sédentaire.

Pour autant, il y a lieu de préciser que les postes « hors conduite » restent limités compte tenu de la nature même de l’activité, des contraintes économiques et financières, et de la concurrence importante dans ce secteur d’activité.

En conséquence de quoi, les reclassements sur de tels postes ne peuvent se réaliser d’une part qu’en fonction des disponibilités et d’autre part de la prise en compte des compétences des salariés concernés nonobstant les efforts d’adaptation à ces postes, que l’entreprise s’engage à déployer.

Article - 10 Modalités du plein exercice par le salarié de son droit à la déconnexion :

En ce qui concerne les salariés ayant un droit à la déconnexion notamment au niveau de l’exploitation, les périodes de repos devront se faire sans permanence et sans téléphone afin de bénéficier du « droit à la déconnexion ».

La Direction de l’entreprise s’engage au respect de ce droit.

Une réflexion pourra être menée dans le cadre du CSE afin d’approfondir ce sujet. Le cas échéant et en l’absence d’un accord sur ce point une charte sera établie.

Les entretiens professionnels réalisés en juin et juillet 2018 ont permis le cas échéant de faire un point de situation sur cette question.

Article - 11 Accord intergénérationnel :

Il est rappelé que « Le contrat de génération » a été supprimé par la nouvelle réforme du droit du travail et plus spécifiquement par l’Ordonnance du 22 septembre 2017.

En conséquence de quoi, il n’y a plus d’obligation légale de négocier en la matière.

Néanmoins l’entreprise est particulièrement consciente de la nécessité de prendre en compte, dans la mesure de ses possibilités, le vieillissement des personnels et ses conséquences.

Les mesures suivantes sont mises en œuvre :

11.1 Tutorat et transfert de connaissances et d’expériences :

L’entreprise favorise les mesures relatives aux transferts de connaissance notamment en termes de tutorat. A cet effet elle continuera le déploiement de formation tutorielle en cohérence avec les recrutements et les marchés à servir.

11.2 Entretiens et suivi :

Les salariés âgés, peuvent sur leur demande solliciter un entretien spécifique avec la direction et ou le service RH afin d’évoquer les questions particulières liées à leur situation.

Dans le cadre de ces entretiens, et à titre d’exemples, les points suivants peuvent être abordés, diminution progressive de l’activité, préparation de la retraite, aide à la constitution du dossier retraite,…

11.3 Sollicitation de la médecine du travail :

Le Médecin du Travail peut être sollicité à la demande du salarié âgé.

Les entretiens professionnels réalisés en juin et juillet 2018 ont permis le cas échéant de faire un point de situation sur cette question.

Article - 12 Modalité d’exercice par les salariés de leur droit d’expression :

Il est rappelé ici que conformément à l’article L2281-1 du Code du Travail :

« Sauf abus, tout salarié bénéficie d’un droit à l’expression directe et collective sur le contenu, les conditions d'exercice et l'organisation de leur travail ».

Article - 13 Rémunérations et éléments de salaires :

Les rémunérations mensuelles brutes de base évolueront comme suit au titre de l’année 2019 et ce à compter du 1er janvier 2019.

Une augmentation collective des salaires brut de base de 2% est accordée à compter du 1er janvier 2019.

Article- 14 autres points :

14.1 Concernant l’augmentation des salaires :

Demande d’une augmentation de 3%, il est ajouté à la date du 01 01 2019.

Voir article 13 ci-dessus.

14.2 Concernant l’augmentation de la prime repas.

Demande de la porter de 17euros à 18 euros.

La prime repas est portée à 17.50 euros.

14.3 Concernant la création d’une « prime TER » :

Il est argumenté que les conducteurs réalisant les lignes TER suivent une formation KISIO ainsi qu’une remise à niveau, qu’ils gèrent une caisse, et qu’ils doivent respecter un cahier des charges spécifique.

Par ailleurs il est ajouté que des entreprises de transport concurrentes ont mis en place une prime TER. Le montant journalier de celle-ci, pour l’une d’entre elle est de 8.50 euros brut.

Il n’est pas donné suite à cette demande.

14.4 Concernant la création d’une « prime de groupe pour les voyages » :

Il est argumenté qu’il s’agit des voyages tourisme comprenant des prestations réalisées par le conducteur et que la prime a pour objet de reconnaitre cette prestation complémentaire.

Ainsi, le conducteur fait le lien entre les clients qu’il transporte et les différents professionnels, par exemple : le restaurateur, le guide, l’hôtelier, le musée ou le prestataire réalisant une activité…

Il est ajouté que ce type de prime existe dans une entreprise SAT.

Il est accordé « une prime de groupe pour les voyages »  son montant est de 17.25 euros par jour.

14.5 Démarche pour l’obtention de chèques-vacances :

A ce stade il est demandé que l’entreprise se renseigne plus avant sur les modalités d’une mise en place éventuelle et les avantages nets que peuvent en retirer l’entreprise et les salariés.

Il n’est pas donné suite à cette demande.

14.6 permis remorque :

Il est précisé que cette demande est d’ores et déjà prise en compte dans le cadre du plan de formation 2019 qui a été présenté lors de la dernière réunion du CSE.

Oui en cours de réalisation.

14.7 «La prime exceptionnelle macron » :

A ce sujet les modalités d’attribution sont abordées au moyen de la présentation réalisée par le ministère du travail.

Il n’est pas donné suite à cette demande.

14.8 Gants pour le chainage des cars :

Mise à disposition de gants pour le chainage.

Oui, ils vont être distribués de suite.

Article- 15 Durée de validité de l’accord à durée déterminée:

Conformément à la Loi, le présent accord est un accord à durée déterminée qui s’appliquera uniquement pour une année soit du vendredi 25 janvier 2019 au 24 janvier 2020.

Article - 16 Publicité et dépôt de l’accord :

Le présent accord sera déposé par l’entreprise en deux exemplaires, auprès de l’unité territoriale de la DIRECCTE du département de Savoie, dont un sur papier signé par les parties et un sur support électronique.

Il sera accompagné d’une copie du procès-verbal du résultat du premier tour des élections professionnelles.

Un exemplaire sera adressé au greffe du Conseil de Prud’hommes de Chambéry.

Un exemplaire sera remis à chacune des parties signataires.

Mention de cet accord figurera sur le tableau d’affichage de la direction et une copie sera remise au délégué syndical signataire et aux représentants du personnel.

Etabli à Montmélian, en 4 exemplaires originaux,

Le vendredi 25 janvier 2019.

Signatures :

Pour l’employeur :

La Société Savoie Autocars Transports, SAT :

Son Gérant, Monsieur ayant tous pouvoirs à l’égard des présentes :

Monsieur, Directeur :

Pour les Délégations Syndicales :

La Délégation Syndicale CFDT :

Le Délégué syndical CFDT, Monsieur.

Source : DILA https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/acco-accords-dentreprise/

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